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Version intégrale de la tribune sur Chavez publiée par Le Monde

Pourquoi Chavez ?

Dans ses pages « Débats », Le Monde daté du 5 octobre dernier, a publié une tribune intitulée « Hugo Chavez, un homme diffamé ». Il s’agit en fait d’une version tronquée. Nous publions ci-dessous la version intégrale du texte signé par Jean-Luc Mélenchon et Ignacio Ramonet, en signalant en rouge les parties manquantes.

Sur son site web, en revanche, Le Monde en a publié la version intégrale, amputée toutefois des notes de pied de page. Elles sont ici rétablies.

Hugo Chavez est sans doute le chef d’Etat le plus diffamé du monde. A l’approche de l’élection présidentielle au Venezuela, le 7 octobre, ces diffamations redoublent d’ignominie. Tant à Caracas qu’en France. Elles témoignent du désespoir des adversaires de la révolution bolivarienne devant la perspective (que les sondages semblent confirmer) d’une nouvelle victoire électorale de Chavez. Un dirigeant politique doit être jugé sur ses actes, et non sur les rumeurs colportées contre lui. Les candidats font des promesses pour se faire élire ; rares sont ceux qui, une fois élus, les tiennent. Dès le début, la promesse électorale de Chavez a été claire : travailler au profit de ceux, majoritaires dans son pays, qui vivaient dans la pauvreté. Et il a tenu parole.

C’est le moment de rappeler ce qui est vraiment en jeu dans cette élection au moment où le peuple vénézuélien va voter. Le Venezuela est un pays très riche en raison des fabuleux trésors de son sous-sol, en particulier les hydrocarbures. Mais presque toutes ces richesses étaient accaparées par les élites dirigeantes et des entreprises multinationales. Jusqu’en 1999, le peuple n’en recevait que des miettes. Les gouvernements successifs, démocrates-chrétiens ou sociaux-démocrates, corrompus et soumis aux marchés, privatisaient à tout va. Plus de la moitié des Vénézuéliens vivait sous le seuil de pauvreté (70,8% en 1996). Chavez a placé la volonté politique au poste de commande. Il a mis les marchés au pas et stoppé l’offensive néolibérale puis, grâce à l’implication populaire, il a permis à l’Etat de se réapproprier les secteurs stratégiques de l’économie. Il a recouvré la souveraineté nationale. Et a ensuite procédé à une redistribution de la richesse au profit des services publics et des laissés pour compte.

UN ILOT DE RESISTANCE DE GAUCHE AU NEOLIBERALISME

Politiques sociales, investissements publics, nationalisations, réforme agraire, plein emploi, salaire minimum, impératifs écologiques, accès au logement, droit à la santé, à l’éducation, à la retraite... Chavez s’est également attaché à la construction d’un Etat moderne. Il a mis sur pied une ambitieuse politique d’aménagement du territoire : routes, chemins de fer, ports, barrages, gazoducs, oléoducs. En matière de politique étrangère, il a misé sur l’intégration latino-américaine et privilégié les axes Sud-Sud, tout en imposant aux Etats-Unis des relations fondées sur le respect mutuel... L’élan du Venezuela a entraîné une véritable vague de révolutions progressistes en Amérique latine, faisant désormais de ce continent un exemplaire îlot de résistance de gauche contre les ravages du néolibéralisme. Un tel ouragan de changements a complètement chamboulé les structures traditionnelles de pouvoir au Venezuela et entraîné la refondation d’une société jusqu’alors hiérarchique, verticale, élitaire. Cela ne pouvait lui valoir que la haine des classes dominantes, convaincues d’être les propriétaires légitimes du pays. Avec leurs amis protecteurs de Washington, ce sont elles qui financent les grandes campagnes de diffamation contre Chavez. Elles sont allé jusqu’à - en alliance avec les grands médias qu’elles possèdent - un coup d’Etat le 11 avril 2002. Ces campagnes se poursuivent aujourd’hui et certains secteurs politiques et médiatiques européens les reprennent en choeur. La répétition étant - hélas - considérée comme une démonstration, des esprits simples en viennent à croire que Hugo Chavez incarnerait « un régime dictatorial où il n’y a pas de liberté d’expression ».

Mais les faits sont têtus. A-t-on déjà vu un « régime dictatorial » élargir le périmètre de la démocratie au lieu de le restreindre ? Et donner le droit de vote à des millions de personnes dépourvues jusque là de carte d’électeur ? Les élections au Venezuela n’avaient lieu que tous les quatre ans, Chavez en organise plus d’une par an (14 en 13 ans). Dans des conditions de légalité démocratique reconnues par l’ONU, l’Union européenne, l’Organisation des Etats américains, le Centre Carter, etc. Chavez démontre qu’on peut construire le socialisme dans la liberté et la démocratie. Il en fait même une condition du processus de transformation sociale. Il a prouvé son respect du verdict populaire en renonçant à une réforme constitutionnelle refusée par les électeurs lors d’un référendum en 2007. Ce n’est pas un hasard si la Foundation for Democratic Advancement (FDA), du Canada, dans une étude publiée en 2011, situe désormais le Venezuela en tête du classement des pays qui respectent la justice électorale [1]. Le gouvernement d’Hugo Chavez consacre 43,2% du budget aux politiques sociales. Résultat : le taux de mortalité infantile a été divisé par deux. L’analphabétisme éradiqué. Le nombre de professeurs des écoles multiplié par cinq (de 65 000 à 350 000). Le pays détient le coefficient de Gini (qui mesure les inégalités) le plus performant d’Amérique latine. Dans son rapport de janvier 2012, la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC, un organisme de l’ONU) établit que le Venezuela est le pays sud-américain - avec l’Equateur -, qui, entre 1996 et 2010, a le plus réduit le taux de pauvreté. Enfin l’institut américain de sondages Gallup classe le pays d’Hugo Chavez, 6e nation « la plus heureuse du monde » [2].

Le plus scandaleux, dans l’actuelle campagne de diffamation, c’est de prétendre que la liberté d’expression serait bridée au Venezuela. La vérité c’est que le secteur privé, hostile à Chavez, y contrôle largement les médias. Chacun peut le vérifier. Sur 111 chaînes de télévision, 61 sont privées, 37 communautaires et 13 publiques. Avec cette particularité que la part d’audience des chaînes publiques n’est que de 5,4%, celle des privées dépassant les 61% [3] ... Même chose pour la radio. Et 80% de la presse écrite sont contrôlés par l’opposition ; les deux quotidiens les plus influents - El Universal, El Nacional - étant hostiles au gouvernement. Tout est, certes, loin d’être parfait dans le Venezuela bolivarien. Où existe-t-il un régime parfait ? Mais rien ne justifie ces campagnes de mensonges et de haine. Le nouveau Venezuela est la pointe avancée de la vague démocratique qui a balayé les régimes oligarchique de neuf pays dès le lendemain de la chute du mur de Berlin quand d’aucuns annonçait « la fin de l’histoire » et « le choc des civilisations » comme seuls horizons pour l’humanité. Le Venezuela bolivarien est une source d’inspiration où nous puisons sans aveuglement ni naïveté. Mais avec la fierté d’être du bon côté de la barricade et de réserver nos coups à l’empire malfaisant des Etats Unis et de ses vitrines si chèrement protégées au Proche-Orient et partout où règnent l’argent et les privilèges. Pourquoi ses adversaires en veulent-ils tant à Chavez ? Sans doute parce que, tel Bolivar, il a su arracher son peuple à la résignation. Et lui donner l’appétit de l’impossible.

Jean-Luc Mélenchon, Ignacio Ramonet

http://www.medelu.org/Version-integrale-de-la-tribune

[1] Le Venezuela obtient 85 points ; les Etats-Unis 30 ; le Canada 26 … http://venezuelanalysis.com/news/6336

[2] Etude publiée le 29 avril 2011.http://www.gallup.com/poll/147167/High-Wellbeing-Eludes-Masses-Countries-Worldwide.aspx#2

[3] Mark Weisbrot et Tara Ruttenberg, « Television in Venezuela : Who Dominates the Media ? » (pdf),Center for Economic and Policy Research, Washington, D.C., décembre 2010.

COMMENTAIRES  

06/10/2012 16:13 par CN46400

Ouais, le papier coute cher au Monde, c’est cela et rien que cela qui explique les vagabondages parkinsonniens d’Anastasie dans ce texte......

06/10/2012 17:20 par mandrin

bah moi j’ai vu Chavez et ahmadinejad bras dessus bras dessous, et en se qui concerne mélenchon et son conseillé outre atlantique Ignacio RAMONET, la terre promise n’ est pas en vue, inutile de prendre la longue vue...surtout que chez mélenchon les questions à l’ international se limite a l’ambiance générale de l’assemblé nationale, le bide le plus complet devant l’ingérence Otan avec toujours l’ argument argué ...Assad le Tyran assassin du peuple, alors que le peuple syrien dans toute sa composante culturel et cultuel est recroquevillé, terrorisé derrière son armée et sont président pour leur survie seul garant de leur existence face au hordes tueur mandaté par l’Otan , comment mélenchon peut ’il demander la sortie de la france du camp Otan, alors que par ailleurs il dit sus au tyran en écho a la diabolisation hurlé par les néo con atlantiste de tout bord.
La propagande Mélenchon qui utilise un exemple de démocratie émergente dans sa phase constructive et égalitaire qui à des résultat concret dans l’ économie vénézuélienne, aussi bien a l’intérieur qu’a l’ extérieur au niveau international est bien loin des prétention sur le terrain de la mobilisation en france ; par exemple que reste t’ il de la manifestation de dimanche dernier et de son arrivé devant la préfecture de paris "nouveau parlement français d’après le FG " contre le tscg...que dale, rien, le bid mobilisation pour rien "ben sympa le dimanche , les enfants ont prix des couleurs au gout merguez foraine"et pourquoi ?...parce que le PS a la majorité absolu et que les réserves de vote sont dans le bloc UMP, il n’y a aucun obstacle a cette ratification, c’est mobilisation est une pure escroquerie.
Les espagnol quand a eux, ont bien compris se qu’est la mobilisation, il ont payé le prix de la vie pour s’opposer a leur servage, et sa va continuer parce qu’il n’ont pas le choix.
Tan que mélenchon ne dénonceras pas l’ingérence de la France au moyent Orient, il sera en contradiction avec ses prétentions de la sortie Otan (bras armé du capital) de la France et son "aura" de tribun ne pourras que divertir la plèbe... a moins que se soit l’effet recherché..."point d’ interrogation". et puis après tout sa ne concerne que lui.

06/10/2012 18:47 par Clyde Barrow

@ Mandrin
Bien d’accord avec ce que vous dites. Mélenchon aurait dû écouter Chavez sur la Libye.

pourquoi ?...parce que le PS a la majorité absolu

Et pourquoi a t-il la majorité absolue ?
Parce que Mélenchon a appeler à voter Hollande SANS CONDITIONS au soir du 1er tour. Il aurait pu négocier quelques circonscriptions, mais il ne l’a pas fait. Il avait l’occasion de peser à l’Assemblée, il l’a laissée passer. Il savait que le PS voterait le TSCG, mais il n’a rien fait pour essayer de peser contre.
Alors maintenant le reste, les manifs et les gesticulations, c’est juste pour épater la galerie. C’est un défouloir qu’on offre aux opposants, pour les canaliser, et éviter que ça devienne plus grave. Le TSCG sera voté et Mélenchon dira : "Camarades, on a fait ce qu’on a pu, et rien n’y a fait. Maintenant vous pouvez rentrer chez vous la tête haute"... Et le traité dans le C..

06/10/2012 22:14 par Gauthier

Chavez est certainement l’un des plus grands Homme d’État actuel. Son amour pour son peuple et pour tous les peuples de la planète se traduit par une lutte acharnée contre la pauvreté et l’injustice. Il veut intensément que ceux qui ont perdu leur dignité la retrouve. Aux antipodes de cela vous avez :Obama,Hollande, Netanayou, Cameron, les émirs et roitelets arabes, ....
Chavez avait raison de soutenir Kadhafi ( voir ce qui ce passe aujourd’hui : meurtres racistes, pays qui s’enfonce dans la dette et la misère). Il a aussi raison de soutenir Bachar et son peuple agressés par des mercenaires de la CIA et du Qatar.
Par ailleurs, Chavez apporte un soutien à l’Iran menacée par des États fascistes et terroristes (USA,Israël,Arabie Saoudite,Qatar,.). Il condamne le blocus économique inique dont ce pays fait l’objet ainsi que celui de Cuba. Il sait ce qu’un blocus est un acte de guerre de la part de ceux qui l’exercent, l’URSS la payé chèrement a ses dépends.
Chavez est un grand Homme d’État digne successeur de Bolivar. Sa vision et son action a un seul objectif : le bien être des peuples dans la justice,la dignité, la liberté......et le véritable socialisme

07/10/2012 12:20 par Scual

Il y en a ici qui pensent clairement "les ennemis de mes ennemis sont mes amis"...
Pourtant s’il faut choisir entre les USA, l’Iran et la Syrie, je ne suis pas persuadé que la réponse soit si évidente.
Mélenchon défend les positions internationales que la gauche doit défendre... que des gens de gauche défendent des peuples contre les meurtres de masses que sont les invasions barbares occidentales est une chose, qu’ils défendent des régimes dictatoriaux, brutaux, théocratiques ou tribaux est absolument ridicule.
Mélenchon aurait mieux fait d’écouter Castro sur la Libye et le message a été reçu en ce qui concerne la Syrie contrairement à ce qui est sous-entendu... mais tout ça est si évident à dire une fois que tout est fini !
Les positions de Mélenchon n’étaient pas du tout de soutenir ce qu’il s’est passé en Libye, au final. Le texte qu’il a voté, l’approbation de la résolution de l’ONU, était bon faut il le rappeler ? Il s’agissait uniquement et strictement d’empêcher les avions Libyens de bombarder son peuple. Voter contre aurait été d’approuver que Kadhafi puisse bombarder son peuple. Penser que l’ONU puisse confier la mission à l’Otan malgré la Russie et la Chine, et encore plus que celui-ci viole totalement la résolution, ce n’était pas du tout couru d’avance et de toute façon cela ne change rien à la qualité de la résolution originale. Dès que l’Otan a violé la résolution, Mélenchon l’a aussitôt dénoncé et il se sert désormais de ce précédent pour refuser toute intervention en Syrie.
De plus il est évident que tout opposant à la dictature mondiale américaine doit tout faire pour que les opérations internationales passent par l’ONU et respectent le droit international, plutôt que de voir à l’oeuvre l’unilatéralisme américain. Le choix de soutenir l’ONU était donc logique de la part de quelqu’un qui veux refaire de l’ONU le centre des décisions mondiales pour conter l’interventionnisme américain. Mélenchon est donc désormais opposé à toute intervention militaire, notamment en Syrie après ce qu’il s’est passé en Libye puisque l’Otan peut se voir confier des missions par l’ONU. Cela dit, comme toute personne de gauche, il est contre la tyrannie du régime Syrien. Vous avez oublié d’être contre la tyrannie ? Vous préférez que les Syriens vivent dans une dictature brutale si ça peut faire chier les ricains ? et bien vous devriez souffler un peu et vous rappeler ce que vous êtes sensés défendre, enfin si vous êtes vraiment de gauche. Le manichéisme, c’est pour les enfants.
En ce qui concerne le fait d’avoir appelé à voter Hollande sans conditions, "argument" véhiculé principalement par les décérébrés de l’extrême-droite, ce qui n’est pas étonnant au vu de leur bêtise mais qui l’est beaucoup plus à lire dans les commentaires du Grand Soir, il s’agit tout simplement de faire le choix qui devait être fait pour le FdG. S’il faut virer à gauche, il est normal de d’abord démontrer que le PS n’est pas de gauche aux français qui le croient. Si c’était pas pour ce quinquennat, on aurait du passer par là au suivant, on aurait juste perdu 5 ans de brutalité ploutocratique de plus.
C’est grâce à ce choix que le FdG est aujourd’hui totalement indépendant et propre. Si vous préférez Sarkozy, les magouilles électorales avec le PS, le pire pour la France plutôt que de prendre sur vous en pensant à l’avenir, et tant pis si vos enfants en paient le prix tant que votre fierté est sauve, rappelez vous que quand on applique la politique terre brulée, il n’y a pas que les adversaires qui crèvent de faim, c’est même eux les mieux nourris !
Pour ceux qui préfèrent un "Grand Soir" tout de suite, qu’ils regardent les résultats de l’élection et les enquêtes d’opinion : si Grand Soir il y a en ce moment, c’est guerre civile assurée avec plus que probable victoire des fachos... Si ça arrive, cette fois-ci vous pouvez toujours rêver d’une Résistance, faite de gens qui ne font plus l’armée et qui ne savent donc plus se battre, et cette fois-ci pas d’US ou de soviétiques pour nous sauver. Il n’y a pas d’autre espoir d’alternative à gauche que la révolution citoyenne par les urnes, c’est à dire avec l’appui consentant du peuple. C’est un constat. Alors il y a effectivement des choses à dire et à améliorer au FdG, mais les temps sont trop graves pour les replis partisans aveugles ou pour des querelles ridicules... A gauche la décennie qui commence, c’est l’Union ou la mort. Réfléchissez bien et surtout regardez bien les faits plutôt que les rumeurs pour voir si Mélenchon est vraiment votre adversaire.

07/10/2012 14:26 par Clyde Barrow

@ Scual
Votre commentaire vous honore parce qu’il est sensé et argumenté. C’est la position du FDG que vous nous donnez. OK.
Seulement personnellement je n’y crois pas à la "révolution par les urnes". Avec 99% des médias valets de la finance et de l’extrême-droite (UMP c’est l’extrême-droite), il n’est pas possible que le peuple soit éclairé. On a bien vu comment Mélenchon a été traité par les médias, y compris et surtout par la presse dite "de gauche". Il n’y a qu’à comparer le traitement médiatique de Mélenchon et celui de Marine Le Pen pour s’apercevoir que les dés sont pipés dès le départ.
Vous me direz que c’était pareil au Venzuela. Certes, seulement au Venezuela le peuple sortait de décennies de dictature dure et corrompue. En France le contexte est différent, on a la démocratie, enfin du moins l’apparence de la démocratie. Parce que pour moi une démocratie où 99% des médias sont de droite, ce n’est pas une démocratie. Seulement ça en a l’apparence, et ça coupe court à toute volonté de changement.
Et puis le peuple de France n’a pas assez faim pour faire la révolution, par les urnes ou autrement, il est trop gras. la plupart des gens auraient trop à perdre dans un changement radical de politique. Chacun voit midi à sa porte, c’est le propre du système capitaliste. Sans compter la division répandue sans cesse par les politiques et par les médias, contre les musulmans, contre les chômeurs, contre les fonctionnaires, contre les enseignants, etc... Le diviser pour régner n’a jamais aussi bien marché qu’aujourd’hui grâce à la puissance des médias corrompus que nous avons.
Tout ce qui va arriver, c’est qu’en 2017, le FN gagnera les élections. Ou l’UMP-FN, qui d’ici là pourraient bien fusionner.
Pour éviter ça il y aurait un énorme travail de fond à faire, un travail d’information du peuple. Mélenchon essaie bien de le faire, mais comment faire avec des médias pourris ?

07/10/2012 15:40 par Scual

@ Clyde Barrow :
Je suis tout à fait d’accord avec vous.
Pourtant on ne sait pas ce qu’il peut se passer d’ici là ... on sait juste que ce sera très grave, ça c’est absolument certain. Suffisamment pour chambouler réellement la donne. De toute façon comme je l’ai dit ce n’est pas la meilleure solution, c’est la seule possible.

07/10/2012 16:31 par Zap Pow

@ Clyde Barrow
"Parce que Mélenchon a appeler à voter Hollande SANS CONDITIONS au soir du 1er tour. Il aurait pu négocier quelques circonscriptions, mais il ne l’a pas fait. Il avait l’occasion de peser à l’Assemblée, il l’a laissée passer. Il savait que le PS voterait le TSCG, mais il n’a rien fait pour essayer de peser contre."
Personnellement, je préfère le FdG dans sa situation actuelle, non compromis, plutôt que dans celle d’EE-LV et ses compromissions dont on peut mesurer le poids à l’Assemblée avec un petit pois.

07/10/2012 18:32 par Jacques-François Bonaldi

A Scual.
Vous dites : « Les positions de Mélenchon n’étaient pas du tout de soutenir ce qu’il s’est passé en Libye, au final. Le texte qu’il a voté, l’approbation de la résolution de l’ONU, était bon faut il le rappeler ? Il s’agissait uniquement et strictement d’empêcher les avions Libyens de bombarder son peuple. Voter contre aurait été d’approuver que Kadhafi puisse bombarder son peuple. Penser que l’ONU puisse confier la mission à l’Otan malgré la Russie et la Chine, et encore plus que celui-ci viole totalement la résolution, ce n’était pas du tout couru d’avance et de toute façon cela ne change rien à la qualité de la résolution originale. Dès que l’Otan a violé la résolution, Mélenchon l’a aussitôt dénoncé et il se sert désormais de ce précédent pour refuser toute intervention en Syrie. »
Le hic, c’est que, comme dans le cas des armes de destruction massive de Saddam Hussein, le prétexte avancé contre Kadhafi : « l’empêcher de continuer de bombarder son peuple », était un faux. Jamais personne n’a prouvé le moindre bombardement aérien contre les villes opposantes en Libye. Un dirigeant de gauche devrait savoir que les médias inventent de nos jours de toutes pièces des faits inexistants, et être plus aux aguets avant de se prononcer. Alors, « la qualité de la résolution finale », ma foi !
L’autre hic, c’est que, lorsqu’on accepte comme juste et justifié le fameux « droit de protéger » concocté par les maîtres du monde, on finit par se retrouver toujours du côté des assassins contre leurs victimes, parce que ce sont toujours les pays « ennemis » et les peuples desdits pays qui en souffrent les conséquences…

07/10/2012 20:08 par geraldo

Que les élites vénézuéliennes cherchent, avec l’appui des bourgeoisies des USA et de l’Union européenne, de préserver leur privilèges honteux, on le savait.
Mais je trouve que le régime Chavez est beaucoup trop mou à leur égard. Le salaire minimum légal au Vénézuela est d’environ 360 dollars US (soir quelques 300 euros) par mois. Certes, certains prix ne sont pas bien élevés. Aussi, le regime Chavez a diminué les inégalités de revenus et de richesse.
Mais les riches et super-riches de Vénézuela sont très très bien portants. Il suffit d’admirer leurs niveau et style de vie.
IL faut que le gouvernement prennent sérieusement les choses en main, répriment les riches, y compris ceux et celles, proches du régime, qui se sont bati des fortunes et des privilèges. Faute de cela, le peuple va sombrer dans quelque temps dans le pessimisme. Il va se démobiliser. Et la superpuissance US n’attend que ca, lui et ces clients au Vénézuela. Ce n’est plus la démocratie bourgeoise qu’il faut, n’en déplaise à notre Mélenchon, mais une réelle démocratie populaire.

07/10/2012 21:08 par Scalpel

Voilà qui nous change du tissu d’âneries déversé sur les ondes de France Culture dans "soft power" ce soir à 19H00.
Ce pauvre Frédéric Martel (producteur de ladite émission) dit en effet voir en Chavez rien de moins qu’un "Poutine sud américain"...
C’est pourtant simple de se faire une opinion sur l’homme et sa politique pour peu que l’on fasse preuve d’un minimum d’honnêteté intellectuelle.
On ne répétera jamais assez combien le déluge de calomnies sur ce régime renseigne d’abord et avant tout sur nos propres carences démocratiques dans nos belles démocraties de façade dorénavant placées sous la tutelle de la finance et en premier lieu de Goldman Sachs.

07/10/2012 22:03 par Edouard

@scual

Il s’agissait uniquement et strictement d’empêcher les avions Libyens de bombarder son peuple.

En pratique, ça veut dire bombarder le pays. Il n’y a pas d’autre moyen d’empêcher ces avions de bombarder que de les détruire. Ca implique qu’on doit aussi détruire les défenses antiaériennes, pour que nos propres bombardiers puisse faire leur boulot. Hors comme il existe pas mal d’armement capable d’abattre un avion, mobiles ou fixes, au final c’est une carte blanche pour larguer des bombes où l’on veut.
Et puis cette histoire de bombarder son propre peuple, on est pas près d’en voir l’ombre d’une preuve, surtout après le passage des grandes armées du Bien.

07/10/2012 23:03 par emcee

Si Mélenchon, c’est LA gauche, autant se tirer une balle dans la tête tout de suite.
Et le discours qui consiste à dire : "vous préfériez sarkozy ?", ou "ce sont les décérébrés d’extrême-droite qui disent ça" est nul et non avenu. C’est indigne d’un discours adulte - et de gauche, qui plus est.
Facile de faire des amalgames dès qu’on n’est pas d’accord. Mais, apparemment, c’est dans l’air du temps.
En plus, c’est le discours qui fait qu’on a Hollande à la place, et qu’ils vont avoir Obama au lieu de cet abruti de Romney, et même chose partout ailleurs.
C’est ça que veut la gauche ? Elle a sacrément révisé ses ambitions à la baisse.
Pas étonnant qu’elle ne soit plus crédible que dans les cercles restreints d’anciens combattants de 68.
Et pendant ce temps, l’ED prospère. On n’a aucune question à se poser ?
Je ne vois pas pourquoi la gauche s’arrêterait à Mélenchon et qu’on nous assignerait à un vide sidéral par ailleurs, ou nous assimilerait à l’extrême-droite.
Quoi qu’on pense d’Al-Assad ou d’autres, ce n’est pas à nous de faire le ménage. Il tire sur son peuple ? Comme Kadhafi tirait sur le sien, alors qu’il a été ensuite clairement établi que c’était faux (mais personne ne s’est excusé) ?
Castro, Chavez et Morales, dont on prétend faire grand cas par ailleurs, l’avaient dit. Qui les a écoutés ? Au mieux, on a fait comme s’ils n’avaient rien dit.
Poutine également, avait dit qu’il n’avait pas vu d’attaque aérienne sur les radars. Ignoré ou méprisé aussi. Pas la peine de jouer les éplorés après et de dire qu’on ne savait pas. On fait de la politique et on se fait berner à ce point ?
Pour autant, s’il y avait des garanties que l’ONU ferait les choses comme il faut, qu’elle ne se laisserait pas déborder par l’OTAN, et que la coalition parvenait à renverser Al-Assad, Mélenchon serait d’accord ? Et sur quelle loi internationale s’appuierait-il pour justifier du renversement d’un chef d’état légitime et jusqu’alors reconnu par la fameuse "communauté internationale" ?
Et qui lui a dit qu’il fallait qu’il "libère" les peuples ? Les peuples eux-mêmes ? Les peuples n’ont jamais été libérés par la "communauté internationale", et elle n’a jamais renversé une dictature pour instaurer la démocratie.
Cette fameuse "communauté internationale" qui, pour l’instant, ne tire pas de façon flagrante sur "son" peuple (même si cela ne saurait tarder) mais l’écrase, et s’en va massacrer ceux des autres, aurait-elle plus de légitimité à s’occuper des affaires des autres sans qu’on le lui demande ?
Pourtant, là encore, les lois internationales sont claires. Et cela n’interpelle personne, à gauche, dans cette France sclérosée, sans imagination, sans empathie et qui n’a que les "valeurs républicaines" à la bouche ?
Quelles valeurs nous autorisent à assassiner des populations innocentes sous prétexte d’"aide humanitaire" ?
Quelles valeurs nous permettent d’aller dévaster un pays entier, de démanteler toute une société, et de laisser les populations dans la désolation et la misère une fois la "mission accomplie" ?
Quelles valeurs nous permettent de nous satisfaire du remplacement d’un régime autocratique laïc par le chaos total engendré par des factions sectaires tout aussi autocratiques et encore plus dangereuses pour la population ?
Quelles valeurs nous permettent d’accepter qu’un président prétendument démocrate décide de la vie et de la mort des gens, envoie des avions sans pilote pour assassiner des innocents, tue des citoyens de son propre pays, les enferme sans jugement pendant des années, ou exige qu’on lui livre pieds et points liés les étrangers qui dénoncent son régime et ses exactions ?
Quelles valeurs nous font accepter qu’un (autre) président se serve de l’OTAN pour assouvir ses désirs de vengeance ? Quelles valeurs nous font accepter que ce même président envoie son armée pour mettre en place le président que la communauté internationale s’est choisi et éliminer l’autre prétendant ?
Ca aussi, il faudrait le dénoncer haut et fort. Ces crimes sont et resteront impunis : sont-ils moindres ? Sont-ils excusables selon les lois internationales ?
Alors, je veux bien qu’on ressorte les justifications officielles à cette politique, mais pour moi, elles sont indéfendables.

"Mélenchon défend les positions internationales que la gauche doit défendre"
.
Eh bien, moi, cette gauche, elle ne me fait pas rêver. Bien au contraire. C’est un vrai cauchemar.
Et puis, quelles "positions internationales" ? Ca veut dire quoi, les "positions internationales" ?
Celles de L’ONU qui condamne des sous-fifres et laisse commettre sans sourciller les pires crimes contre l’humanité par ailleurs ?
Celles où, malgré les votes de la communauté internationale moins deux, Cuba est toujours sous embargo-blocus ? (Tiens, à Cuba, aussi, c’est un "dictateur" : faut-il voter pour l’embargo, sous prétexte qu’on ne veut pas être assimilé à un "dictateur" ?).
Dire que Mélenchon a voté pour la résolution de l’ONU pour qu’on ne l’accuse pas de soutenir Kadhafi, c’est une explication ridicule. Et on accuse les autres de manichéisme ? Mais on est en plein dedans.
Tout le monde doit se ranger derrière l’avis de la "communauté internationale" pour ne pas être accusé de collusion avec un dictateur, de "rouge-brunisme" ? Ils sont pris en compte où, les peuples, les vrais, dans ce genre de considérations ?
Il faudrait arrêter d’entériner ces discours ineptes et consensuels qui plombent toute la gauche et l’empêchent de penser par elle-même et de dire à haute voix ce qu’elle pense.
Mais on a vu ce qui s’est passé pour René Balme : on a préféré se débarrasser d’un militant - de gauche, celui-là , et de longue date - plutôt que de relever la tête et de dire : ça suffit !
Alors, si c’est pour s’aligner sur les autres, la "révolution par les urnes", elle n’est pas pour demain.

08/10/2012 11:57 par Scual

@Jean-François Bonaldi :
Oui je suis d’accord... mais tout ça n’est pas dans la résolution. Le droit c’est le droit. Avec ce texte si Kadhafi ne bombardait pas son peuple ben tant mieux, pas la peine d’intervenir. Le texte est parfait, impossible de ne pas le voter. C’était d’ailleurs son but : un piège. La véracité des informations n’a même pas d’importance dans ce texte puisqu’il ne prévoit d’intervention que et uniquement si il y a bien bombardement.
@Edouard.
Non. En principe quand l’Otan mandaté par l’ONU vous dit qu’il vous empêchera d’utiliser votre aviation, avec un porte-avion juste à coté de vos cotes, vous ne l’utilisez effectivement pas parce qu’ils ont les moyens de retourner la terre de votre pays jusqu’à la lave sans même poser le pieds au sol. Normalement c’est assez dissuasif.
@Emcee
Je ne sais pas si vous vous en rendez compte mais ce que vous dites n’a strictement aucun sens. Vous dites de ne pas faire l’amalgame avec le FN, mais depuis le temps que je débat avec eux, je sais quand même un peu reconnaitre leur méthodes...
Tout le début ne contient aucun argument. On comprend juste que vous détestez Mélenchon sans raison.
Ensuite vous mélangez Libye et Syrie, c’est à dire un cas où ils ne tiraient pas sur le peuple et un cas où ils tirent sur le peuple. Vous ne tenez aucun compte de la chronologie en accusant sur la base de choses que l’on n’a su qu’après, etc.
Des garanties que l’ONU ferait les choses comme il faut ? Oui c’est tout simplement parce qu’elle l’a toujours fait sauf manque de moyens. A vrai dire elle a même plus souvent eu droit a des critiques parce qu’elle n’osait pas dépasser des clous des résolutions. Donc l’ONU était en soi une garantie.
Ensuite vous partez dans un délire entre valeurs, droit, mélangez l’ONU, l’occident, l’impérialisme etc bref ça n’a ni queue ni tête. Avec ce genre de liaisons, Mélenchon serait responsable de la famine en Ethiopie simplement parce qu’il est Français... d’ailleurs Mélenchon n’est plus le sujet depuis un bon moment et n’a aucun rapport avec tout ça.
Les positions que Mélenchon défend ça veut dire les positions que Mélenchon défend. Tout ce que vous dites n’a aucun sens. Êtes-vous seulement capable de vous rappeler que Mélenchon puisse être une personne, avec ses opinions personnelles et non pas un super soldat au service du mal qui n’aurait d’autres opinions que celles que vous haïssez ? Non parce que ça vous amène quand même a utiliser des inepties complètement fausses (utiliser Cuba contre Mélenchon par exemple il faut le faire...) que seul votre esprit s’est imaginé. Le Mélenchon dont vous parlez n’existe pas, c’est un personnage fictif du film que vous vous êtes inventé.
Alors désolé mais si ça pour vous c’est de la réflexion, moi j’appelle ça du délire pur et simple. Vous avez complètement perdu pieds avec le concret. OUI, c’est exactement de cette manière que pense l’extrême-droite, en prenant ses cauchemars pour des réalités sans nuance ni recul, et en les attribuant à des boucs émissaires uniquement par amalgame.
La différence entre la réflexion et le délire, c’est que tout ce que vous dites sur le monde, je l’ai évidement aussi constaté mais que, cherchant la vérité plutôt que me l’inventant à ma convenance, j’ai cherché à m’informer. Malgré des dizaines heures et pendant plus d’une année à chercher si ces accusations (les mêmes que le FN...) étaient valables : je n’ai rien trouvé de concret. Oh il m’arrive de ne pas être d’accord, comme sur les transferts de technologies militaires, sur la Libye où sa position médiatique était de faire confiance à des infos suspectes etc... mais il n’empêche que de là à lui mettre tout les malheur du monde sur le dos, on bascule effectivement dans le délire pur et simple.
D’ailleurs jetez donc un coup d’oeil aux commentaires de l’article "A propos de l’affaire René Balme" ici même sur "LeGrandSoir" (le lien que j’ai ne marche pas...) pour voir si je sais rester critique ou pas... Cela dit ça n’a aucun rapport avec le sujet.
On parle ici de quelqu’un qui a le courage de défendre Chavez, Corréa... Cuba, de s’en prendre au Dalai-lama, aux USA, à l’Otan, à Israël et j’en passe et vous l’accusez de tout ce dont sont responsables ses ennemis ? Tout ça parce que, fou qu’il est, il ne soutient pas contre vents et marées des régimes aussi vertueux que la théocratie iranienne, la dictature militaire Syrienne ou Libyenne ?
Désolé mais effectivement, je ne change pas une ligne de ce que je dis et j’affirme sans aucun doute que vous êtes à coté de la plaque.
Si Mélenchon mérite vos accusations (ou plutôt vos amalgames puisque j’ai beau chercher il n’y a aucun lien concret entre tout ça...), alors vous méritez effectivement celle de rouge-brun.
A vrai dire, votre commentaire c’est ni plus ni moins que de la "méthode Ornella Guyet", bien connue ici...

08/10/2012 15:08 par Clyde Barrow

@ Scual
Si j’étais aussi malhonnête que vous l’êtes dans votre réponse à Emcee, je dirais que vous n’êtes qu’un mélenchonnatre béat qui ne supporte pas qu’on critique son idole, et qui nous fait un caca nerveux.
Mais je ne le ferai pas, à condition toutefois que vous relisiez attentivement le post d’Emcee, qui est loin d’être aussi dénué de sens que vous le dites.
Quant à vos rapprochements avec le FN ou avec Ornella, vous exagérez un peu, non ? Si j’exagérais comme vous, je dirai que se faire traiter de FN dès qu’on critique un tant soi peu Mélenchon, c’est du stalinisme.

08/10/2012 19:27 par legrandsoir

Allez, on se calme et on se respecte (tous). On peut échanger des points de vue sans échanger des horions.

08/10/2012 20:47 par Clyde Barrow

@ Le Grand Soir
Vous ne manquez pas d’air je trouve. Vous laissez passer le commentaire abject et mensonger de Scual sans rien dire et c’est à moi que vous faites une remarque ?

08/10/2012 21:28 par legrandsoir

On se calme, c’est valable pour tous.
Vous avez remarqué, quand deux personnes s’empoignent, la troisième qui veut les séparer se prend un pain.
En gros, ce qu’on nous dit c’est : "Oh, les larbins, publiez ce qu’on vous envoie (distribuez les cartes) et ne vous mêlez pas de la partie".
Oui sidi. Ou plutôt : non, ce n’est pas comme ça que ça marche.

08/10/2012 21:29 par mandrin

si j’avais le choix entre Chavez ou Mélenchon ça serait Chavez, sans aucun doute !

08/10/2012 23:30 par emcee

"Si Mélenchon mérite vos accusations (ou plutôt vos amalgames puisque j’ai beau chercher il n’y a aucun lien concret entre tout ça...), alors vous méritez effectivement celle de rouge-brun.
A vrai dire, votre commentaire c’est ni plus ni moins que de la "méthode Ornella Guyet", bien connue ici"...

Votre commentaire est scandaleux. Du début à la fin. Et Mélenchon ne mérite certainement pas un tel dévot à sa cause qui colporte des contre-vérités.
(Et je regrette que le modérateur du GS ait affiché ces propos diffamatoires et mensongers sans se manifester, car je n’ai jamais tenu des propos sur le site qui aient eu un quelconque rapport, même de très loin avec l’ED).
Donc, me traiter de rouge-brune et d’extrême droite parce que j’objecte à ce que vous avez écrit est de la calomnie.
Ah ? Vous débattez avec l’ED ? Eh bien moi, non, je n’ai rien à débattre avec eux.
Tout ce que j’ai dit est vrai et quiconque a un peu suivi l’histoire le sait bien.
C’est vous qui mélangez tout parce que vous n’avez aucune culture politique et que vous répondez par des mensonges et des invectives pour laisser croire que vous avez raison.
D’abord, vous vous en prenez à Jacques-François Bonaldi, maintenant que la résolution était "parfaite". Ah bon ? Si elle avait été parfaite, ils n’en auraient pas fait à leur guise. Jamais personne n’a dit qu’elle était "parfaite". On se demande si vous l’avez seulement lue.

"Vous ne tenez aucun compte de la chronologie en accusant sur la base de choses que l’on n’a su qu’après, etc."

Encore une énormité qui montre votre mauvaise foi et votre ignorance : au début du soulèvement, en février, Castro , dès le 23, et Chavez et Ortega (j’ai dit, par erreur Morales, mais je ne me trompe certainement pas sur les deux autres) autour du 26, ont dit que ce n’était pas possible que Kadhafi tire sur son peuple : tout l’occident leur a ri au nez et les journalistes s’en sont fait largement l’écho, avec la morgue qu’on leur connait (en anglais).
Il avait même été dit, à l’époque, que Kadhafi s’était réfugié au Venezuela. Evidemment, vous ne devez pas vous souvenir de détails si infimes.
Pourtant, votre héros avait bien eu connaissance des déclarations de Castro et Chavez. Je vous invite à lire ce qu’en dit un militant pro-Mélenchon ( Fidel et Chavez avaient raison), qui parle, justement de la résolution 1973, des tergiversations de Mélenchon et dit ce qu’il pense du Conseil de Sécurité de l’ONU, dont vous faites grand cas.
Mais vous direz sans doute qu’il est un suppôt de l’ED infiltré dans votre beau mouvement démocratique.
Si l’ONU jouait véritablement un rôle de gardien des lois internationales, elle ne laisserait pas (en plus des exemples déjà cités dans mon commentaire précédent) un pays enfermer tout un peuple, l’empêcher de sortir et le bombarder sauvagement avec la complicité de toute la "communauté internationale".
Mais vous n’êtes sans doute pas au courant et vous allez dire que je mélange tout.
Pourtant, c’est vous qui parlez de l’ONU :" Des garanties que l’ONU ferait les choses comme il faut ? Oui c’est tout simplement parce qu’elle l’a toujours fait sauf manque de moyens." C’est cela.
Et puis, vous avez ici aussi, de quoi vous cultiver un peu, au lieu de calomnier ceux qui vous mettent devant les énormités que vous proférez . Il se dit communiste, mais c’est probablement une taupe du FN.
Quant à la résolution 1973, elle n’excluait pas « toute autre intervention militaire » que la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne : elle autorisait « toutes les mesures nécessaires  » pour « protéger les civils » - à l’exclusion d’une intervention terrestre.
Et c’est bien ce qui s’est passé : officiellement, les troupes de la coalition sont restées dans les airs et sur mer, bombardant l’armée et les blindés (qui ne volent pas, que je sache), et, au passage, les populations civiles pour permettre l’avancée de prétendus rebelles, qui, sans cela, n’auraient jamais pu rien gagner.
Alors, la "protection des civils" que soutenait Mélenchon, c’était une mascarade. Et, je le répète, indéfendable. N’importe quel observateur impartial pouvait voir ce qui allait se passer.
Mais vous dites : "Donc l’ONU était en soi une garantie". On l’a vu, en effet. Pire, ce n’était pas la première fois. Donc l’effet de surprise était un peu gâché.
Et encore : "A vrai dire elle a même plus souvent eu droit a des critiques parce qu’elle n’osait pas dépasser des clous des résolutions".
Si je comprends bien, vous voulez dire que l’ONU devrait passer outre les résolutions qui ont été officiellement votées par ses membres ?
Vous croyez que vous rendez service au mouvement avec les propos que vous tenez ? Vous pensez que la gauche va se relever grâce à ça ?
"Ensuite vous mélangez Libye et Syrie, c’est à dire un cas où ils ne tiraient pas sur le peuple et un cas où ils tirent sur le peuple".
Ah bon ? Lequel, finalement ?

"On comprend juste que vous détestez Mélenchon sans raison"..
Êtes-vous seulement capable de vous rappeler que Mélenchon puisse être une personne, avec ses opinions personnelles et non pas un super soldat au service du mal qui n’aurait d’autres opinions que celles que vous haïssez ?

Voilà où vous situez les débats, à l’affect. Inculture politique. C’est pitoyable.
Vous pensez que le leader d’un parti est infaillible et non critiquable ? Vous attendez donc la bonne parole de votre chef sans rien remettre en question -et vous attendrez passivement les prochaines élections pour le sanctionner ?
Vous ne savez donc même pas ce que veut dire "démocratie" ?
Je vous laisse à vos débats avec le FN, vous devez bien vous comprendre avec vos approximations politiques mutuelles et vos mensonges éhontés.

09/10/2012 00:25 par anonyme

si j’avais le choix entre Chavez ou Mélenchon ça serait Chavez, sans aucun doute !

Pareil.

09/10/2012 00:44 par anonyme

Oui sidi.

Quand j’étais petite (dans les années 40), c’est comme ça que les racistes français appelaient les maghrébins : des sidis.
Indépendamment de ça, je suis d’accord avec Clyde : Scual est d’une mauvaise foi insupportable.

09/10/2012 01:05 par legrandsoir

Si Scual est d’une mauvaise foi, alors une bonne partie de la gauche l’est aussi. Et vice versa. Ces échanges sont caractéristiques de la majorité des débats que nous rencontrons ici par les temps qui courent. Non ?

09/10/2012 07:13 par Jacques Richaud

Inutile d’en rajouter trop dans le débat :
La réplique faite à "˜emcee’ , est honteuse dans sa forme et indigne sur le fond.
C’est un "˜scud’ qui est lancé par "˜scual’, mais son adversaire est bien assez grand pour se défendre. (NB : Ca fait vraiment c… les pseudo ! Mélenchon et Chavez ont eux un visage ! Mais bon ce débat est épuisant…)
Le "˜débat est biaisé’ comme dit volontiers Maxime (En réponse à une infamie sur bellaciao), lorsque la mauvaise foi et la suspicion en rouge brunisme l’emporte sur l’analyse…
Je ne suis pas mélanchonatre ni mélenchokiller ; le débat doit se poursuivre sur un autre ton :
Oui Mélenchon n’est pas Chavez, loin s’en faut. Si l’horizon se limite au programme sérieusement réformiste annoncé, je pense que le capitalisme se portera encore bien après son application, c’est mon opinion. Mais cela n’enlève rien au courage de Mélenchon dans certaines prises de position même si sa tentation d’user du verbe haut le dessert parfois. Je me sens bien proche de la position de "˜emcee’ sur ces points, et solidaire aussi de sa réponse.
J’aurai mieux estimé le personnage Mélenchon si il avait fait de la défense de René Balme et de son maintien une condition non négociable en cours de campagne.
Sommes nous certains seulement qu’il soutiendrait LGS attaqué comme il l’est et demain plus encore sans doute, mieux qu’il n’a soutenu "˜Oulala’ ?

Il est en politique un pragmatisme et des compromis qui déconstruisent souvent les meilleures intentions visibles dans le temps ou la parole prête à peu de conséquences, différent du temps ou elle est déterminante pour s’assurer la popularité nécessaire pour l’accession à une représentation… A suivre.
Jacques Richaud 9 octobre 2012

09/10/2012 11:39 par emcee

@Jacques Richaud
Bien parlé.
La question n’est pas de descendre en flèche Mélenchon dès qu’il bouge, il a aussi des qualités, évidemment, mais de ne pas laisser dire n’importe quoi pour l’exonérer de ses défauts.
Si nous voulons construire à gauche, il faut être cohérents et savoir ce que nous voulons. Et surtout ne pas balayer sous le tapis tout ce qui nous déplait. Il s’agit d’un débat de fond important et si nous voulons être crédibles, il ne faut pas jouer avec les armes de l’adversaire : le mensonge, la malhonnêteté, l’ambition personnelle (ils sont très forts là -dessus), et attendre tout d’une seule personne providentielle.
Moi, ce que je ne veux pas, c’est d’un leader va-t-en-guerre et je ne trouve aucune excuse à quelqu’un qui, même si ses raisons semblent valables au départ, n’en est pas moins un assassin par procuration. Ou on défend les peuples ou on défend l’oligarchie. Il n’y a aucun mouvement d’essuie-glace qui tienne.
Et les peuples, c’est à eux de prendre leur destin en main, pas à la ploutocratie mondiale et ceux qui les croient.
En revanche, à se bercer d’illusions, on finit par laisser tomber à la première alerte. Combien d’aficionados enthousiastes et virulents ont abandonné Mélenchon depuis les élections ?
Voter n’est pas militer. Il y a tout un travail qui doit se faire à la base. Les camarades de gauche qui ont toujours milité le savent très bien. Ils ne jettent pas l’éponge à la première défaite et repartent pour une nouvelle lutte.

10/10/2012 16:53 par GAUTHIER

@Scual
Mon pauvre ami, Vous manquez sérieusement d’informations concernant la situation internationale ou vous n’avez rien compris. Voici la réponse du Président Chavez au sujet de la SYRIE a vos idées préconçues.
Syrie : LE PRÉSIDENT CHAVEZ RÉITàˆRE SON SOUTIEN AU PRÉSIDENT ASSAD 10/10/2012
Le chef de l’Etat vénézuélien Hugo Chavez, reconduit pour un nouveau mandat présidentiel de six ans, a réaffirmé mardi son soutien au régime syrien actuel.
"Comment ne pas soutenir le gouvernement de Bachar el-Assad, si c’est le gouvernement légitime de Syrie ?", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Caracas, cité par le journal local Universal.
Ce n’est pas tout à fait une surprise, mais c’est néanmoins sympathique : une des premières intentions diplomatiques d’Hugo Chavez après sa réélection à la tête de l’Etat vénézuélien aura été pour la Syrie.
S’exprimant dans la conférence de presse inaugurale de son nouveau mandat, Chavez a fait, comme à son habitude, dans la franchise passionnée : « Comment ne pas soutenir le gouvernement de Bachar al-Assad puisque c’est le gouvernement légitime de la Syrie ? » Et le président vénézuélien d’enchaîner avec une autre question pertinente : «  Qui soutenir ? Les terroristes, ceux qui veulent un conseil de transition, ceux qui tuent les gens de tous côtés ? »
Hugo Chavez ayant la réponse à ces questions, il passe à la condamnation des Européens, la cause des Américains étant entendue : « Je ne sais pas comment il se fait que certains gouvernements d’Europe se réunissent avec les terroristes et ne reconnaissent plus un gouvernement légitime. Nous, nous continuons bien sûr à soutenir le gouvernement légitime et plaidons pour la paix en Syrie ».
Chavez a encore exprimé l’idée que ce qui se passait en Syrie était « une crise planifiée« , sur le modèle de celle qui a coûté le pouvoir et la vie à Kadhafi. Et le planificateur n°1, ce sont les Etats-Unis, « un des plus grands responsables de ce désastre (syrien) ». Et en toute logique, le président s’est félicité de l’attitude constante de la Russie et de la Chine sur ce dossier ;
Un viejo amigo…
L »amitié entre la Syrie souveraine et certains pays latino-américains au premier rang desquels le Venezuela remonte à bien avant la crise. La première visite de Chavez en Syrie intervient en 2003, année qui voit aussi le président brésilien Lula débarquer à Damas. Chavez est de retour en Syrie en 2006 et en 2009 c’est Bachar al-Assad qui se rend à Doha (!) pour le 2e sommet Amérique du Sud/Pays arabes (ASPA). 2010 voit le président syrien effectuer une tournée en Amérique latine, et aussi le troisième séjour du président vénézuélien en Syrie..
En 2011, sept mois après le début des troubles, une délégation pan-américaine de l’Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA) qui arrive à Damas pour réaffirmer le soutien des pays latino-américains « anti-impérialistes » (et concrètement anti-Washington) à la Syrie telle qu’elle est. Le 5 février 2012, l’ALBA réunie en sommet à Caracas réaffirme son soutien.
En juillet dernier, après l’attentat qui décime à Damas, le gouvernement syrien, Hugo Chavez adresse ses condoléances au président syrien.
Clairement, l’homme qui vient d’être réélu président par 55% des électeurs vénézuéliens n’est pas un ami ou un soumis de Hillary Clinton, de Laurent Fabius ou du prince-ministre Ben Jassem al-Thani. Et son amitié pour la Syrie souveraine n’est pas que verbale : en mai dernier par exemple, un cargo vénézuélien a livre 35 000 tonnes de mazout à la Syrie, pour l’aider à compenser les divers embargos occidentaux. Un deuxième navire, avec la même cargaison pour le même destinataire, est en principe parti dans les semaines qui ont suivi.
On peut penser que Chavez aura d’autres « gestes » de solidarité avec un pays très clairement confronté, si les mots, mêmes politiques, ont encore un sens, à une agression de type impérialiste, maquillée comme de coutume en croisade du droit et de la liberté.
Repassons de l’universel au particulier, et du conflit syrien à la gauche française : Hugo Chavez est incontestablement une figure populaire et une référence dans les milieux « à gauche de la gauche » et alter-mondialistes.
Jean-Luc Mélenchon a réaffirmé récemment son soutien à Hugo Chavez à l’occasion de la campagne présidentielle vénézuélienne. Bolivariste, Mélenchon ? Non, brouillon et ambigu comme toute la gauche populaire française, écartelée dans sa nostalgie anti-impérialiste et son alignement sur la rhétorique anti-fasciste et droits-de-l’hommiste imposée par la gauche sociale-démocrate (sans oublier l’extrême-gauche bobo à la NPA),rhétorique qui lui fait condamner le « dictateur » Bachar, quitte à faire la fine bouche devant l’OTAN et les pétro-monarques.
Les amis de nos admirations ne sont pas forcément nos amis. Mais il faudra bien un jour que cette gauche-là , si elle veut retrouver un peu de crédibilité, choisisse vraiment entre Hugo Chavez et Bernard Kouchner (par exemple)

12/10/2012 02:28 par bluerider

@scual
que vous puissiez imaginer une seule seconde que le guide de la Jamahiriya qui a unifié les tribus libyennes au prix d’une répression absolument non chiffrée sérieusement à ce jour, ait pu envoyer ses hélicoptères et ses avions bombarder son peuple sous les caméras de TV occidentales en dit long sur l’embuage carabiné de votre cerveau. Votre contribution en est pour moi totalement anecdotique.
vous allez sans doute me répondre que les obus de mortier made in OTAN qui ont frappés la Turquie, et maintenant la Jordanie depuis la Syrie, ont été tirés par l’armée régulière syrienne ou les "chabiyas" sous le nez des caméras de l’occident....

12/10/2012 11:56 par anonyme

A Gauthier,
C’est quoi la bonne gauche selon vous en France ? (à lire votre commentaire il me semble qu’il n’y en a pas une pour relever l’autre)

14/10/2012 10:59 par Gauthier

La bonne gauche est celle qui a conservé notamment ses valeurs anti-impérialistes.
Qui n’applaudit pas quand l’Otan intervient pour soit dépecer un pays (Yougoslavie), soit pour s’emparer des ressources pétrolières ou autres, sous des prétextes fallacieux ( Libye : l’invasion par mercenaires avec des moyens lourds a été préparée 6 mois avant la soi-disant révolte du peuple libyen,.....) .

14/10/2012 13:37 par anonyme

A Gauthier,
Je suis d’accord avec vous sur le principe, mais plus concrètement ? Y a-t-il une gauche en France qui réponde à ces principes, ou pas ?

14/10/2012 17:16 par Gauthier

Malheureusement il n’existe pas d’organisation politique, mais très heureusement il y a beaucoup de militants encartés ou non qui pensent et raisonnent de cette façon.
Les organisations politiques sont sur une stratégie électorale uniquement, car elles sont impuissantes actuellement à affronter le pouvoir capitaliste, elles se rabattent sur les élections ce qui leur permet de survivre.
La gauche est bien malade, elle a perdu certaines valeurs. Mais la situation actuelle avec la montée de la précarité, de la misère,..et avec une sociale démocratie au pouvoir empêtrée dans ses contradictions pour bien gérer le capitalisme, devrait permettre l’émergence de nouvelles forces d’opposition.
Ainsi, la gauche régénérée au combat devrait de nouveau apportée un espoir, voir plus en prenant pour exemple les peuples sud-américains : Venezuela, Bolivie, Équateur,.....

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