À ma connaissance l’islamisme n’est ni l’œuvre de l’Arabie Saoudite à proprement parler ni l’œuvre des peuples musulmans qui avaient tous un islam sécularisé de facto. Qu’il y ait des fanatiques et des rigoristes, n’est pas à nier, mais ils restaient à un seuil tolérable et ne le dépassaient pas. D’ailleurs l’islamisme en tant qu’idéologie est d’une modernité foudroyante en coupure net avec tout ce qu’à connait l’islam comme interprétations. Si l’inspiration faisait références à des savants rigoristes d’un rigorisme refuge par incapacité à s’expliquer les revers de l’histoire et ses contradictions, elle reste tout de même très sélective et n’hésite pas à tordre le coup aux interprétations qui ne l’arrange pas. L’Arabie Saoudite est une création de l’Angleterre au début et ensuite elle fut reprise par les U.S.A juste après la fin de la deuxième guerre mondiale. Elle n’a aucune indépendance pour dire qu’elle agit à son compte. Un américain s’y sentira plus à l’aise que n’importe quel musulman de n’importe quel pays. Sur un autre plan, l’islamisme qui est un qui se divise et se recompose, se nomme et se renomme a été encouragé, aidé et financé par l’occident et ses satellites pendant la guerre froide pour détruire le nationalisme arabe, et compris le nationalisme palestinien et faire barrage à l’influence de l’URSS sur les pays concernés. Ils ont toujours formé la force de déstabilisation par excellence de l’empire américain et par extension occidental sous la férule de l’OTAN. Et pour preuve, ils n’avaient jamais raté une occasion d’y être là où l’empire avait des intérêts. Afghanistan, Tchétchénie, Caucase, Yougoslavie, Algérie, somalie, Soudan, Yémen, mali, Niger,…. Et ajoutons les révolutions du printemps (plutôt automne) arabe qui étaient de véritable coup d’état comme en Ukraine sous couvert de liberté d’expression et de démocratie : Tunisie, Lybie, Egypte, Syrie.
S’il y a à demander des comptes, il faut les demander aux gouvernements occidentaux et non pas aux musulmans qui ont déjà assez payé pour avoir résisté à ce fléau que l’occident fait semblant de vouloir détruire. Il a intérêt à le faire vraiment sinon des basculements inattendus peuvent survenir. La démocratie est le résultat d’un processus qui a duré des siècles pour certains états avant d’aboutir claudicant et ne peut être le résultat d’une injonction.