RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Les membres du Congrès qui ont eu accès aux preuves classées secret défense sur la Syrie déclarent qu’elles ne prouvent rien du tout. (Washington’s Blog)

Les preuves secrètes du dossier syrien ne parviennent pas à prouver qu’Assad a fait usage d’armes chimiques.

Le dossier de l’administration sur l’usage d’armes chimiques par le gouvernement syrien est extrêmement vague, et d’anciens agents du renseignement déclarent que les informations accessibles au public prouveraient plutôt que le gouvernement syrien n’a pas perpétré ces attaques aux armes chimiques.

L’administration Obama affirme que des documents classés secret défense prouvent que c’est bien le gouvernement Assad qui a perpétré ces attaques.

Mais de nombreux Congressistes qui ont pu lire les documents classés secret défense déclarent qu’ils ne valent pas mieux que la note de synthèse demandant l’intervention armée et… qu’ils ne prouvent rien du tout !

Justin Amash, membre du Congrès, a déclaré la semaine dernière : « En fait, ce que j’ai entendu lors de la réunion de présentation d’Obama m’a rendu encore plus sceptique sur certains aspects importants du discours Présidentiel en faveur d’une attaque. »

Il a observé hier, après avoir assisté à une autre réunion confidentielle et avoir examiné plus de documents secrets :

« Ai assisté à une autre réunion sur la Syrie et passé en revue d’autres documents. Maintenant je suis encore plus sceptique que jamais. Je ne peux croire que notre Président pousse à la guerre. »

And Ajourd’hui, Amash a écrit :

« Si les Américains pouvaient lire les documents classifiés, ils seraient encore plus opposés à une action contre la #Syrie. Les déclarations publiques de l’administration Obama sont pour le moins trompeuses. »

Tom Harkin, membre du Congrès a déclaré : « Je viens juste d’assister à une réunion confidentielle du Congrès sur la Syrie, et franchement, elle soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Ce que j’ai pu voir présenté par l’Administration m’apparait de seconde main. »

Michael Burgess, membre du Congrès, a déclaré «  oui, j’ai eu accès aux documents secrets. Il n’y a pas grand-chose. »

Le site d’informations Yahoo News rapporte :

A titre d’exemple, la députée démocrate du New Hampshire Carol Shea-Porter a quitté jeudi dernier une audience confidentielle en déclarant qu’elle était opposée à toute intervention « maintenant plus que jamais ». « Je pense que nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir pour rendre ce dossier crédible » a-t-elle déclaré après la réunion. « Il semble que nous soyons tous très préoccupé et que la tendance soit au non. »

Le Sénateur Joe Manchin a annoncé qu’il voterait non pour des frappes en Syrie juste après avoir assisté à une réunion d’information confidentielle du renseignement.

Alan Grayson, membre du Congrès, attire l’attention dans le New York Times :

« Le dossier documentant l’attaque de la Syrie n’est constitué que de 2 documents : un résumé de 4 pages de renseignements non classifiés, et un résumé classifié de 12 pages. Le premier ne fait qu’énumérer des indices de preuves uniquement à charge en faveur d’une attaque. Je ne suis pas autorisé à vous dire ce qui figure dans le second, mais vous pouvez en tirer vos propres conclusions ; [c’est-à-dire que le second résumé n’est pas plus convaincant que le premier de 4 pages rendu public]

Jeudi dernier [5 septembre], j’ai demandé au personnel du Comité Parlementaire du Renseignement [House Intelligence Comittee] si il y avait d’autres documents à disposition, classés secrets ou non, et leur réponse a été négative.

Les notes de synthèse sur les armes chimiques syriennes se fondent sur des centaines de documents sous jacents du renseignement. La note accessible au public cite des interceptions d’appels téléphoniques, des posts sur les « réseaux sociaux » et d’autres documents de ce type, mais aucun de ces documents n’est joint ou même cité in extenso –même pas des reportages vidéo obtenus sur youtube. Quant à savoir si la note de synthèse confidentielle est du même type, bien sûr je ne peux pas la commenter, mais encore une fois, vous pouvez en tirer vos propres conclusions.

Et pourtant nous autres membres du Congrès sommes supposés accepter sans discussion, que les partisans d’une attaque de la Syrie ont correctement décrit les indices sous-jacents, même si ces partisans refusent de nous montrer le moindre d’entre eux, à nous comme au peuple américain. En fait, même pour simplement obtenir l’accès aux documents classés secrets, nous devons franchir une série d’obstacles au delà du raisonnable.

Nous devons descendre dans les entrailles du centre d’accueil des visiteurs du Capitole, jusqu’à une pièce au 4ème sous sol. En vertu d’instructions transmises par le Président du Comité du Renseignement, la prise de note est interdite (1).

Une fois que nous quittons les lieux, il nous est interdit de communiquer avec le public, les médias, nos administrés ou même d’autres membres [du Congrès] sur la note de synthèse classée secrète. Nous ne sommes même pas autorisés à faire quoi que ce soit pour vérifier la validité des informations qui nous ont été présentées. Et encore, ce n’est que la note de synthèse secrète. D’après ce que j’ai compris, le Comité du Renseignement a adressé une demande officielle de droit d’accès aux indices de preuve sous jacents il y a plusieurs jours. Je n’ai pas entendu parler d’une réponse à cette heure. Et franchement, je n’en espère aucune.

En refusant de divulguer les données sous jacentes même aux membres du Congrès, l’administration rend impossible pour quiconque souhaiterait le faire, de juger de façon indépendante si ces affirmations sont correctes ou non. »

En résumé : la course vers la guerre se fonde sur des renseignements biaisés, et rappelle beaucoup l’affaire irakienne.

SOURCE : http://www.washingtonsblog.com/2013/09/classified-intelligence-doesnt-...

Traduction bluerider

(1) Ndt. Comme l’était celle des équipes qui ont tenté de rassembler en quelques mois la documentation sur les attentats du 11-9, relire Philip Shenon

URL de cet article 22376
  

Rêves de droite : Défaire l’imaginaire sarkozyste
Mona CHOLLET
« Elle, je l’adore. D’abord, elle me rassure : elle ne dit jamais "nous", mais "moi". » Gilles Martin-Chauffier, « Fichez la paix à Paris Hilton », Paris-Match, 19 juillet 2007. En 2000, aux États-Unis, un sondage commandé par Time Magazine et CNN avait révélé que, lorsqu’on demandait aux gens s’ils pensaient faire partie du 1 % des Américains les plus riches, 19 % répondaient affirmativement, tandis que 20 % estimaient que ça ne saurait tarder. L’éditorialiste David Brooks l’avait (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes.

Karl Marx

Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.