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Le riche émirat veut régenter le monde arabe

La loi du Qatar

Après avoir armé et financé les révoltes arabes, le petit émirat du Qatar cherche maintenant à en tirer les dividendes.

Le Qatar, qui fait figure de nain dans le Moyen-Orient, veut régenter le Monde arabe. Mais c’est de Tunisie que le sifflet annonçant la fin de la recréation de ce non-Etat retentit. Une féroce campagne contre le Qatar est menée depuis avant-hier par les internautes tunisiens qui, en réalité, n’ont jamais apprécié l’incursion de ce « client » dans leurs affaires internes. Cette campagne est menée par plus de 25.000 Tunisiens contre le cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani, l’émir du Qatar.

Les cyberactivistes Anonymous Tunisie, s’y mettent eux aussi. Anonymous Tunisie décide de s’attaquer au régime qatarien, qu’il accuse d’être au « service d’agendas américano-sionistes et à l’origine de toute tentative de déstabilisation sécuritaire dans différents pays arabes ». Ce groupe a annoncé, dans un communiqué mis en ligne, une nouvelle opération visant les sites Web gouvernementaux de l’État qatarien. Une mission baptisée « OpQatar », qui débutera bientôt. Ainsi, après Israël, le Qatar serait la prochaine cible des hackers. Anonymous Tunisie reproche à l’émirat du Golfe ses agressions commises contre la Tunisie et considère « le gouvernement qatarien complice des États-Unis et d’Israël », selon les dires des membres du collectif des pirates.

Les Tunisiens reprochent à ce riche émirat du Golfe, non seulement de vouloir régenter la Tunisie, mais aussi le fait qu’il s’adonne à de graves pratiques comme le financement des réseaux de jihadistes de Tunisie vers la Syrie. Selon un article paru dans Jeune Afrique, et se basant sur un rapport de l’ONU, « les combattants tunisiens en Syrie seraient au nombre de 3 500 et constitueraient 40% des effectifs jihadistes ». En d’autres termes, les Qatariens s’adonnent au business de la mort en endoctrinant des Tunisiens y compris des jeunes filles pour mener le « jihad du nikah », qui consiste à satisfaire les désirs sexuels des combattants islamistes.

Pour ce faire, le Qatar ne lésine pas sur les moyens. Il finance des associations « humanitaires », qui vont ensuite recruter les prétendants au jihad. Ces derniers seront acheminés en Syrie avec de faux passeports. Le but étant de monter en épingle la mouvance islamiste. Car le minuscule émirat dépense annuellement des milliards de dollars dans le financement des mouvements islamistes qui sont actuellement au coeur des problèmes en Tunisie, en Égypte, en Libye et en Syrie. Deux raisons guident le Qatar dans cette démarche. La première est due au fait que cet émirat est lui-même de tendance salafiste. La seconde raison est d’ordre stratégique.

C’est que le Qatar est le fidèle sous-traitant des États-Unis dans la région. Il joue le rôle de véritable croupion pour déstabiliser les régimes qui leur sont hostiles. Depuis l’accession de Barack Obama à la Maison-Blanche, une nouvelle vision s’est imposée dans la manière de faire la guerre et de défendre les intérêts étatsuniens. Ces derniers ne veulent plus que leurs boys meurent dans d’autres pays pour combattre le fléau islamiste.

Convaincus que la majorité silencieuse dans les pays arabes est justement de tendance islamiste, « pourquoi alors ne pas laisser cette tendance s’exprimer ».

Dans un rapport détaillé établi en 2010 par la Brookings Institution, un influent think tank étatsunien, il a été explicitement suggéré à l’administration Obama de « soutenir les islamistes et de leur donner un coup de pouce dans les pays », car c’est la tendance lourde au sein des sociétés arabes. Le rapport soulignait avec insistance que « l’islamisme politique dans les années à venir aurait des répercussions lointaines sur la politique et la sécurité des États arabes ».

Le même rapport a relevé que « durant ces 20 dernières années, ils ont passé leur temps à se structurer et à gagner la sympathie des populations ». « Ils ont renoncé au rêve d’instaurer un État islamique et ont de plus en plus recours à l’opération électorale en utilisant de façon rationnelle le Parlement pour affaiblir l’emprise des gouvernements sur la vie publique ». C’est cette direction que semble privilégier l’administration Obama.

Pour ce faire, il se base sur les pétrodollars du Qatar comme moyen de déstabilisation et les drones pour faire la guerre. Mais l’argent n’est pas tout, puisque la fin de la recréation vient d’être sifflée.

Brahim TAKHEROUBT

http://www.lexpressiondz.com/internationale/172322-la-loi-du-qatar.html

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