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De « Vive Le Pen ! » à « Vive l’Algérie française ! » en venant de Reporters sans frontières…

« L’irrésistible déchéance de Robert Ménard, candidat du Front National » et poisson-pilote d’un projet de coalition FN/UMP

Ce texte est celui d’une conférence faite par Maxime Vivas le 1er septembre 2013 à l’Université d’été du PCF aux Karellis (Savoie).

La stratégie du Front National et d’une partie de l’UMP est ici épinglée : celle qui veut faire sauter le barrage qui sépare depuis la Libération l’extrême-droite de la droite classique. Alors pourrait être créé un grand « parti patriote » dont la composition traverserait une partie de l’arc politique pour rendre durablement la gauche minoritaire. Doté d’une auréole imméritée, Robert Ménard milite pour la dédiabolisation du FN. Candidat investi par le FN à Béziers pour les élections municipales de 2014, il a réussi quelques belles prises, dont Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), Christian Vanneste (Rassemblement Pour la France), il promet de pêcher quelques encartés UMP et UDI et il a tenu dans son épuisette (un temps ?) un notable socialiste qui ne voyait aucun problème à travailler avec lui.
Or, comme on le sait ici, de telles « porosités » sont des aubaines pour les virus mortels qui s’attaquent à tout ce qui n’est pas la bête immonde.

Le Grand Soir.

En publiant ce petit livre « L’irrésistible déchéance de Robert Ménard, candidat du Front national », l’éditeur Arcane 17 n’ignorait pas que Robert Ménard a essayé plusieurs fois déjà de me faire taire, dont deux fois avec une menace de procès par voie de presse :

- Dans le journal Métro du 6 avril 2006, en réponse à une interview sur le Venezuela que j’avais accordée à ce quotidien (et où j’évoquais Reporters sans frontières) il menaçait : « Au-delà de ce droit de réponse, Reporters sans frontières se réserve le droit de poursuivre Maxime Vivas en justice. »

- Dans le quotidien suisse La liberté du 22 décembre 2007, en réponse à une conférence que j’avais donnée à Fribourg en présentation de mon livre « La face cachée de Reporters sans frontières » il récidivait : « Nous avons toujours hésité à poursuivre en diffamation ce genre de propos. Se pose aujourd’hui la question d’y répondre autrement, vu la persistance de ces attaques… »

Les menaces sont savoureuses, venant d’un homme qui professe que tous les écrits peuvent être propagés, y compris ce best-seller d’Adolf Hitler : « Mein kampf ».

Quand le FN intimide la Justice

Si Robert Ménard nous intente un procès avec ses amis du Front National, ils vont le perdre. Le FN perd beaucoup de procès. Pour lui, ce qui compte, c’est d’intimider. Il est procédurier. Son appareil compte plus de juristes que de métallurgistes et il traîne devant les tribunaux quiconque gratte le vernis étalé par Marine Le Pen sur les pustules du Front National que lui a légué son papa. Mais le FN réussit parfois à obtenir que la Justice interdise le grattage du vernis.

Par exemple :

- vous avez le droit de faire remarquer que le logo du FN est une flamme tricolore directement copié sur la flamme tricolore du MSI italien (le Movimento sociale italiano) qui s’est proclamé fasciste dès sa création,

- vous pouvez faire l’historique du FN qui a prospéré avec des militants au bras tendu, avec une maison d’édition de disques de chants nazis,

- vous pouvez vous étonner quand Marine Le Pen est l’invitée d’honneur d’un bal organisé à Vienne par le FPÖ, organisation d’extrême-droite autrichienne dont le chef n’hésitait pas à tresser des lauriers au Troisième Reich,

- vous pouvez vous offusquer que ce bal soit organisé le 27 janvier 2012, jour de la commémoration de l’holocauste et du 67ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz.

Mais, vous n’avez pas le droit de dire que le FN est un parti fasciste. La loi autorise à le qualifier de parti d’extrême-droite. Pour l’instant ! Puisque le FN conteste même cette dénomination.

Que les bouchent s’ouvrent… ou se ferment

Je parlais de deux procès dont Robert Ménard m’a menacé en avril 2006 et en décembre 2007. Il faudrait ajouter à ces velléités de me passer le bâillon, la démarche faite en mai 2008 auprès de l’Université Paris I Sorbonne, où venait de se terminer une étude sur RSF. Les universitaires m’ont averti qu’un représentant de Robert Ménard, Vincent Brossel (responsable du bureau Asie de RSF), avait essayé, en vain, de faire supprimer dans cette étude les références à mon nom et à mon enquête sur RSF, c’est-à-dire à mon premier livre sur le sujet : « La face cachée de Reporters sans frontières ».

Il faut en savourer le suc en se rappelant que Robert Ménard et son émissaire mobilisaient, avec succès, les médias et les politiciens en ce mois de mai 2008, contre le passage de la flamme olympique à Paris à cause les atteintes à la liberté d’expression… en Chine.

La pieuvre dont le cerveau (si je puis dire) était Robert Ménard intervenait simultanément pour que les bouches s’ouvrent en Asie et se ferment en France.

Le mur des cons

Ces démêlés entre Robert Ménard et moi auraient un intérêt limité s’ils n’éclairaient le personnage et l’idéologie qu’il a fait sienne. Pour élargir, rappelons-nous qu’en avril 2013, Robert Ménard a porté plainte pour « injures » contre le syndicat de la Magistrature à la suite de la découverte de son nom sur le fameux « mur des cons » affiché dans un lieu privé et fermé, un local syndical.

Là aussi il faut en savourer le suc en découvrant que Robert Ménard, quand il était secrétaire général de RSF et même après, qualifiait publiquement ses contradicteurs d’ânes, analphabètes, imbéciles, salopards, lâches, menteurs, journalistes de merde, faux-culs ou même, en visant une journaliste connue de France Inter, de conne. Publiquement.

On voit que Robert Ménard méritait plutôt de figurer sur un mur de poètes à la langue fleurie.

Admirer l’OAS ?

Bref, on n’a pas le droit de dire en public que le FN est un parti fasciste et d’écrire en privé que Robert Ménard est un con. On ne le fera donc pas, même si Marine Le Pen danse avec les néo-nazis et si le candidat de son parti pour les municipales de 2014 à Béziers insulte à tout va et clame dans un livre (« Des libertés et autres chinoiseries ») son admiration pour des militants de l’OAS, l’Organisation de l’Armée secrète, une ligue clandestine fasciste et putschiste, qui tortura et massacra des civils, qui se livra à des attentats aveugles en France et en Algérie. Certains historiens (ainsi que De Gaulle dans ses « Mémoires d’Espoir ») évaluent à plus de 12 000 le nombre de personnes assassinées par l’OAS. Certains contestent ce nombre et l’évaluent à 2000 environ, ce qui plus que suffisant pour s’indigner.

Personne n’a oublié que le 8 février 1961 à Paris, autour du métro Charonne a eu lieu une manifestation contre la guerre d’Algérie et contre l’OAS. La charge des forces de police a fait 9 morts, tous communistes. Le préfet qui fit assassiner les manifestants pacifistes était Maurice Papon, condamné à une peine de dix ans de réclusion criminelle en 1998 pour complicité de crimes contre l’humanité en raison de sa collaboration avec l’occupant nazi.

Pour résumer cette introduction, Robert Ménard, est le candidat du FN dont la présidente valse avec des néo-nazis, il admire l’OAS, et personne n’est fasciste ni nostalgique du Troisième Reich.

Le fondateur de Reporters sans frontières ?

Robert Ménard, fils de pieds-noirs dont la famille s’est installée dans l’Hérault, ancien mystique qui faillit entrer au séminaire, est aussi un ancien anarchiste, ancien trotskiste, ancien socialiste, ancien sarkoziste, ancien assureur, manœuvre, apiculteur, vendeur de produits de beauté à la gelée royale.

En 1985 alors qu’il écoute une émission de France Inter, consacrée à Médecins sans frontières il a l’idée qui va le propulser au zénith des médias et assurer sa carrière. Il sollicite l’aide de Rony Brauman, et du journaliste Jean-Claude Guillebaud, pour fonder Reporters sans frontières. Rony Brauman est alors président de Médecins sans frontières et il a les compétences nécessaires pour faire naître une ONG. Jean-Claude Guillebaud s’est engagé dans le projet jusqu’à devenir le premier président de Reporters sans frontières, ONG dont l’objectif initial était de « promouvoir des formes de journalisme alternatif. ». Objectif rapidement abandonné. Jean-Claude Guillebaud et Rony Brauman ont alors claqué la porte.

Rony Brauman a dénoncé le « climat pourri » et la «  dictature domestique » que Robert Ménard faisait régner sur RSF. Il le décrit comme un « dictateur villageois », «  une brute qui parle des droits de l’homme » et il lui reproche même de « doubler Le Pen par sa droite » (à propos des positions de Robert Ménard sur la peine de mort).

Le magot de RSF.

En même temps que les hommes de bonne volonté partaient de RSF, la sur-médiatisation s’installait et Robert Ménard triomphait en ces mots d’Amnesty International : « Reporters sans frontières a parfois plus d’écho dans les médias alors que nous sommes cent fois moins importants ».

Puis l’argent afflue de partout : Robert Ménard « prospère ! — Il insulte, il prêche, il fait la roue », dirais-je pour citer Victor Hugo (« Les Châtiments »). Ventes de produits-maison par RSF, dons de particuliers compatissants, subventions du Premier ministre, du ministère de la Culture et de la Communication, du ministère des Affaires étrangères, du l’Agence intergouvernementale de la Francophonie, de l’Union européenne ( UE : 1 300 000 euros pour les années 2003/2004) de richissimes sponsors privés et les billets verts de l’Oncle Sam qui sait bien faire la différence entre une organisation humanitaire et un relais médiatique de sa politique guerrière.

Ce sont les masses qui font l’histoire

Ce sont les masses qui font l’Histoire, disait Marx. Mais personne ne sous-estime le poids d’individualités qui peuvent, à un moment, symboliser, amplifier mettre en forme un courant qui émerge.

De ce point de vue, Robert Ménard qui, en tant qu’individu, présente peu d’intérêt, mérite qu’on le combatte parce que, depuis plus de 25 ans, il est porteur du discours d’une classe politico-médiatique de droite et d’extrême-droite. Pendant un quart de siècle, il a été la créature des médias. Depuis plus de 2 ans, depuis exactement le 21 avril 2011, il est l’instrument du FN et de la branche de l’UMP qui lorgne vers le FN. Le 21 avril 2011, c’est la date de sortie de son opuscule « Vive le Pen ! ». Le 21 avril c’est aussi le jour historique qui vit les résultats du premier tour des élections présidentielles de 2002 écarter Lionel Jospin au profit de Jean-Marie Le Pen, ce qui obligea le peuple de gauche à voter pour Chirac. C’est une coïncidence, rigole Robert Ménard, comme c’est une coïncidence si Marine le Pen danse à Vienne avec les néo-nazis le jour de la commémoration de l’holocauste et du 67ème anniversaire de la libération d’un camp de concentration.

25 ans d’esbroufe et le FN au bout

Je vous propose de voir maintenant comment pendant 25 ans Robert Ménard a servi la classe politico-médiatique et ensuite comment, depuis son départ de RSF, il s’affiche avec le FN, non pas à la suite d’une brusque reconversion, mais par un arrachage opportuniste d’un masque, ce qui permet de voir l’homme qu’il a toujours été.

Robert Ménard le serviteur des oligarchies médiatiques.

Si le grand public connaît des noms des syndicats de salariés, d’enseignants, d’étudiants, d’organisations patronales, si chacun sait ce que recouvrent les sigles CGT, CFDT, SUD, FO, UNEF, SNES-SUP ou MEDEF, qui peut dire comment les journalistes sont organisés ? Qui a entendu une déclaration d’un de leurs dirigeants quand un journaliste est enlevé, tué ou encore licencié ou victime d’une mise au placard ? Qui connaît les visages ou les noms des dirigeants syndicaux de la presse ? En fait, un usurpateur s’est substitué à eux, un coucou a pondu un œuf dans leur nid, un intrus y est né, y a grossi démesurément. Il s’appelle Robert Ménard et il décrit ainsi le SNJ-CGT qui a obtenu près de 21 % des voix en 2012 aux élections professionnelles : « … un groupuscule qui tient lieu de syndicat dans la corporation journalistique » (Voir « Vive Le Pen ! »).

Est-ce que RSF a un jour remplacé utilement ou épaulé les syndicats des journalistes ?

Jamais ! Robert Ménard, cynique, naïf ou inconscient, a dit pourquoi dans son livre « Ces journalistes que l’on veut faire taire » (Albin Michel, 2001) : « …Pour défendre les journalistes dans le monde, nous avons besoin du soutien consensuel de la profession, tandis que la réflexion critique sur le métier de journaliste prête par définition à polémique. Comment, par exemple, organiser un débat sur la concentration de la presse et demander ensuite à Havas ou à Hachette de sponsoriser un événement ? ».

Et il ajoute : « Nous avons décidé de dénoncer les atteintes à la liberté de la presse en Bosnie et au Gabon et les ambiguïtés des médias algériens ou tunisiens…mais de ne pas nous occuper des dérives françaises. »

Jean-Claude Guillebaud, premier président de RSF, déplorait que l’organisation ne s’emploie pas à « dénoncer autant les dévoiements de la presse dans les pays riches, l’information-spectacle, la concentration... que les entraves à la liberté de la presse dans les autres pays ».

On comprend bien que la sur-exposition médiatique d’un Robert Ménard au regard d’aigle et à la voix de stentor sur la liberté de la presse dans le tiers-monde, et sourd, muet, aveugle sur la presse en France, ravissait les patrons de presse qui sont souvent des patrons tout court.

L’arrachage du masque

Pendant 25 ans, Robert Ménard a occupé les médias, exposant ses idées, dénonçant des chefs d’Etat, ses contradicteurs et, d’une manière générale, dénonçant tous les courants de pensée qui ne sont pas atlantistes et pro-américains. 25 ans à parler sans que jamais soit organisé un débat avec d’autres qui pensent différemment ou qui déplorent la dérive de RSF.

C’est pourquoi ce porteur d’idées d’extrême-droite apparaît au grand public (apparaissait) comme un chevalier blanc. Or, cet homme est compromis avec l’extrême-droite internationale depuis des lustres.

L’argent de la CIA

Je veux prendre l’exemple de la CIA. Il n’est pas d’organisation internationale aussi droitière. Vous pouvez regarder les thèses, le credo des pires organisations fascistes ou néo-nazis, vous les voyez mises en œuvre par la CIA. Enlèvements, tortures, exécutions, répressions sur leurs familles, manipulation de l’opinion à la Goebbels, fichage des individus, mépris des peuples et des gouvernements, certitude d’être d’une race supérieure, affranchissement de toutes les lois, arrogance du plus fort, etc.

Dans son livre « Des libertés et autres chinoiseries » (Editions Robert Laffont, 2008) Robert Ménard se plaint : « Si vous tapez sur Google : « Robert Ménard + CIA », le site de recherche vous propose … 114 000 liens ».Vérification faite (toujours vérifier ce qu’il dit, c’est la règle N° 1 du chasseur de mensonges), le chiffre est inférieur, mais très élevé cependant.

Pourquoi ce rapprochement entre lui et l’agence de renseignements US ? Plusieurs officines écrans de la CIA subventionnent depuis des années RSF. Attardons-nous seulement sur l’une d’elle, la National Endowment for Democracy (NED). D’après Robert Ménard, qui reconnaît ces subventions (dont j’ai publié le montant précis, au dollar près), rien ne permet de dire que la CIA est derrière la NED. Laissons des Etats-uniens bien informés le contredire :

Carl Gershman, le premier président de la NED a avoué en 1986 « Il serait terrible pour les groupes démocratiques du monde entier d’être vus comme subventionnés par la CIA [….]. C’est parce que nous n’avons pas pu continuer à le faire que la fondation (la NED) a été créée ». » (Le New York Times, 1er juin 1986).

Allen Weinstein, corédacteur des statuts de la NED a écrit : « Beaucoup de ce que nous faisons maintenant a été fait en secret par la CIA il y a 25 ans ». (Le Washington Post, 22 septembre 1991).

John M. Broder journaliste états-unien, a révélé : « La NED a été créée il y a 15 ans pour réaliser publiquement ce que la CIA a fait subrepticement durant des décennies ». (Le New York Times, 31 mars 1997).

Des dirigeants de la NED ont occupé de hautes fonctions à la CIA, tel John Negroponte qui fut ensuite et jusqu’en 2007 le patron de l’ensemble des services secrets des USA (CIA incluse).

Quoi qu’il en soit, celui qui paie l’orchestre choisit la musique. Sur le site du gouvernement états-unien (rubrique NED), des informations édifiantes sont données sur les obligations des bénéficiaires des subventions et sur les interdictions qui leur sont faites. Robert Ménard s’est volontairement passé la muselière et s’est laissé imposer des combats indignes d’une ONG.

Permettez-moi une digression pour donner deux exemples :

Depuis toujours, Cuba est l’étoile qui manque au drapeau des USA (la cinquante et unième). Depuis 1959, les USA veulent renverser le gouvernement cubain. Du temps de Robert Ménard, Cuba était la cible N°1 de RSF. Une obsession, à tel point que Robert Ménard lui-même s’est rendu à Cuba pour y recruter, en le payant grassement, un journaliste dissident, haut de gamme, particulièrement actif dans la création d’agences de presse dans l’île. Ce journaliste était en réalité un agent de la Sécurité cubaine qui a renseigné Fidel Castro pendant des années sur les agissements de Robert Ménard et sur le type d’articles qu’il aimait recevoir pour en régaler nos médias.

L’autre exemple est celui du Venezuela. Chavez était la bête noire des USA et donc de RSF. Jean-Claude Guillebaud a d’ailleurs tenu à faire remarquer que Robert Ménard et son équipe ont été « beaucoup trop proches de la presse anti-Chavez au Venezuela » et il a ajouté : « Il aurait sans doute fallu être plus prudent. Je trouve qu’on les entend très peu sur les Etats-Unis » (Marianne, 2 avril 2008).

Le 28 mai 2007, Robert Ménard donnait une conférence de presse à l’hôtel Hilton de Caracas pour dénoncer « la fermeture » de RCTV (Radio Caracas Télévision). Mais outre que RCTV n’a jamais été fermée, Robert Ménard reprenait-là le discours des oligarchies médiatiques, celles qui avaient soutenu et co-organisé le putsch d’avril 2002 contre Hugo Chavez. Un putsch fasciste.

Si Robert Ménard avait été le preux défenseur des droits des journalistes, il aurait poussé jusqu’à Washington pour demander à Bush pourquoi plus de 200 journalistes étaient morts en Irak (certains sous des balles ou missiles US).

Il aurait traversé la frontière et demandé au président colombien Alvaro Uribe pourquoi les journalistes, les syndicalistes, tombent comme des mouches dans ce pays. Mais Robert Ménard était venu demander des comptes au gouvernement vénézuélien qui n’a jamais emprisonné un journaliste, jamais fermé un média, chose rarissime, voire unique en Amérique latine.

Le patron de télé putschiste au parlement européen

Robert Ménard a trimballé dans les couloirs du parlement européen le patron de RCTV, un propriétaire de presse multimilliardaire qui vit en partie à Miami, un putschiste dont un journaliste du Los Angeles Times a dit que s’il avait fait aux USA ce qu’il a fait au Venezuela, il serait en prison et sa télé serait fermée. Robert Ménard voulait obtenir un vote de condamnation de Chavez par le parlement européen. Ce vote a eu lieu, mais avec un nombre dérisoire de votants. La contre-argumentation du groupe de gauche au parlement (auquel sont affiliés les députés communistes français) avait été efficace et les députés du PS avaient été ébranlés par les informations d’un sénateur socialiste : Jean-Luc Mélenchon.

Notons à nouveau ici ce goût de Robert Ménard pour les putschistes. Admirateur de l’OAS, il va défendre à Caracas et à Strasbourg ceux qui ont échoué à faire subir à Hugo Chavez le sort de Salvador Allende et à transformer le Venezuela en un nouveau Chili de Pinochet.

Quand les journalistes murmurent à peine

Tous les journalistes que j’ai pu rencontrer depuis des années, m’ont dit pis que pendre de Robert Ménard. Tous ! A chaque fois, je leur réponds : « Ne me dites pas ça à moi, je le sais. Dites-le à vos lecteurs, auditeurs, téléspectateurs. ». Mais ils ne le font pas.

Il y a une différence entre les journalistes dont beaucoup sont, paraît-il, de gauche (et pigistes ou en CDD) et les propriétaires des médias dont la plupart sont de droite. Et les patrons de presse commandent, sans même avoir à donner des ordres.

Alors, tandis que tous les intervieweurs recevaient Robert Ménard et se faisaient les haut-parleurs de sa courte pensée, des organismes moins corsetés tordaient le nez devant cet olibrius. Mais le public ne l’a pas su. Ainsi, en 2003, le Comité des Organisations Non Gouvernementales (ONU), la Justice française et l’Union Internationale des Télécommunications (ONU), en 2008 l’Unesco, ont sanctionné RSF.

Il a fallu que Robert Ménard jette le masque par deux livres provocateurs (« Vive Le Pen ! » et « Vive l’Algérie française ! » pour que nos médias qui font l’opinion, craignant pour leur image de marque, finissent par prendre leurs distances, voire congédient leur collaborateur Robert Ménard, comme RTL en 2011, Sud Radio et i>télé en 2012. Conséquence, l’animateur omniprésent devient un candidat qui squatte les médias.

De même, au fil des esclandres de Robert Ménard, la revue Médias qu’il avait créée a perdu 80 % de ses ressources publicitaires et a cessé sa parution.

Juin 2013, RSF se réveille

Les opinions de Robert Ménard ont fini par émouvoir ses anciens collaborateurs qui devaient souffrir auparavant de cataracte et de bouchons de cérumen.
Finalement, le 4 juin 2013 (on a failli attendre !) ils ont publié dans Libération une lettre ouverte où ils se disaient frappés de « stupeur » par sa dérive frontiste et où ils prévenaient leur ancien leader : « Chacun d’entre nous, là où il se trouve, combattra à sa manière tes idées d’extrême droite. Ta route s’est définitivement écartée de la nôtre... ».

Accointances Le Pen /Ménard

Les collusions sont si nombreuses entre Robert Ménard et les Le Pen, que je vais me borner ici à en donner la liste sur des sujets essentiels. Vous les retrouverez dans le livre (avec les détails, les citations et les sources) au chapitre 2.

Elles portent sur la liberté de la presse, la torture, la peine de mort, le droit à la différence (le mariage pour tous), l’égalité hommes/femmes, le droit des femmes (parité), le droit à l’avortement, l’évolution de l’Eglise, le droit des travailleurs (parenthèse ici. Stupéfait, Robert Ménard a confié au Parisien-Dimanche du 28 mars 2010 qu’après son départ de RSF, « … ils ont élu un délégué du personnel. Moi, ça ne me serait jamais venu à l’idée ». 25 ans patron et pas l’ombre d’un délégué, d’un syndicat chez lui).

Je reprends la liste sur l’osmose entre Bob Ménard et Marine de Montretout, laquelle représente le FN d’hier et d’aujourd’hui. Elle porte sur : la démocratie et la dictature, le terrorisme, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la capacité à admettre d’autres opinions, le droit de parole des contradicteurs, le négationnisme, l’antisémitisme, le racisme anti-arabe, l’islamophobie, le droit de vote des étrangers,la classe politique, les groupuscules violents, les extrémistes catholiques, les royalistes, la gauche française et bien sûr le Front National.

Si je vous inflige les citations suivantes : « Nous voulons rétablir l’union morale du peuple sur la base du christianisme, de la famille et du respect du passé […]. Si le pays ne peut nourrir toute la population, les non-citoyens devront être expulsés de France […].Il faut empêcher toute nouvelle immigration. Nous demandons que tous les étrangers établis en France soient contraints de quitter le pays. » et si je vous demande si leur auteur est Jean-Marie Le Pen, Marine Le Pen ou Robert Ménard, vous hésitez. En fait, je vous ai tendu un piège. Il faut changer deux ou trois mots et remplacer France par Allemagne et vous avez des paroles prononcées par Adolf Hitler.

Eloge et pratique de la censure

Robert Ménard, le chantre public de la liberté d’expression est un partisan de la censure en privé. Je vous ai dit comment il avait essayé de me gommer de la photo à la Sorbonne. Le chapitre 4 du livre traite de Robert Ménard et la censure. Vous y apprendrez, entre autres, comment il téléphonait à des confrères pour qu’ils se censurent car, dit-il, « il faut parfois, pour la bonne cause, savoir taire certaines choses  ». Vous y verrez comment, après une émission enregistrée sur France 2 il est intervenu, avec succès pour en faire couper des passages précis où il avait été mis en difficulté. Vous le verrez aussi téléphoner plusieurs fois (en vain) à un site d’information Internet pour faire modifier un titre d’article sur lui. C’était en août 2007. Rancunier, il confiera aux Inrocks en avril 2011 que ce site est un « site de merde fait par des journalistes de merde »
.
Haro sur les maghrébins. Les maghrébins pauvres

Le thème principal de la campagne électorale de Robert Ménard à Béziers sera « la sécurité ». Le 7 juillet 2013, il était l’invité du Talk-Orange-Le Figaro. Il a déclaré : « Il y a trop d’immigrés à Béziers et en France ». Quand il réclame par ailleurs le droit à l’islamophobie et qu’il vise des quartiers précis de Béziers qui posent problème, il dessine le portrait-robot des étrangers en surnombre : les maghrébins. Les maghrébins pauvres.

Il désigne implicitement ces jeunes qui tiennent les murs et par amalgame, ceux qui, parmi eux, se livrent à de la petite délinquance (qui est effectivement une gêne réelle pour la population) dans un contexte de chômage persistant qui touche et désespère 25 % des jeunes et plus encore si le faciès n’est pas conforme.

Sous le titre :« S’allier avec le Front national ? », Robert Ménard écrivait le 20 juin sur son blog :« Et si la droite, ou du moins ses têtes d’affiches, cessait de tergiverser quand on s’interroge à haute voix sur les ’bienfaits’ de l’immigration, ’l’exemplarité’ du droit de vote aux étrangers ou la nécessaire ’compréhension’ à l’égard des voyous de France et de ses cités ».

Le candidat du FN a affirmé que le centre ville de Béziers est un quartier sinistré et il a ajouté : « Je connais des jeunes femmes qui ne traversent pas les Allées Paul Riquet (ce sont les Champs Elysées de Béziers) parce qu’elles ont peur. »

La peur ! La peur que le FN insuffle dans tous ses discours. Or, il se trouve que je suis allé spécialement à Béziers avec ma compagne il y a une semaine pour voir ce qu’est aujourd’hui cette ville. Vous vous rappelez : toujours vérifier ce qu’il dit, c’est la règle N° 1 du chasseur de mensonges. Nous nous sommes promenés pendant des heures dans le centre ville rénové, autour de la mairie, de la place du Forum, de la cathédrale Saint-Nazaire, nous avons arpenté des ruelles, déjeuné en toute quiétude sur une petite place sous des platanes, nous avons pris une consommation sur les Allées Paul Riquet en terrasse d’un café qui fut le siège des Républicains espagnols dans cette ville. Nous avons croisé trois femmes voilées, un homme en djellaba, beaucoup de Biterrois et des familles de touristes étrangers. Puis, nous avons traversé un quartier sinistré : ghetto, immeubles délabrés, attroupements de désoeuvrés sur les trottoirs, comme on en voit, hélas, aux abords de beaucoup de villes. Nous n’avons jamais eu peur. J’imagine que la nuit, comme dans tant de quartiers dans le monde, les choses, sont différentes. Pour se faire élire, Robert Ménard dénigre cette ville en la décrivant tout entière comme un ghetto d’immigrés, qui font peur.

Robert Ménard, la passerelle biterroise

Il existe une classe politique qui ne désavoue pas le cri du cœur de la bourgeoise d’avant-guerre : « Plutôt Hitler que le Front Populaire ! » et qui rêve d’une nouvelle coalition sans principe entre la droite républicaine, et l’extrême-droite banalisée.

Est-ce que le traditionnel cordon sanitaire qui marque depuis des décennies (en gros, depuis la fin de la seconde guerre mondiale) la frontière entre la droite classique et l’extrême-droite pourra être coupé ? Depuis le discours dit « de Grenoble » de Nicolas Sarkozy en juillet 2010, marqué par la valorisation de thèmes du FN, la porosité progresse entre la droite classique et l’extrême-droite. Une partie de l’électorat ne voit plus bien la différence.

Marine Le Pen travaille à obtenir pour le FN le label d’organisation « UMP-compatible ».

A ce jour, si ces questions font controverse à l’UMP, c’est bien parce qu’elles y sont posées. Quant au FN, ses minauderies masquent mal le désir de ses dirigeants d’accéder aux manettes. Et pour cela, ils ont besoin d’alliés.

Le 14 juin 2012, l’Humanité publiait, sous la plume de Dominique Bègles, un article sur le rapprochement FN-UMP. On pouvait y lire : « Une première digue rompt. Des éditorialistes comme Ivan Roufiol, Éric Zemmour, Élisabeth Levy ou Robert Ménard s’expriment alors sans scrupule dans les médias.

Si des différences subsistent entre UMP et FN, notamment sur la sortie de l’euro, la jonction se fait […] sur les questions sociales (la lutte contre l’assistanat) et culturelles (la défense des valeurs dites nationales). L’étape suivante devant être, à terme, une recomposition politique concrétisant une convergence institutionnelle avec la création d’un «  Parti patriote  ».

Quelques crabes dans l’épuisette du candidat FN

Robert Ménard travaille donc sur ce chantier depuis plus de deux ans. A Béziers, il s’échine à élargir artificiellement sa liste pour en faire un fourre-tout où se camouflerait le parti dominant : le FN. Sa première prise a été Nicolas Dupont-Aignan leader de « Debout la République » dont le responsable dans l’Hérault est le secrétaire du comité de campagne de Robert Ménard. Nicolas Dupont-Aignan a annoncé sa venue dans l’Hérault pour le 6 septembre (à Béziers, dit Robert Ménard. On verra). La seconde prise est le Président du RPF, le Rassemblement pour la France de Christian Vanneste, connu pour avoir parlé de « la fameuse légende de la déportation des homosexuels » et qui a tenu une conférence de presse, en juillet, à la permanence de Robert Ménard à Béziers dans une avenue calme qui fait angle avec le coupe-gorge des Allées Paul Riquet.

Robert Ménard annonce aussi l’arrivée prochaine dans sa liste de militants encartés à l’UMP, de militants de l’UDI. Mais à Béziers, le « grand parti patriote » ne sera pas au complet puisque la mairie est tenue par l’UMP, qu’elle compte la garder et qu’il n’y aura donc pas d’alliance entre les deux partis. Mais ce n’est qu’un revers local dans une marche vers un objectif national qui pourra être atteint ailleurs, par la dédiabolisation du FN et la diabolisation de certains étrangers ou de jeunes Français, nés sur notre sol, mais que des Bidochon appellent les « immigrés de deuxième génération » s’ils sont arabes, dénomination à laquelle j’échappe (alors que mes parents étaient Espagnols) et qui n’a jamais été utilisée pour qualifier un ancien président de la République d’origine hongroise.

Robert Ménard est bredouille sur sa gauche à Béziers, même si l’on a eu peur puisque, à l’annonce de sa candidature, un conseiller municipal du PS, Pierre Callamand (candidat à l’investiture du PS pour le poste de maire) avait déclaré : « C’est quelqu’un qui a une grande notoriété, qui aime Béziers, qui peut être utile. Travailler avec lui, ça ne pose aucun problème. On ne sera pas toujours d’accord avec lui, mais ça mettra du peps ». Ouf ! Il était temps de révéler qui est Robert Ménard.

Que dire pour conclure ?

Qu’en fondant les titres des deux derniers livres de Robert Ménard, on obtient la substantifique moelle de sa pensée extrême-droitière sous un nouveau titre : « Vivent Le Pen et l’Algérie française ! », soit une soixantaine de pages livrant sa nostalgie :
- des colonies
- de la guillotine,
-  de la sédition.
-  d’un pays d’ordre moral où les délinquants étaient soumis à la question,
-  d’un pays où les curés portaient soutane, s’adressaient à Dieu en latin et ne regardaient pas les paroissiennes, sauf pour repérer les pécheresses,
-  d’un pays où les homosexuels ne réclamaient rien, pas même les droits des autres citoyens,
-  d’un pays où les immigrés rasaient les murs,
-  d’un pays où seuls les couples mixtes pouvaient se marier et adopter,
-  d’un pays où les syndicats parlaient moins fort devant le patron et les femmes devant les hommes.

Un pays corseté, de détestation mutuelle et de haine sans cesse attisée où des Dupont-la-Joie vendront à la criée le possible prochain ouvrage de Robert Ménard : « Votez FN ! ».

Maxime Vivas

L’irrésistible déchéance de Robert Ménard. Editions Arcane, août 2013, 70 pages, 7 euros. Dans toutes les librairies et par Internet (sans majoration de prix) : http://www.librairie-renaissance.fr/

Voir aussi l’article de Bernard Gensane : http://www.legrandsoir.info/l-irresistible-decheance-de-robert-menard-...

EN COMPLEMENT

Qui sont les immigrés, combien sont-ils, combien coûtent-ils ?
Sous le terme générique « d’immigrés », on trouve des travailleurs appelés par l’industrie, des personnels de santé, des clandestins, des réfugiés politiques qui ont fui la persécution ou la guerre, les migrants en transit, les étudiants, (en forte augmentation et c’est tant mieux. 41 % des doctorants en France sont étrangers), ceux qui sont en attente de naturalisation, ceux qui bénéficient du regroupement familial…

Selon les Nations unies, l’immigration en France en 2010, représentait 7,2 millions de personnes soit 11,1 % de sa population, dont 5 millions (7,8 %) nées hors de l’Union européenne. La France se classe au sixième rang mondial pour le nombre d’immigrés, derrière les États-Unis, la Russie, l’Allemagne, l’Arabie saoudite, le Canada. On se demande pourquoi le Qatar, dont Robert Ménard fut le salarié (grassement payé : on parle de 10 000 dollars par mois) ne figure pas dans ce classement. Sans doute parce que cette dictature est hors-concours avec 1 million d’habitants dont 800 000 étrangers parmi lesquels beaucoup sont dans une situation qui relève de l’esclavagisme.

La part des immigrés est stable dans la population française depuis les années 1970, l’arrivée de nouveaux immigrés étant compensée par les départs et la mortalité. Mais ceux qui sont nés au Maghreb, venus plus récemment, et plus jeunes, constituent une part importante des immigrés aujourd’hui (31 %). Comme ils sont souvent peu qualifiés et victimes de discrimination à l’embauche, ils sont plus souvent au chômage.

La France ne peut pas fonctionner sans immigrés. Par exemple, plus de 40 % des travailleurs des entreprises de nettoyage sont des immigrés. On en trouve plus de 60 % dans les ateliers de mécanique automobile. Etc.

Les immigrés reçoivent de l’Etat (en gros) 48 milliards d’euros, mais ils reversent 60 milliards en impôts et cotisations diverses. Le solde est positif de 12 milliards d’euros pour les finances publiques. D’après François Héran, sociologue et directeur de l’Institut National d’Etudes Démographique, « Près d’un Français sur quatre a au moins un grand-parent immigré et l’on arriverait sans peine à un Français sur trois avec une génération de plus [….]. Notre croissance démographique est due pour un tiers à l’immigration alors que dans certains pays européens elle est due parfois exclusivement à l’immigration. »

Inutile, hélas, d’aller répéter ça à ceux pour qui les arabes en France (y compris les arabes Français) doivent jouer aujourd’hui le même rôle que les juifs dans l’Allemagne des années 30 : celui de boucs-émissaires pour masquer des projets qui craignent la pleine lumière.

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