9 février 2006.
SAN FRANCISCO, 30 septembre 2004. Le gouverneur de la Californie, Arnold Schwarzenegger, a signé une loi interdisant à compter de 2012 le gavage des oies et des canards pour la production de foie gras.
NEW YORK, 9 février 2006. Les militaires américains ont pris des mesures plus brutales pour nourrir de force les prisonniers en grève de la faim (à Guantanamo) après avoir conclu que certains détenus sont déterminés à se suicider pour protester contre une détention indéfinie.
"L’objectif de cette loi est d’interdire [.] qu’on introduise un tube dans la gorge du volatile pour qu’il ingurgite davantage de grains", a déclaré Schwarzenegger dans un communiqué.
Ces dernières semaines, les gardiens de Guantanamo attachent les détenus à des chaises spéciales, plusieurs heures d’affilée, pour les nourrir au moyen de tubes et les empêcher de se faire vomir.
L’an dernier, un restaurant proposant du foie gras et situé au nord de San Francisco avait été vandalisé par des militants qui avaient également menacé, chez lui, l’un de ses gérants.
Le colonel Jeremy Martin a indiqué que ces mesures pour nourrir les prisonniers de force étaient conduites de "manière humaine et compatissante" seulement dans le but de préserver leur vie.
La loi prévoit des amendes de 1.000 dollars par jour pour tout gavage de volatiles.
Ces mesures drastiques ont commencé à faire leur effet, a assuré le colonel Jeremy Martin, porte-parole militaire de la base de Guantanamo, qui a précisé que le nombre de grévistes de la faim est tombé de 84 en décembre à 4.
Pour les défenseurs des droits des animaux, c’est « une victoire majeure pour les canards et les oies », victimes du gavage [.] avec l’introduction d’un tube dans l’osophage.
Ces décisions refléteraient la crainte des responsables de la base et du Pentagone de voir s’intensifier les critiques si des détenus meurent à Guantanamo.
Plusieurs personnalités, dont l’ancien Beatle Paul McCartney et les acteurs Martin Sheen, Kim Basinger et Alicia Silverstone, avaient appelé Arnold Schwarzenegger à signer la loi.
Selon un récent rapport d’avocats de prisonniers, plus de la moitié (55%) des quelque 500 prisonniers détenus à Guantanamo n’a commis aucun "acte hostile" contre les Etats-Unis et 93% n’ont pas été capturés par les forces américaines ou alliées, mais remis par des chasseurs de primes qui disparaissaient ensuite rapidement, sans que l’on puisse vérifier leur crédibilité.
Maxime Vivas
(Sources : Reuters, AFP, AP, New York Yahoo et Kairn.com).
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