Zoom sur un de ces mouvements néonazis dont la croissance depuis une dizaine d'année sème l'inquiétude en Amérique Latine

Néonazisme à la sauce Mexicaine (Proceso)

Proceso.com.mx

México, DF- Les mêmes vénèrent la vierge de Guadeloupe qui persécutent les homosexuels. Hitler est leur principale icône, mais ils défendent la race créole. Ils veulent un état catholique, bien qu’ils s’opposent à toute ingérence étrangère. Il s’agit des néonazis mexicains, unis dans un réseau qui fonctionne de manière anonyme.

Par l’intermédiaire d’organisations qui n’ont pas leur propres locaux, ils se réunissent sur les marchés populaires et lors d’assemblées privées, la version mexicaine des nationaux-socialistes participent à la discussion quotidienne de l’agenda public, discutent sur des forums internet et défendent leur idéologie dans des livres et circulaires. Les matrices d’interprétations concernant le Troisième Reich sont multiples. Il existe des sympathisants avoués d’Hitler qui avouent avoir battus des homosexuels. Une autre version participe d’un courant catholique, prêchant l’éducation religieuse et un état militarisé. Les plus radicaux dissimulent leur identité. Les catholiques sont plus mesurés et critiquent les excès d’Hitler. D’autres adorent simplement leur blousons arborant la svastika en convivialité avec des symboles antagonistes comme ceux de l’anarchisme et la faucille du communisme.

Ainsi le nazisme mexicain s’étend sur de multiples nuances, et il fait partie d’un mouvement international qui a pris de la force depuis la décennie passée et qui à Mexico existe dans une confusion de genres.

Nazisme sur internet

Le forum Mexico National Socialiste, hébergé sur les sites de discussion de l’entreprise MSN, est un des espaces de convivialité virtuelle entre les sympathisants du mouvement nazi.

Sur ce forum, les usagers partagent de la musique avec des paroles qui exaltent le mouvement, ils ont leur propre calendrier d’activité, recommandent les derniers livres des idéologues du nazisme ainsi que des documents historiques sur cette matière. Comme n’importe quel groupe de conversation virtuelle, ceux qui s’identifient à Hitler partagent leur vision du panorama de leur organisation.

Citation du message de bienvenue :

« Unis-toi à notre mouvement et sauvons Mexico du mensonge, de la médiocrité et du conformisme. N’hésite pas à nous contacter sur n’importe quel sujet. Si tu crois que le National socialisme actuel est appelé nazi, prudence, il faut se rappeler que nazi est une appellation imposées par les juifs pendant la seconde guerre mondiale en dénigrement. C’est le national socialisme, il n’est pas nouveau, il date d’années avant et il n’est jamais mort, il a seulement presque disparu et aujourd’hui il émerge ».

L’échange de messages entre usagers couvre également les nuances de l’affrontement sur les visions particulières du rôle historique d’Hitler. Dans un commentaire envoyé en septembre de l’année passée, un défenseur de l’Allemand se confronte à un synarchiste avoué, concernant le fait que le premier estime que l’Union National Synarchiste a trahi le dictateur.

«  SYNARCHISTE ????????????? AH OUI TU ES DE CETTE PUTAIN DE BRANCHE TRAITRESSE QUI A TOURNE LE DOS AU REICH C’EST ÇA TON PUTAIN DE MOUVEMENT ? T’IMAGINES PAS QUE T’IMPORTES »(sic) ainsi s’exclame le cybernaute qui utilise le nom de « hakkenkreus88 »

Il y a également des commentaires racistes, dédiés aux couillons de cubains, comme celui envoyé sous le pseudonyme de Angelica Hess : ‘”Lamentablement beaucoup d’entre nous ont été préoccupé par un truc qui se passe à Mexico. Nous voyons passer d’avantage de nègres dans nos rues, sans doute à cause des problèmes qu’ils rencontrent à Cuba, le problème est que cela nous affecte également nous » (sic)

A travers le contenu des messages il est évident qu’il existe des contradictions dans les formes d’interprétation du nazisme. Il y a ceux qui défendent la culture préhispanique mexicaines, alors que d’autres la déprécient. Certains des usagers se revendiquent d’Antonio Lopez de Santana, mais ne manquent pas ceux qui le taxent de traître.

Ce en quoi coïncident les cybernautes nazis est le langage chiffré de leurs pseudonymes. Une majorité utilise les chiffres 88 et 14 en début et fin de leurs noms.

Le chiffre 88 est une manière de faire référence aux initiale HH qui signifient « Heil Hitler ». Cette lettre étant la huitième de l’alphabet. Le 14 est une manière de rappeler une phrase célèbre du militaire David Lee, qui insista « Nous devons assurer l’existence de notre race et un futur pour nos enfants blancs ».

Les usagers du système de conversation créent des liens selon leurs affinités. Ainsi des forums ouverts on passe à une autre phase : le chat. Ici entrent en jeu les figures animées connues comme « smileys » qui accompagnent les phrases des cybernautes.

Comme dans n’importe quel système d’échange de messages privés, les usagers doivent accepter ceux qui sollicitent de converser avec eux. En général, les sympathisants du nazisme sont méfiants et formulent une série de questions destinées à connaître un peu mieux leur futur contact cybernétique.

Une fois franchit le pas, le système de chat prend son rythme. Les nazis disposent de leurs propres icônes pour se parler. Pour se dire bonjour, ils ont une série de personnages au visage jaune aux côtés duquel apparaît une main horizontale qui évoque le salut d’Adolf Hitler.

Pour indiquer qu’un énoncé est accepté ou bien reçu, sur l’écran de l’ordinateur apparaît une bannière avec la croix gammée ondulant. Un soldat montant la garde est l’équivalent de la parole « camarade », confie un nazi dans une conversation à travers un système de chat.

Dans des interviews via un chat, une couple de partisans d’Hitler reconnaissent leur répulsion pour la race indigène. Ils se décrivent comme descendants de blancs qui ont la haine, aussi, des homosexuels, qu’ils tabassent les nuits de parades.

Ces personnages évitent de donner leur nom ou d’en dire trop sur les violences qu’ils infligent aux personnes de sexes différents. Ils reconnaissent pourtant : des comme eux, il y a beaucoup, dans tout le pays, des néonazis avec les mêmes pratiques.

Points de vente

Le marché de La Lagunilla, à côté du marché de Tepito, est le principal centre de réunion des sympathisants du national-socialisme. Sur ce marché, il y a trois échoppes contiguës qui se dédicacent exclusivement à vendre des livres, vidéos, de la musique et toutes les formes de propagande nazie.

La panoplie des articles comprend des bustes d’Hitler en plâtre, porte-clés qui font allusion au Troisième Reich, des chapeaux de l’époque et des affiches. Quant aux livres, abondent les textes de l’éditorialiste catholique Salvador Borrego, de Traian Romamescu et pratiquement n’importe quelle œuvre qui parle de la dite conspiration sioniste internationale.

Les auteurs classiques du nazisme ne manquent pas non plus : Heinrich Anacker, Walter Best et Hans Baunmann. Abondent les vidéos des discours d’Hitler et la propagande graphique de l’époque destinée a exalter l’époque d’abondance économique de l’Allemagne durant la première étape du gouvernement du dictateur.

Les stands sont tenus par des militants du National Socialisme qui refusent des interviews ouvertes. De leur point de vue, tous les medias sont contrôlés par les juifs et la franc-maçonnerie raison pour laquelle ils n’acceptent que les textes qu’eux-mêmes écrivent, lesquels sont diffusés sous formes de circulaires et de photocopies.

Cette caractéristique trouve ses fondements dans la théorie de “la grande conspiration juive”.

Aux clients curieux, las nazis mexicains distribuent des circulaires contre la légalisation et la pratique de l’avortement. Mais leur critiques, font toujours référence aux paroles et exemples de défense d’Hitler.

Par exemple l’holocauste ils le nomment « holocuento », à cause du fait que selon leurs idéologues, il est impossible qu’Hitler ait ordonné le meurtre de 6 millions de juifs. Ils écartent aussi la possibilité de ce que le prétexte de la Seconde Guerre mondiale ait été xénophobe, ils confortent leur argumentation avec l’idée qu’Hitler lui-même a eu des amis de race noire.

Chacun des points de vue qu’ils défendent de façon véhémente face au reporter est défendue dans l’un des centaines de livres qui s’accumulent sur leurs stands. Les prix des ouvrages oscillent entre 30 et 400 pesos.

Les aubettes de journaux et revues situés dans l’avenue Juarez, face à l’Almeda Centrel sont également des points de vente des ouvrages nazis. Quoique ces livres, ici, voisinent avec d’autre de surpassement de soi ou des best sellers ; ce qui est certain c’est qu’ils contiennent ouvertement de la propagande en faveur d’Hitler.

Ces militants se définissent comme informés en la matière, et sont contre les jeunes qui assistent régulièrement à la Lagunilla vêtus de blouson décorés de la croix gammée. Selon leur jugement, ceux-là se vêtent ainsi seulement pour être à la mode, mais ignorent l’essence même du mouvement national socialiste.

Dans ces marchés il est courant de voir passer des jeunes avec des coiffures de style punk, blousons de cuir et croix gammées.

Les matrices du néonazisme mexicain

Dans l’imaginaire collectif, le mot nazi est synonyme de racisme. La réalité dément cette théorie. Dans la pratique, à Mexico il existes des groupes variés de sympathisants du national-socialisme.

Il y a ceux qui pratiquent le catholicisme et critiquent les erreurs d’Hitler, d’autres rejettent quant à eux toutes les accusations faites au dictateur, comme la réalité de l’holocauste et celles qui réfutent que l’Allemand fut un exemple d’efficience en matière d’administration publique. D’autres, également, sympathisent avec le synarchisme et le franquisme.

D’autre par certains se déclarent ouvertement racistes. Ils sont contre la race latine et toute matrice éloignée de l’aryen, ils tabassent les homosexuels et agissent de manière fort similaire aux têtes rasées européenne, mieux connus comme « skinheads ».

Une preuve de l’ample variété d’interprétation historique concernant Hitler est la position de Fernán Gónzales, dirigeant de la branche civile de Peuple de l’Union Nationale Synarchiste , ouvertement en confrontation ave le Mouvement pour la Solidarité, l’aile partisane du mouvement que fonda Salvador Abascal.

Gonzalez en se référant à Francisco Franco et Adolf Hitler commente : “Ils furent de grands leaders de leur temps, ils mirent en action des politiques pour éradiquer bien des maux qui affectaient leur peuple, tant économiques que sociaux. Ils ne sont pas ces monstres que les médias nous présentent, sinon le contraire, ils sont ceux sui ont mis à mal la politique internationale et le système financier mondial créant leurs propres fondements »

La vision de Juan Carlos Lopez, coordinateur général de l’Organisation pour la Volonté Nationale, une association qui s’assume comme sympathisante du national-socialisme, est différente.

Il l’explique dans une interview :

« Il y a des concepts que nous avons en commun avec les grands nationalismes du 20ème siècle, nous défendons leurs aspects positifs et nous n’acceptons pas la version imposée par les alliés. Cependant, dans un sens nous sommes modernes et croyons qu’il y a plus de points de convergence avec des groupes comme Noua, Dreapta de Roumanie, Obraz de Serbie ou Fuerza Nueva d’Italie qu’avec le National Socialisme Allemand.

“Nous entretenons des relations amicales avec d’autres groupes nationalistes dans d’autres partie du monde, comme le Frente Integralisata du Brési et les organisations citées antérieurement. Nous ne sommes ni racistes, ni suprémacistes, nous valorisons nos origines indigènes et hispaniques de la même manière ».

L’Organisation pour la Volonté Nationale compte une présence en Nueva León, Chihuahua, Veracruz, Oaxaca et Morelos.

Lopez Lee justifie la création du groupe :

“Notre nation naquit comme un grand empire et doit le redevenir, ici et de l’autre côté de la rivière Bravo nous luttons pour rétablir l’unité territorial de la patrie.

C’est pour cela, cependant, qu’il est nécessaire que nous luttions pour obtenir de grands changements politiques et sociaux : le remplacement de cette république maçonnique décadente par un état fort et qui fonctionne bien, dénoncer les partis qui ont trahissent le peuple et combattre la culture étasunienne dégénérée que nous imposent les médias ».

Une autre des associations liée au Mouvement est le dénommé Parti National Mexicain. Sur son site officiel, on trouve une déclaration de ces principes propres, synthétisé par trois principes essentiels. Parmi eux, élaborer une nouvelle constitution de l’état pour la régionalisation du pays, supprimer les congrès locaux et impulser le développement militaire du Mexique.

Le Parti National-Socialiste du Mexique est de même engeance, il évoque les discours d’Hitler : « Il n’y a pas plus d’une doctrine politique, celle de la nationalité et de la patrie. Nous devons assurer les moyens d’existence, et la croissance de notre race et de notre peuple, pour que notre peuple accomplisse la mission que le Créateur Suprême lui a réservé ».

Juan Cedillo

auteur du livre Les Nazis au Mexique, appréhende la complexité des matrices des groupes en affinité avec l’idéologie d’Hitler.

Qui finance les néo-nazis du Mexique ?

Il faut se rappeler que beaucoup des groupes politiques de droite se sont formés durant l’essor nazi au Mexique. De fait le Parti Action Nationale fut créée sur le modèle d’Action Française, groupe qui était en étroite relation avec les phalanges espagnoles. Les petits groupes d’extrême-droite mexicaine maintiennent actuellement ces liens avec les phalangistes espagnols, et les deux financent des groupes d’étudiants mexicains dans les universités privées qui peuvent être taxé de « néo-nazis »

La majorité de ces groupes fonctionnent à travers Internet et se réunissent seulement sporadiquement ? Existe-t-il une possibilité réelle qu’ils s’organisent de la même manière qu’ils l’étaient en Allemagne ?

Cette possibilité est certainement latente, la Phalange espagnole et les nouveaux groupes néo-nazis aux Etats-Unis travaillent ardemment pour impulser de nouveaux groupes néo-nazis dans diverses partie du monde. Au Mexique, les partisans de Lyndon LaRouche sont un bon exemple de la manière dont des organisations de l’extrême-droite sont financées par des groupes des Etats-Unis.

Actuellement trouve-t-on des politiques ou des fonctionnaires publics derrière cette idéologie ?

S’ils existent-ils restent cachés ou le déguisent parce que ce n’est pas une idéologie très bien vue, quoique nombreux sont ceux qui sympathisent secrètement.

Juan Pablo Proal

La Redaccion 22 septembre 2008

Traduction Anne Wolff

Source en espagnol :Neonazismo a la mexicana

Ajout de JUAN RAMÓN JIMÉNEZ DE LEÓN

Tenemos bien identificados como neonazis straussianos a Sigrid Artz, asesora de seguridad nacional de Felipe Calderón y enviada al IFAI ; Federico Döring y su novia Gabriela Cuevas, ex delegada de Polanco ; los hermanos Werner en Hacienda : Georgina Kessel, en Energia, maestra de Calderón en la Escuela Libre de Derecha ; Téllez Kunzler en la Bolsa Mexicana de Valores, Jorge Zermeño, embajador en España -liga entre la falange y el PAN, su padre fue fundador del partido nazi en México, y el Deutsche Bank. manejando los excedentes petroleros desde 1940.

Donc des dirigeants et sources de financement de ces mouvement ont été identifiés, parmi les membres du gouvernement de l’ex président Calderon, des diplomates, des entrepreneurs, des enseignants et des fonds sont maniés par la Deutsche Bank....

Neonazimo en México

 http://les-etats-d-anne.over-blog.com/article-neonazisme-a-la-sauce-mexicaine-122727489.html

COMMENTAIRES  

16/03/2014 05:31 par Nomanches

Alors la, LGS me decoit un peu. On parle peu souvent du Mexique et on nous gratifie d’un long article sous ces gignols (et pourquoi pas un article sur des séparatistes parisiens ?). Il sont dangereux, certes, comme toute la vermine facho. Mais ils se passent des choses bien plus graves au Mexique -dont personne en Europe ne parle- comme pour perdre du temps avec des sujets que Proceso grossit un peu pour vendre son journal (l’un de moins mauvais, certes) en ces terres de journalisme infecte.

16/03/2014 14:32 par Sierra

LGS me déçoit pas, mais je suis d’accord avec Nomanches.

Mouvement insignifiant qui ne vaut pas cette parution. Et sur internet, ils sont comme les soraliens, à 10 ils font croire être des milliers en multipliant les pseudos et les interventions.

Y’aurait bien plus à dire sur Ciudad Juarez, les "maquilladoras" et l’exploitation des ouvriers mexicains, tant par les zétazuniens que par les cartels.

17/03/2014 12:01 par Dominique

Merci pour cet article, je ne connaissais pas l’existence de ces groupes nazis et fascistes au Mexique. Qu’ils existent montre juste qu’au Mexique comme chez nous, la bourgeoisie est prête à tout, même aux pires ignominies, pour rester au pouvoir. Quand on voit ce qui se passe en Ukraine, il serait faux de sous-estimer le rôle que peuvent jouer ces groupes en cas de troubles sociaux importants.

Il aurait été intéressant de savoir comment ils sont financés, bien que nous pouvons nous en douter, la CIA ne doit pas être loin ainsi que les néocons des deux rives du rio Bravo.

17/03/2014 13:41 par Leo Lerouge

Donc, rien de nouveau sous le soleil.

Le bruit des bottes est de plus en plus proche. L’Empire, acculé, lâche les pitbulls et montre son vrai visage.
Mais le cœur du problème, c’est que ce sont ceux qui se prétendent "démocrates" qui créent ce climat "après moi, le déluge".
Sans eux, les néo-nazis et autres extrémistes de droite, resteraient au chenil.
Quand on réprime les pacifistes, les écologistes, les immigrés, les pauvres, les populations pour la couleur de leur peau ou leur religion, quand on décide de toujours plus d’asservissement des populations avec l’Alena et le TPP, et qu’on laisse proliférer les mouvements fascistes et mafieux, on récolte ce qu’on a semé.

Et cela se passe à l’échelle planétaire, avec les US en tête de gondole et leurs serviles marionnettes.
Les néonazis au Mexique sont, en fait, extrêmement marginaux en comparaison des mafias qui ont proliféré grâce aux coups de boutoir successifs de l’Empire et de ses affidés, et qui maintiennent les populations dans la misère et la violence.

17/03/2014 15:09 par Anne Wolff

@Dominnique
Les liens avec Washington apparaissent très clairement – pour ceux que j’ai suivis – à travers OTPOR/CANVAS qui au Venezuela comme en Bolivie (en Equateur, et Argentine), subsidient et entraînent des groupes ouvertement fascistes. Au Venezuela, il s’agit de JAVU, et d’un mouvement régional qui fait également partie de JAVU « Manos Blancas », en Bolivie, il s’agit de jeunes blancs de las manos blancas nostalgiques de la domination blanche, de la Media Luna séparatiste.
Et à la fin de l’article ici et plus détaillé dans d’autres textes apparaissent les liens entre le proche entourage politique de l’ex président Calderon du Mexique et ce mouvement à tiroirs.
Eva Golinger, Stella Calloni, Rina Bertaccini, Dawn Pawleys, Atilio Boron, Percy Alvarado Godoy, JC Allard sont parmi les auteurs qui ont fait des travaux qui recomposent la toile. Mais il y a une multiplicité de textes qui viennent apporter des éléments supplémentaires qui ne font que confirmer, les liens directs avec « Washington », l’étendue des tentacules, l’ampleur du mal et le caractère d’armée de l’ombre qui est une composante de ces mouvements.
A ce sujet
Le pacifisme de l’Empire, au Honduras comme ailleurs :OPTOR et ses contre révolutions
Venezuela, théorie de coups d’états « doux » ; une pratique paramilitaire de violence et terreur
Il y est question de Leopoldo López, dont JC Allard avait éclairé le parcourt, ses liens avec les partis fascistes vénézuéliens et colombiens, et son séjour à Harvard, dans les sections liées à la CIA et ici nous apprenons qu’il a bénéficié directement de l’enseignement des auteurs du coup d’état doux de Serbie qui sont à présent professeur dans ce « noble » établissement. Extrait :
Le John F. Kennedy School of Governement de l’Université de Harvard, par où est passé Leopoldo López et où Srdja Popovic et Slobodan Djinovic (les deux d’OTPOR) donnent des cours sur l’application stratégique de l’« Action non violente » depuis 2011, comprenant lectures, discussions et l’élaboration de projets concrets.
Venezuela, les membres sifrinitos de javu s’en prennent aux enfants du peuple.
Un épisode de mai 2013, où l’on voit les « rebelles » d’aujourd’hui venir fichent le bordel et terroriser des enfants du peuple qui présentaient une exposition. Actuellement ils ont obligé par la terreur des écoles y compris maternelles à fermer… ils s’opposent à laisser des parents passer leur barricades pour emmener leurs enfants en urgence à l’hôpital…et beaucoup d’etc. du genre.
Les militants égyptiens formés à Washington et chez OTPOR
Qui nous parle déjà de Venezuela et de Laurent Saleh, que nous retrouvons ici :
Venezuela : la connexion colombienne de Laurent Saleh

Il y a comme cela beaucoup de sources éparpillées, la plupart des miennes sont en espagnol, et il m’arrive régulièrement d’apprendre de nouvelles données concernant l’Europe par des auteurs latinos qui s’inquiètent pour nous. Comme je constate une inquiétude grandissante chez ceux qui s’opposent au fascisme et en deviennent les cibles en Espagne. Aznar est un membre actif de l’internationale fasciste, (Calloni par exemple), le PP est au pouvoir et re-franquise le pays… les procès de criminalisation de la dissidence, manifestants, syndicalistes, occupants de terre, chanteur ou journalistes, se multiplient. Tant les neo-nazis d’Ukraine que ceux duVenezuelaont été entraînés grâce à des formateurs et/ou des fonds E.U.-U.E. Quelques articles, toujours en Espagnol qui affirment que les militants néo-nazis ukrainiens auraient bénéficié d’un entraînement de l’OTAN, à vérifier. Pour ce qui est des formations paramilitaires de jeunes vénézuéliens elles ont eu lieu à Miami et en Colombie qui a tous ce qu’il faut en matière de formation de paraco d’extrême-droite.
Venezuela, trois hypothèses et un conflit en marche :
Le côté insurrectionnel qu’il voulait donner à ses actions pour Ukrainiser le pays (Venezuela) s’est terminé par l’échec de l’aventure mais ses forces militantes parmi la jeunesse universitaire la plus ultramontaine n’ont pas été démantelées, encore moins leur solide conviction et leur détermination, ni celle des appareils qui leur fournissent un appui militaire opératif (principalement la Feudail « Fondation de l’Internationalisme Démocratique Avarado Uribe Vélez)

@ ceux qui minimisent
Etrange tendance à minimiser ce phénomène, je la retrouve aussi danscette affirmation de ce journaliste tchèque, Miroslav Mareš, qui vise à rassurer ses compatriotes :
« Je ne pense pas que l’extrémisme constitue une menace plus importante que dans les années 1990 par exemple, car à cette époque-là, le nombre d’actes de violence était beaucoup plus élevé qu’à présent. Je dirais plutôt que la scène néo-nazie se professionnalise et qu’elle se prépare à une éventuelle crise en Europe.  »
Cela a été écrit bien avant les derniers événements d’Ukraine… qui confirment. Et je pense que la dernière phrase si elle peut rassurer les Tchèques à court terme devrait un peu plus alerter les européens en général.
Dans un article que je lisais hier, sur Kaosenlaredet qui fait écho à des dizaines d’autres appels lancé sur ce sujet depuis l’Espagne, appel à la solidarité avec un militant antifasciste suédois dans le coma suite à une agression par une milice néo-nazie :
Trois des attaquants ont été arrêtés, ils sont membres du parti néo-nazi « Svenskarnas parti », parmi lequel on trouve Andrés Carlsson qui a voyagé récemment à Kiev pour amener son soutient au parti Fasciste « Svoboda parti »
Ce fait ne peut être considéré comme isolé. Nous sommes témoins d’une tendance générale en Europe, la montée d’un fascisme militant, agressif, violent dont les attaques sont dirigées contre des individus et des mouvements sociaux anti-fascistes. »
(….)
En Espagne nous avons des partis politiques et associations néo-nazies et fascistes comme le Mouvement Social républicain, Démocratie Internationale, Phalange ou Alliance Nationale et parmi eux ont trouvent des personnes jugées pour des délits de sang, port d’arme et appartenance à des organisations internationales néo-nazies comme Blood and Honour, qui comme dans le cas de la Suède se concertent et entretiennent des leins avec d’autres partis d’extrême-droite et paramilitaires comme Jobbik en Hongrie, Svoboda en Ukraine et Aube Dorée en Grèce. Les mêmes qui nous attaquent aujourd’hui dans les rues sont ceux qui se présenteront demain aux élections. »

Et les mexicains :
« Cependant, dans un sens nous sommes modernes et croyons qu’il y a plus de points de convergence avec des groupes comme Noua, Dreapta de Roumanie, Obraz de Serbie ou Fuerza Nueva d’Italie qu’avec le National Socialisme Allemand. »
Et en suivant tous les liens du genre on finit par s’apercevoir qu’ils sont tous liés et mis en scène par une hiérarchie qui l’est encore d’avantage.
Les mêmes qui entretiennent des liens avec les organisations néo-nazies d’Amérique Latine dont certains en ce moment sont en train de mettre en pratique leur formation paramilitaire pour causer autant de dommage que possible (et si possible irréversibles au Venezuela), interviennent à différents moments sur différentes scènes, ils aiment utiliser des groupes non-locaux pour pratiquer leur plus sales coups (ainsi que le faisaient les membres de Condor) (Alvarado Godoy).
Je peux vous proposer aussi un petit détour à titre d’exemple par Kuala-Lumpur qui ressemblent comme des jumeaux aux Mexicains de même obédience,, ou en Pologne ou le mouvement est très fort et peut en toute impunité exercer ce rôle de répresseurs chargés des tâches illégales que ne peut accomplir la police qui détourne les yeux…. Etc, (j’ai progressé en entrant nazis et changeant de pays, de régions, c’est édifiant). Je peux vous conseiller une initiation à la modenazi-chic.
Et partout on va retrouver ces mêmes structures, des jeunes de premier rang embrigadés qui ne savent pas grand-chose au-delà du fait qu’Hitler était un Bon, le meilleur - ils sont prêts à accepter un régime nazi dans leur pays, le seul qui puisse concilier liberté individuelles et justice sociale, grâce à un état fort et militarisé, si, si... ils sont de la piétaille, de la chair à canon, des première lignes de troubles à venir, exactement comme au Venezuela - et des structures para militarisées qui recrutent parmi ceux-là ceux qui ont les qualités nécessaires pour former des troupes de chocs. Plus comme ici, au Mexique, quelques sponsors tout à fait bien intégrés dans les notables nationaux.
Et à chaque fois on va retrouver des événements, où vont se retrouver des jeunes de différents pays et continents, camps idéologiques et paramilitaires, concerts, séminaires, et autres « distractions » qui vont faire apparaître la nature internationale du phénomène.
Chaque pays d’Amérique Latine et du Nord a aujourd’hui son mouvement néo-nazi, chaque pays d’Asie également et en Europe pareil (et je n’ai pas été voir en Afrique). Ces mouvements sont liés et semblent anodins, parce les armées qui se créent pour intervenir en cas de « crise » restent discrètement dans l’ombre. Et que ceux qui sont visibles la plupart du temps on plutôt l’air de jeunes paumés, plus ou moins débiles et/ou violents.
Pour la première fois une ligne rouge a été franchie. Si la direction de Washington et sa participation aux Escadrons de la Mort, est un secret de polichinelle, cela restait néanmoins des opérations sous couverture. Cette fois, c’est ouvertement que Washington a distribué des fonds, prodigués des entraînements et apporté son soutien politique à des organisations qui se revendiquent ouvertement du nazisme, en Ukraine comme au Venezuela.
Dans cet article et le paragraphe sur les sponsors, nous retrouvons cette structure commune, d’organisations de façades plus ou moins recevables par le grand public, et d’une partie occulte, avec de forts liens internationaux aux plus hauts niveaux de la politique, de l’entreprise, de l’armée, de la banque. Des structures siilaires se retrouvent dans une majorité de pays du monde et certains fanatiques musulmans mettent en évidence les excellents liens qu’entretenait Hitler avec leurs autorités religieuses, de même que les certains des néonazis qui sévissent en Ukraine ont travaillé avec des fanatiques musulmans en Tchétchénie. On peut tracer comme cela toutes sortes de liens... et chacun renforce la certitude : ce mouvement international politique et militaire, est liès aux plus hautes sphères du pouvoir mondial, il est en croissance, tant en tant qu’armée qu’en recevabilité dans l’opinion publique.
N’oublions tout de même pas que pendant 5 ans, au siècle dernier, la quasi-totalité de l’Europe s’est retrouvée nazie ou fasciste, sans parvenir à arrêter le monstre par ses propres moyens. Il n’y a jamais eu de dénazification, en Europe, et il y a eu par contre des métastases qui se sont répandues dans le monde sous forme de nazis exfiltrés avec la complicité – active ou tacite - des Alliés. Mais d’autre part, n’oublions pas non plus, ni la Guerre d’Espagne, ni celle d’invasion nazie de l’Europe n’auraient été possibles sans la complicité et le soutient, l’équipement, les fonds, l’approvisionnement d’entrepreneurs, de politiques, de banquiers des pays dit alliés. A méditer...
Sur certains des sites nazis, on peut trouver des affirmations telles que « Les nazis sont partout »… je n’ai pas vérifié en Afrique mais pour le reste du monde cette affirmation est fondée. « Nous n’avons jamais cessé d’exister, nous avons proliféré dans l’ombre, aujourd’hui nous émergeons »… affirmation tout aussi fondée.
Les mouvements présenté ici sont un exemple parmi des dizaines d’autres. Je vous conseille aussi vivement ce détour par la Malaisie.. ce sont les "mêmes" avec des variantes locales... le fascisme, le nazisme aujourd’hui ratissent large et s’insinuent partout, s’organisent !
Et le micro fascisme dont nul n’est exempt, activé par les matrices d’opinion xénophopes et anti-marginaux ad hoc, lui sert de terreau, où semer de nouvelles métastases.

18/03/2014 17:46 par Dominique

Merci Anne,

J’ai lu tout autre chose : La conception matérialiste de la question juive d’Abraham Léon. Si je ne suis pas d’accord avec toutes ses conclusions et son ethnocentrisme, ce texte à travers l’histoire des juifs, retrace l’histoire de la finance de l’empire romain à nos jours. Nous nous rendons compte, sans racisme ni théorie de la conspiration ou anticommunisme primaire, qu’à travers ses différentes mutations depuis l’antiquité, les usuriers qui sont devenus banquiers puis financiers ont toujours été du côté des puissants et ont toujours servi à financer les guerres. 50 ans après que ce texte ait été écrit, nous pouvons aujourd’hui écrire que la finance et les puissants, ce sont les mêmes, la finance a pris le pouvoir et nos politiciens comme les médias ne sont plus que leurs valets.

Les travaux de Michel C. Ruppert et d’autres sont bien documentés et ils nous montrent que ce sont les mêmes banques qui ont financé Staline et Hitler jusqu’à la défaite d’Hitler à Stalingrad, ceci alors même que leurs pays étaient en guerre contre Hitler. Dans ce contexte, les partis politiques, qu’ils le veuillent ou non, qu’ils en soient conscient ou non, ne sont que des pions dans un jeu décidé avant-hier par les rois, hier par les bourgeois, et aujourd’hui par la finance avec la complicité active des bourgeois. Les véritables maîtres d’aujourd’hui sont les financiers dont les plus importants sont également des industriels. Ils ont des métastases partout et contrôlent littéralement tout. Pour eux, la guerre est un show.

Ceux qui tiennent le monde aujourd’hui sont des familles comme les Morgan, les Rothschild, les Rockefeller, les Ford, etc. Ils ont bien compris que le monde est en train de changer et ils veulent rester tout en haut de la société. Le pire est donc à craindre.

Si l’on commence à lire les travaux de gens peu fréquentables comme Martov, Sutton ou Mila, on se rend compte que malgré que ce soient des anticommunistes primaires, leurs travaux sont bien documentés et leurs nombreuses sources ne mentent pas. Après c’est une question d’interprétation. On peut faire le jeu des partis ou de l’extrême-droite, et ainsi tomber dans le piège tendu par les banquiers. Ou se rappeler que la lutte des classes existe et que c’est la seule guerre qu’il est important de gagner.

En Ukraine aujourd’hui nous retrouvons des milices financées, armées et entrainées par l’occident, le même occident qui hier transportait Trotsky et 200 révolutionnaires en 1917 du New-Jersey en Russie, ainsi que Lénine de Suisse en Russie alors qu’il était recherché par les polices russes et allemandes. Ce sont aussi les mêmes banques qui les ont financés, qui ont financé Staline et Hitler et qui aujourd’hui, à l’instar de J.P. Morgan Europe appellent au retour des régimes autoritaires en Europe. Après une telle déclaration, si nos politiciens étaient honnêtes ils auraient fermé ou nationalisé cette banque.

La conclusion que j’en tire est qu’en occident nous ne pouvons pas faire confiance à un seul politicien, le sytème est trop pourri. Nous ne pouvons compter que sur nous, comme le dit d’ailleurs Marx, pour nous libérer. Cela implique que quiconque propose une autre structure politique que des comités de quartiers et d’ouvriers pour nommer et limoger les représentant du peuple doit être considéré comme un traître ou un naïf.

20/03/2014 08:51 par Anne Wolff

@ Dominique
Je suis assez d’accord avec toi même si j’y arrive par d’autres sources et chemins. Une lecture vraiment bien intéressante que j’ai fait hier, un article publié par Le Grand Soir l’année passée : « Pouvoirs populaires latino-américains. Pistes stratégiques et expériences récentes »par Frank Gaudichaud qui pose assez bien le problème. Quand à Nicolas Maduro il fait la promotion d’un livre qui sera aussi destiné à être utilisé comme outil didactique : « Fascismo, vanguardia extremista del Capitalismo »,
Après il y a beaucoup à dire, trop pour un com. mais j’y viendrai...
La dernière en date : "Ecole d’art Augusto Pinochet" : une nouvelle école nazie créée au Chili. Une école qui a pour vocation de servir de base - comme l’exprime son créateur - à un parti néonazi qui renforcera cette idéologie dans la région.
«  Mon objectif final est de parvenir à créer un parti politique, une proposition nationaliste pensée depuis Chiloé
(...) « ceci sera une école qui renforcera la droite politique dans la région
". Une petite pièce en plus du puzzle de la nazification latino. Les petits Mexicains pourront s’y perfectionner en "art" avant que leurs "élites" partent faire un stage de formation paramilitaire en Colombie qui en a fait sa spécialité, après ils iront rejoindre leur comparses à une grande réunion internationale sous prétexte de concert - ou autre - en Allemagne, en Italie ou en Flandre... pour des "vacances en famille" et ensuite exercices pratiques en Ukraine... avant de revenir au pays riches de tous ces savoirs idéologiques et pratiques ...
La positon la plus notable au Venezuela et dans la gauche latino, là présentement : "La mise en déroute du "coup d’état" doux est une bataille gagnée dans une guerre qui s’annonce longue. Une guerre entre un Pouvoir Populaire qui fera du peuple dans le monde entier le décideur des politiques qui le concerne contre ce qu’incarne la doctrine de domination du spectre complet, un monde unipolaire, marchand, au main d’une Corporation de Corporations dont l’essence même est le fascisme". Je suis assez d’accord et bien inquiète pour l’Europe pour bien des raisons.

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