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Les marches mondiales pour le climat ou le triomphe de l’ingénierie sociale

Produire de l’électricité n’est pas sauver la planète

Certains d’entre nous se joindront probablement à la marche mondiale organisée ce 8 septembre, mais non pour soutenir les objectifs de ses organisateurs. Certains d’entre nous croyaient auparavant aux mirages absurdes dénoncés dans le texte qui suit. Loin de nous l’intention de blâmer les manifestants.

« Prenez part au mouvement qui met fin à l’ère des combustibles fossiles et développe une énergie 100% renouvelable, accessible à tous. »
- Rise for Climate [1]

Tel est l’objectif de la marche mondiale pour le climat édition 2018, le même que celui des marches précédentes. Année après année, le mouvement écologiste mondial tend à se réduire à ce mouvement pour le climat. C’en est fini du mouvement environnemental ou écologiste, du mouvement « pour sauver l’environnement » qui était celui de la mobilisation du 22 avril 1990, organisée pour la Journée de la Terre, en France, qui reste à ce jour la plus importante de l’histoire du mouvement écologiste français. Ce jour-là, on manifestait contre toutes les pollutions, contre le nucléaire, pour la préservation de la forêt amazonienne et des forêts françaises, etc., et même Haroun Tazieff, lors de son passage au journal télévisé, dénonçait « la pollution des eaux », « la pollution des sols », et « la pollution de l’air ».

En revanche, aujourd’hui :

« La plupart d’entre nous sommes moins dérangés par l’idée de vivre dans un monde sans martres des pins, sans abeilles mellifères, sans loutres et sans loups qu’à l’idée de vivre dans un monde sans médias sociaux, sans cappuccinos, sans vols économiques et sans lave-vaisselle. Même l’écologisme, qui a un temps été motivé par l’amour du monde naturel, semble désormais plus concerné par la recherche de procédés un peu moins destructeurs qui permettraient à une civilisation surprivilégiée de continuer à surfer sur internet, à acheter des ordinateurs portables et des tapis de yoga, que par la protection de la vie sauvage [2]. »

C’est ainsi que la préoccupation écologiste tend à se réduire à la seule question des émissions de CO² et du réchauffement climatique. L’important n’est plus de défendre le monde vivant, le monde naturel, mais d’éviter un dérèglement du climat trop conséquent, qui menacerait la continuation de la civilisation industrielle, et possiblement la survie de l’espèce humaine (et accessoirement le reste du monde vivant).

Dans son livre Propagande, paru en 1928, Edward Bernays, un des pères de l’industrie de la propagande, et l’inventeur du fameux concept des relations publiques, dont le travail a profondément influencé et façonné la société industrielle de consommation (ce que détaille l’excellente série documentaire d’Adam Curtis intitulé « Le siècle du moi »), écrivait que :

« La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays.

Nous sommes pour une large part gouvernés par des hommes dont nous ignorons tout, qui modèlent nos esprits, forgent nos goûts, nous soufflent nos idées. C’est là une conséquence logique de l’organisation de notre société démocratique. Cette forme de coopération du plus grand nombre est une nécessité pour que nous puissions vivre ensemble au sein d’une société au fonctionnement bien huilé. »

Il y a plusieurs décennies, face à des préoccupations écologiques grandissantes et à un désastre environnemental de plus en plus flagrant, les dirigeants corporatistes et étatistes ont pris conscience de ce qu’il leur fallait faire quelque chose pour maintenir la « paix sociale », afin de garantir la continuation du système techno-économique dominant. Ils ont alors inventé le concept du « développement durable », officialisé en 1987. Dans l’ensemble, rien ne changeait, si ce n’est que tout ce qui était manifestement nuisible devait désormais être qualifié de « durable ». Il s’agissait du début d’une formidable campagne d’éco-blanchiment greenwashing, qui dure encore à ce jour [3].

C’est à cette époque-là que les énergies dites « vertes » ou « renouvelables » ont commencé à être présentées comme la solution miracle à tous les problèmes de la civilisation industrielle. C’est à partir de ce moment-là que le discours écologiste des médias de masse, des grandes ONG — qui sont nées d’une volonté et d’une nécessité, pour les élites, de gérer la protestation écologique, au travers du processus qu’Arundhati Roy appelle l’ONGisation de la résistance [4] — et des États (trois types d’acteurs qui, en réalité, n’en forment plus qu’un), a commencé à se concentrer sur – et à se réduire à – la seule promotion des énergies dites « renouvelables ».

Le hic, c’est, d’une part, que les industries des énergies dites « renouvelables » ne sont pas vraiment écologiques [5], que leur déploiement implique un certain nombre de dégradations environnementales, de pollutions, de nuisances écologiques, et qu’elles ne se substituent pas aux énergies fossiles, mais s’y ajoutent (il n’y a jamais eu autant de charbon, de gaz et de pétrole consommés dans le monde). Yves-Marie Abraham, professeur à HEC Montréal, explique qu’elles « ne peuvent d’ailleurs se substituer aux énergies fossiles parce qu’elles représentent un potentiel productif très inférieur (intermittentes le plus souvent, elles sont difficilement stockables et surtout beaucoup plus diffuses). Passer aux énergies renouvelables impliquerait une baisse drastique de nos capacités de production, ce que les industries ne peuvent évidemment accepter. En revanche, ces énergies représentent effectivement une occasion d’affaire intéressante. »

D’autre part, le problème, c’est que le caractère insoutenable de la civilisation industrielle ne découle pas seulement de son mode de production énergétique, mais aussi et peut-être surtout de ce qu’elle fait de l’énergie qu’elle consomme [6]. Même si toute l’énergie produite et utilisée par la civilisation industrielle était issue des industries des énergies dites « renouvelables » ou « vertes », et même si ces industries étaient véritablement « vertes » (ce qui fait déjà beaucoup de si, c’est-à-dire que nous nous plaçons ici dans le domaine du fantasme, rien de cela n’est possible, mais admettons), la civilisation industrielle continuerait de détruire la planète et finirait par s’autodétruire avec.

On s’en rend compte en examinant les principaux facteurs qui précipitent l’extermination des espèces vivantes (la fameuse sixième extinction extermination de masse).

La plupart d’entre eux n’ont rien à voir avec la manière dont la civilisation industrielle obtient l’énergie qu’elle consomme, à l’exception du changement climatique – sauf que le seul remplacement des énergies fossiles et nucléaire par les énergies supposément « vertes » ne suffirait pas, loin de là, à résoudre ce problème. Dans l’hypothèse (hautement improbable) où il adviendrait, il ne règlerait pas le problème du réchauffement climatique parce que celui-ci ne découle pas que de la manière dont la civilisation industrielle obtient l’énergie qu’elle utilise, mais est aussi la conséquence de nombreuses pratiques indissociables de la civilisation (comme l’artificialisation des sols, l’agriculture, etc.). Il ne règlerait pas non plus le problème de l’insoutenabilité de la civilisation industrielle.

En effet, en quoi le passage aux « renouvelables » règlerait-il les multiples problèmes qui font que la civilisation industrielle est fondamentalement insoutenable, comme l’étalement urbain, l’artificialisation des sols en général, l’érosion des sols liée, entre autres, à l’agriculture, la surexploitation des réserves en eau (ainsi qu’un rapport de la NASA le soulignait en 2015, 21 des 37 aquifères les plus importants sont passés en-dessous du seuil de durabilité  —  ils perdent plus d’eau qu’ils n’en accumulent), la fragmentation des écosystèmes, la dépendance à la surexploitation de ressources non renouvelables, la surpêche (qui vide les océans), la déforestation, l’augmentation perpétuelle de la production de déchets toxiques en tous genres (il est par exemple prévu que la production annuelle globale déjà faramineuse (50 millions de tonnes) de déchets électroniques croisse de 500 %, environ, au cours des décennies à venir), et d’innombrables pollutions, etc. [7]  ?

Remarquez que, jusqu’ici, je n’ai même pas abordé les nombreux problèmes sociaux qui constituent la civilisation industrielle. On se demande bien en quoi plus de panneaux solaires et d’éoliennes règlera le problème des inégalités économiques, de l’imposture démocratique[8], de l’esclavage salarial qu’implique le capitalisme, du patriarcat, du suprémacisme blanc, de l’uniformisation planétaire de l’humanité au travers de l’expansion d’une seule culture [9], etc.

Malgré la présence, dans l’appel pour la marche du 8 septembre 2018, d’une minuscule espérance en un monde « où l’humain passe avant le profit », rien d’autre n’indique une remise en question du capitalisme, de l’État ou de la corporatocratie. Rien d’étonnant, d’abord parce que les industries des panneaux solaires, des éoliennes et des autres énergies dites « renouvelables » ne pourraient exister sans le capitalisme, sans l’État, et tout ce qu’ils impliquent. Mais aussi et peut-être surtout parce qu’une bonne partie des ONG partenaires de l’appel sont autant de manifestations de l’ONGisation de la résistance dont parle Arundhati Roy.

Un exemple significatif : 350.org, une des principales ONG organisatrices de cet évènement, a été fondée aux États-Unis grâce à l’argent d’une des plus célèbres familles de philanthropes capitalistes, à savoir les Rockefeller, au travers d’une de leurs fondations (le Rockefeller Brothers Fund), et bénéficie encore aujourd’hui de leur soutien.

Il devrait être évident qu’une ONG écologiste ouvertement anticapitaliste, déterminée à se concentrer sur la défense du monde naturel, des écosystèmes et des espèces vivantes, et non pas sur le déploiement de nouvelles technologies, aurait beaucoup moins de chance d’être subventionnée et médiatisée.

Ce qui me ramène au début de ce texte.

Si le mouvement écologiste se transforme en un mouvement pour le climat, c’est avant tout parce que cela répond aux exigences du capital, des multinationales et des élites dirigeantes, qui formatent le mouvement écologiste à leur guise, notamment par le biais du financement [10].

Ainsi que l’écrivait Joel Kovel, un des pionniers de l’écosocialisme (qui est mort cette année), dans son livre The Enemy of Nature : The End of Capitalism or the End of the World (Zed, —2002) :

« Le capital est plus qu’heureux d’intégrer le mouvement [environnemental] grand public en tant que partenaire de sa gestion de la nature. Les grands groupes environnementaux lui offrent un triple service : de légitimation, en rappelant au monde que le système fonctionne  ; de contrôle de la désobéissance populaire, en agissant en tant qu’éponge qui aspire et restreint l’anxiété écologique de la population  ; et de rationalisation, en tant qu’administrateur utile afin d’introduire un certain degré de contrôle et de protéger le système de ses pires tendances, tout en garantissant la continuation des profits ».

C’est effectivement ce qu’explique James Murombedzi, un ancien dirigeant d’un programme de la Fondation Ford en Afrique du Sud :

« La philanthropie appuie l’agenda du capital. En conséquence, dans la mesure où un programme va à l’encontre des intérêts du capital, celui-ci ne sera pas soutenu par la philanthropie. Les ONG et les organisations communautaires ne sont pas directement obligées par les donateurs d’agir d’une certaine manière. Cependant, il existe en quelque sorte un processus de renforcement négatif qui implique qu’à moins qu’une ONG ou une organisation communautaire [...] ne se concentre sur les problèmes en vogue, qu’à moins qu’elle ne se comporte de manière acceptable aux yeux des donateurs, on lui dira que son agenda ne correspond pas à ce que le donateur recherche. Les donateurs établissent des priorités en fonction de leurs choix délibérés, ce qui fait que les intérêts et les activités de l’ONG se concentrent sur le domaine pour lequel des subventions sont disponibles. [...] L’agenda des organisations distributrices de subventions est l’agenda du capital. C’est un agenda conçu pour rendre plus supportables les effets négatifs du capital plutôt que pour réformer le système par lequel le capital est créé. »

Comme l’explique Alain Deneault [11] :

« Sur la question écologique, le procédé propagandiste tient notamment en deux tactiques, la fragmentation des thèmes et la comparaison par le bas. Dans le premier cas, il s’agit de subdiviser la question écologique en plusieurs sous-catégories, puis d’en traiter de manière isolée. Par exemple, aborder distinctement l’enjeu du climat et celui de l’eau. »

Et comme l’écrit Derrick Jensen :

« Un large pan de “l’écologisme” – et en particulier l’activisme du mouvement climatique – en a été réduit à n’être, de fait, qu’un outil de lobbying au service d’un secteur industriel. Il s’agit d’un tour de passe-passe très habile de la part du capitalisme et des capitalistes : transformer une inquiétude très réelle vis-à-vis du réchauffement climatique en un mouvement de masse, puis utiliser ce mouvement de masse pour soutenir les objectifs de secteurs spécifiques de l’économie industrielle capitaliste.

Si vous demandez aux personnes mobilisées au sein de ce mouvement de masse pourquoi elles manifestent, elles vous répondront peut-être qu’elles essaient de sauver la planète. Mais si vous leur demandez quelles sont leurs revendications, elles vous répondront sans doute qu’elles souhaitent davantage de subventions pour les secteurs industriels du solaire, de l’éolien, de l’hydroélectrique et de la biomasse.

Il s’agit d’un incroyable tour de force des relations publiques et du marketing. Les manifestants ne sont pas coupables. Ils ne sont pas eux le problème. Le problème, c’est que c’est précisément la spécialité du capitalisme. Et le vrai problème, c’est que le solaire et l’hydroélectrique profitent à la société industrielle, pas au monde réel. Les tortues du désert ont-elles besoin que l’on construise des centrales solaires en lieu et place de ce qui était autrefois leurs maisons  ? Les saumons ont-ils besoin que l’on construise des barrages sur les rivières et les fleuves qui étaient autrefois leurs habitats  ? Quid des silures géants du Mékong  ? »

Défiler dans les rues des métropoles pour demander à nos dirigeants d’accroître les investissements financiers dans les secteurs des énergies dites « vertes » n’a rien à voir avec défendre le monde vivant. La production industrielle d’électricité – soi-disant « verte » ou pas – ne lui bénéficiera jamais.

Les industries des énergies dites « vertes » sont autant d’entreprises capitalistes qui servent à perpétuer la civilisation industrielle. Le monde naturel, lui, comme toujours, en paie le prix — rappelons, pour exemple, le cas de la centrale solaire de Cestas, en France, près de Bordeaux, la plus grande d’Europe, qui a nécessité l’abattage de 250 hectares de pinède  ; un projet du consortium Eiffage, Schneider Electric, Krinner (l’occasion aussi de rappeler que les industries des énergies dites « vertes » sont, très logiquement, dominées par d’immenses entreprises multinationales, et que toutes sortes de multinationales, de Vinci à Total, y investissent afin de faire du profit). Formidable. La planète et le climat nous remercient.

Nous ne devons pas laisser le capitalisme transformer ce qui était un mouvement « pour sauver l’environnement » en un mouvement pour le climat, dont le seul mode d’action serait de manifester et la seule revendication de favoriser le développement de nouvelles industries et le « désinvestissement des combustibles fossiles ». Nous ne devons pas laisser ceux qui usent des « techniques servant à enrégimenter l’opinion » – comme les médias de masse et les principales ONG – afin de « susciter l’approbation générale pour une idée ou un produit particulier » (Bernays), dissiper les insatisfactions et les inquiétudes populaires en autorisant et encourageant leur expression lors de défilés stériles, et réduire la contestation à des revendications inutiles, voire nuisibles.

L’arrêt des destructions écologiques planétaires et du réchauffement climatique exige infiniment plus que des manifestations pour demander à nos dirigeants qu’ils « désinvestissent des combustibles fossiles » et qu’ils encouragent les industries des mal nommées énergies « vertes ». Il exige que nous mettions un terme à toutes les pratiques destructrices qui constituent la civilisation industrielle – d’autant que la civilisation industrielle et ceux qui la dirigent ne peuvent pas et ne vont pas interdire l’exploitation et l’utilisation des combustibles fossiles simplement parce qu’on le leur demande, le seul moyen de les faire cesser consiste à construire un rapport de force qui les y contraindrait et/ou à les faire cesser à la source en usant de tactiques d’actions directes.

Si vous allez manifester, manifestez contre la poursuite de l’industrialisation du monde, contre le productivisme. Si vous allez manifester, ne vous trompez pas de cible : ce ne sont pas les seules industries des combustibles fossiles qui posent problème, mais l’industrialisme en général  ; et les énergies dites « renouvelables » ne sont pas la solution, qui est plutôt la fin du monde industriel.

Vous connaissez peut-être le film d’animation pour enfants Rio, mettant en vedette les aras de Spix. Au moment où j’écris ces lignes, j’apprends que ce perroquet bleu brésilien est considéré comme ayant officiellement disparu de la Terre, selon une étude sur 51 espèces d’oiseaux en voie de disparition, réalisée par BirdLife International [12].

Mais il n’est malheureusement pas le seul : au total, huit espèces d’oiseaux ont disparu durant cette seule dernière décennie dont le Poo-uli masqué (Melamprosops phaeosoma, une espèce de passereau appelé aussi mellifère à face noire), la Chevêchette des Moore (Glucinium mooreorum), l’Anabate d’Alagoas ou feuillage-glaner d’Alagoas (Philydor novaesi), le Cryptic Treehunter (Cichlocolaptes mazarbarnetti) et l’Ara glauque (Anodorhynchus glaucus).

Disparu, comme les 200 espèces que la civilisation industrielle éradique chaque jour en détruisant leur habitat qui, finalement, est aussi le nôtre.

Le temps presse.

Nicolas Casaux

Relecture : Lola Bearzatto

»» http://partage-le.com/2018/09/les-marches-mondiales-pour-le-climat-ou-...

(1) https://fr.riseforclimate.org/
(2) http://partage-le.com/2017/05/lecologisme-se-souciait-de-preserver-le-...
(3) À ce sujet, lire ce texte de Fabrice Nicolino : http://partage-le.com/2016/02/cet-insoutenable-mot-de-developpement-pa...
(4) http://partage-le.com/2015/12/long-isation-de-la-resistance-par-arundhati-roy/
(5) Voir ici : http://partage-le.com/2017/02/lecologie-du-spectacle-et-ses-illusions-vertes/, ici : http://partage-le.com/2017/07/letrange-logique-derriere-la-quete-dener... ou encore ici : http://partage-le.com/2016/12/le-mythe-des-energies-renouvelables-par-...
(6) Voir : http://partage-le.com/2017/08/ce-nest-pas-seulement-la-production-dele...
(7) Pour plus de détails : http://partage-le.com/2017/12/8414/
(8) Scoop : nous ne vivons pas en démocratie. Pour plus de détail : http://partage-le.com/2018/08/de-la-royaute-aux-democraties-modernes-u...
(9) http://partage-le.com/2018/03/9084/
(10) Il faut lire, à ce sujet, ce texte de Michael Barker intitulé « Comment les riches ont façonné et neutralisé le mouvement écologiste grand public » : http://partage-le.com/2017/06/comment-les-riches-ont-faconne-et-neutra...
(11) La Décroissance, n°142, septembre 2017.
(12) Which bird species have gone extinct ? A novel quantitative classification approach : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0006320718308012


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