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Ouïghours, fake news, couvrez ce sein que les lecteurs de Schneidermann ne sauraient voir

L’interview qu’Arrêt Sur Images a préféré ne pas faire lire

RAPPEL : Vendredi 26 février 2021. Interview pour Arrêt sur Images (ASI) par Mme Elhia Pascal- Heilmann.
Depuis la veille, Elhia Pascal-Heilmann opposait un refus chafouin à ma demande du nom du journaliste avec qui elle devait rédiger l’article. J’en fus ainsi prévenu de la déloyauté probable de la suite. La lecture de quelques articles d’ASI sur le Xinjiang m’a convaincu qu’un guet-apens était ourdi. J’ai alors décidé de glisser un « six coups » dans mon holster, sous ma veste : l’enregistrement de l’interview.
Que voici dans son intégralité.

J’ai tenu jusqu’à la limite du possible (11 ème minute) avant de me mettre en garde et de balancer une mandale d’avertissement. La journaliste d’ASI, qui avait prémédité une séance peinarde et discrète de passage à tabac, a découvert que je n’étais pas venu qu’avec ma teub et mon couteau, vêtu de probité candide et de lin blanc. Elle a quitté le parking en mesurant le désastre de l’interview. ASI n’a pu en garder qu’une dentelle des feuillets troués.

En essayant de prouver mon allégeance aux Chinois, en me titillant jusqu’à l’acharnement sur le paiement des voyages, elle mettait en cause tous les grands reporters. Donc, poubelle. D’autant plus qu’ASI, lourdement condamné naguère pour fraude fiscale (1), préfère qu’on ne se querelle pas sur des questions d’argent qui pourraient faire boomerang. Idem pour son obstination à trouver coupable des contacts avec l’ambassade (pour retirer mon visa).

Donc poubelle. En se jetant sur l’osselet de mes demandes d’informations techniques à l’ambassade de Chine, elle a merdé aussi (elle est jeune, elle ne sait rien, sauf qu’elle veut réussir !). Tout le monde fait des demandes, les attachées de presse des ambassades sont là pour ça. Donc, poubelle. Je l’ai gratifiée de quelques revers qui anéantissaient ses attaques et qui l’envoyaient dans ses cordes. Poubelle aussi.

J’aurais pu être meilleur, moins patient, mais, la surprise, l’obligation de ne pas faire des heu, heu, s’ajoutant à ses mmh, mmh impatients quand je disais ce qu’il ne fallait pas...

Dans la transcription intégrale ci-dessous de l’interview enregistrée, Mme Elhia Pascal- Heilmann sera désignée par ASI, et moi par MV. Les passages entre crochets sont des remarques que j’ajoute, hors interview.

MV. Bonjour, j’ai une question préalable. Vous m’avez dit que vous vouliez m’interroger pour écrire un article sur la Chine [vous allez voir le traquenard] et que vous le prépariez avec un de vos collègues. Je vous ai demandé par mail qui était ce collègue, vous m’avez répondu : «  C’est un collègue d’Arrêt sur Images ». Oui [Elle se moque grave]. Par un autre mail, je vous ai encore posé la question. Je n’ai pas eu de réponse. Alors est-ce que je peux le savoir maintenant ?

ASI. Il s’appelle Loris Guémart.

MV. Donc, ce n’est pas Paul Aveline, celui qui a écrit un article sur les Ouïghours, assez costaud, pour Arrêt sur images.
[Sur le site d’ASI, Loris Guémart, lui, se présente comme un journaliste qui n’aime pas les « papiers mal sourcés ». Quel culot !].

ASI. Ce n’est pas lui, du coup, voilà, je voudrais vous questionner un peu par rapport à vous, par rapport à votre rapport à la Chine. Vous êtes allé en Chine quand pour la première fois ?

MV. En 2008. Je n’avais aucun lien particulier, rien qui pouvait m’attirer vers la Chine. Mais un de mes fils, dont la compagne était en stage en Chine, l’avait suivie et il nous a invités à venir à Pékin. Je suis parti en Chine avec toute ma famille. Cela a été un voyage touristique. On ne s’attendait pas avoir ce qu’on a vu. On avait une idée un peu vague. A vrai dire, on imaginait un pays peu développé, on imaginait des Chinois qui mangeaient leur bol de riz, qui étaient habillées en bleu de travail avec un col Mao. Et donc, ce qu’on a vu nous a surpris. Pékin ressemblait, avec ses immeubles et ses lumières à Tokyo, dans notre imaginaire. Et à partir de là, je me suis un peu intéressé à la Chine. Donc, au départ c’était lors d’un voyage touristique.

Au retour, j’ai publié des articles sur la Chine ce qui été l’occasion pour moi de faire connaissance à Paris avec un journaliste chinois qui s’appelle Zheng Ruolin. Il écrivait pour plusieurs journaux privés chinois. Son père était un universitaire très connu en Chine, un spécialiste de Balzac. Donc, son fils a été élevé dans la pratique des deux langues, avec une connaissance précoce de notre culture. Il m’a appris à mieux comprendre la Chine, un pays lointain avec une civilisation différente à laquelle je ne comprenais rien. Là-dessus j’étais un peu béotien, j’avais une vision manichéenne (comme beaucoup d’ailleurs). Et donc je me suis intéressé à la Chine, j’ai écrit des articles sur la Chine sur le site Le Grand Soir.

Et j’ai été invité à me rendre en Chine, au Tibet, en 2010, avec un grand reporter du Figaro et un grand reporter du Monde. Ils sont très connus. Ce sont Renaud Girard du Figaro et Rémy Ourdan du Monde.

Vous savez, c’était la grande époque de « Free Tibet » où l’on disait que la religion était complètement opprimée, la culture éradiquée, la langue tibétaine interdite, il y avait un génocide. On était parti voir ça. C’est ce que l’on dit aujourd’hui du Xinjiang. Et puis, aucun de nous trois n’a vu ça. A notre retour, on n’a pas trouvé ça dans nos écrits, dans le Monde, dans le Figaro, ni dans les articles que j’ai écrits, ni dans le livre que j’ai publié ensuite qui s’appelle «  Dalaï lama pas si zen », traduit en plusieurs langues, édité en Chine, aux États-Unis. J’y ai raconté ce que j’ai vu au Tibet, qui n’est pas un paradis mais qui était un enfer. Et je pense que ce livre-là a bien disposé les Chinois à mon égard et donc ils m’ont invité à faire partie d’un groupe de 40 journalistes de 20 nationalités qui ont visité le Xinjiang en 2016. On l’a visité en voiture en minibus, on a vu tout ce qu’on pouvait voir, pas tout, bien sûr, cette région est immense. Mais enfin ce qu’on a vu, c’est mieux que ce qu’ont vu les gens qui en parlent sans y avoir mis les pieds, ceux qui écrivent depuis Paris ou Washington.

Et puis, à mon retour, j’ai fait des articles. C’est peut-être ça qui m’a valu une seconde invitation en 2018. J’y suis allé avec ma compagne. [On a écrit un récit de voyage, demandé par un éditeur du Xinjiang, mais il semble qu’il ne sera pas publié, et nous ignorons pourquoi].Ce qui m’a frappé aussi, c’est, dans ces deux ans qui ont séparé mes deux voyages au Xinjiang, les progrès spectaculaires qui se produisent en Chine.

On ne peut pas imaginer ça. Ceux qui ont peur de la Chine ont du souci à se faire. Elle est lancée dans une course au progrès, au développement. Et cela, moi, je l’ai vu, de mes yeux vu. Ensuite, et là je pense qu’on va entrer dans le vif du débat, [qui devait être la Chine, et non Vivas !] il y a des choses que les médias nous disent et qui sont fausses. Par exemple j’ai vu des Ouïghours barbus, alors que Raphaël Glucksmann prétend au Parlement européen que si vous êtes barbus au Xinjiang, hop, en « camp de concentration », vous lisez le Coran, vous priez, hop, en « camp de concentration ». Mais j’ai vu des Ouïghours qui lisaient le Coran, j’ai vu une école coranique, j’ai vu les prières de rue, j’ai vu la plus grande mosquée du Xinjiiang, qui est la mosquée de Kashgar. Elle peut accueillir 10 000 fidèles. Notre-Dame de Paris peut en accueillir 9000.

Bon, j’ai vu tout ça et là, on me dit que c’est interdit, que la religion est opprimée. J’ai vu des Ouïghours qui ne parlaient que le ouïghour. C’est incroyable ! J’ai vu une école primaire où il y avait une institutrice qui apprenait le mandarin et le ouïgour à des enfants. J’ai vu une école primaire où le cuisinier préparait de la nourriture halal. Tout cela est en contradiction avec ce qu’on nous raconte et qui, en général, n’a pas été vérifié. Moi, j’y suis allé, je parle de ce que j’ai vu et après, je conteste ce que disent les autres : leurs mensonges.

ASI. D’accord, je voudrais savoir si vous avez eu affaire à des traducteurs à des personnes intermédiaires ? [Bien remarquer que tous les journalistes d’ASI, qui multiplient les articles sur le Xinjiang, parlent tous le ouïghour, eux, et savent tout, sans bouger de Paris et sans interprète].

MV. Oui, bien sûr ! Ça ! Je ne parle pas chinois, j’ai eu des traducteurs et quelquefois il a même fallu plusieurs traducteurs. Par exemple, je me rappelle une anecdote : je pose une question à un ouvrier sur son poste de travail, via mon interprète. Il n’a rien compris. Il ne parlait pas le mandarin. Heureusement il y avait une journaliste kazakhe qui parlait ouïghour qui a posé la question et traduit la question, puis la réponse en mandarin, ce que mon interprète a traduit en français. On frisa le jeu du « cadavre exquis ».

Je sais bien, on me dit souvent, que j’ai vu ce qu’on a bien voulu montrer. Mais bien sûr ! Je l’écris d’ailleurs dans mon livre. Et je dis que partout, quand on reçoit une délégation ou une inspection, on vous montre toujours ce qu’on veut montrer. Dans une école, quand l’inspecteur d’Académie arrive, on a tout nettoyé, la maîtresse s’est bien habillée et les meilleurs élèves sont placés devant. Tout le monde le sait. Moi j’ai été ergonome : c’était mon travail d’analyser le travail et donc, tout ça, je le connais par cœur. Donc, je sais très bien qu’on nous montre ce que l’on a voulu nous montrer. Mais je sais que ce que j’ai vu, je l’ai vu.
[Toute intervention d’un ergonome exige qu’il distingue le « travail prescrit » (celui des consignes, des modes opératoires…) du « travail décrit » (celui que les opérateurs, leur N+1 présentent comme le travail qui se fait) du « travail réel » (le vrai travail), bref, le travail exercé].

ASI. Et ça ne vous interpelle pas, ça ? Vous dites que vous avez vu ce que l’on a voulu vous montrer, que vous avez eu recours à des intermédiaires et interprètes. Comment pouvez-vous être aussi sûr, comment pouvez-vous avoir une position totalement sans recul sans remise en question ?
[Je viens de lui dire longuement pourquoi j’avais du recul (inspecteur d’Académie, mon métier d’ergonome), mais elle n’écoute pas. Elle réfléchit à l’angle d’attaque suivant].

MV. Oui, vous voulez supposer que l’interprète a peut-être menti.

ASI. Pas forcément mais on vous a montré ce qu’on a voulu vous montrer.
[C’est exactement ce que j’ai dit plus haut, mais elle n’écoutait toujours pas. Elle m’explique ce que je viens de lui expliquer !].

MV. Mais oui, mais oui, c’est ça ! Mais c’est le cas de tous les journalistes qui vont dans des pays étrangers. On ne parle pas forcément l’anglais partout. Quand j’étais au Tibet, avec les journalistes du Monde et du Figaro, on a rencontré des gens qui parlaient en tibétain. On peut soupçonner que ce qui a été traduit n’est pas vrai. Mais quand on veut vraiment savoir… Moi, c’était mon métier d’ergonome [Bis, il faut répéter]. Quand on veut titiller pour savoir le niveau de sincérité, c’est de la maïeutique, on y arrive.

J’ai posé notamment des questions à des ouvriers pour savoir comment était le syndicat chez eux. Et puis j’avais des réponses évasives. Il m’a fallu pousser, jusqu’au moment où j’apprends que dans cette entreprise, il n’y a pas vraiment de syndicat, mais que, quelquefois, le week-end, on se réunit pour un repas avec le patron, les contremaîtres et que c’est bien. Mais pour moi ce n’est pas bien. En tout cas, voyez, on peut obtenir des vérités. Voilà, moi je veux bien qu’on dise que je ne parle pas la langue des chinois. Il y a des centaines de millions de personnes dans le monde qui nous rapportent ce qu’a (parait-il) dit le Christ, mais qui ne parlent pas [l’araméen] la langue du Christ. Et pour autant ils témoignent de ce qu’aurait dit le Christ. Donc, je sais, c’est vrai, ce danger-là existe [Traduttore, traditore], mais on peut re-poser des questions, on peut relancer pour arriver à voir à quel moment on vous ment ou on ne vous répond pas complètement.

Et puis, quand même, quand on visite un grand nombre d’entreprises, d’écoles, d’usines, au bout d’un moment il y a une cohérence qui va se dégager ou pas.

ASI. Mmmh Mmmh.

MV. Quand je vois dans le souk de Kashgar un marchand de tapis qui me tourne brusquement le dos et qui se met à prier, à faire la prière musulmane, eh bien, je vois bien ce qu’il fait. Ce n’est pas la peine qu’un interprète me dise qu’il est en train de prier. [Voici comment les duettistes d’ASI rapportent cette phrase : « Je n’ai pas besoin d’un interprète pour voir des gens heureux dans leur culte, prier dans la rue et parler ouïghour »].

Je l’ai vu, je le dis et j’entends des gens ici qui me disent que c’est interdit, que ça vous envoie dans un camp.

ASI. Du coup, ce qui m’intéresse aussi c’est de savoir quel est votre rapport avec les autorités chinoises avec les gens avec qui vous êtes en contact, avec les services de l’ambassade et les personnels du ministère de l’intérieur chinois parce que vous avez été invité et vous avez donc été en relation avec les gens qui vous invitaient.

MV. Oui, je vais répondre à ça, mais d’abord je vous fais remarquer, Madame, que depuis le début [L’interview a commencé il y a 11 mn] vous me posez des questions à charge, des questions qui mettent en doute ma sincérité, l’authenticité de ce que j’ai pu voir. Et je vous fais remarquer que quand Arrêt Sur Images publie, comme je l’ai lu, un article sur les Ouïghours dans lequel Adrian Zenz est cité 30 fois [7 fois dans l’article et ensuite 23 dans les liens auquel article renvoie] comme référence et comme source….

ASI. Moi je vous demande qui vous invitait en Chine.

MV. J’ai bien compris, Madame, mais moi je vous fais ma réponse. Adrian Zenz est cité 30 fois comme source, sans que jamais on n’essaie de voir qui est cet individu. C’est quand même démentiel ! Essayez de voir, si vous voulez, qui je suis, qui m’a invité et comment j’aurais pu être acheté, mais aussi qui sont les autres, quelles sont les sources, quels sont les principaux informateurs de nos médias et du personnel politique en France. Et vous allez toujours voir Adrian Zenz. Essayez au moins de voir qui c’est…

ASI. J’entends bien ce que vous dites, mais là, il ne s’agit pas d’Adrian Zenz, je vous parle de vous, de votre expérience, veuillez me répondre.

MV. Moi, je veux bien vous répondre, mais je ne veux pas simplement répondre en retrait, en position d’accusé, parce qu’il n’y a pas de tribunal, je n’ai tué personne, je n’ai commis aucun délit.

Je suis allé en Chine comme y sont allés des centaines de journalistes, peut-être des milliers. Je suis allé en Chine comme d’autres journalistes vont par charter entier au Qatar ou au Maroc, invités par l’émir ou le roi, ou comme d’autres journalistes sont dans l’avion présidentiel qui se rend à l’étranger. J’ai fait ça et donc mes rapports sont ceux-là.

Si la seule question est de savoir si j’ai été payé : non, je n’ai pas touché un centime des Chinois. Voilà je n’ai pas touché un centime.

ASI. Mais quelles sont vos relations avec les autorités chinoises, je veux savoir ça, hein !

MV. Avec les autorités chinoises je n’en ai aucune et avec l’ambassade de Chine, je vais vous faire un scoop [Là, je lâche un osselet, pour voir si elle en fera un os de mammouth]. Mon éditrice et moi nous avons contacté l’attachée de presse de l’ambassade de Chine en France pour vérifier des points de détail, parce qu’on voulait qu’il n’y ait aucune erreur dans le livre. Des points de détail qui n’étaient pas des points politiques, qui étaient des points techniques. Par exemple on voulait connaître exactement le kilométrage des frontières du Xinjiang parce qu’il y a des chiffres qui varient selon les sources. On voulait aussi avoir les chiffres sur le nombre d’habitants au Xinjiang. On avait des chiffres de 2018, ont voulait les chiffres de 2020. C’est ça les rapports qu’on a eu avec eux. Moi je n’ai pas mis les pieds à l’ambassade de Chine pour l’écriture de ce livre. J’y suis allé une fois, je crois que c’était en 2016 pour aller chercher mon visa. Depuis, je n’ai plus jamais remis les pieds à l’ambassade de Chine à Paris. Et quand je vais en Chine je ne suis pas reçu par les autorités.

ASI. D’accord quand vous allez en Chine vous n’êtes pas reçu par les autorités mais par les personnes qui vous ont invité à ces voyages organisés. C’est qui ? Vous pouvez me le dire ?

MV. Bien sûr c’est l’ambassade de Chine qui m’invite, tout transite par l’ambassade de Chine bien sûr…

ASI. … et pour vérifier des points de détail de votre livre. D’accord, les rapports avec l’ambassade c’est pour vérifier des points de détail de votre livre. [Elle ne devine pas qu’on va lui demander à ASI de lâcher cet os !].

MV. Bon, si vous voulez, on m’a téléphoné ou on m’a envoyé un mail, ils me demandent si je veux y aller et je réponds oui, ou je réponds non. Après mon voyage en 2016 on m’avait demandé si je voulais y retourner. J’avais répondu non. Je ne voulais plus y revenir parce que ce n’est pas la porte à côté, c’est fatigant et puis, je ne veux pas devenir un spécialiste du Xinjiang. Mais quand ils m’ont redemandé en 2018, j’ai voulu voir comment ça avait évolué. Ma compagne m’a accompagné, c’était un voyage un peu différent. Ça c’est fait comme ça. Pfff ! [soupir] Je ne sais pas si vous posez les mêmes questions aux journalistes qui vont aux États-Unis, en Afrique du Sud du Sud…

ASI. Bien sûr ! [mon oeil] Moi je veux seulement comprendre comment s’organisent ces voyages, c’est la même procédure, parce que personnellement je n’y suis jamais allée et…

MV. Ben voilà ! Ecoutez, posez la même question aux journalistes du Figaro et du Monde qui étaient avec moi au Tibet et ils vous diront comment ça s’est passé : ça s’est passé pour eux comme pour moi.

ASI. Dernière question concernant ce voyage. Vous y êtes allé en 2016 et 2018. Les nombreux journalistes que nous avons pu interroger dans les derniers jours, disent que c’est pratiquement impossible de s’y rendre, c’est très difficile Qu’est-ce que vous répondez à ça ? Dans les personnes qui racontent, selon vous, des fausses informations concernant le Xinjiang, beaucoup disent que c’est impossible d’y aller. Qu’est-ce que vous pouvez dire par rapport à ça ? [Si, parmi eux il y a Paul Aveline d’ASI qui se réfère 30 fois à Adrian Zenz, je conseille aux Chinois de le laisser à Paris].

MV. Je comprends d’abord qu’avant d’y aller ils pourraient déjà se renseigner sur le Xinjiang. Ce n’est pas très difficile, moi j’ai fait des enquêtes sur le Xinjiang, sur cette campagne sur les Ouïghours. Je parle d’Adrian Zenz mais je pourrais aussi citer des organisations qui sont payées, qui sont financées par la CIA.

Nos journalistes pourraient se renseigner et, après ils auraient peut-être des idées un peu moins préconçues, ils auraient des idées peut-être un peu plus neutres, pas forcément à charge.

Sur ceux qui n’ont pas pu aller au Xinjiang, je dis d’abord que des centaines, peut-être des milliers de journalistes se sont rendus au Xinjiang depuis que j’y suis allé. Il y a eu des délégations de différentes organisations qui y sont allées, y compris les organisations humanitaires, des organismes internationaux, comme la Banque mondiale, l’OMS. Donc, ce n’est pas un pays fermé. Les Chinois invitent les journalistes, mais je crois avoir compris qu’ils disent que si c’est pour redire ce qu’ils ont déjà écrit ce n’est pas la peine [Sénèque : « A quoi bon voyager si tu t’emportes avec toi »].

Je pense que des journalistes français, qui seraient plus neutres et pas malveillants seront et sont d’ailleurs invités. Moi, je vous conseille, après cet interview que vous allez publier, de le faire connaître à l’ambassade de Chine et de demander un visa. Ce serait très bien, moi je vous le souhaite.

ASI. En fait, moi ce que j’essaie de voir avec vous, c’est que j’ai parlé avec des journalistes qui veulent aller en Chine et qui ne peuvent pas y aller. Qu’est-ce que vous répondez à ça. Ils essaient d’avoir un visa et ils ne peuvent pas et quand ils peuvent, ils ne peuvent pas faire trois pas sans être accaparés par cent personnes. C’est ça qui m’interroge.

MV. Ben, moi je n’ai pas parlé avec eux, j’ai parlé avec d’autres personnes, avec d’autres journalistes qui disent le contraire, qui disent qu’on peut y aller, qu’ils ont visité le Xinjiang. Je ne sais pas qui sont les journalistes avec qui vous avez parlé. Je ne sais pas. Faites une demande à l’ambassade.

ASI. Mmh !

MV. Ecoutez, j’ai un exemple concret. Il y a eu des photos satellites diffusées par une organisation australienne qui s’appelle ASPI [Institut australien de politique stratégique], qui est payée par les États-Unis d’Amérique, c’est prouvé [et avoué par elle]. Donc, elle a publié des photos satellites de « camps de concentration » disait-elle. Malheureusement ASPI a oublié d’enlever sous les photos les indications des longitudes et des latitudes, ce qui fait que les Chinois ont pu se rendre à l’endroit précis qui est désigné par les photos et ils y voient une école, un centre administratif, des choses comme ça. Et les Chinois disent : « Ce n’est pas la peine de prendre des photos satellites, venez voir ».

Alors allez-y. Ce serait bien que des journalistes français disent aux Chinois : « Voilà on a vu des photos satellites de camps de concentration, qui ont été publiées par l’ASPI et puis vous dites que c’est autre chose. Eh bien, voici les latitudes et les longitudes, allons voir ». Je pense que ce n’est pas difficile à faire, ça. Je pense qu’ils ne seraient pas hostiles à ça.

ASI. Oui d’accord, j’entends ce que vous dites j’ai bien lu vos arguments dans votre livre, [Cet exemple ne figure pas dans le livre !] mais sans remettre en question la notion du génocide et du trafic d’organes, mais d’un autre côté, il y a quand même des informations qui laissent à penser qu’il se passe quelque chose, outre un génocide des choses anormales. Il me semble quand même que, d’après toutes les sources que j’ai pu avoir il y a des choses anormales d’après les journalistes que j’ai pu avoir, il y a des caméras partout… Qu’est-ce que vous avez à répondre à ça ?

MV. Vous parlez des caméras partout. Dans mon livre je le dis, je parle des caméras, je dis comment les Chinois font pour éradiquer le terrorisme avant que les actes terroristes se produisent. Il y a des caméras, y a des check-points, il y a des codes QR sur les murs de certaines maisons. Quand on veut avoir une carte SIM il faut fournir son passeport. Tout ça existe ! Il y a vraiment une politique, une volonté de prévenir les attentats terroristes, une volonté de voir d’où pourraient venir des attentats et tout ça fait une surveillance qui, malheureusement, ne se limite pas aux terroristes purs, potentiels, mais touche la population parce qu’on ne peut pas faire autrement.

ASI. Je parlais des points de contrôles qui concernent la population, mais aussi les journalistes occidentaux. Est-ce que vous pouviez aller librement voir ce que vous vouliez ? Comment ça s’est passé pour vous ?

MV. Moi, je ne parle pas le ouïghour. C’est un peu difficile. Moi je n’ai pas fait ça. Je sais qu’au Tibet Rémy Ourdan sortait la nuit pour visiter Lhassa, il le faisait il n’a pas été empêché de le faire.

ASI. En fait, vous pensez que vous auriez pu le faire aussi, vous pouviez sortir ?

MV. Oui, je pense que je pouvais le faire, bien sûr, bien sûr, il n’y a pas de problème.

Quand j’étais à Pékin j’ai pu me promener seul, souvent, tout à fait librement jamais je n’ai été suivi. Donc, il ne faut pas fantasmer, non plus. La Chine n’est pas une démocratie comme la nôtre, je pense qu’elle ne le deviendra pas. C’est un pays qui est gouverné par un parti communiste de 90 millions de membres, l’économie est capitaliste, heu, libérale (capitaliste, c’est un gros mot, chez nous) et moi, je m’en tiens à ce que dit Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, grand connaisseur de la Chine où il se rend quatre fois par an depuis quelques quarante ans. Il dit : « Nous avons en Chine un parti communiste de 90 millions de membres. Contre ça, on ne peut rien faire. Et puis il y a aussi une industrie prospère. Il faut travailler avec eux ».

Et pour travailler avec eux il ne faut pas toujours les traiter comme s’ils étaient des pestiférés, des gens qui mentent dès qu’ils parlent, des gens qui sont intrinsèquement méchants, qui mettent dans des « camps de concentration » un à trois millions de personnes d’une ethnie minoritaire, qui prélèvent des organes sur les enfants qui ont le seul tort d’être Ouïghours. Il faudrait qu’on ait un type de comportement un peu plus politique, un ton moins agressif. La Chine n’a jamais attaqué la France. La Chine n’a pas de base militaire en Europe, ni près de la France.

Les Français sont adorés par les Chinois. Les Français, par contre, ont parfois des positions à la limite du racisme antichinois. Vous savez, quand, sur le compte Facebook de la députée Clémentine Autain des lecteurs disent que les Chinois sont des « barbares » des « nazis » et des « faces de citron », je me dis que ça va un peu loin et qu’on pourrait peut-être normaliser tout ça. Et les aider sans doute à progresser dans tous les sens, dans celui de la démocratie, puisqu’on le veut, mais ce n’est pas la peine de les considérer comme des ennemis.

ASI. D’accord. Donc vous, ce que vous avez pu voir, le Xinjiang après votre deuxième voyage sur invitation de l’ambassade de Chine [on le saura !]… vous pensez qu’il ne se passe rien de particulier au Xinjiang.

MV. (rire). Non, madame non, ne me faites pas dire ça, parce que c’est le contraire de ce que j’ai écrit et le contraire de ce que je viens de vous dire. Je vous ai parlé des méthodes de contrôle rigoureuses un peu partout : sur les routes, sur les téléphones, sur les cartes SIM, des caméras…

Alors ne me faites pas dire non plus qu’il n’y a pas de camp.

Dans mon livre, le mot « camp » figure dix-huit fois et six fois le mot « centre ». Ça fait vingt-quatre fois. Je ne nie rien du tout. Je dis simplement qu’au Xinjiang, il y a eu une série d’attentats aussi meurtriers et aussi nombreux que ceux qui se sont produits en France, que le Xinjiang a une frontière commune avec le Pakistan et l’Afghanistan, que par la frontière avec le Pakistan les fanatiques islamistes partent faire la guerre en Syrie avec Al Qaïda et reviennent ensuite pour essayer de créer une région qui serait un pays indépendant et une théocratie islamiste dont la loi ne serait plus la loi de la république de Pékin (qui n’est pas parfaite, sans doute), mais qui serait la charia, ce qui n’est pas mieux, vous savez. Je ne sais pas si vous l’avez vu dans mon livre : je dis que vingt-deux Ouïghours étaient dans le bagne de Guantanamo. Ces Ouïghours-là n’ont pas été pris par les Américains à Pékin ou Shanghai : ils ont été capturés sur les champs de bataille.

Donc, les Chinois ont un vrai problème avec une minorité, une minorité violente qui veut séparer le Xinjiang de la Chine, créer sur un sixième du territoire chinois un État qui serait un Etat islamiste. Pour les habitants du Xinjiang [25 millions] qui ne sont pas des Ouïghours et qui ne sont pas musulmans il n’y aurait qu’une religion, alors que les Ouïghours ne sont que la moitié de la population. Vous savez la différence entre une lutte de libération et le terrorisme ? Dans une guerre de libération, on s’attaque aux militaires, aux policiers, à l’Etat. Les terroristes s’attaquent à n’importe qui, n’importent où. Les Ouïghours islamistes ont fait péter des bombes, ont poignardé un peu partout, dans des rues, dans une gare, dans une mine. Les Chinois ont affaire à ce problème. C’est crucial aussi parce que la région regorge de richesses en minerais. Mais, en plus, c’est le départ de la nouvelle route de la soie et quand on dit « route de la soie » on met le doigt sur le problème.

ASI. Oui, dans ce que j’ai pu observer des mesures qui sont prises, elles sont attribués à la lutte contre le terrorisme c’est une raison, mais il n’y a pas que cela.

MV. Il y a aussi une volonté des islamistes radicaux de vouloir imposer la loi musulmane, la charia et donc de d’obliger tout le monde à devenir musulman et à appliquer les préceptes les plus durs du Coran. Il y a aussi un autre problème. Le gouvernement chinois sait que dans cette région du Xinjiang dont je vous redis quelle occupe un sixième de la superficie de la Chine, la langue officielle du pays, le mandarin, n’est pas parlée par tout le monde. Donc ils ont eu effectivement à ouvrir des centres pour apprendre le mandarin, faute de quoi on va avoir des gens qui parleront le ouïghour entre eux jusqu’à la fin des temps, qui ne pourront pas s’ouvrir au reste de la Chine, s’ouvrir au monde.

Donc, c’est la moindre des choses que dans un pays il y ait une langue officielle et que tout le monde parle cette langue. Ça s’est fait en France. Il fut à une époque où il y avait 50 langues parlées en France et 40 dans nos colonies. C’est beaucoup. Et puis vous avez eu l’ordonnance de Villers-Cotterêt, signée [en 1539] par François 1er qui a décidé que la langue officielle, c’est le français. La République française a imposé la langue française, la langue d’oil, partout et maintenant on peut se déplacer d’un bout à l’autre du pays et on comprend les gens avec qui on parle : on parle la même langue.

Et on l’a fait en éradiquant complètement les langues régionales, ce qui a été à mon avis un peu exagéré. En Chine, les langues locales ne sont pas éradiquées. Au Tibet j’ai entendu les gens continuer à parler tibétain. Mais la langue officielle, la première langue, c’est le mandarin. Et j’ai constaté la même chose au Xinjiang. La langue ouïghoure n’est pas interdite, on voit les panneaux des enseignes, des choses comme ça qui sont en langue ouïghoure. Je vous disais que j’ai vu dans une école une journaliste une institutrice qui apprenait à des élèves le mandarin et le ouïgour.

D’ailleurs, interdire serait une bêtise incroyable et cela devrait frapper quand même un journaliste objectif. La Chine est un pays plusieurs fois millénaire avec des gens qui sont assez éduqués, délicats, intelligents. Et ils se conduiraient envers cette région avec une brutalité de soudards ? Mais la Chine n’est pas gouvernée par Bokassa ou Amin Dada. La Chine est gouverné par des gens qui sont assez subtils et qui comprennent bien que si on doit s’attacher, se gagner une région où il y a des gens qui sont hostiles, il faut le faire par d’autres moyens. Et les moyens qu’ils emploient, c’est l’aide économique pour faire un développement accéléré du Xinjiang et aussi des aides, ce qu’ils appellent la discrimination positive, pour les étudiants, des points qui leur sont attribués au départ quand ils passent des examens, pour pouvoir accéder plus facilement à l’université. Les Chinois ne font qu’appliquer le conseil que donnait Victor Hugo : « Ouvrez une école, vous fermerez une prison ».

Ceux qui disent que les Chinois supposent le contraire insinuent qu’ils seraient intrinsèquement méchants. Et idiots !

ASI. Une avant-dernière question : est-ce que comptez retourner au Xinjiang ?

MV. Non, non. J’y suis allé deux fois, je ne vais pas en faire une spécialité. Je suis d’origine espagnole, je suis plutôt tenté par ce qui se passe en Amérique latine. Je parle mieux l’espagnol que le ouïghour [clin d’oeil]. Et là-bas je serai à l’abri des erreurs de traduction ou de la volonté maligne des interprètes qui ne veulent pas traduire ce qu’il faut [pique acérée].

ASI. Mais pour constater encore les évolutions ?

MV. D’autres peuvent y aller. Je leur conseille de poser comme condition le droit de visiter ce que les Chinois appellent les « centres de formation » et ce que nos médias ici en Occident appellent des « camps de concentration », voire des « camps d’extermination ». Tout à l’heure, vous me parliez des prélèvements d’organes. C’est extraordinaire parce que le responsable à l’OMS du bureau des prélèvements d’organes dit que ce n’est pas vrai. Par contre, jusqu’en 2015 et il y avait des prélèvements d’organes sur des prisonniers, [condamnés à mort] c’est vrai, je le dis dans mon livre, je ne nie pas, pourquoi le cacher ? Mais ce n’est pas la peine de dire qu’en 2021 ça continue, puisque c’est fini.

Vous savez, je vais vous raconter cette anecdote de la Banque mondiale. Là, je me réfère à des gens à des organismes qui ne sont pas prochinois. La Banque mondiale a prêté 50 millions de dollars au Xinjiang pour construire des collèges et puis, elle a été avertie par les médias bienveillants, que ces dollars servaient à construire des camps de concentration. La Banque mondiale s’est précipitée sur place elle a fait une enquête. A l’issue de cette enquête, elle a fait un communiqué (que je publie intégralement dans mon livre). La banque mondiale dit que ces allégations ne sont pas fondées, que ce n’est pas vrai.

Je crois qu’il faudrait à la fois lire les journalistes et peut-être aussi regarder ce que disent les organismes internationaux qui ne sont ni prochinois ni antichinois. Le problème qu’on a en France, d’abord c’est que l’on croit qu’on est la « communauté internationale » et que ce qu’on pense, on le pense aussi partout dans le monde. Mais ce n’est pas vrai !

Quand on dit « la communauté internationale » on veut dire les États-Unis et une partie de l’Europe, l’Angleterre l’Allemagne, la France, l’Espagne peut-être quelques autres pays. Mais la majorité des pays pense différemment, n’approuve pas ce que nous disons et ce que nous lisons dans tous nos médias. Ce qui fait l’unanimité apparemment dans nos médias n’est pas ce qui se dit dans la plupart des pays du monde, c’est tout à fait différent.

Le sociologue Pierre Bourdieu avait parlé de la circulation circulaire de l’information : une information est donnée on n’en vérifie pas la source mais les journaux se lisent entre eux, ils la reprennent, les hommes politiques entendant ça, font une déclaration, les journaux se prévalent de la déclaration des politique et ça tourne en rond et ça grossit et un moment donné un mensonge 1000 fois répété devient une vérité jusqu’au jour où dans quelques années (cela ne sera pas avant) on verra que cette histoire de génocide ouïghour a été un enfumage mondial, aussi vrai que l’histoire des couveuses du Koweït, vous savez [les soldats irakiens avaient été accusés d’avoir débranché les couveuses dans une maternité, les bébés étaient morts].

ASI. Mmmh, Mmmh.

MV. Et donc, ça marche comme ça et puis, encore une fois Madame, si vous avez un petit endroit pour l’écrire, essayez quand même de voir (et de dire) qui est Adrian Zenz [Elle ne l’a pas fait. Zenz continue à être leur source, et moi leur cible]. Parce que c’est monstrueux de le prendre comme unique source. Qui est-il ? C’est d’abord un évangéliste allemand qui vit aux États-Unis et qui milite dans des organisations anticommunistes, c’est un homme d’extrême droite. Il dit que Dieu lui a demandé de mener une croisade contre la Chine, il est homophobe, il est opposé à l’égalité homme/femme (ça devrait vous parler, ça) et puis il prévient aussi, écoutez-moi bien, que les juifs non convertis à son Eglise seront raffinés dans un brasier [pourquoi uniquement les juifs, hmm ?]. Juifs, raffinés, brasiers, dites-moi quel journaliste, quel écrivain français pourrait se permettre de jouer à ce rapprochement sans que vous poussiez des hurlements et sans qu’il soit traduit devant un tribunal. Et dites-moi pourquoi cet homme-là continue à être la source quasiment unique de nos médias alors qu’il n’a pas remis les pieds en Chine depuis 2007 ?

ASI. Ok, je vous remercie beaucoup pour votre analyse. Je vous enverrai le papier

MV. Je compte sur vous.

(L’éditrice, qui nous avait mis en contact, l’a demandé en vain).

[ Le comportement de l’intervieweuse et le papier qu’ASI a tiré de notre discussion dérogent à plusieurs articles de la Charte des journalistes (4, 6, 8, 9) que je publie dans les premières pages de mon livre].

Note. (1) Info pour Heilmann et Guémart. En novembre 2015, Arrêt sur Images a été condamné à un redressement fiscal de 540 000 euros dont 25 000 euros d’intérêts. Il ne vous l’a pas dit, Schneidermann (63 ans) ?

COMMENTAIRES  

02/03/2021 18:22 par Jean-Luc GERGES

Voici le mail que j’ai envoyé à ASI.

Bonjour,

Je pensai qu’ASI était un site critique des médias, et observateur de la manière dont nous sommes informés, ou divertis par la télévision, la radio et la presse écrite.
C’est avec cette illusion que je m’étais abonné. Je dis illusion, car depuis le commencement de mon abonnement, ASI dévie de son objectif premier, pour reprendre à son compte, en n’hésitant pas à truquer des interviews, la propagande anti chinoise déversée actuellement.
C’est la 2ème fois que ce malaise m’atteint, mais cela commence à échauffer mon abonnement.
L’article à charge contre Maxime Vivas, paru la semaine dernière est un sommet de ce qui se fait de plus déloyal.
Envoyer au casse-pipe une jeunette, à peine sortie de l’école et qui pense que pour avoir sa place de journaliste il faut rejoindre le grand défilé des malhonnêtes, est assez pourri.
Mais en plus, lui permettre de mentir, déformer, calomnier fait d’ASI un complice objectif de cette propagande anti chinoise.
Ce n’est pas pour cela que je paye mon abonnement.
A défaut d’être objectif, je souhaite qu’un article tiré d’un interview soit au moins le reflet des réponses et pas la position politique de la ou des journalistes ; pour cela j’ai les infos TV ou Libération.
Peut-être que vous aurez le courage de faire une émission sur la manière dont nous sommes informés sur la Chine et sur les Ouïghours en particulier.
Et vous vous honoreriez d’inviter Maxime Vivas, voix dissonante parmi les commentateurs des médias mainstream. Mais là, je rêve un peu !!
Cordialement

02/03/2021 18:53 par Maxime VIVAS

Merci Jean-Luc.
Je transmets à mon éditrice.
Vous avez bien vu sur l’envoi par ASI d’une jeunette au casse-pipe.
N’empêche qu’elle ne vaut moralement rien, à mon avis.
Tenez-moi au courant s’il y a une réponse, ce que je ne crois pas.
Maxime

02/03/2021 18:58 par Lyendith

Ne pouvez-vous pas légalement exiger un droit de réponse dans ces cas-là ? Parce que là c’est plus qu’un troncage un peu biaisé, ça s’apparente clairement à de la diffamation.

02/03/2021 19:00 par Joël Lallement

Bonjour...

Lorsqu’un Français, qui plus est une personne ayant la prétention d’être journaliste, pilonne son antagoniste au "par rapport à" dès sa seconde intervention, l’on connaît illico toute l’étendue de son vocabulaire et partant, l’étendue de sa culture et de ses connaissances. Car oui, un journaliste qui se cultive, qui par la force de son emploi, de son métier, lit beaucoup en plus d’écrire, doit non seulement jouir d’un vocabulaire riche et varié mais il doit surtout le maîtriser et le manipuler dans le respect sémantique de la langue concernée. Lisez-moi donc cette phrase :
"Ce n’est pas lui, du coup, voilà, je voudrais vous questionner un peu par rapport à vous, par rapport à votre rapport à la Chine."
Même un scribouillard ne serait pas capable de pondre pareille horreur !

02/03/2021 19:13 par John V. Doe

A noter que la notice wikipedia en français ne rapportait les informations sur les orientations politico-religieuses d’Adrian Zenz que sous la forme "de menaces des autorités chinoises" (sic). Ces "menaces" ne sont pas sourcées et ne figurent pas dans la version anglaise de Wikipedia, notablement plus complète, qui se rapporte à ses propres déclarations de 2019 dans le Wall Street Journal sur ce sujet où il se décrit comme "born again" (mot codé signifiant "fondamentaliste chrétien"), "guidé par Dieu" et Senior Fellow du "Mémorial des Victimes du Communisme" fondé par le Congrès des USA pour "éduquer la jeunesse". Le mémorial ne publie PAS la source de ses financements.

Du coup, j’ai complété et corrigé la version française de Wikipedia avec les informations de la version anglaise. Je me demande combien de minutes la correction tiendra et sous quel prétexte ils vont la virer.

02/03/2021 19:59 par EK

Cet article d’ASI m’a très sérieusement fait presque pleurer tant la mission originale semble avoir été mise de côté pendant un moment. La lecture des commentaires également, où le mot négationniste a fusé quand il s’agissait de questionner Zenz notamment (rappelons qu’independament de la véracité de telle ou telle thèse, on devient negationniste aux yeux de la loi française que lorsque l’on nie un événement historique qui a été qualifié de génocide par une juridiction internationale compétente ou française en se basant sur des preuves solides, ce qui n’est pas le cas. Visiblement ça n’a l’air d’intéresser personne, et c’est bien dommage).

Il me semble normal de s’interroger sur ce que Maxime avance, surtout à cause du fait que sa position est hétérodoxe face à un banc compact (c’est le boulot d’un journaliste). Sauf que dans ce cas là, pourquoi ne pas également remettre en cause les theses opposées ? Surtout quand on connaît l’implication obsessionnelle des US et consort ? Le temps de la dénonciation des mensonges de guerre du type Timisoara, couveuses du Koweït et armes de destruction massive, qui restent pour moi un traumatisme alors que je n’étais même pas encore né, semble bien loin. Déçu donc, mais plus étonné à la longue, même pas en colère en fait. Juste amer, amer de voir toutes ces attaques envers un pays qui peut enfin sortir la tête de l’eau après tant d’années.

02/03/2021 21:21 par Auguste Vannier

Tout ça c’est sacrément bien envoyé et c’est implacable (je vais relayer).
Je pense que l’image finale n’était pas nécessaire, car c’est presque insultant pour les prostituées. Il y a actuellement pas mal de journalistes qui semblent prendre beaucoup de plaisir à lécher tout ce qu’ils peuvent. Or pour les prostituées c’est du boulot et c’est probablement pas une partie de plaisir (ceci dit, pour le second degré)...
J’espère que ça va donner des idées à d’autres pour faire jouer les arroseurs arrosés : piéger les journalistes qui passent leur temps à piéger leurs interlocuteurs...joyeuse perspective.

02/03/2021 22:18 par Michel Maugis

[les soldats syriens avaient été accusés d’avoir débranché les couveuses dans une maternité, les bébés étaient morts].

/quote>

IRAKIENS,..

02/03/2021 22:19 par legrandsoir

Oui, lapsus corrigé. Merci.

02/03/2021 22:33 par Silk

Il y a une erreur dans une note : l’histoire des couveuses du Koweït, vous savez [les soldats syriens avaient été accusés ...]
Il s’agit plutôt de soldats irakiens non ?

Sinon merci bcp pour cet entretien et bien joué d’avoir enregistré de votre côté, maintenant bcp de journalistes devraient le faire.
C’était un véritable traquenard, il faut toujours vérifier qui veut nous poser des questions. Vous avez bien fait.
Cet article m’a fait pousser des grands cris sur ASI. Entre les accusations de publier extrême droite comme extrême gauche, laisser entendre qu’en fait vous n’êtes pas allés sur place mais dans une autre région, ne rien dire sur les raisons qui ont fait que madame Gauthier n’a pas vu son visa renouvellé, les assertions présentées comme vérités d’emblée, y a pas plus mainstream pour un journal qui devrait faire de la critique des médias. Bon faut pas oublier les rapports entre Schneidermann et libé pour mieux comprendre.
J’ai quand même réussi à leur demander de corriger un mensonge (ou une erreur factuelle, tout dépend de comment on voit ça), car dans l’article, ils disaient que vous ne parliez pas la langue et que vous omettiez de le préciser aux lecteurs (suggérant ainsi que vous mentiez).
Apres 2 commentaires sur le fait qu’il y avait un passage dans le livre où vous expliquiez devoir faire appel à une quatrième personne pour traduire car le traducteur que vous aviez ne parlait pas ouïgour, ils ont corrigé leur article en rajoutant une partie (où l’on comprend qu’ils ne veulent pas lâcher la critique qu’ils vous portent). La phrase devient tellement surchargée qu’on se dit qu’ils se sont bien embêtés pour la garder. On comprend qu’ils voulaient garder la critique de ne pas dire aux lecteurs que vous ne parlez pas chinois ou ouïgour. Mais ils ont été forcé de rajouter
« Sur près de 200 pages dans lesquelles l’auteur omet de préciser qu’il ne maîtrise ni le mandarin, ni le ouïghour – à l’exception de la mention d’un traducteur page 109, sans développer sur son niveau de maîtrise de ces langues –, »
Maintenant on se demande si la critique de ne pas développer sur le niveau de maitrise de ces langues vaut pour le traducteur ou pour vous ? Car si on a un traducteur, c’est implicitement qu’on reconnaît ne pas connaître la langue, donc il n’y a rien à développer.

Sinon de manière surprenante, je relève cette affirmation donnée par des journalistes mainstream donc :
« le tout en dénonçant les allégations de génocide et de trafic d’organes – soit les deux éléments les moins démontrés des informations en provenance du Xinjiang depuis deux ans, que n’utilise pas Amnesty International. »
Enfin ils indiquent que ces allégations sont les moins démontrées des accusations contre la Chine. Et que Amnesty ne porte pas ce type d’accusation contre la Chine. La seule partie intéressante de leur article (qui en devient comique dans ce choix de défense de leur part et montre un positionnement pas bien sûr de lui).

Sinon, courage et bravo pour votre travail, même si je lis déjà votre site et connaissais les informations, j’ai quand même acheté en soutien votre livre. Arrêt sur image vous a tendu un piège car leur enquête est sur les français qui soutiennent le régime chinois, pas sur les modalités d’accès en Chine ou au Xingxian ou autre. Vous y avez superbement répondu.

03/03/2021 08:24 par legrandsoir

Merci, Silk.
Le lapsus (hors interview, Syrien/ Irakien) est corrigé. Dans le livre, j’explique longuement cette affaire des couveuses.
Sur le fait qu’ils disent que je ne suis pas allé au Xinjiang mais dans une autre région : c’est ce que j’ai, lu moi aussi et c’était si gros que j’ai relu. En fait, ce passage de leur article est assez mal écrit pour qu’on lise ça. Mais ce n’est pas ça qui est écrit. J’ai renoncé à soulever ce passage dans mon article, car j’y ai vu un sujet de polémique inutile.
Sur leur rectification (partielle) relative à mon ignorance de la langue, on voit que ça chauffe à ASI (où tous les articles publiés sur le Xinjiang sont écrits par des journalistes qui parlent tous le Ouïghour, s’pas !).
Est-ce qu’il vous est possible ne nous communiquer la nouvelle version de leur article (on a l’ancienne) et éventuellement les commentaires des lecteurs, s’il y en a. On n’est pas abonnés (et on refuserait un abonnement gratis : on est déjà assez compromis avec Xi Jinping, on ne va pas aggraver notre cas avec Schneidermann).
MV

02/03/2021 22:35 par pauvre 2

Depuis combien d’années j’ai quitté ce machin (ASI) ? DS toujours à mettre en avant Libé (son autre employeur) ou Le Monde et à ménager la chèvre et le choux. Taper sur Méluche chaque fois qu’il pouvait et même s’il ne pouvait pas ! Je ne dirais rien d’autre qu’un certain dégoût que m’inspire asi.

02/03/2021 23:41 par Philippe Sichov

Bonjour,

À propos de "Il y a eu des photos satellites diffusées par une organisation australienne qui s’appelle ASPI", pouvez vous expliquer ce qui est arrivé à la ville de Toksu/Xinhe (dans le xian de Toksu) entre 2017 et 2020 ?

03/03/2021 08:03 par legrandsoir

Non. Mais si vous voulez nous instruire...
MV

03/03/2021 08:41 par CN46400

Note. (1) Info pour Heilmann et Guémart. En novembre 2015, Arrêt sur Images a été condamné à un redressement fiscal de 540 000 euros dont 25 000 euros d’intérêts. Il ne vous l’a pas dit, Schneidermann (63 ans) ?

Tout est là et s’appelle : le fil à la pate.........

03/03/2021 09:42 par CN46400

Bravo pour cette leçon de grimaces administrée par un vieux singe à une jeune guenon dressée pour la mendicité......

03/03/2021 11:33 par CN46400

"MV. Et donc, ça marche comme ça et puis, encore une fois Madame, si vous avez un petit endroit pour l’écrire, essayez quand même de voir (et de dire) qui est Adrian Zenz [Elle ne l’a pas fait. Zenz continue à être leur source, et moi leur cible]. Parce que c’est monstrueux de le prendre comme unique source. Qui est-il ? C’est d’abord un évangéliste allemand qui vit aux États-Unis et qui milite dans des organisations anticommunistes, c’est un homme d’extrême droite. Il dit que Dieu lui a demandé de mener une croisade contre la Chine, il est homophobe, il est opposé à l’égalité homme/femme (ça devrait vous parler, ça) et puis il prévient aussi, écoutez-moi bien, que les juifs non convertis à son Eglise seront raffinés dans un brasier [pourquoi uniquement les juifs, hmm ?]. Juifs, raffinés, brasiers, dites-moi quel journaliste, quel écrivain français pourrait se permettre de jouer à ce rapprochement sans que vous poussiez des hurlements et sans qu’il soit traduit devant un tribunal. Et dites-moi pourquoi cet homme-là continue à être la source quasiment unique de nos médias alors qu’il n’a pas remis les pieds en Chine depuis 2007 ?"

Et ce matin sur France Inter, Asdkolovich qui nous vante ce bonhomme au travers d’un article du Nouvel Obs.....

03/03/2021 14:52 par Jean-Luc

Et voilà la dernière mouture de l’article

Les preuves accablantes s’accumulent depuis deux ans concernant la féroce répression chinoise menée dans la province du Xinjiang envers les Ouïghours. Mais pour certains Français, mis en avant par les médias d’État chinois, tout est normal au Xinjiang, voire même positif pour cette minorité ethnique de confession musulmane.
Par Loris Guémart et Elhia Pascal-Heilmann

Depuis deux ans, la presse internationale et les ONG de défense des droits humains exposent aux yeux du monde les atteintes nombreuses et répétées portées à la communauté ouïghoure par l’État chinois, dans sa province la plus à l’ouest, le Xinjiang. Il est aujourd’hui estimé que jusqu’à un million de Ouïghours, sur une population de 11 à 12 millions de personnes, sont emprisonnés, pour des durées allant de quelques mois à quelques années. Arrêtés principalement en raison de leur religion, à cause de "signes d’extrêmisme" tels que le refus de boire de l’alcool ou le fait de prier à la mosquée, ils sont internés dans ce que la Chine appelle des "centres de formation" clôturés de barbelés, au sein desquels le travail forcé est fréquent. Les caméras, comme les points de contrôle, abondent dans les rues des villes du Xinjiang, soumises à une surveillance massive. La natalité des Ouïghours a chuté de 30 % entre 2017 et 2018, les femmes se voyant fortement incitées à se faire stériliser ou à se faire poser un stérilet, ce qui a conduit certains observateurs à dénoncer un "génocide". Des mosquées, cimetières et lieux de pèlerinage souvent séculaires ont été démolis par milliers. Le gouvernement va même jusqu’à inciter des Chinois Han (l’ethnie majoritaire en Chine, ndlr) à s’inviter dans les foyers ouïghours.

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La France vient de dénoncer "un système de répression institutionnalisé" devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU – la Chine ne se privant pas de mettre en avant, pour désamorcer ces critiques, les lois d’exception votées en France afin de lutter contre le terrorisme. Depuis deux ans, l’immense majorité des journalistes ne peuvent plus se rendre en reportage au Xinjiang, ou sont constamment suivis, et leurs vidéos effacées. Pourtant, deux Français l’ont fait : l’un, Maxime Vivas, déjà défenseur de la politique chinoise au Tibet au début des années 2010, vient de publier un livre affirmant que les informations sur la situation au Xinjiang seraient presque toutes de fausses nouvelles. L’autre, le youtubeur populaire en Chine Quentin Albert, s’y est rendu il y a un peu plus d’un an pour une vidéo mélangeant spectacle et publicité, financé par l’office du tourisme de... Colmar.

MAXIME VIVAS : DU TIBET AU XINJIANG, TOUT VA BIEN !
Le 19 février dernier, Xinhua News, une des deux agences de presse officielles de Chine, publie une vidéo de Maxime Vivas, un Français convaincu que les persécutions au Xinjiang relèvent de la mascarade. La vidéo est aussitôt moquée par nombre de chercheurs et de journalistes sinophones. Maxime Vivas, 78 ans, est ergonome de profession et auteur d’une vingtaine de livres. Mais depuis une dizaine d’années, il est surtout connu pour être un fervent défenseur de la politique chinoise. Depuis un voyage familial dans le pays en 2009, il combat "les idées reçues" dans les colonnes du site qu’il a fondé en 2002, Le Grand soir, présenté comme un "site militant d’information alternatif", mélange d’écrits d’auteurs d’extrême droite et d’extrême gauche. Invité par la Chine à découvrir le Tibet en 2010, il publie deux livres, en 2011 et en 2015, dans lesquels il dénonce la couverture médiatique occidentale et chante les louanges de la politique chinoise dans cette province. En 2016 et en 2018, Vivas est cette fois-ci invité à se rendre au Xinjiang. Son livre Ouïghours, en finir avec les fake news, juste publié aux éditions des Routes de la soie (qui coédite un mensuel avec un éditeur du Parti communiste chinois), s’inspire de son voyage et reprend in extenso la communication d’État à propos du Xinjiang, jusqu’à la désignation du coupable de ce complot international contre la Chine : la CIA.

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MAXIME VIVAS : LES OUÏGHOURS ONT TOUT POUR ÊTRE HEUREUX
Montage ASI

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Sur près de 200 pages dans lesquelles l’auteur omet de préciser qu’il ne maîtrise ni le mandarin, ni le ouïghour – à l’exception de la mention d’un traducteur page 109, sans développer sur son niveau de maîtrise de ces langues –, Vivas assure avoir observé "une culture préservée et promue comme jamais", qu’aucune mesure n’est prise "pour encager les citoyens au simple motif de leur croyance ou de rendre les femmes infécondes", le tout en dénonçant les allégations de génocide et de trafic d’organes – soit les deux éléments les moins démontrés des informations en provenance du Xinjiang depuis deux ans, que n’utilise pas Amnesty International. Très critique envers les journalistes occidentaux, qui "mentent", il invite ceux qui le contredisent à se rendre eux-mêmes au Xinjiang. Il reconnaît auprès d’Arrêt sur images avoir "obtenu les bonnes grâces du régime" après la publication de son livre sur le Tibet. Conscient du caractère organisé et encadré des voyages auxquels il a participé, l’auteur se défend pourtant de toute partialité. "Je ne parle pas mandarin, mais je ne suis pas le premier à me rendre dans un pays sans parler la langue. Je n’ai pas besoin d’un interprète pour voir des gens heureux dans leur culte, prier dans la rue et parler ouïghour", affirme Maxime Vivas – qui a par ailleurs publié une transcription de in extenso de son entretien avec ASI sur Le Grand Soir.

LES JOURNALISTES CRITIQUES, PERSONA NON-GRATA
Plusieurs journalistes sinophones et correspondants dans le pays, joints par ASI, estiment que les propos de Vivas relèvent de l’absurde. Si Vivas assure à qui veut l’entendre qu’il n’y a "rien d’impossible à se rendre au Xinjiang", la réalité est tout autre. Correspondant pour RFI en Chine, Stéphane Lagarde s’est rendu pour la dernière fois au Xinjiang en 2018, en train, "pour éviter de se faire repérer". En une heure pourtant, il se retrouve à être suivi par plusieurs voitures, puis abordé par des policiers, caméra embarquée au plastron. "Jusqu’à mon vol du soir, même jusque dans les toilettes, j’ai été suivi." En théorie, il n’est pas interdit aux journalistes étrangers de se rendre au Xinjiang, mais dans la pratique, y circuler librement est inenvisageable, ce dont ont déjà témoigné de nombreux journalistes. François Bougon, journaliste au service international de Mediapart, a longtemps été correspondant en Chine pour l’AFP. Son dernier séjour de ce type au Tibet remonte à 2008 : il décrit un périple monté de toute pièce, "caricatural et désespérant", dont il faut nécessairement s’exfiltrer discrètement afin de pouvoir enquêter et échanger avec les populations locales.

"Pression et propagande chinoise - la réalité des reportages au Xinjiang"
"Pression et propagande chinoise - la réalité des reportages au Xinjiang"
BBC, 15 janvier 2021

Si les journalistes étrangers ne sont pas invités à se rendre en voyage au Xinjiang, "c’est parce qu’ils ont un comportement agressif envers le régime chinois", répond Vivas. Il assure aussi que s’il avait voulu s’éloigner de son groupe lors de son voyage pour explorer la région par lui-même, "il aurait pu sans problème". Et n’envisage pas un troisième voyage au Xinjiang : "Je ne vais pas y aller tous les deux ans pour constater les évolutions de la politique chinoise, d’autres journalistes doivent prendre le relais. Dans quelques années on verra que le génocide ouïghour était un enfumage." De quoi faire hurler Antoine Bondaz, sinophone et chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique. "Maxime Vivas ne maîtrise pas son sujet et ça se voit, il répète ce qu’on a bien voulu lui dire." En 2016, il a bénéficié d’un de ces voyages organisés par l’État. Pas au Tibet ni au Xinjiang, mais au Ningxia, une région autonome à minorité musulmane qui "a servi de contre-modèle à la propagande", et dont il a tiré le sentiment, comme les journalistes, d’une mise en scène permanente.

AMUSEMENT AU CŒUR DU XINJIANG
Si Maxime Vivas flatte explicitement la politique chinoise au Xinjiang, la propagande d’État peut trouver des relais bien plus subtils, et plus jeunes aussi. Depuis quelques années, un jeune français, Quentin Albert, a su séduire les internautes chinois, d’abord avec un autre Français, puis avec un américain, Benjamin Thomas. Tous deux animent la chaîne Xinshidandan, et sont suivis par près de cinq millions d’abonnés sur Bilibili, plateforme vidéo considérée comme l’équivalent d’un YouTube en Chine. En janvier 2020, ils diffusent leur tentative de record du monde du plus long trajet en VTC avec Didi, l’équivalent chinois d’Uber. Comme leurs autres vidéos, dédiées à des défis plus ou moins improbables autour du monde, le ton est enjoué pour ce tour de Chine. Sauf qu’ils n’ont pas choisi n’importe quelle ville d’arrivée : c’est Urumqi, la capitale du Xinjiang. La fin de leur parcours est joyeuse, les deux compères se font offrir des melons, Urumqi est belle et ensoleillée.

Ils viennent d’entrer au Xinjiang avec leur chauffeur de VTC
Ils viennent d’entrer au Xinjiang avec leur chauffeur de VTC
Xinshidandan, janvier 2020

Les deux vidéastes occidentaux ont-ils pu choisir le Xinjiang par hasard, et le parcourir à loisir sans aucune gêne ? "Ils ont dû avoir des passe-droits pour leur virée, beaucoup moins spontanée qu’elle n’en a l’air", estime l’un des journalistes français sinophones interrogés. "Ce choix-là n’est pas anodin", pointe auprès d’ASI un attaché temporaire d’enseignement et de recherche à l’université Gustave-Eiffel (ex-université Paris-Est-Marne-la-Vallée), Zhao Alexandre Huang. "L’impression que je tire de la vidéo est que c’est une opération de relations publiques pour montrer de manière implicite la vie conviviale, très positive des gens du Xinjiang", poursuit ce spécialiste du soft power chinois. "Les services de propagande peuvent mobiliser ce type de contenu à l’avenir pour promouvoir la Chine", conclut Huang. Joint par ASI, Quentin Albert assure avoir choisir Urumqi uniquement pour battre le record de distance en VTC, sans expliquer pourquoi le Xinjiang plutôt que la Mandchourie (elle aussi située à 4 500 km). Il dément tout contrôle préalable ou sur place : "Ce voyage était complètement spontané, et nous n’avons eu aucun problème à entrer dans le Xinjiang en tant que touristes, et bien sûr n’avons reçu aucune autorisation spéciale."

LES MÉDIAS L’ADORENT, COLMAR FAIT SA PUB
Cumulant 20 millions d’abonnés sur les différents réseaux sociaux chinois, habitant désormais Los Angeles plutôt que la Chine, Quentin Albert et ses vidéos font régulièrement l’objet d’articles dans la presse chinoise – ce fut le cas en janvier 2020. Il bénéficiait dès 2017 d’un long portrait vidéo de la version française de la télévision d’État, la CGTN. Les médias français, tels que France 2, France Inter, ou Le Parisien, s’intéressent à lui en 2019 : il est souvent présenté comme "l’influenceur le plus populaire de Chine". Mais ces articles élogieux ne comportent nulle question au vidéaste à propos de la censure et de l’autocensure, très fortes sur les réseaux sociaux en Chine, auxquelles il ne peut que se plier, comme tous ceux qui les utilisent.

Un portrait plus que positif
Un portrait plus que positif
Le Parisien, 27 octobre 2019

L’un de ces financeurs n’est autre que... l’office de tourisme de Colmar ! L’histoire d’amour entre Colmar et la Chine a commencé avec le tournage d’une téléréalité par une chaîne de télé chinoise dans un restaurant de la jolie ville alsacienne, téléréalité qui a entraîné un afflux de touristes chinois. Colmar, souhaitant gagner le concours Lonely Planet de la "meilleure destination européenne de 2020", notamment grâce au vote d’internautes chinois, sollicite le youtubeur Quentin Albert pour les faire voter en faveur de Colmar. Albert propose alors à la ville d’ajouter un message publicitaire à la fin d’une vidéo de voyage au Xinjiang qu’il dit avoir déjà tournée. Une vidéo qui a fait tiquer sur Twitter quelques journalistes spécialistes de la Chine. La responsable de cette opération à l’office de tourisme, jointe par ASI, assure qu’elle n’était pas au courant de cette arrivée à Urumqi avant la mise en ligne, n’ayant pas de droit de regard sur la vidéo. "On ne savait pas où il était allé, et on ne s’était pas renseigné sur la répression éventuelle du gouvernement au Xinjiang, car il n’y avait pas encore cet emballement médiatique", poursuit-elle, gênée. Nous n’avons pu obtenir le montant du financement accordé à Albert par Colmar.

Votez pour Colmar
Votez pour Colmar
Xinshidandan, janvier 2020

L’ÉTRANGER, FIGURE DE LA PROPAGANDE D’ÉTAT
Si Vivas et Albert se prêtent, plus ou moins volontairement, au dispositif de propagande chinois en défense de la politique menée au Xinjiang, la mise en avant d’étrangers louant le pays, en particulier lors de crises du même type, n’est pas nouvelle de la part de Pékin. "En ce moment, comme la Chine est attaquée sur la question ouïghoure, ils cherchent dans le monde entier des gens qui soutiennent leur point de vue, des figures de blanc qui disent aux téléspectateurs chinois que tout ça est fabriqué", explique l’ancienne correspondante en Chine de L’Obs, Ursula Gauthier, dont le visa de journaliste n’a pas été renouvelé en 2015 suite à un article… sur le Xinjiang - elle avait été attaquée à l’époque par les médias chinois, et en France par Vivas. "L’usage d’étrangers, souvent blancs, pour légitimer leurs discours n’est pas nouvelle. Ils se servent de la liberté d’information dans d’autres pays pour relayer un discours manipulé", complète le chercheur Antoine Bondaz.

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LA JOURNALISTE FRANÇAISE EXPULSÉE DE CHINE ACCUSÉE D’AVOIR MINIMISÉ "LA RÉALITÉ DU TERRORISME OUIGOUR"
Dans une enquête publiée le 26 février, montrant "comment la Chine pousse ses pions à l’université", Le Point relate la venue en septembre 2019 du doyen honoraire de la faculté de droit de Strasbourg, Christian Mestre, à un "séminaire" organisé par la Chine à Urumqi. Après avoir "examiné de près" les lieux faisant l’objet de cette visite très encadrée, Mestre déclarait au Global Times, le tabloïd du parti communiste chinois : "J’espère que la France et les autres pays européens [hantés par le terrorisme] s’inspireront des mesures en place au Xinjiang." Des déclarations qui "valent de l’or" pour la Chine, constate Le Point. Des médias anglo-saxons se sont aussi intéressés aux anglophones mettant en doute la réalité de la répression au Xinjiang, qu’ils soient militants politiques de longue date ou des vidéastes plus dépolitisés. Le 9 janvier dernier, une enquête du quotidien londonien The Times a même révélé que l’État chinois avait directement financé des vidéos de youtubeurs anglais, tels que les Barrett père et fils dont la chaîne Youtube loue la Chine sans nuance – ils ont ensuite été défendus par le Global Times, forcément.

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03/03/2021 18:09 par Geb

Les purs produits des "Ecoles de Journalisme".

Etre un "journaliste" c’est être un "témoin". Pas obligatoirement "objectif", soumis à sa propre subjectivité, mais qui n’écrit pas "sur ordres".

On apprend une langue, son orthographe, sa syntaxe, et sa grammaire, et pour cela il faut aller à l’école. Mais ça ne fait pas d’un Porte-coton du Roi un Jack London, un Victor Hugo, ni un Zola.

Ca me ramène cinquante ans en arrière dans une conversation animée avec un écrivaillonne de mon canard qui gribouillait sur des produits commerciaux de firmes du genre "Parce que je le vaut bien". Firmes multinationales qui la gavaient de cadeaux et de voyages pour ses avis toujours positifs et non signalés "Publicité".

Tout ça en se prétendant "journaliste", (Elle était Secrétaire de Rédaction et ne bougeait pas de son fauteuil sinon pour les garden parties), parce qu’elle possédait une carte de presse et sortait d’une de ces écoles nouvellement inventées.

En tout cas non seulement l’interviewer est minable mais son boss, (Qui s’est fait démolir par la même occasion), est complètement con. On peut pas dire que ça soit constructif pour ses affaires.

Le moindre vrai "pro", (Comme l’est un Maxime), aurait du sentir la patate venir à dix kilomètres. Il y a cinquante ans on se payait à prix d’or les "Olympus" miniaturisés avec des micros "boutons" pour doubler les interviews.

Et aujourd’hui ils sont tellement minables qu’après un cursus spécialisé de trois ans et un bac plus six ils ne savent même pas qu’avec un simple smartphone dans la poche on peut tout enregistrer.

Si ça pouvait aussi rappeler à tous, (Y compris ici, et sur tous les sujets), qu’il n’y a pas que sur les Ouighours qu’on se fait enfumer par des petits merdeux médiatiques, ça serait même encore plus que positif.

Merci Maxime Vivas.

03/03/2021 18:33 par Xiao Pignouf

C’est clair qu’avec Pierre Carles, on a compris qu’ASI n’avait pour fonction que de taper sur la concurrence et pas sur la main qui les nourrissent. Ce qui est arrivé à Maxime n’est donc pas étonnant.

La goujaterie et l’arrivisme de ces deux apprentis laquais non plus.

La Chine est et restera de toute façon l’ennemie à abattre. Ce néo-maccarthysme a de beaux jours devant lui.

Au fait, à Maxime et à ceux et celles que ça intéresse, je conseille la lecture de la fabuleuse trilogie Le Monde Chinois de Jacques Gernet. Cela permet une excellente mise en perspective historique de ce pays qu’on connaît finalement si peu.

03/03/2021 19:09 par CAZA

Bonsoir
Seul contre tous

Chapeau bas M Vivas vous êtes l’honneur du journalisme et un grand journaliste "" objectif "" ( mot très désuet mais qui dit bien ce qu’il veut dire ) comparé à la pétaudière des scribouillards qui mangent au râtelier du capitalisme .

Mes anciens collègues Africains m’avaient donnés le surnom de " l’incrédule " qui m’est resté auprès de mes connaissances dont certaines sont nourries à la propagande radio télé . Une conversation ces derniers temps sur le battage anti Chinois via les Ouighours m’a fait comprendre qu’il fallait revoir à la baisse l’influence de la presse des milliardaires car les gens ne lisent pas et sont rivés sur les chaines télés bien plus abrutissantes certes mais d’un effet plus éphémère .

Quant je leur dis que ces mensonges ne sont que la préparation des esprits à la justification d’un prochain conflit car les US ne supportent pas que les Chinois leurs soient passés devant , ils comprennent et semblent sortir de l’ envoutement post propagande .

Bref LGS ( combien de divisions ) Ya pas la quantité mais Ya la qualité pour porter la contradiction

03/03/2021 19:16 par Dominique65

« les femmes se voyant fortement incitées à se faire stériliser ou à se faire poser un stérilet, ce qui a conduit certains observateurs à dénoncer un "génocide" »

Quelle inculture ! Je veux bien qu’un journaliste ne sache pas tout, mais il peut se renseigner un minimum avant de reprendre l’idée que poser un stérilet correspond à un généocide ! A moins de considérer que les Ouïghours sont tellement arriérés que personne chez eux n’est capable de le retirer... ce qui constitue un racisme abject.

03/03/2021 19:41 par CN46400

Merci jean-Luc
Grace à vous, je constate que le piège de Maxime a fonctionné à quasi 100%. Seule perte en ligne, Adrian Zenz, finalement invendable. Mais, le reste, tout le reste, est là. Même le terrorisme ouighours continue sa non existence. Après la publication intégrale sur LGS de la conversation Vivas, la petite entreprise ASI a choisi de maintenir la version anti-chinoise, celle qui à défaut de preuves crédibles, entre dans la logique trumpido-occidentale. En fait, le pb n’est pas ouighours ou Xingjiang, c’est l’arrivée de la Chine sur le toit du monde, désormais prévue pour avant la fin de la décennie, qui choque l’Occident. Les valets, comme ASI, sont aux ordres, les chiens aboient, la caravane passe.....

04/03/2021 06:16 par Xiao Pignouf

Si on jette un oeil sous l’article du site d’ASI, on se rend compte qu’il y a pas mal de commentaires réprobateurs, je dirais à vue de nez que les proportions sont même plutôt à leur avantage. C’est donc pas si mal...

04/03/2021 07:52 par legrandsoir

On peut avoir ces commentaires (on n’est pas abonnés) ? Vous sauriez les envoyer au GS ?

04/03/2021 08:06 par Xiao Pignouf

@GS

Ah bon ? Je ne suis pas abonné non plus, mais je peux voir les commentaires... La seule chose qu’un non-abonné ne peut faire, c’est de commenter, mais je vous assure qu’on peut les lire. Confirmez-moi ça, sinon je vous ferai des captures d’écran...

Je vous colle le lien, ôkazou : https://www.arretsurimages.net/discussions/ouighours-ces-francais-qui-epousent-le-recit-chinois

04/03/2021 11:33 par legrandsoir

Merci. On voit que leur merdouille ne fait pas l’unanimité. Ha !
MV

04/03/2021 13:43 par CN46400

Instructif le lien sur les commentaires ASI. Dommage que personne ne puisse nous fournir un lien vers la conférence de rédaction ASI qui a suivi... et la remontée de bretelles que le grand Sheiderman (63 ans), a infligé à sa jeune employée !

04/03/2021 21:27 par CAZA

Bonsoir

Il semble que certains des lecteurs de ASI qui commentent l’article ( Merci Xiao ) seraient bienvenus sur LGS
De la publicité indirecte pour LGS c’était peut être cela le but
Ceci dit les mobiles pour cet article conformiste pour un site qui " critique les médias " restent peu évidents d’autant qu’il semble prendre à rebrousse poil son public et sortir de la ligne éditoriale .
Est ce seulement de l’anti Maxime Vivas primaire ?? ou un test pour sonder l’opinion de son lectorat ?? ou une commande contre rémunération ?? ou autre idée ??

05/03/2021 00:52 par chb

Notant qu’ASI a quand même publié des articles plus intéressants que ce bidonnage anti-Vivas pour lequel bien des commentaires sont outrés, je suggère la lecture de l’article de P Lavoie il y a deux jours.

Il est difficile actuellement de faire montre de scepticisme devant le discours qu’on entend à propos de la Chine. Car tout le monde est devenu antichinois et personne ne veut même regarder la possibilité qu’on puisse être collectivement dupé. (…) Je m’inquiète de la réaction de la population : à force de se faire dire que les Chinois sont génocidaires, ce sera toute la communauté chinoise d’ici qui en souffrira et sera l’objet de haine. D’ailleurs, cela a commencé.

Paul Lavoie, mondialisation.ca/la-chine-les-ouighours-le-xinjiang-et-la-propagande-les-faits-dabord/5654247

05/03/2021 08:47 par CN46400

@chb
Pendant 40 ans les capitalistes occidentaux ont cru que le destin de la Chine réformée par Deng serait comparable à celui de l’URSS du tandem Eltsine-Gorby. Depuis 2008, et surtout depuis l’arrivée de Xi, ils découvrent qu’il n’en sera rien. Certes le capitalisme chinois existe bien, mais il lui manque un bras essentiel, il ne contrôle pas l’état chinois qui est aux ordres des 90 millions de membres du PCC (voir l’affaire Jack Ma).
Devant ce pb, le premier réflexe de nos capitalistes est de ressortir les remèdes qui ont réussi à Moscou. Sauf qu’à Pékin, il n’y a plus de pénuries de produits manufacturés et le lendemain la vie est toujours, et partout, plus facile que la veille. Les chromes occidentaux n’impressionnent personne en Chine. En 1985, j’ai vu un ado à Kiew sidéré par une pub US pour des chaussures Knikers, aucun garçon chinois actuel ne va se pâmer devant une godasse US. Les chinois actuels sont capables de concevoir, de fabriquer, et de diffuser partout dans le monde, n’importe quel produit manufacturé, et ils le savent. Les occidentaux n’ont plus rien à leur apprendre, c’est pour cela qu’ils ont recourt au mensonge, dernier produit capable de questionner un peu mais capable aussi de revenir en boomerand sur les menteurs....

05/03/2021 18:02 par robaf

Bonjour,

Dans la retranscription maxime aurait dit "J’y ai raconté ce que j’ai vu au Tibet, qui n’est pas un paradis mais qui était un enfer"
Je ne suis pas sur que ce soit ce qu’il a dit ou voulait dire.
Cordialement.

05/03/2021 22:57 par chb

@ CN46400 : je ne vois pas le rapport entre l’article auquel je renvoie et votre description de la maturité et du peu d’appétence des chinois pour les luxueux écrase-merdes US qui font frémir le reste du monde ou presque. Pour autant, votre évaluation est rassurante : il y a un monde et des gens hors de la sphère occywoodienne.
@ Robaf : l’état féodalo-théocratique avant 1950 (1965) était un enfer pour la majorité pauvre, c’est clair.

06/03/2021 08:11 par legrandsoir

@Robaf

Dans la retranscription maxime aurait dit "J’y ai raconté ce que j’ai vu au Tibet, qui n’est pas un paradis mais qui était un enfer"
Je ne suis pas sûr que ce soit ce qu’il a dit ou voulait dire.

Si ! Je veux dire que le Tibet n’est pas un paradis, mais qu’il était un enfer sous les dalaï lama.
MV

06/03/2021 09:18 par Xiao Pignouf

@CN46400

En 1985, j’ai vu un ado à Kiew sidéré par une pub US pour des chaussures Knikers, aucun garçon chinois actuel ne va se pâmer devant une godasse US. Les chinois actuels sont capables de concevoir, de fabriquer, et de diffuser partout dans le monde, n’importe quel produit manufacturé, et ils le savent.

Désolé, mais c’est faux et un fantasme. J’étais en Chine entre 2005 et 2015, les jeunes urbains Chinois ne sont pas du tout hermétiques aux marques étrangères, au contraire. Et je ne parle même pas des produits de luxe estampillés « français ». Les ruraux ou les plus modestes se rabattent sur les contrefaçons, qui à l’époque était un marché prospère.

Je me garderais bien de juger l’évolution de la Chine depuis 2015, mais depuis 1985, y a de l’eau qui a coulé sous les ponts du Yangzi...

06/03/2021 13:45 par Robaf

@MaximeVivas / Legrandsoir

Merci de m’avoir éclairé. Je n’avais pas compris

06/03/2021 13:48 par Robaf

Asi a mis un lien qui pointe sur l’article de maxime ici même.

06/03/2021 14:09 par legrandsoir

Il semblerait que leur article n’a pas fait l’unanimité, c’est le moins qu’on puisse dire. Ils ont écorné leur image de marque. Un essai de rattrapage avec ce lien (tardif) ? C’est bien vu parce que l’article du GS est une défense à une attaque. Logiquement, il faudrait qu’il y ait une attaque du GS contre ASI pour que la balle retourne au centre. Un article sur l’énorme fraude fiscale d’ASI, par exemple.

06/03/2021 14:03 par Vincent Lessage

Vous pouvez me répondre ?
L’interrogatoire de Maxime Vivas par le gendarme Elhia Pascal-Heilmann (l’interview devait porter sur la Chine).
« Moi je vous demande qui vous invitait en Chine. Je vous parle de vous, de votre expérience, veuillez me répondre. Qu’est-ce que vous répondez à ça (deux fois). Qu’est-ce que vous avez à répondre à ça ? Veuillez répondre. Qu’est-ce que vous pouvez dire par rapport à ça ? Les personnes qui vous ont invité à ces voyages organisés. C’est qui ? Vous pouvez me le dire ? ».
Trop peu de journalistes ont tué le flic qu’ils ont dans leur tête

06/03/2021 14:31 par legrandsoir

@Robaf
Les non abonnés ont accès aux "réponses préférées des abonnés". Il y en a d’autres ?
Sauriez-vous nous dire où ils ont mis un lien (très tardif) vers mon article ? Je pense qu’ils répondent ainsi à une demande d’abonnés qui veulent y voir plus clair. Très bien.
Merci de votre amicale collaboration.
MV

06/03/2021 19:40 par Jean-Luc

Voilà un premier commentaire avec le lien

L’interview qu’Arrêt Sur Images a préféré ne pas faire lire
Ouïghours, fake news, couvrez ce sein que les lecteurs de Schneidermann ne sauraient voir
https://www.legrandsoir.info/l-interview-qu-arret-sur-images-a-prefere-ne-pas-faire-lire.html
Au moins quand on critique quelqu’un il serait plus honnête de lui donner la parole. Je me doutais bien qu’ASI sur le sujet de la Chine est dans la lignée de la propagande anticommuniste et antichinoise, mais là c’est une confirmation.

Et le 2ème commentaire dans lequel apparait le lien sur ASI, comme c’est un copier/coller du texte le lien n’apparait pas, je l’ai mis entre guillemets

"Voici la réponse de Maxime Vivas à cette interview". C’est un peu méchant, mais parfaitement clair. Il n’élude rien (y compris le trafic d’organes, qui n’a jamais concerné le Xinjiang). Franchement ASI, reprenez-vous, parce que si ça continue je vais me désabonner. Pour lire la propagande atlantiste anti-russe et anti-chinoise, j’ai déjà largement assez de choix parmi les médias des milliardaires et de l’état.

06/03/2021 21:36 par Robaf

@Legrandsoir
Je ne suis pas abonné, je n’en ai pas les moyens. Si vous allez sur le site ASI, vous pouvez cliquer sur l’article avec Maxime en photo.
Ensuite en bas de celui-ci ( que je ne peux pas lire) il y a écrit :"
Mises à jour :
-03 mars 2021
Ajout de la publication sur Le Grand Soir de l’entretien entre ASI et Maxime Vivas.
- 02 mars 2021
Précision ajoutée quant à la mention d’un traducteur dans le livre de Maxime VIvas.
"

Ensuite en bas à votre droite il faut cliquer sur "82" . C’est le nombre de commentaires actuels et ils y sont tous.

Merci au Grandsoir d’être ne accès libre.

06/03/2021 22:06 par ETIENNE ATHURION

Et pendant ce temps là, fleurissent quasi quotidiennement sur Change.org une pétition dont la prose est remarquable [ ! ] à adresser au maire de sa commune [Lille , Paris et cætera ...] et demandant de faire cesser le génocide que subissent les Ouïgour au Xinjiang ...

06/03/2021 23:56 par Kernoz

Les commentaires sur ASI sont quasiment unanimes sur la bêtise de l’article ! C’est rassurant de voir qu’il reste quelques âmes pour réfléchir ici bas...
Par ailleurs merci à Maxime Vivas et à LGS pour cet éclairage.

07/03/2021 18:32 par CN46400

@ Xiao Pignouf
Attention, entre les "knikers" US, en cuir retourné, et un produit de luxe français il y a un monde. La qualité actuelle des produits manufacturés chinois n’a rien de comparable avec la production soviétique de 1985. Et ce même si on peut trouver de la "camelotte" chez Alibaba, et même sur les marchés françaix, made in RPC. Les chinois fabriquent ce qu’on leur commande....

07/03/2021 23:54 par legrandsoir

Conférence de presse du ministre des Affaires étrangère chinois (extrait).
A croire qu’il lit Le Grand Soir ( et "Ouïghours, pour en finir avec les Fake news" de Maxime Vivas) :
https://www.fmprc.gov.cn/mfa_eng/zxxx_662805/t1859138.shtml
Prétendre qu’il y a un génocide au Xinjiang ne pourrait pas être plus absurde. Ce n’est qu’une rumeur fabriquée avec des arrière-pensées et un mensonge de bout en bout. Au cours des quatre dernières décennies et plus, la population ouïghoure du Xinjiang a plus que doublé, passant de 5,55 millions à plus de 12 millions. En plus de 60 ans, l’économie du Xinjiang a été multipliée par plus de 200 et l’espérance de vie moyenne est passée de 30 à 72 ans. De nombreux amis étrangers qui sont allés au Xinjiang ont pris la parole, soulignant que le Xinjiang à leurs propres yeux est totalement différent de ce que certains médias occidentaux ont dépeint. Un auteur français Maxime Vivas a écrit un livre intitulé "Ouïghours : pour mettre fin aux fake news". Sur la base de ses deux voyages dans la région autonome, Vivas raconte un vrai Xinjiang qui jouit de la prospérité et de la stabilité. Il a expressément souligné dans son livre que ceux qui ne sont jamais allés au Xinjiang sont ceux qui fabriquent de fausses nouvelles et qui accumulent des mensonges sur le Xinjiang.

Certains politiciens occidentaux ont choisi de croire aux mensonges de quelques-uns, au lieu d’écouter la voix de 25 millions d’habitants du Xinjiang appartenant à divers groupes ethniques. Ils ont choisi de danser avec les quelques éléments anti-chinois dans leurs drames maladroits, au lieu de reconnaître les progrès du Xinjiang. Cela montre seulement qu’ils ne se soucient pas de la vérité. Ils ne s’intéressent qu’aux manœuvres politiques et à la création du soi-disant problème du Xinjiang pour saper la sécurité et la stabilité au Xinjiang et freiner le développement de la Chine.

Nous invitons plus de personnes du monde entier à visiter le Xinjiang. Voir c’est croire. C’est le meilleur moyen de démystifier les rumeurs.

08/03/2021 06:32 par legrandsoir

Le compte-rendu mensonger de l’interview publié le 28 février par ASI a été suivi, le 2 mars, par le compte-rendu fait par Le Grand Soir (l’enregistrement intégral). ASI corrige aussitôt (le même jour) un de ses mensonges intenables (j’aurais parait-il omis de dire que je ne parle pas le ouïghour). ASI reçoit une avalanche de commentaires (plus de 80), pour la plupart indignés par son article. Des dizaines d’abonnés indiquent qu’ils approuvent les commentaires indignés. Plusieurs abonnés donnent le lien pour qu’on puisse lire mon article de réponse à ASI. Plusieurs menacent de se désabonner.
Le 3 mars, ASI ajoute le lien pour lire mon article. Bien obligé. Un peu tard, le plancher brûlait à ASI.
Maxime Vivas

08/03/2021 10:15 par Assimbonanga

C’est bien possible qu’ils lisent Le Grand Soir, surtout si vous êtes les seuls à défendre ce point de vue. Foulala, laissez-moi aller refaire mon brushing. La Chine nous observe ! Merci pour le lien. Tous ces gens bien mis, propres sur eux, moi qui garde un peu de terre sous mes ongles jardiniers et sur mes haillons pas nets...
(C’est génial l’onglet "traduire" dans la barre de recherche.)

08/03/2021 12:14 par Autrement

Bravo Maxime, on espère que le plancher va brûler partout !
Et que le système des odieux bobards USA-UE atlantistes va être mis en miettes lui aussi !

11/03/2021 12:13 par Claude

@ Mime VIVAS la lecture de ton travail Ouighours est un ouvrage de réflexion enrichissant pour la situation géographique et historique
de ce peuple ce qui permet de mieux comprendre leur mode de vivre.
Quant a la polémique engendré par les médias aux ordres du capital rien de nouveau.
En ce qui me concerne cela ne m’intéresse pas ce sont des laquais sans amour propre.
Le haut de gamme se trouve dans le travail des personnes de ta tempe.
Merci et courage.

11/03/2021 15:53 par BrianDu64

Pour aller dans le sens de MV sur les langues parlées. Cet été nous nous sommes rendu sans le Sichuan de l’ouest, qui se trouve être à l’extrême est de la chaîne himalayenne et habité par des tibétains. Bien que l’on ne se soit pas éloigné beaucoup de la plaine du Sichuan, on a pu voir que les locaux se parlent tibétain entre eux. Il y a des temples, les enseignes des magasins sont en tibétain et en chinois.
Passer les check points n’a pas été difficile, accompagné d’une personne chinoise et des territoires hans, mais n’a pas été comme une lettre à la poste.
Cet été nous aimerions visiter le Xinjiang, mais je ne sais pas si ça sera possible à cause des check points. On verra bien. J’irais bien vérifier par moi-même les dires de ce grand défenseur des musulmans qu’est Glucksman. Au fait il avait pas soutenu les interventions en Irak et en Libye celui-là ?

14/03/2021 11:34 par Adr

Je ne fais pas souvent de commentaire, bien que je vous lise depuis très longtemps, mais cet article d’ASI m’a vraiment écœurée.
Vous êtes une de mes principales sources d’information, surtout sur ce qui se passe en dehors de la France et je ne cesse de m’étonner de l’ignorance de nombre de militants de "gôche" qui reprennent sans broncher les infos médiatiques sur la politique étrangère alors qu’ils sont conscients qu’au niveau de la France ce n’est que mensonge et manipulation.
Merci à vous pour tout ce que j’ai pu lire sur votre site !
C’est avec retard (pb de santé) que j’ai découvert l’article d’ASI et voici mon commentaire posté ce jour sur leur site :

Abonnée à ASI depuis l’arrêt de l’émission sur France 5 en 2007 et malgré certains désaccords, cette fois, j’ai pratiquement honte d’être encore abonnée à ASI.
Jamais je n’aurais pu penser lire sur ASI ce genre de phrase : "Le Grand soir, présenté comme un "site militant d’information alternatif", mélange d’écrits d’auteurs d’extrême droite et d’extrême gauche ".
Au delà de l’ignorance sur ce site que cela démontre c’est le fait de répéter sans vérifier des accusations nauséabondes émises par des gens mal-intentionnés et manipulateurs et peu recommandables.
Et tout cet article suit ce même fonctionnement.
Maxime Vias a écrit : "une information est donnée on n’en vérifie pas la source mais les journaux se lisent entre eux, ils la reprennent, les hommes politiques entendant ça, font une déclaration, les journaux se prévalent de la déclaration des politiques et ça tourne en rond et ça grossit et un moment donné un mensonge 1000 fois répété devient une vérité"
ASI prétendait nous permettre de comprendre comment fonctionnent les médias et nous prévenir contre ce genre de "vérité". Il a ici totalement trahie son objectif et c’est d’autant plus grave qu’il leurre le lecteur plus qu’un autre média puisque lui il est censé critiquer les médias qui font ce genre de choses et de ce fait nous inspire plus de confiance.

ASI ne serait plus qu’une tromperie ?

https://www.legrandsoir.info/l-interview-qu-arret-sur-images-a-prefere-ne-pas-faire-lire.html

14/03/2021 18:02 par julien Tudoux

merci Maxime Vivas
cet article tombe bien , il justifie (a postériori) mon désabonnement du site ASI ..
cdlt

17/03/2021 10:43 par Danael

Et les aider sans doute à progresser dans tous les sens, dans celui de la démocratie, puisqu’on le veut, mais ce n’est pas la peine de les considérer comme des ennemis.

Au nom de quel droit universel devons-nous enseigner aux Chinois la démocratie alors que nous l’avons bafouée dès le départ en sacralisant la propriété privée des grands propriétaires, ceux-là même qui aujourd’hui font les lois et les guerres contre les droits fondamentaux des peuples . Je suis d’accord avec Rancière quand il dit :" La véritable universalité ne peut résider que dans le combat pour briser les formes d’appropriation de l’universel, c’est à dire d’imposition d’un universel constitué et en vérité limitatif"
Ceci dit, cette allergie à certains mots qu’on entend souvent et qui ne sont pas anodins ne m’empêche pas d’apprécier votre excellent travail d’information. Merci Maxime Vivas.

19/03/2021 10:08 par Jérôme Dufaur

Merci Maxime d’avoir ridiculisé ces minables (même pas sûr que Joe Biden veuille d’eux à la Maison Blanche comme perroquets).
Les Elhia Pascal-Heilmann et Loris Guémart sont les petites mains d’un "journalisme" aux ordres des dominants : l’ORTF pluralisée a besoin de personnel pour fonctionner. Leur travail consiste non pas à informer mais à relayer un certain story-telling. Et tant pis si la vérité factuelle en est la victime collatérale. Tous les Elhia Pascal-Heilmann et Loris Guémart (dégueulés par paquets de dix tous les ans par des "écoles de journalisme") sont fiers de leur oeuvre. Et ne leur reprochez surtout pas de manquer d’éthique professionnelle (Charte de Munich à l’appui), il vous répondront que la vérité n’existe pas, qu’on peut dire n’importe quoi, que c’est la liberté d’expression.
Même si on peut déplorer la situation, il est probable qu’ils ne se remettront jamais en question. Dans une société caractérisée par la lutte des classes, le droit à l’information est un combat, aujourd’hui comme hier (http://www.jaures.eu/ressources/de_jaures/notre-but-lhumanite/). Il en ira ainsi tant que l’immense majorité des médias seront sous la coupe de l’État (bourgeois), de multimilliardaires (capitalistes) et de professionnels issus des catégories sociales favorisées (les Cyber Gédéon et Turbo Bécassine décrits par Gilles Châtelet).
Face à cela, défendre le droit à l’information suppose d’adopter des mécanismes d’auto-défense. Maxime Vivas, en ayant pris la précaution (essentielle !) d’enregistrer cette interview, donne la marche à suivre. En effet, cette pratique mériterait de devenir la règle. Espérons que cela en inspirera d’autres.

25/03/2021 14:17 par rodaf

Région autonome du Xinjiang : elle a invité à plusieurs reprises des envoyés de l’UE en Chine, mais ils ont retardé de toutes les manières possibles

Le 24 mars, le Xinjiang Daily a rapporté que le 22 mars, l’Union européenne a imposé des sanctions unilatérales aux individus et entités concernés au Xinjiang sur la base de mensonges et de fausses informations, en utilisant comme excuse la question des « droits de l’homme au Xinjiang ». La décision de l’UE est de ne pas tenir compte des faits, de renverser la situation en noir et blanc, de violer gravement le droit international et les normes fondamentales des relations internationales, de s’ingérer gravement dans les affaires intérieures de la Chine et de porter gravement atteinte aux sentiments de tous les groupes ethniques du Xinjiang. À cet égard, la région autonome Ouïghour du Xinjiang exprime sa ferme opposition et sa ferme condamnation !

L’accusation de certains membres de l’Union européenne et des médias sur le "génocide" au Xinjiang est le mensonge du siècle. Le Xinjiang met pleinement en œuvre la politique ethnique du parti, qui met résolument en œuvre le système d’autonomie ethnique régionale et s’efforce de promouvoir l’unité et la lutte de tous les groupes ethniques pour la prospérité et le développement communs. Selon les statistiques, de 2010 à 2018, la population résidente permanente du Xinjiang est passée de 21 815 800 à 24 867 600, soit une augmentation de 3,0518 millions (+13,99%). Parmi eux : la population des minorités ethniques est passée de 12,9859 millions à 15,8608 millions, soit une augmentation de 2,74 millions, (+ 22,14%) ; la population ouïghour est passée de 10,171 millions à 12,718 millions, soit une augmentation de 2,5469 millions, (+25,04%) ; la population han est passée de 8,29 millions à 9068 millions, soit une augmentation de 176 900, (+ 2,0%). Le taux de croissance de la population ouïghour est non seulement supérieur à celui de l’ensemble de la population du Xinjiang, mais également supérieur au taux de croissance de la population minoritaire, et encore plus nettement supérieur au taux d’augmentation de la population han. Y a-t-il un "génocide" « dans le monde où la population a considérablement augmenté ?

L’accusation de l’UE de "restreindre la liberté de croyance religieuse" dans le Xinjiang est une pure rumeur et une diffamation. Le Xinjiang met pleinement en œuvre la politique du parti en matière de liberté de croyance religieuse et garantit les activités religieuses normales et les besoins religieux des croyants religieux conformément à la loi. Les activités religieuses normales des musulmans dans les mosquées et chez eux se déroulent entièrement selon leurs souhaits personnels et sont protégées par la loi. Ces dernières années, les conditions des lieux religieux au Xinjiang ont continué de s’améliorer. Les mosquées sont généralement équipées d’eau, d’électricité, de routes, de gaz, de communications, de radio et de télévision et d’autres installations, équipées de services médicaux, d’écrans électroniques, d’ordinateurs, d’électricité ventilateurs ou climatiseurs, installations de lutte contre les incendies et eau potable. La mosquée Juma dispose également de bidets et de toilettes à chasse d’eau, ce qui facilite grandement la vie des croyants. Il y a 10 collèges religieux au Xinjiang, dont 8 branches, ainsi que des écoles des écritures islamiques, qui accueillent près de 1000 étudiants chaque année, formant un système d’éducation et de formation islamique relativement complet. Il y est traduit et publié des classiques religieux tels que le Coran et les hadiths de Bukhari en 4 langues, dont le chinois, ouïghour, le kazakh, le kirghiz et d’autres classiques religieux, élargissant continuellement les canaux permettant aux croyants religieux d’acquérir des connaissances religieuses et de protéger la santé de l’islam au Xinjiang.

L’accusation de "détention de masse" par l’UE au Xinjiang est complètement fabriquée à partir de rien. Au cours de la période passée, les "trois forces" ont planifié et exécuté des milliers d’incidents terroristes violents au Xinjiang, entraînant le meurtre d’un grand nombre d’innocents. Les dégâts matériels ne peuvent être estimés. Face à la situation terroriste grave et complexe ainsi qu’ aux besoins urgents de la population de tous les groupes ethniques de lutter contre les crimes terroristes violents et protéger les vies et les biens, le Xinjiang tient haut la bannière de l’état de droit socialiste, s’inspire de la communauté internationale. l’expérience et les pratiques antiterroristes de la communauté et met activement en œuvre la << Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies >>, Les principes et l’esprit du << Plan d’action des Nations Unies pour la prévention de l’extrémisme violent >> adhèrent au principe de << saisir d’une seule main et prévenir avec l’autre ", insistant sur le fait de prendre les faits comme base et de prendre la loi comme critère, et non seulement de réprimer sévèrement les crimes violents et terroristes conformément à la loi, mais aussi de prêter attention à la gouvernance à la source. Créer des centres d’éducation et de formation conformément à la loi pour effectuer des travaux de déradicalisation, éliminer le sol et les conditions qui engendrent le terrorisme et l’extrémisme religieux dans la plus grande mesure, et protéger les droits fondamentaux des citoyens contre la plus grande violation. Le centre d’éducation et de formation du Xinjiang est essentiellement le même que le DDP (Transformation and Disengagement Project) établi par le Royaume-Uni et le centre de déradicalisation créé par la France. Ce sont à la fois des tentatives utiles et des explorations actives de lutte contre le terrorisme préventif et de -radicalisation. Dans le processus d’éducation et de formation, le Xinjiang garantit pleinement la liberté personnelle et la liberté de communication des étudiants conformément à la loi, garantit pleinement le droit des étudiants d’utiliser leurs propres langues parlées et écrites, et respecte et protège pleinement les coutumes et la liberté de croyance religieuse des étudiants de tous les groupes ethniques. En octobre 2019, tous les stagiaires qui ont participé aux "Trois études et un aller" ont terminé leurs études. Avec l’aide du gouvernement, la plupart d’entre eux ont obtenu un emploi stable, amélioré leur qualité de vie et mené une vie normale.

L’accusation d ’"extinction culturelle" par l’UE au Xinjiang est complètement absurde. Conformément à la Constitution et aux lois chinoises, la région autonome ouïghoure du Xinjiang a formulé une série de réglementations locales pour protéger efficacement la langue et les droits culturels de tous les groupes ethniques. Le "Règlement sur le travail des langues et des langues écrites dans la région autonome" a été formulé pour garantir pleinement la liberté de tous les groupes ethniques d’utiliser et de développer leur propre langue et caractères. Les langues parlées et écrites des minorités ethniques du Xinjiang ont été largement utilisées dans les domaines de la justice, de l’administration, de l’éducation, de la presse et de l’édition, et sur Internet, ainsi que dans la vie quotidienne. Le "Règlement sur la protection du patrimoine culturel immatériel de la région autonome" et le "Règlement sur la protection de l’art des douze muqam de la région autonome" ont effectivement favorisé l’héritage et le développement des trésors culturels et artistiques de divers groupes ethniques. À l’heure actuelle, l’art ouïghour Muqam et l’épopée kirghize "Manas" ont été inscrits sur la "Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité" de l’UNESCO, et d’autres éléments du patrimoine culturel immatériel ont été inclus dans 83 listes nationales et 315 listes au niveau des régions autonomes. . item.

L’accusation de "travail forcé" par l’UE dans le Xinjiang est complètement hors de rien. Le Xinjiang a toujours suivi l’esprit de la Charte de l’Organisation internationale du travail et des conventions connexes, et a strictement appliqué la loi du travail de la République populaire de Chine, les avis de mise en œuvre de la région autonome ouïgoure du Xinjiang sur la mise en œuvre de la loi du travail de la République populaire de Chine, et les mesures pour la mise en œuvre des règlements de surveillance de la sécurité du travail de la région autonome ouïgoure du Xinjiang »et d’autres lois et règlements, placent l’établissement, le fonctionnement, la supervision et la médiation des relations de travail dans la voie de l’état de droit, et interdisent strictement travail forcé au moyen de violence, de menaces ou de restrictions illégales à la liberté personnelle. Les travailleurs de tous les groupes ethniques choisissent une profession selon leurs propres souhaits et, conformément à la << loi du travail de la République populaire de Chine >> et aux autres lois et règlements fondés sur le principe de l’égalité et du volontariat, ils signent des contrats de travail avec les entreprises concernées. conformément à la loi et obtenir une rémunération correspondante.Profitez de la liberté. Les droits à la rémunération du travail, au repos et aux vacances, à la sécurité du travail et à la protection de la santé, et le droit d’obtenir des prestations d’assurance sociale des travailleurs de tous les groupes ethniques sont protégés conformément à la loi. Qu’ils se trouvent au Xinjiang ou dans d’autres provinces, leurs droits et intérêts en matière de croyances religieuses, de culture ethnique, de langue et d’écriture sont également respectés et protégés conformément à la loi, et il n’y a aucun problème de "coercition".

D’un autre côté, la situation des droits de l’homme dans certains pays de l’UE peut être qualifiée de stigmatisée et choquante, et peut être considérée comme le principal coupable du « génocide ». Comme nous le savons tous, dès l’ère de la grande navigation, les colons européens ont pillé les richesses, les ressources et la main-d’œuvre dans de nombreux pays du monde et ont jeté leurs propres produits. Ce processus s’est accompagné de meurtres insensés et a contraint les populations locales à changer de religion. croyances et habitudes dans une tentative Éliminer physiquement et mentalement. Lorsque les colons européens ont envahi le continent américain, ils ont expulsé et massacré sans raison les Indiens locaux, et la traite des esclaves a entraîné la mort d’un grand nombre d’Africains. Non seulement dans les Amériques, mais aussi en Afrique et en Asie, ils ont de lourdes dettes. En 1904, afin de réprimer la résistance du peuple namibien, les colons allemands lancèrent un assassinat de masse. En 1908, l’armée coloniale avait tué plus de 100 000 autochtones. Les trois quarts de la population des Herero et plus de la moitié de la population la population Nama a été tuée par les bouchers allemands. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis allemands ont mené un massacre planifié à grande échelle de Juifs, et près de 6 millions de Juifs ont été tués. Certains pays de l’UE ont causé tant de guerres et de troubles dans le monde, causé tant de tragédies humaines et laissé tant de taches historiques. Aujourd’hui, il est impudique de calomnier le Xinjiang avec des soi-disant « problèmes de droits de l’homme ».

Nous avons invité les envoyés de l’UE en Chine à visiter le Xinjiang à de nombreuses reprises, mais ils ont retardé de toutes les manières possibles et même formulé des demandes déraisonnables. Pour le dire franchement, ils n’osent pas affronter le vrai Xinjiang, craignant le développement stable de la société du Xinjiang et la prospérité de la vie et du travail des gens. La vue a révélé leurs mensonges. mon pays a décidé d’imposer des sanctions à 10 personnes et 4 entités qui ont gravement porté atteinte à la souveraineté et aux intérêts de la Chine et diffusé de manière malveillante des mensonges et de fausses informations. Les 25 millions d’habitants du Xinjiang de tous les groupes ethniques ont exprimé à l’unanimité qu’ils étaient très heureux, résolument soutenus et juré de lutter contre les forces anti-chinoises de l’UE.

Certains politiciens aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada et dans d’autres pays ont emboîté le pas et ont suivi les sanctions de l’UE liées au Xinjiang, utilisant les prétendues « questions relatives aux droits de l’homme » au Xinjiang comme excuse pour annoncer des sanctions unilatérales contre les personnes concernées et entités du Xinjiang. Ce qui les préoccupe, ce ne sont pas des "droits de l’homme" ou la vérité du tout, mais sous le couvert de "droits de l’homme" pour s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et contenir le développement de la Chine. Ils veulent être des "enseignants" des droits de l’homme, mais ils ne le sont Ils devraient réfléchir sérieusement à eux-mêmes. N’imposez pas les péchés et les maux que vous avez commis à la Chine pour les mauvais comportements sur la question des droits de l’homme.

Les faits parlent plus que les mots, et la vérité ne peut être ternie. Les faits sur le développement et les progrès de la cause des droits de l’homme au Xinjiang sont évidents pour le monde entier. Les actions des États-Unis, de la Grande-Bretagne, du Canada et de l’Union européenne ont non seulement suscité la grande indignation du peuple chinois, y compris de tous les groupes ethniques du Xinjiang, mais ont également été rejetées par les larges masses de membres de la communauté internationale. Lors de la 46e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, plus de 80 pays ont exprimé leur solidarité et leur soutien à la position légitime de la Chine sur la question du Xinjiang sous la forme de discours communs ou individuels. La propagande liée cette situation est vouée à l’échec !

Traduction automatique - Source : https://www.guancha.cn/politics/2021_03_24_585167.shtml

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