La souveraineté des Etats et le droit international. (partie I)

Colloque du 10 octobre 2020, à Berne, Suisse avec : Dr. Ayssar Midani, Analyste politique et scientifique franco-syrienne, Prof. Alfred de Zayas, Historien, juriste, ancien expert indépendant des Nations Unies pour un ordre international démocratique et équitable et seul rapporteur ONU à visiter le Venezuela en 21 ans, François Asselineau, Président de l’UPR, candidat à l’élection présidentielle française (2017)
 Prof. Abel Prieto, Président Casa de las Américas, ministre de la culture de Cuba 1997–2012 et 2016-2018. Modération : Dr. Gabriel Galice, Président de l’Institut International de Recherches pour la Paix à Genève (GIPRI). avec la participation de Michèle Crogiez, Professeur à l‘Université de Berne et de Dr. Natalie Benelli, membre de la Coordination nationale Association Suisse-Cuba et ALBA Suiza. Organisation : Association Suisse-Cuba FONDATION GIPRI Alba Suiza

A l’occasion du 75ème anniversaire de la charte des Nations Unies, cette conférence touche une question hautement brulante : Les Nations Unis ont-elles respecté leurs propres valeurs ?

Parmi les objectifs fondamentaux des Nations Unies figuraient le maintien de la paix et de la sécurité internationale, le rejet de l’utilisation de la force et des menaces comme moyen de pression, le règlement pacifique des différends et le développement de relations amicales entre les nations, fondé sur le respect de l’autodétermination des peuples et la défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

Ces principes ont-ils été violés par des pays membres ? Par exemple, en participant à des « sanctions », embargos, et mesures extraterritoriales et des sanctions unilatérales, à des blocus illégaux contre des peuples innocents ? Rappelons qu’en ce moment, il y a 32 peuples qui souffrent de « sanctions », embargos ou blocus illégaux.

A travers différentes approches, les oratrices et orateurs se sont exprimés à tour de rôle et ont pu échanger entre eux et avec le public. Provenant de la Syrie, de Cuba, de la France et de la Suisse, ils se sont rencontrés pour comparer leurs différentes expériences et se ont abordé ces questions depuis plusieurs angles de vue. Ils viennent de pays qui souffrent des interventions impérialistes ou de pays qui font partie des agresseurs. Néanmoins, leur verdict était clair : Les blocus illégaux et immoraux des États-Unis contre les peuples constituent un génocide et un crime contre l’humanité et doivent être arrêté immédiatement, il faut respecter la souveraineté des peuples et le droit international ainsi que procéder à la démocratisation réelle et effective des Nations Unies.

Nous avons été accueilli par Prof. Michèle Grochiez qui s’est battue pour avoir un lieu de conférence après avoir été refoulée en dernière minute par l’Université de Berne.

Au nom de l’Association Suisse-Cuba et de ALBA Suiza, Dr. Natalie Benelli nous a adressée quelques mots d’introduction pour situer le thème et rappeler que les sanctions et blocus économiques, financiers et commerciaux imposés par les gouvernements des États-Unis et leurs alliés en Europe, en Amérique et en Australie tuent des centaines de milliers d’enfants, de femmes et d’hommes dans des pays comme l’Iran, l’Iraq, la République populaire démocratique de Corée, la Syrie, le Venezuela. Pour donner quelques exemples : 500 000 enfants sont morts en Irak dans les années 1990 comme conséquence du blocus – « un prix qui en valait la peine » selon Madeleine Albright, alors ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU. 40 000 personnes sont mortes au Venezuela entre 2017 et 2018 à cause des sanctions. En Iran, pays sous pression maximale, les sanctions ont empêché le gouvernement de prendre des mesures médicales, économiques et sociales nécessaires pour protéger assez rapidement sa population du Coronavirus. Outre les blocus, d’autres formes de « guerres silencieuses », ignorées par les médias mainstream, telles que le financement de guerres par procuration et de troupes paramilitaires ainsi que les interventions militaires provoquent des milliers de morts.

En représentant Alba Suiza et l’Association Suisse-Cuba, Benelli a mis le doigt sur deux entreprises en Suisse, IMT Medical AG et Acutronic Medical Systems AG, achetées il y a deux ans par l’entreprise étasunienne Vyaire Medical Inc., qui ont reçu l’instruction de cesser leurs relations avec Cuba et ont refusé de fournir des ventilateurs à Cuba, destinés au traitement de patients Covid-19, ou le refus d’une société de logistique de transporter à Cuba des dons d’équipement médical – notamment des masques respiratoires et des tests, sans oublier de dénoncer l’application extraterritoriale du secteur bancaire suisse du régime de sanctions.

Suivront un synopsis puis un résumé subjectif de ces 6 heures d’interventions et d’échanges avec Alfred de Zayas, Ayssar Midani, Gabriel Galice, François Asselineau, Abel Prieto

De Zayas suggère une résolution condamnant les EU au niveau juridique, en citant l’Art. 96 de la charte des Nations Unies et portant la question à la Cour Internationale de Justice afin d’obtenir une opinion consultative comme celle concernant l’Apartheid. La Cour Pénale Internationale devrait examiner les crimes des Etats-Unis selon l’article 7 (crimes contre l’humanité) du Statut de Rome.

Prieto nous rappelle les valeurs sur lesquelles les Nations Unis ont été fondées il y a 75 ans et dans quelle mesure elles ont été trahies. Il nous met aussi en garde contre un nouveau fascisme émergent qui s’épand dans toutes les régions de la planète. En même temps, il nous rassure qu’il y a et qu’il y a toujours eu des foyers de résistance et nous rappelle l’importance de garder ses valeurs et de semer des idées et de la conscience.

Midani insiste sur le fait qu’il s’agit d’une guerre d’agression contre la Syrie et non pas d’une « guerre civile » ou d’« une révolution » et que la propagande impérialiste propage des attaques faites par des terroristes mercenaires de l’OTAN et qu’on attribue au président syrien. A la fin de son intervention elle lance un appel à tous les peuples et les pays qui s’opposent à l’hégémonisme USA OTAN à former un front mondial contre le terrorisme et hégémonisme, à s’allier à la Russie et à la Chine pour la création d’un monde nouveau basé sur le respect réciproque et la coopération dans le cadre de relations gagnant /gagnant ainsi que le respect de la charte de l’ONU.

Galice parle d’infowar et de Psyops : des guerres qui tuent sans armes et il devient aussi très vite évident que les médias jouent un très grand rôle dans ces guerres. Pour ce journaliste, l’ info en Suisse contre Russie, la Chine, l’Iran (...) est de la propagande, et non pas de l’info.

Le professeur Alfred de Zayas déplore qu’on a corrompu le langage de la Charte, et même le langage des droits humains, instrumentalisé le Droit International afin de poursuivre une guerre non-conventionnelle contre les Etats perçus comme dissidents du modèle néolibéral, transformé les droits humains en armes de déstabilisation des Etats en lieu d’outils de la mise en œuvre de la dignité humaine, qu’on critique Cuba, le Nicaragua, la Syrie et le Venezuela au lieu de condamner les crimes au Brésil, au Chili, en Colombie, Honduras, Israël, Turquie, Arabie saoudite (il a oublié de mentionner les EU), il parle d’un Droit international à la carte et déplore l’impunité institutionnelle et la corruption des institutions. « Que faire quand on ne peut plus croire aux instances internationales, à l’interaméricaine des droits de l’homme, à la Cour européenne, même à la Cour internationale de Justice ? »

Cet ancien rapporteur spécial des Nations Unis et ancien greffier des Pétitions à l’Haut-Commissariat aux droit de L’homme nous confie qu’il est en train de rédiger un livre sur “l’Industrie des droits humains” pour démontrer comment Amnesty International, Human Rights Watch, la ISHR (International Service for Human Rights), l’OSDH (l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, SOHR en anglais) et d’autres déforment les droits humains. De Zayas remet aussi en question la démocratie chez nous et aux USA, pays dans lequel il passe une partie de sa vie : « Il n’y a pas de différence entre démocrates et républicains, les deux sont pour l’unilatéralisme, le militarisme, Wall Street, Israël, vous y avez donc le choix entre la peste et le choléra ».

Lui, le seul rapporteur de l’Onu qui a visité le Venezuela après 21 ans, témoigne qu’au Venezuela il n’y avait pas encore de “crise humanitaire” en 2017, qu’« elle était crée par les sabotages ciblés, la violence des Guarimbas qui attaquaient des écoles, le transport public, les hôpitaux, installations électriques et téléphoniques et nous rappelle que l’on a brulé vif sept chavistas.

Comme les orateurs suivants, de Zayas dénonce les agressions d’Israël, de l’Europe, de l’Otan, des USA contre la Syrie, contre Cuba (qui d’ailleurs violent même les droits internes des USA ainsi que la Charte de l’Organisation des Etats Américains (Art.3, 19, 20) et que malgré 28 résolutions de l’Assemblée Générale des Nations Unies demandant l’abolition du blocus contre Cuba, les Etats Unis ont même multiplié les sanctions et augmenté la pression sur l’île de Cuba . « Le maintien des blocus illégaux avec tous les morts qu’ils impliquent sont un crime contre l’humanité ».

Ce juriste plurilingue nous donne des numéros d’articles qui sont quotidiennement violés, et parle d’une damnatio memoriae de rapporteurs inconfortables qui ont systématiquement été mis à l’écart avec leurs rapports censurés ou effacés. « On se bat contre une presse qui n’est pas libre ! »

De Zayas nous rappelle que l Art.103 de la “ supremacy clause ” stipule que tous les arrangements doivent être en conformité avec la Charte, donc respecter la souveraineté et l’égalité des Etats sans ingérences, mais qu’« ils ont tellement corrompu le droit international et inventé pour leurs fins le R2P (“ Responsibility to Protect ”), ce qui leur permet d’intervenir en ‘intervention humanitaire’ sous prétexte de protéger. La R2P est incompatible avec l’Art.2 (4) de la charte. »

Pour dénoncer ce genre de disfonctionnement, cet expert indépendant a systématiquement subi la censure : « J’ai écrit mes 14 rapports seuls, sans le Secrétariat ou le Haut-Commissariat, sinon ils auraient été censurés, le bureau m’a censuré 12 fois, mais ce n’est que le sommet de l’iceberg, le pire c’est l’autocensure. Je peux parler maintenant parce que ma carrière en tant que rapporteur des Nations Unis est derrière moi. »

Le docteur. Ayssar Midani a commencé par nous décrire que son pays subit une agression menée par l’Europe, l’Otan, Israël, les EU et leurs alliés dans la région (Arabie Saoudite, Qatar, Emirats Arabes unis) par terroristes mercenaires interposés, une guerre par procuration, c’est-à-dire par intermédiaires, menée contre son pays. « La Syrie résiste depuis 10 ans à une guerre d’agression de plusieurs tentacules et axes. Des terroristes dépêchés de 130 pays au nombre de 200 à 350 000 ont envahi la Syrie de tous les côtés : Nord (Turquie), Est (Iraq), Ouest (le Liban), Sud (Palestine occupée : Israël). »

Midani a insisté sur le fait qu’il s’agit d’une guerre d’agression et non pas, comme la propagande impérialiste la décrit d’une « guerre civile » ou d’« une révolution ».
Elle rappelle qu’en 2010 son pays avait zéro dette, était autosuffisant et avait un développement de 6-7 % malgré des « sanctions - blocus » imposées par les EU depuis 1978.

Cette docteur en sciences dénonce les massacres chimiques commis par les terroristes (en 2013 à Khan el Assal dans la région d’Alep et à Douma dans la banlieue de Damas), mis sur le dos de son gouvernement : « Ce sont les Casques Blancs terroristes issus d’Al Nosra qui les avaient commis. De même qu’à Khan Cheikoun. Les rapports du Professeur Theodor Postol de la MIT ainsi que Seymour Hersh journaliste d’investigation montrent ces faits. Leurs publications en 2013,2014, 2017 ont montré les accusations mensongères contre l’Etat Syrien. »

« C’est le SOHR (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme OSDH) qui rapporte les faits filmés par les casques blancs membres de groupes terroristes, eux-mêmes créées par le MI6 (service de renseignements britanniques) avec James le Mesurier qui a été trouvé mort à Istanbul comme rapporte le Daily Telegraph du 11 nov. 2019. Les casques blancs sont une partie d’Al-Nosra, organisation terroriste affiliée à Al-Qaïda. Al-Nosra agissait en Syrie depuis 2011 encouragée par les pays occidentaux, notamment la France ». Laurent Fabius avait affirmé : « Al-Nosra fait du bon boulot en Syrie ».

Midani évoque d’autres mises en scène et attaques sous fausse bannière, exécutés par les terroristes “ made in USA ” ou en Europe et m’a fourni une liste de ses sources** que vous trouverez en fin de ce rapport.

« Hilary Clinton (dans son livre Hard Choices) et Donald Trump ont dit plusieurs fois eux-mêmes dans leur campagne électorale que ce sont eux qui ont créée Al-Qaïda et ils ont coopéré avec Israël et les mouvements islamistes, et ont armé et financé ces groupes terroristes. Toutes ces atrocités ont ensuite été attribuées au gouvernement syrien par les memédias occidentaux, alors que le peuple soutenait son Président légitime Bashar al-Assad et l’Armée Arabe Syrienne. »

A une question du public, concernant la position ambiguë des réfugiés syriens en Europe, elle explique que certains réfugiés répètent ce que la propagande occidentale raconte, soit parce qu’ils croient eux-mêmes à cette propagande, soit pour des raisons opportunistes, par exemple pour avoir le statut de réfugié en Europe. « S’ils veulent être accueillis chez nous, ils ne peuvent pas dire qu’ils fuient les 6 000 frappes que la coalition occidentale leur a envoyées, rien qu’entre 2014 et 2017, alors que cette même coalition a délibérément laissé l’Etat islamique reprendre Palmyre. »

Madame Midani nous raconte comment les EU ont bombardé tous les ponts, comment la Turquie a pillé et détruit l’industrie syrienne, comment les terroristes ont détruit l’infrastructure de l’économie syrienne : les routes, les chemins de fer, les centrales de production d’électricité, les circuits de distribution d’eau, les récoltes etc. Elle décrit les différentes agressions israéliennes et de la Turquie qui est membre de l’Otan au cours des dix années de guerre et parle de la solidarité et compassion de la Syrie avec ses frères et sœurs de la Palestine occupée. Elle salue l’aide de leurs amis, la Résistance libanaise, l’Iran et la Russie qui est intervenue à la demande de la Syrie en septembre 2015 pour lutter contre les terroristes et libérer son pays de leur domination, la Russie étant le seul pays à respecter à la lettre la Résolution 2245 (2015) du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Après des incendies provoqués par les terroristes au moment de la moisson (au mois d’août) qui ont brûlé la plus grande partie de la production céréalière – elle nous annonce pleine d’émotion des nouveaux incendies criminels en octobre qui dévastent les vallées et les plaines et ses milliers d’oliviers, d’arbres fruitiers et forêts juste la veille de la cueillette des olives et des fruits, au Liban et en Syrie, autre acte odieux pour mettre les peuples à genoux et les faire accepter le diktat étasunien.

A la fin de son intervention Ayssar Midani lance un appel à tous les peuples et les pays qui s’opposent à l’hégémonie EU / OTAN à former un front mondial contre le terrorisme et hégémonisme, à s’allier à la Russie et à la Chine pour la création d’un monde nouveau, basé sur les relations de respect réciproque, de coopération, dans le cadre de rapports gagnant /gagnant et dans le respect de la charte de l’ONU.

Andrea Duffour

 https://www.cuba-si.ch/fr/wp-content/uploads/sites/4/2020/11/Souverainete-des-Etats-et-droit-international-ad.pdf

COMMENTAIRES  

09/01/2021 06:38 par alain harrison

Bonjour.

Merci pour le rappel de tous ces faits abominables teintés par l’hypocrisie sans borne de l’Occident, tous des états de droits capitalistes, ou encore comme, je crois, même Trudeau, des démocraties capitalistes (une incohérence dans les termes mêmes).

Ne voyez pas là, une accusation, mais un éclaircissement est nécessaire.

« « la Russie étant le seul pays à respecter à la lettre la Résolution 2245 (2015) du Conseil de sécurité des Nations Unies. » »

Rappelons-nous que l’URSS était en Afghanistan, à une autre époque.

Pourquoi l’URSS a-t-elle envoyé des troupes en Afghanistan ?
HISTOIRE25 DÉC 2019OLEG EGOROV
« « Paradoxalement, lorsque le Parti démocratique populaire d’Afghanistan (PDPA, prosoviétique) a pris le pouvoir par un coup d’État (la révolution de Saur d’avril 1978), les chefs du parti à Moscou n’étaient pas heureux. « Auparavant, la politique soviétique visait à maintenir la neutralité de l’Afghanistan », explique l’historien Nikita Mendkovitch.
La guerre froide était à son comble et un Afghanistan neutre semblait offrir un bon tampon entre les républiques de l’URSS en Asie centrale et les États adverses : le Pakistan, l’Iran et la Chine. Après l’arrivée au pouvoir du PDPA, tous ces États et l’Occident la percevaient comme une menace de propagation du communisme vers le sud, vers le Moyen-Orient, riche en pétrole. Ils ont agi en conséquence : ils ont soutenu l’opposition, y compris les rebelles islamistes armés. .................
............................
La position d’Andropov a été appuyée à l’unanimité, même si Taraki et Amin ont insisté sur le fait que sans le soutien de l’Union soviétique, le pays serait perdu face aux islamistes, dont l’idéologie trouvait les faveurs de nombreux Afghans, et dont les forces rebelles bénéficiaient d’un soutien financier étranger de la part des États-Unis, de la Chine, de l’Iran et du Pakistan (qui fournissaient également des combattants). Moscou a résolu de soutenir le gouvernement afghan via des fournitures militaires - armes et instructeurs - mais pas de troupes, entre mars et décembre 1979. » »
https://fr.rbth.com/histoire/82324-pourquoi-urss-envoi-troupes-afghanistan

Un article intéressant qui rend compte de la complexité historique sous l’égide de la géo-politique qui trace notre histoire millénaire et dont nous avons du mal à sortir. Quels sont les obstacles qui aujourd’hui semblent nous mettre en péril (changement climatique, pandémie, insécurité... "sur population"... qui sont des conséquences) ? Mais les causes ?

Et quel serait les moyens, les voies pour les contrer ?

14/01/2021 07:01 par alain harrison

Bonjour.

« « « Prof. Alfred de Zayas, Historien, juriste, ancien expert indépendant des Nations Unies pour un ordre international démocratique et équitable et seul rapporteur ONU à visiter le Venezuela en 21 ans » » »

Mais, à quoi ça sert l’ONU ?
Bien qu’’elle a sans doute fait des interventions utiles (il faudrait faire la liste).

Mais ces dernières années,on découvre que cette institution, l’ONU (l’Organisation des Nations Unis) donc elle représente les Nations, les gouvernements, des pays et ne dernière instance des peuples, des femmes, des enfants et des hommes, est fautive sur bien des plans. D’autres institutions ont prit préséance sur l’ONU, qui de plus en plus est mise au rancard pour ce qui est d’exercer le Droit International. À la place une kyrielle d’institutions qui viennent saper son autorité souhaité au lendemain des 2 grandes guerres, OMC, FMI, ACDI ,..... Puis avec la déréglementation, on voit les cours privés (compagnies vs états de droit), les fonds vautours, Goldman Sachs .........Le tout dans l’environnement financier que sont Goldman Sachs et ses consoeurs, la bourse, les paradis fiscaux, les fonds vautours... et leurs effets collatéraux dans le Monde, comme l’assèchement de rivières (extractivisme et profit), le terrorisme induit et autres guerres d’intérêts (dénomination selon : g. humanitaire, g préventive et autres dénominations selon les besoins pour sauf garder l’image__ le règne de la géopolitique oblige), ou purement financier (plan d’affaire ?), voir le sort de la Grèce (Qui sauve qui ? CADTM).

Ce système financier nous vient essentiellement de deux puissances, les US et l’ UK (United Kingdom), qui par l’entremise du duo Thatcher-Reagan l’ont inauguré officiellement et on posé les deux piliers essentiels, le nouveau paradigme managérial et la déréglementation dans le contexte de mondialisation avancée, autrement dit l’ère de la finance que la Crise de 2008 a consolidé, la Grèce servant d’exutoire. « « Qui sauve qui ? CADTM » » un texte fondamental : le plan d’affaire mondial : endetté (par n’importe quel moyen), l’austérité comme politique économique et privatisation garantie à terme.

Cuba est en train d’entrer dans le jeu, le Venezuela a continuer de respecter les règles financières, la Chine et la Russie ont selon ,
réussi à s’adapter et croître ou s’embourber (la croissance est, semble-t’il, exsangue ?).

Le Canada glisse sur les crises. Le formatage des consciences est soutenu par une structure de consommation adéquate qui s’adapte
économiquement. Si tous les pays avaient ce même système (avec des correctifs adéquats) tel qu’il se développait au début des années 60 (les 30 Glorieuses, pas seulement en France) on pourrait résoudre bien des problèmes. Mais il faudrait plusieurs planètes semble-t’il ? Pendant ce temps, l’Afrique vivait ses libérations accompagné de nouveaux conflits et de même ailleurs. La Chine se développait aux prix forts des travailleuses et des travailleurs, la Russie ne parvenait pas à se développer adéquatement, etc....

Mais qu’est-ce qui a engouffré les énergies du développement mondial ?
La guerre froide s’installe progressivement à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale dans les années 1945 à 1947 et dure jusqu’à la chute des régimes communistes en Europe en 1989, rapidement suivie de la dislocation de l’URSS en décembre 1991 .

Le refus de la différence ?
Un début d’explication : Crime contre l’humanité, l’ultime retour des barbares ???
En complément :

Pourquoi l’URSS a-t-elle envoyé des troupes en Afghanistan ?
HISTOIRE25 DÉC 2019OLEG EGOROV
https://fr.rbth.com/histoire/82324-pourquoi-urss-envoi-troupes-afghanistan

Comment la révolution sexuelle a-t-elle explosé (et implosé) dans la Russie des années 1920 ?
HISTOIRE13 MAI 2018GUEORGUI MANAÏEV
https://fr.rbth.com/histoire/80717-revolution-sexuelle-urss

Enfin des explications historiques. Je comprends mieux certains aspects déterminant, et pourquoi des revirements.

15/01/2021 19:10 par alain harrison

Bonjour.

Comment la révolution sexuelle a-t-elle explosé (et implosé) dans la Russie des années 1920 ?
HISTOIRE13 MAI 2018GUEORGUI MANAÏEV
https://fr.rbth.com/histoire/80717-revolution-sexuelle-urss

Les anarchistes (ceux qui sont sérieux et réalistes) ont tout intérêt à lire cet écrit.

Apprendre des leçons de l’Histoire, n’est plus une option, mais dans notre siècle, est plus nécessaire que jamais.

Un extrait :

« « « Elle avance que l’amour (et par conséquent le sexe) devrait être accessible à n’importe qui aussi facilement que de demander un verre d’eau. Il s’agit cependant d’une trop grossière simplification de l’idée de Kollontaï.

Kollontaï faisait la promotion d’un concept de la « nouvelle femme », libérée de l’oppression du mariage, des tâches ménagères et de l’éducation des enfants. Toutes ces corvées devraient en effet, selon elle, être prises en charge par la société et l’État, qui devraient assurer l’éducation des enfants (y compris sexuelle), faire un pas vers une industrie nationale de la restauration, le logement collectif, les familles d’accueil, etc. Pour Kollontaï, l’amour devait être libéré. À ses yeux, le partenariat civil devait également remplacer le mariage traditionnel religieux................

Ainsi, les bolcheviks ont établi une politique familiale parmi les plus progressistes au monde, quelque chose que l’on ne verra pas en Occident avant des décennies. Toutefois, la responsabilité a alors été placée sur l’individu, et une liberté aussi universelle était simplement de trop pour la société russe agricole et très peu urbanisée des années 1920.

Lire aussi : Cinq faits sur le vote des femmes en Russie

Les coins sombres du nouveau monde

« De l’abolition du mariage » et « Du partenariat civil, des enfants et de la propriété » ont été parmi les premiers décrets soviétiques, en 1918. Les unions à l’église ont par ce biais été interdites et le partenariat civil introduit. Le divorce est devenu une affaire de choix. L’avortement a été légalisé. Tout cela a impliqué une totale libération de la famille et des relations sexuelles et a marqué le début de l’époque la plus sulfureuse de l’histoire récente de la Russie.
L’attitude détendue à l’égard du nudisme a par ailleurs été l’une des caractéristiques de cette période : sur les berges de la Moskova, près de la cathédrale du Christ-Sauveur, une plage nudiste a vu le jour, une d’un genre dont les Européens de l’Ouest n’aurait alors pas même pu rêver. La société « À bas la Honte ! » mentionnée précédemment a organisé de nombreuses marches, dont l’une a réuni pas moins de 10 000 personnes. Alexandre Trouchnovitch, un monarchiste, s’est rappelé l’un de ces rassemblements : « +À bas les Philistins ! À bas les prêtres trompeurs ! Nous n’avons pas besoin de vêtements, nous sommes des enfants du Soleil et de l’air !+, s’écriait un porte-parole nudiste depuis une estrade sur la principale place de Krasnodar [Sud de la Russie]. En passant par cette place dans la soirée, j’ai vu l’estrade démontée … et quelqu’un tabassant +l’enfant du Soleil et de l’air+ ». » » »

Quand est-il aujourd’hui ?

La face sombre de la sexualité dans le monde.

« Pornographie » l’alibi de la haine, de la torture et du crime organisé
Publié le 22 décembre 2020 | 1 commentaire
La pornographie n’est pas définie juridiquement. Pourtant, ce terme cache à lui seul une longue liste de violences....
................
Sur Pornhub, les catégories « Teen », « Interacial » ou « Fantasme familial » comptent des centaines de milliers de vidéos. On trouve en deux clics des intitulés racistes, pédocriminels et misogynes tels que « ado noire se fait enculer par homme blanc » ou « collégienne salope soumise ». Une enquête du New York Times, parue le 4 décembre, montre que le site est infesté de vidéos de viols, de viols d’enfants, de femmes torturées, inconscientes. Le 10 décembre, MasterCard et Visa interdisaient tout paiement sur leur site. » » »
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2020/12/22/pornographie-lalibi-de-la-haine-de-la-torture-et-du-crime-organise/

Le libéralisme, les états de droits et les religions, qu’ont-ils fait pour grandir les peuples ?

03/02/2021 05:01 par alain harrison

Dans ce siècle, nous devons réaliser l’immense défi que nous devons relever. Le libéralisme a mis l’accent sur la responsabilité individuelle !
La gauche est empêtrée dans ses divergences et le capitalisme engrange toujours des profits faramineux, d’année en année pendant que de vastes populations souffrent (Haïti en étant le pur symbole de notre civilisation, une collection d’institutions extraterritoriales faisant la pluie dans le monde.

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