Illustration
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Contre tout processus progressiste il y a une sentence de mort, par coup d’État, par invasion magnicide ou judiciarisation. Contre l’agression a tout les niveaux, la gauche répond sur tout les plans. Contre l’offensive des pouvoir hégémoniques tout processus progressiste doit générer des contre-pouvoirs. On n’affronte pas des adversaires légalistes, éthiques ou humanitaires. Ils tirent pour tuer et c’est la responsabilité des gouvernements progressistes de survivre. Dans la résistance préparer le triomphe et dans le triomphe préparer la résistance.
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L’Empire ne comprend pas, et jamais il n’y arrivera, que la manière de gagner des élections est d’améliorer la vie de l’électorat. Durant quatorze ans a gouverné démocratiquement le Mouvement Au Socialisme et son dirigeant Evo Morales ; assumant le contrôle des ressources naturelles, augmentant le salaire minimum de 440 à 2060 bolivianos et le revenu par tête de 1120 dollars à 3130, élevant l’espérance de vie de 64 à 71 ans, réduisant la misère de 38 à 17%, le chômage de de 8,1 à 4,2% et la dette publique de 52 à 24% du PIB, faisant croitre celui-ci de 327 fois et évitant la sécession du pays. (NDT : et aussi l’abaissement de l’âge de la retraite de 65 à 58 ans avec prise en compte de la pénibilité à partir de 50 ans, la mise en place du minimum vieillesse (Renta dignidad), des allocations familiales (bon Juacinto Pinto), la construction d’écoles d’infrastructures et de route dans des endroits dépourvus, etc) De telles mesures leur rapportent le triomphe électoral consécutif et la création d’une force populaire qui jusqu’à ce moment résiste à l’assassinat de la démocratie.
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La droite reconnait seulement les élections qu’elle gagne, son organisme électoral sont les bandes terroristes stipendiées, la police, la faction de droite de l’armée et l’intervention du Ministère des colonies (NDT : C’est comme cela qu’on nomme l’OEA à Cuba de puis les années 1960). Une erreur de première magnitude fut l’offre d’Evo Morales de livrer à L’Organisation des Etats Américains l’opportunité de recompter les votes et même de convoquer un nouveau processus électoral. Depuis le moment où elle a bénit l’agression contre le Guatemala de Jacobo Arbenz en 1954 on sait quel fut et que sera la manière de procéder du dénommé Ministère des Colonies des Etats-Unis, qui reçoit de ce pays plus de 60% de son financement. Le comble c’est que le candidat opposant à Evo a rejeté la proposition de recompte des votes. Aucun de nos pays, au nom d’aucun concept, en vertu d’aucun traité international, ne peut ni ne doit remettre aux mains d’organisme ou de tribunaux internationaux des affaires d’ordre publique interne. Contre l’ingérence, la souveraineté.
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Une erreur similaire fut la démission du président et de nombreux fonctionnaires à l’investiture que le peuple leur a confié et que seul le peuple peut leur retirer. Quand, lors du funeste coup d’état de 2002, Hugo Chávez Frías put communiquer par téléphone avec Fidel Castro celui-ci lui donna deux conseils : « Ne t’immole pas » et « ne démissionne pas ». Un président déposé par la force qui n’a pas démisionné est une patate chaude pour l’agresseur. Sa sauvagerie ne sera jamais légitime. Le peuple ne crut jamais dans la supposé démission de Chávez diffusé mensongèrement par les médias putschistes ; cette certitude impulsa la vague de colère populaire qui le ramena au pouvoir. la démission du président Evo peut seulement être accepter par le pouvoir législatif, bolivien dominé par le MAS. Le putschime n’a pas pu former de gouvernement ; il a seulement pu assumer la dictature absolue pour imposer la dissolution de tout les pouvoirs. C’est la théorie politique du Capital, il n’en accepte aucune autre, ou seulement comme une mascarade. les gouvernements progressistes doivent apprendre qu’il n’y a rien de plus inutile que d’essayer d’apaiser le monstre. Tant que l’Empire sera juge, ces sentences seront de mort.
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Un problème complexe est celui des relations avec les corps armés. On néglige avec fréquence la police. Mais la police municipale fut la troupe de choc dans le coup d’État contre Hugo Chávez Frías (NDT : la police métropolitaine de Caracas qui fut dissoute, une police nationale étant créée) ; dans le coup d’état contre Rafael Correa (NDT : en 2010, la police avait séquestré le président Correa dans une de ses casernes, il ne dut son salut qu’a l’intervention de l’armée qui y perdit un soldat qui escortait la voiture qui exfiltrait Correa de la caserne) et maintenant dans l’assaut contre Evo Morales. Ils exigent de celui-ci qu’il accorde les mêmes conditions de rémunérations et d’avantages que l’armée. On peut leur concéder ce qu’on veut ils inventeront toujours des motifs pour se soulever. Quand à l’armée, sa situation en Bolivie comme dans d’autres pays est ambigüe. Au milieu du siècle passé elle a appuyé avec un coup d’état l’ascension au pouvoir du réformiste Mouvement National Révolutionnaire, et l’a renversé avec un autre coup d’état. Depuis lors elle oscille entre l’appui aux gouvernements élus et à l’instauration de dictatures de droite. Tout gouvernement progressistes doit développer des politiques d’union civico-militaire. Un des facteurs qui a contribuer à ce que le progressisme au Venezuela survive à tout les attentats et agressions violentes et est depuis deux décennies au pouvoir.
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Au Chili, au Brésil et maintenant en Bolivie des sectes protestantes ont acquis un protagonisme politique qui dépasse disproportionnellement le nombre de ses fidèles. Après une lutte prolongés de deux siècles certains mouvements progressistes latinoaméricains et caribéens ont obtenu d’implanté l’état laïc. L’Église catholique qui, auparavant, exerçait le monopole des croyants dans la région le perd par l’action de crédos qui pratique un agressif activisme social entre ses membres, gèrent d’importantes ressources financières, divulguent des idéologies et pratiques extrêmement conservatrices, maintiennent des liens étroit avec leurs maisons mère aux Etats-Unis et en Europe et opèrent comme des acteurs politiques. Ils eurent une participation décisive dans l’élection de Bolsonaro au brésil et dans ce qu’un communiquant appelle "le premier coup d’État évangélique du monde" en Bolivie. Contre la politique confessionnelle, bataille d’idée progressiste et laïcisation de la politique.
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La gestion des mouvement ethnique est une autre problème délicat. beaucoup invoque le nom de la Pachamama en vain, comme beaucoup de chrétiens qui mettent le feu à leur prochain de peau brune. la population bolivienne qui se reconnait comme indigène avoisine les 64%. Elle n’est pas culturellement ni politiquement homogène. Pour cela Evo Morales a convertit la Bolivie en État plurinational, garantissant le développement de ses cultures, conférant le droit que se décide certaines questions locales en accord avec leurs lois et organes ancestraux. Divisé entre de nombreux groupes ethnique, la population originaire diffère aussi dans ses points de vue. Suivant les consignes des ONG étasuniennes Indian Law Resource Center et Indian Treaty, beaucoup d’elles aspirent a être considérer comme peuples distinct de la population nationale, avec des territoires et gouvernements propre ce qui signifie des états souverains avec le contrôle des convoité ressources naturelles. Quand la menace de sécession de la Media Luna (NDT : les territoires orientaux de Bolivie, bastion des putschistes et possédant le pétrole et le gaz qui tenta de faire sécession en 2008 sous l’impulsion des États-Unis), six nations indigènes déclarèrent leur "autonomie et indépendance", en commençant par les Tupi Guarani. Des mouvement ethniques de la CONAIE appuyèrent le coup d’état contre Correa et pactisèrent avec Lenin Moreno le détournement de la colère populaire de protestation contre le néolibératisme. Au Venezuela, au début de 2019 une "garde territoriale Pémone" a tenter d’empêcher que la Guarde Nationale Bolivarienne protège les frontières contre l’invasion qui prétendait les violer avec le prétexte de "l’aide humanitaire". Contre la sécession ethnique, des ethnies patriotes. Une gauche prévenue en vaut deux.