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Pourquoi j’écris ? J’assume mes « excès »

Écrire est une manière de résister, de respirer aussi, dans une atmosphère de plus en plus irrespirable et dans laquelle, écrivait Mauriac, « il nous faut pourtant respirer ». Un non-monde en quelque sorte.

Nous avons perdu (momentanément) la bataille des idées contre les « libéraux » (qui le sont fort peu), mais il nous reste la parole contre la victoire (réversible) d’une classe sociale, la bourgeoisie ; elle voudrait nous imposer ses valeurs, ses représentations, sa sous-culture, son totalitarisme idéologique, son prêt-à-penser, son robinet d’eau tiède...

Nous vivons des temps de déshumanisation, de criminalisation du langage, de l’engagement militant, de la pensée critique, des « grands récits », des temps de dépossession de l’histoire des peuples, de renversement total de valeurs, où l’homme n’est plus qu’une variable d’ajustement, un kleenex... On sauve les banques, pas les êtres humains... Le droit du fric passe avant le droit de ne pas crever de faim, de se soigner, d’avoir un toit...

L’on ne trouve pas 30 milliards de dollars par an, à l’échelle du monde, pour en finir avec la faim... alors que la guerre en Irak a coûté plus de 3000 milliards de dollars... Alors la faim... Tant mieux ! Elle décime les pauvres, les « classes dangereuses », et permet à la fortune du PDG de LVMH de grossir de 9,27 milliards d’euros en un an, tandis qu’un gamin français sur 10 vit dans la pauvreté ; en France... pays, comme chacun le sait, plus déshérité qu’Haïti.

Voilà la véritable barbarie : les plus riches (état naturel), 10%, possèdent 86% des richesses mondiales. Les inégalités ne tombent pas du ciel. Les marchés ne sont rien d’autre que des décisions politiques grimées.

L’on me reproche parfois, dans ce contexte, d’être excessif (emportement lucide). Je l’assume. Je suis volontairement excessif parce que, même excessif, l’on sera toujours en dessous des dégâts, des crimes (la faim est un crime quotidien organisé, tu as raison Jean....) de l’oppression, des prédations du capitalisme. Face à ses méfaits, nous ne serons jamais assez « excessifs », assez radicaux, assez provocateurs, assez irrévérencieux. Jaurès disait : « je ne suis pas un modéré ». Je sais qu’il est de bon ton aujourd’hui d’être clean sur soi, « raisonnable », d’y « mettre les formes », de retenir ses élans, ses coups au cœur, ses passions, ses colères, de réfréner le messianisme... Raison de plus pour cultiver avec délectation ce que l’on me reproche. Pour être libre, il faut ne pas avoir peur de déplaire, aux puissants (vieux souvenir de Sartre), aux bénis-oui-oui, aux « décideurs », aux nouveaux inquisiteurs et autres bouledogues de garde, aux faux-culs et aux vrais crétins ; il ne faut pas avoir peur d’aller à contre courant de l’idéologie dominante, celle des classes dominantes (Marx est mort ? Mon postérieur !). Le visionnaire écrivain uruguayen Eduardo Galeano, le découvreur de notre Amérique, nous appelait, au nom du camusien « goût de la vérité », à prendre parti. Radicalement. « Dans un monde divisé entre « indignes et « indignés », la neutralité est impossible », proclamait-il quelques mois avant de mourir.

Accepter de se modérer, de se frelater, de se décaféiner, c’est accepter de s’adapter au système au lieu de l’affronter, accepter le statu quo. Lorsque l’on demande l’impossible, l’on est peut-être excessif, « mais cela sert de lanterne », poétisait René Char. Le combat révolutionnaire nécessite une poétique de l’existence.

Alors que l’on ne compte pas sur moi pour m’excuser de mes « excès », d’être « rouge », de l’avoir été et de le rester. Que l’on ne compte pas sur moi pour regretter nos luttes, les luttes des humbles. Toujours les mêmes contre les mêmes. Cela s’appelle la lutte des classes.

Ne disons jamais : « c’est naturel ». Réapproprions-nous le langage de la révolution, les rêves qui paraissent impossibles, les utopies (« l’utopie partagée est le ressort de l’histoire », prophétisait un saint homme, l’archevêque brésilien Monseigneur Elder Camara). Cette utopie sera la réalité de demain, les droits à deux mains. Si l’utopie n’est que minimaliste, non excessive, elle ne vaut rien. « Il n’y a plus de fous », s’écriait le poète antifranquiste León Felipe ; don Quichote est mort et « tout le monde est raisonnable, terriblement raisonnable ». Pour réenchanter le socialisme, pour aller vers un éco-socialisme, il faut en donner envie, le rendre désirable... L’exigence du bien commun, l’urgence du commun, sont plus nécessaires que jamais. Alors, debout, poing levé ! L’actuel déferlement de haine de l’autre, de servitude volontaire, dans un climat étouffant de restauration, de guerre de tous contre tous, ne sauraient nous faire renoncer à l’incandescence de l’idéal, à la rupture avec un système pervers, homicide, naturicide, renoncer à un monde de tous les mondes. « Ce monde n’est pas le nôtre », me disait un jour le poète communiste espagnol Marcos Ana, après l’essentiel d’une vie en prison. Je ne sais plus qui a dit « un cœur n’est cœur que s’il bat au rythme de tous les autres ».

COMMENTAIRES  

12/07/2015 22:33 par Benzekri

“Un cœur n’est juste que s’il bat au rythme des autres cœurs.” C’est cet esprit qui anime les femmes et les hommes libres qui refusent de se plier à la censure ou de s’autocensurer pour suivre ces consensus mous et/ou de chercher un compromis qui pourrait les mener jusqu’à la compromission... Pas de compromis sur les choses universelles qui font l’humain... La dignité des Hommes par exemple n’était pas négociable pour Eduardo Galeano...cet homme admirable dans le souvenir restera à jamais vivant...

"Assume" Jean Ortiz et tu ( pardon pour le tutoiement) ne seras pas seul ; moi aussi - à mon petit niveau - j’assume ce droit de ne pas parler ni d’écrire "comme tout le monde" car :

J’écris pour la mémoire de celles et ceux qui se sont battus, à travers le monde, pour nos libertés, nos acquis sociaux et politiques.
J’écris pour redonner vie à Handala(*) personnage inventé par Naji Al Ali caricaturiste palestinien, assassiné à Londres, par le Mossad israélien.
J’écris pour partager ce que j’ai reçu de personnes qui m’ont donné envie d’écrire, à l’image de Nizar Qabbani (1923-1998), poète syrien dont les textes ont été traduits dans plusieurs langues. Textes chantés, aujourd’hui encore, par de grands interprètes du monde arabe…Ainsi écrivait-il :

(*) Handala ce petit personnage qui s’interroge sur les injustices et la barbarie des maîtres du monde « civilisé »

Pourquoi j’écris ?

Pourquoi j’écris ?
J’écris
Pour faire exploser les choses
Et l’écriture est une explosion.
J’écris
Pour que triomphe la lumière sur l’obscurité
Et le poème est une victoire.
J’écris
Pour libérer les femmes des caves des despotes,
Du monde des morts,
De la polygamie,
Des jours qui se suivent et se ressemblent,
De la froideur et de la routine.
J’écris
Pour libérer la parole des tribunaux d’inquisition,
Du flair des chiens
Et des potences de la censure.

13/07/2015 01:08 par Dwaabala

... Un cœur n’est juste que s’il bat au rythme des autres cœurs.
C’est de Paul Éluard. Ce que l’Amérique doit entendre

13/07/2015 07:31 par Cunégonde Godot

L’auteur de cet article semble très loin de pouvoir se rendre compte que ses sempiternels gémissements dilatoires d’intello de la gauche-de-la-gauche ont le don, aujourd’hui, d’exaspérer celui à qui ils sont censés s’adresser : le peuple français.
Car quelles sont les questions fondamentale qu’un intellectuel degauche digne de ce nom devrait inlassablement poser, ici et maintenant ?
Comment peut-on être à la fois contre l’austérité et pour l’ "Europe" ? Contre un effet et pour sa cause ? Contre le capitalisme et pour le capitalisme ? Pour la démocratie et pour son antithèse ? Peut-on p.ex. définir exactement la différence d’analyse fondamentale entre la droite et la gauche-de-la-gauche sur l’ "Europe" – et d’abord y en a-t-il une – au vu des récentes pitreries de sa cléricature ? Etc.

13/07/2015 08:47 par Maxime Vivas

L’auteur de cet article semble très loin de pouvoir se rendre compte que ses sempiternels gémissements dilatoires d’intello de la gauche-de-la-gauche ont le don, aujourd’hui, d’exaspérer ...

Mon dieu Cunégonde Godot !, savez-vous qui est l’homme que vous accablez ici de temps de mépris ?
Vient immanquablement le jour où chacun de nous à a rougir de ce qu’il a dit d’un autre.
Ô seigneur, comment pouvez-vous demander : quelles sont les "questions fondamentale qu’un intellectuel de gauche digne de ce nom devrait inlassablement poser, ici et maintenant ?" et les poser vous-même illico, en "intellectuelle de gauche digne de ce nom. "
Jean Ortiz : un indigne décérébré de droite ?
Couqui de diou !
MV
PS. Je rappelle que les commentaires visant les auteurs et non le contenu de leurs articles sont très prisés ailleurs que sur LGS.

13/07/2015 09:43 par Arthurin

Nous avons perdu (momentanément) la bataille des idées contre les « libéraux » (qui le sont fort peu)

Je ne comprends pas que tu puisses écrire ceci camarade, c’est soit n’avoir aucune idée de la temporalité de la lutte soit ne pas faire la différence entre le libéralisme et le néo-libéralisme, soit les deux à la fois.

Bien sûr que le néo-libéralisme est naturel, c’est précisément ça le problème.

13/07/2015 10:39 par GiGi

A Cunégonde !
Il est douloureusement manifeste que le monde est plein de contradictions !
On peut en effet gémir en considérant que les « travailleurs » manquent de repères et ne dénoncent pas les responsables qui leur mènent la vie si difficile !
Il y a de quoi gémir en entendant les médias relayer sans fin le discours capitaliste contaminé et infesté des mensonges les plus vils et les plus assassins.
Le monde est à pleurer ! Faut-il le taire ?
Faut-il taire que la partie qui se joue est dangereusement cruciale et que nos mots doivent être plus incisifs, plus tranchants, et aussi plus pédagogiques, plus clairs, plus rassembleurs, plus révolutionnaires…
Vois-tu les travailleurs européens unis dans la lutte contre l’Europe capitaliste ?
Moi, non ! Il y a de quoi gémir !
Les travailleurs français se soulèvent-ils contre Macron, contre le 49/3, contre Valls et contre l’austérité en Grèce ou chez eux ?
Appeler au rêve, à l’utopie , au soulèvement pour un autre possible, tu appelles ça des jérémiades ?
Et tu te demandes où est la différence entre le monde de MLP, de Orban (…) et celui du PCF ou du Front de Gauche ?
Moi, je gémis de te lire, je gémis de voir ceux qui s’amusent des divisions et qui divisent …
Il y a de quoi hurler sa peine ! Hurler sa peine, c’est déjà une manifestation, un appel à la lutte !
Dis-moi, Cunégonde, toi qui gémis ton désarroi, tu rassemblerais « les travailleurs » sur quel mot d’ordre ?
Construire ou reconstruire le mouvement social qui a perdu tous ses repères, tu le ferais comment ?
« Ce monde n’est pas le nôtre », me disait un jour le poète communiste espagnol Marcos Ana, après l’essentiel d’une vie en prison. Je ne sais plus qui a dit « un cœur n’est cœur que s’il bat au rythme de tous les autres ».
Les travailleurs n’ont pas besoin d’avoir conscience de faire partie de la classe ouvrière pour que celle-ci existe objectivement, mais le développement de cette conscience est par contre nécessaire pour que cette classe puisse jouer son rôle émancipateur.
Détruire le vieux monde, je suis pour, mais pour cela faut-il détruire les outils du mouvement ouvrier ?

13/07/2015 10:47 par Dwaabala

Comment peut-on être à la fois contre l’austérité et pour l’ "Europe" ?
En luttant contre l’austérité les travailleurs luttent en même temps pour leur unité contre l’Europe au service du capital (dominée par l’Allemagne, organisée autour d’elle) et pour la démocratie en l’Europe.
Contre un effet et pour sa cause ?
Ainsi qu’il vient d’être dit : c’est en luttant contre l’austérité que les travailleurs s’unissent pour leur cause, une organisation démocratique de l’Europe.
Contre le capitalisme et pour le capitalisme ?
Ainsi qu’il vient d’être dit : la lutte au quotidien contre les effets du capitalisme est le seul moyen dont disposent les exploités pour vivre d’abord , s’unir ensuite et inverser à terme le rapport des forces. Avec, en perspective, contre le capitalisme : le socialisme.
Pour la démocratie et pour son antithèse ?
Ainsi qu’il vient d’être dit : en luttant contre l’austérité les travailleurs luttent pour la démocratie et pour l’antithèse de l’Europe du capital.
au vu des récentes pitreries de sa [de la gauche-de-la-gauche] cléricature ?
Les récentes pitreries sont celles de M. Schaüble, Mme MerKel et de la Troïka, que la détermination du gouvernement grec ont mises à nu et dont les effets n’auront pas de sitôt fini de se faire sentir.

13/07/2015 12:02 par macno

@ Cunégonde Godot
Par ses exaltations peut-être "utopistes" (et alors ! L’utopie c’est tout ce qui reste quand l’intelligence se meurt) l’Auteur m’a il faut le dire ému et je le salue donc bien bas même si je ne les partage pas toutes de la même manière (mais là je chipote !), car par les temps qui courent les "utopies" ne sont vraiment pas légions. Elles auraient donc, d’après vous, le don de :
« exaspérer (...) le peuple français. »
Rien que ça !
Et en plus vous parlez au nom du « peuple français », bigre, fichtre, diantre, bougre !
Mais c’est quoi exactement « le peuple français » ?
J’ai un faible pour cette description qui ne va pas plaire à tout le monde :
« (...)c’est seulement ce grand ramassis de miteux dans mon genre, chassieux, puceux, transis, qui ont échoué ici poursuivis par la faim, la peste, les tumeurs et le froid, venus vaincus des quatre coins du monde. Ils ne pouvaient pas aller plus loin à cause de la mer. C’est ça la France et puis c’est ça les Français » (Céline, le Voyage)
Mais moi, ça me va très bien, car comme je suis issu d’un "des quatre coins du monde", et donc " de ce grand ramassis de miteux, etc "
Depuis le temps que la "gauche de la gauche" vous exaspère, vous semblez être un expert en "exaspération".
Soit dit en passant merci de le rappeler, on aurait risqué de l’oublier.
Moi, ce sont les certitudes qui auraient le don de m’exaspérer, mais bon...
Certains appliquent des qualificatifs sur ceux qui ont pleins de certitudes, mais je ne les suivrai pas sur ce terrain marécageux, car lui aussi il est rempli...de certitudes.
Je dirai simplement que l’humanité périra de ses certitudes, mais je n’en suis pas certain.
Sérieux, concernant la Grèce, comme elle est présente dans tous les esprits et que votre commentaire (sur la gauche de la gauche) en est incontestablement inspiré, avoir des certitudes sur ce qu’il faudrait faire, c’est singulièrement manquer d’imagination...
C’est toutes les cinq minutes je change d’avis. La situation en Grèce en est arrivée à un tel stade de pourrissement qu’aucune solution n’est satisfaisante, sauf celles des "utopiques".
Mais allez-y donc forcer la main au Système sur des "utopies", il en faudrait des bataillons !
Quitter l’Euro est autant une utopie pour la Grèce en ces temps de guerre économique, que pour un poilu de 14, celui d’espérer qu’en s’éjectant de sa tranchée il allait s’en sortir indemne...L’euro est malheureusement ou plutôt heureusement encore une protection pour la vie de tous les jours en Grèce.
Tsipras s’en est parfaitement rendu compte et il n’espère qu’une seule chose, avoirdu temps pour se refaire une "santé", mais pas à n’importe quel prix.
Malheureusement les faucons du nord l’on parfaitement compris eux aussi, et ils ne sont pas disposé à gaspiller ainsi leur temps...
(à suivre)
gérard

13/07/2015 12:28 par triaire

Ortiz a raison de gémir ou de pleurer sur ce monde .Au niveau de la gauche de la gauche ( oû ça ?! ) son discours sur l’Europe est effectivement nul, le peuple entend plus celui du FN qui, pourtant , resterait dans l’Europe !
ça se passe au niveau des mots : on ne change rien de l’intérieur surtout avec des banksters, il faut les ficher dehors ou plutôt il faut rapidement leur dire : Merde .Ce que ni les " verts ", ni le FDG ne sont prêts à faire .
Le " front républicain ", cette canaillerie aura donc lieu en 2017 avec un clone de Marine mais ce sera sans moi, sans mes amis .

13/07/2015 14:54 par Maxime Vivas

Ortiz n’a jamais gémi ou pleuré. Il se bat partout depuis des décennies.
Quiconque l’a approché a vu un combattant.
Son article ici est aussi un moment de lutte.

13/07/2015 13:12 par Palamède Singouin

@Cunégonde Godot

Désolé, mais votre post me semble se résumer à son dernier mot : "Etc"....En quoi vos questions concernent elles les positions d’Ortiz ? Au total, il ressemble plutôt à une stigmatisation des "intellectuels" par les néo-cons genre Georges Bush ou Valls - Vallaud Belkacem.

13/07/2015 13:28 par résistant

Cunégonde, vous m’ôtez les mots de la bouche, comme d’habitude.
Ah, si je n’étais pas déjà marié, je vous inviterais à la projection des vancances de Mr. Hulot (entre autre pour sa description de l’intellectuel marxiste assommant) ;)

13/07/2015 14:00 par Hydro

est ce que la lutte des classes a empêché l’accumulation toujours plus concentrée de capitaux dans toujours moins de mains et toujours les même de surcroit. Non, bien sûr que non ! Parce que, et Soljenitsyne nous l’a rappelé dans ses livres que tous ces systèmes : Communisme, libéralisme sont les deux faces d’une même médaille et servent tout deux une oligarchie qui elle, de par l’architecture du système bancaire qu’elle a promu, reste la bénéficiaire de tout système, quelle que soient les bonnes intentions des soi disant révolutionnaires.
La révolution en elle même est une arnaque car elle finit toujours par reproduire les erreurs essentielles de répartition des richesses et en plus promeut le massacre de plein de gens qui sont autant victimes qu’eux des logiques de prédations du capital. Le monde ne serait pas ou il en est si les révolutions amenait quoi que ce soit de bon. Il s’agit, pour le coup, de changer son fusil d’épaule et de se rendre compte que la première de toutes, la révolution française était une erreur et que les révolutionnaires sont les dindons de la farce du grand capital apatride car un de leurs golems.

13/07/2015 15:15 par AF30

A Hydro
La lutte des classes n’est pas une stratégie mais le constat d’une situation et d’ailleurs cette accumulation des richesses par une classe dominante au détriment des classes dominées en est la preuve contrairement à cette affirmation " est ce que la lutte des classes a empêché l’accumulation toujours plus concentrée de capitaux dans toujours moins de mains et toujours les même de surcroit " . Cette accumulation par une classe sociale est son gain dans cette lutte. Par ailleurs ce type d’affirmation " Communisme, libéralisme sont les deux faces etc..." à laquelle il manque nazisme, fascisme, Maoïsme, etc comme ça le tableau serait à peu près complet est une affirmation selon laquelle toute réponse aux injustices est impossible. En quelque sorte on redécouvre simultanément et l’eau chaude et la nature humaine. Même si l’Histoire a tendance à bégayer elle permet tout de même de tirer certains enseignements comme par exemple le développement d’une réelle démocratie
" la révolution française était une erreur " : sans commentaire

13/07/2015 15:42 par Cunégonde Godot

M. Vivas :
Mon dieu Cunégonde Godot !, savez-vous qui est l’homme que vous accablez ici de temps de mépris ?

Peu me chaud qui est M. Ortiz (et donc ne l’attaque personnellement en rien). Ne m’intéresse que ses écrits. Pas seulement ses écrits, leur utilité.
Et cet article, cher M. Vivas, me paraît passablement inutile au regard de l’incroyable m... dans laquelle nous nous débattons aujourd’hui, ici et maintenant, en France (et pas qu’en France évidemment). Non seulement inutile mais peut-être aussi, comme je l’ai écrit à dessein : dilatoire.
Ce type d’article désespère et écarte du réel. D’abord et surtout en faisant l’impasse sur la responsabilité de la gauchedelagauche dans l’hébétude européo-mondialiste dans laquelle baigne la militance "degauche" – ici en France et pas seulement en Grèce et dans les autres pays européens –, loin de comprendre à quel point elle n’a pas fini d’en payer le prix.
Les contradictions de la gauchedelagauche sont béantes... et mortifères.

13/07/2015 19:47 par legrandsoir

Vous devriez essayer une jour une critique constructive.

13/07/2015 16:48 par Dwaabala

Au sujet de la « révolution ».
Qu’on les honnisse ou qu’on les loue, les révolutions sont des faits.
Qu’on s’ébahisse, ou qu’on trépigne de rage devant la casserole, l’eau reste de l’eau liquide jusqu’au point ou la quantité de chaleur qu’elle a reçue la fait passer de l’état liquide à l’état de vapeur. En physique, cette révolution s’appelle ébullition .
Qu’on déchire et piétine les livres d’histoire ou qu’on en fasse une Bible, la société reste féodale pendant des siècles et pendant des siècles emmagasine les forces économiques et sociales qui la font passer à la société bourgeoise. Ce passage a lieu sous des forme diverses aux Pays-Bas au XVIe siècle, en Angleterre au XVIIe siècle, et en France au XVIIIe siècle, où elle fut menée politiquement jusqu’au bout par la bourgeoisie. Ce furent des révolutions.
De la même façon que la société était demeurée esclavagiste jusqu’à la chute de l’empire romain, à partir de laquelle elle se transforma en société féodale suivant des variantes diverses selon les régions. Ce furent des révolutions économiques et sociales.
C’est ainsi que dans la société capitaliste s’accumulent depuis des siècles les forces intellectuelles et sociales et les moyens de production qui la mènent à une nouvelle forme de société dans laquelle ce sont les masses qui font leur propre histoire. Les méandres du fleuve, calme en apparence, cachent sa vraie nature aux petits esprits qui le prennent pour un lac.

Au sujet du FN et de l’Europe,.
Mettre en avant contre la gauche et sa politique européenne les succès électoraux actuels de cette formation politique d’essence fasciste, cet argument d’apparence pragmatique montre que sur ce point également on a rien compris à l’histoire et que suivant ce principe on aurait été simplement et bêtement fasciste en Italie dans les années 1920, pour l’Estado Novo au Portugal, nazi en Allemagne et phalangiste en Espagne dans les années 1930.

13/07/2015 17:57 par erwin

@ hydro

est ce que la lutte des classes a empêché l’accumulation toujours plus concentrée de capitaux dans toujours moins de mains et toujours les même de surcroit.

Oui, lorsqu’il s’agissait d’une vraie lutte, qui opposait deux camps conscients de lutter, elle nous a permis d’obtenir la limitation du temps de travail, le salaire minimum, les normes de sécurité et d’hygiène, les congés payés, les indemnités chômage, retraite, maladie, maternité et formation, l’assurance maladie, les libertés civiles et politiques...pas mal non ?
Depuis trente ans en effet les riches sont de plus en plus riches : logique il n’y a plus grand monde pour lutter.
Dans une société bourgeoise, la répartition des richesses, du travail et des libertés est toujours le fruit d’un rapport de force entre l’oligarchie et le reste de la population...donc de la lutte des classes.

Communisme, libéralisme sont les deux faces d’une même médaille et servent tout deux une oligarchie [...]

On ne doit pas avoir la même définition de "communisme". Petit test : citez des Etats communistes présents ou passés pour voir.

La révolution en elle même est une arnaque car elle finit toujours par reproduire les erreurs essentielles de répartition des richesses et en plus promeut le massacre de plein de gens qui sont autant victimes qu’eux des logiques de prédations du capital.

Souvent les révolutions échouent ou sont récupérées : je peux alors vous suivre pour affirmer qu’elles n’ont pas servi à grand chose (même si c’est discutable, car une idée ne meurt jamais...), voire qu’elles ont parfois rendu la situation encore pire (mais ce n’est souvent qu’à court terme).
Mais dire qu’elles ont toujours reproduit les schémas préexistants et promu des massacres , c’est avoir un champ de vision très étroit : la Commune ? Bon ok çà a fini dans le sang (le sang des insurgés, versé par les soldats de l’oligarchie...), mais il faut lire leur programme, c’est plutôt sympa dans le genre "du passé faisons table rase". Cuba ? Lire Le Grand Soir pour se convaincre des bienfaits de 1959... Il ya pas mal d’autres exemples et je laisse le soin aux autres lecteurs de citer ceux qui leur paraissent pertinents...
Donc si on veut rationnaliser et mettre chacun de l’eau dans son vin (et tant pis pour le romantisme ortizien :-( ), on peut dire qu’avant de souhaiter une révolution il faut se demander : -qu’avons-nous à y perdre et quelles sont les probabilités que nous le perdions ?
- qu’avons-nous à y gagner et quelles sont les probabilités que nous le gagnions ?
L’immense majorité des êtres humains a beaucoup plus à gagner qu’à perdre lors d’une révolution (vous allez me répondre : "bah non, ils ont leur vie à y perdre". Quelle vie ? Celle que l’on perd à s’échiner au travail pour un salaire permettant tout juste de se procurer les produits de consommation dont les mêmes patrons qui déjà exploitent notre travail réussissent à nous convaincre par l’entremise de la publicité du caractère indispensable ? Celle que l’on va perdre grâce au cancer né à la fois des milliers d’heures d’exposition à des substances cancérogènes au travail, et de la consommation des marchandises ainsi créées par nous, et qui, bien qu’on en connaisse les dangers, abreuvent nos sacs, nos garages et nos réfrigérateurs ?
Vous écrivez

Le monde ne serait pas ou il en est si les révolutions amenait quoi que ce soit de bon.

je dirais au contraire : "Notre monde est où il en est car nous avons arrêté de faire la révolution". Tout ce que nous avons obtenu, c’est par la lutte que nous l’avons gagné.

Donc non ce n’est pas encore aujourd’hui que vous parviendrez à convaincre les lecteurs du GS qu’il faut se résigner et abandonner le combat ;-)

13/07/2015 20:51 par Esperanza

Merci Monsieur ORTIZ.Je préfère vos excès à la bouillie pour les chats vomie par les chiens de garde de pratiquement
tous les médias.Monsieur Seux étant l’un des meilleurs larbins médiatiques,je regrette de payer une redevance audiovisuelle
pour entendre ses mensonges.
Bon vent !

13/07/2015 23:34 par Marjolaine

Je suis bien d’accord avec vous Cunégonde, l’écrit de ce monsieur m’énerve passablement moi aussi car c’est encore un discours d’homme de gôche absolument imbuvable, homme de gôche qui a permis la construction de ce monde et qui maintenant semble s’étonner du désastre qu’il a sous les yeux. L’irresponsabilité, c’est le maître-mot de cette chienlit qui prolifère partout avec la bonne conscience qu’ils portent tous en bandoulière.

14/07/2015 00:16 par Dwaabala

Jean Ortiz est un frère, un camarade, un communiste, un révolutionnaire, un intellectuel et un poète.
Il faut laisser à des pensées indécises, obscures et viles, le privilège de transformer tout or en plomb, tout soleil et toute eau pure en nuit et en boue.

14/07/2015 07:08 par Calame Julia

Ouille !
En voilà un qui n’a aucun droit au découragement et qui devrait surtout bien le planquer façon politiquement correct
si j’en crois les commentaires.
Sinon, merci de rappeler Don Helder Camara dont me revenait ces jours le titre d’un de ses livres " le désert est
fertile".

14/07/2015 08:01 par Totor

Je respecte mr Ortiz et ce qu’il dit en général.C’est un homme passionné et honnête. Il est tellement passionné que je me rappelle avoir vu un film sur un bateau de républicains espagnols de 1939 qu’il animait, dans un village(Anères 65) et il y avait en principe un débat. Mais il n’y en eut pas parce qu’il refusa de donner la parole à quiconque. Certes ce qu’il raconta était fort intéressant mais trop d’engagement nuit à la crédibilité de la parole.Par contre je ne comprends pas pourquoi Cunégonde Godot lui attribue la position d’être contre l’Europe et vouloir y rester, d’être pour les travailleurs et soutenir leurs exploiteurs de l’Europe, encore que sur ce point je partage l’opinion de Cunégonde et je trouve que la réponse de Dwaabala ne démontre rien et s’apparente à de la langue de bois pro-européenne.

14/07/2015 09:37 par ADSkippy

@ dwaabala
Merci ,car J’allais ecrire mon mépris pour ces petits, pseudo revolutionnaires, "je sais tout mieux que toi", qui aime surtout pratiquer le "nombrilisme intellectuelle" systématiquement négative.
Merci camarade Ortiz

14/07/2015 10:05 par gus de nantes

en réponse à cunégonde est ces admirateurs nombreux et zélés dont la logique m’étonne.

Vous dites en substance que la gauche de la gauche devrait fermer sa gueule parce qu’elle n’a rien fait depuis longtemps pour nous sortir du capitalisme ......

moi je suis né en 72 enfin peut etre c’est pas sur , mais en gros quelqu’un peut me dire quand est ce que la "gauche de la gauche " a eu le pouvoir ? quand est ce que cette fameuse gauche qui doit plus au dahut qu’a l’internationale tellement on m’en rebats les oreilles partout , me traitant aussi de gauchiste lors meme que j’ai jamais lu marx jamais encarté jamais aucune présence dans aucun collectif de rien (ou alors sous une autre identité ,j’ai mes habitudes et aucun compte à rendre , j’ai pas été élu moi , je suis pas responsable , je vote je chie ou on me dit de chier et la plupart du temps je ferme ma gueule , mais je pense j’écris et je crie , je cris que ce putain de monde est absurde cruel et sans aucune perspective )

je sais meme pas écrire , mais quand je lis ortiz je comprends , je comprends son argument sa colère devant la montée de l’absurde devant toute ses défaites qu’il faut bien ravaler et ces victoires si dérisoires ..... et vous les cunégondes entre autre vous demandez à une entité qui n’existe pas n’a jamais été élue n’est représentée que dans le camp de la vindicte et des doléances abandonnées d’etre responsable du système capitaliste imposé à coup d’escroquerie d’assassinat et d’enfumage médiatique

sérieux ?

comme dirait l’autre fontaine jean de la , dans les animaux malades de la peste , c’est l’âne c’est lui qui n’a aucun pouvoir et qui n’a jamais rien fait que de rester probe et honnete (ainsi dailleurs qu’un certains parti communiste français à qui des abrutis décérébrés reprochent le stalinisme ) c’est l’âne donc que l’on accable ...

comme je disais plutot dans ma courte vie , "mais ça va pas dans ta tête ? "

14/07/2015 10:31 par Cunégonde Godot

Totor :
(...) Par contre je ne comprends pas pourquoi Cunégonde Godot lui attribue la position d’être contre l’Europe et vouloir y rester, d’être pour les travailleurs et soutenir leurs exploiteurs de l’Europe, encore que sur ce point je partage l’opinion de Cunégonde et je trouve que la réponse de Dwaabala ne démontre rien et s’apparente à de la langue de bois pro-européenne.

Par pitié, Totor ! Relisez-moi. Je plaide seulement pour que les intellectuels degauche mettent de côté momentanément la "pure poésie", comme le dit Dwaabala, et se plonge dans le concret, en posant clairement les bonnes questions. Quitte à les répéter... poétiquement s’ils le veulent.
Est-ce possible ?
(Sans rancune...)

14/07/2015 11:08 par Marjolaine

C’est fou comme tout est vu sous l’angle d’un seul oeil, les deux sont quand même mieux quand ce n’est pas le troisième qui sert à surplomber le tout. Ce que dit ce Monsieur est ce que disent les gôgôcheux depuis des lustres, discours qui esquinte le quidam de base à force de les entendre pleurer et se contenter de parler mais qui laisse-faire et même participe à travers leurs idées "libertaires" faussement libres, participent et sont même le levier idéologique de ce qui se fait en Europe et partout ailleurs est consternant, navrant, accablant, et à la source de la déliquescence ambiante, n’en déplaisent aux orthodoxes de la doxa gôgôchisante. Avec leurs idées libertaires, ils sont l’autre face de la médaille de ce néo-libéralisme qui tue et spolie les corps et les âmes. Ce n’est pas parce qu’on est plaintif et qu’on pleure sur le désastre du monde qu’on est forcément "du bon côté" , ne rien faire c’est laisser faire, et c’est laisser diffuser le poison parce que tout compte fait, ou on en tire des bénéfices secondaires ou on a trop subi l’hypnopédie, éveillez ils dorment nous dit Héraclite ! Mais tout le monde peut se réveiller, c’est possible mais encore faut-il accepter de voir ce qui déconne chez ceux qui ont ^été à l’insu ( de leur plein gré) les fossoyeurs de notre monde.
https://www.youtube.com/watch?v=a4ZcsRgC5ak

14/07/2015 12:01 par legrandsoir

Joli tirade mais qui ne concerne pas vraiment notre ami Jean Ortiz...

14/07/2015 13:15 par Palamède Singouin

@ Cunégonde

Je plaide seulement pour que les intellectuels de gauche(.....) se plonge dans le concret, en posant clairement les bonnes questions. Quitte à les répéter... poétiquement s’ils le veulent.

Étant Palois et donc habitué aux interventions publiques d’Ortiz, je peux vous dire que c’est exactement ce qu’il fait !!!!

Je ne comprends pas pourquoi, comme Marjolaine et un autre, vous le présentez comme un stéréotype de l’intellectuel de gauche verbeux et incompréhensible aux oreilles du "vulgus pecum" .

C’est un passionné qui peut être lyrique, sarcastique, excessif... mais aussi rigoureux, calme, sceptique....un être humain, quoi !!! Avec des qualités et des défauts. Comme vous. Bon, il ne se cache pas d’être marxiste, castriste, chaviste et surtout.....hispaniste (c’est son job). Ça vous dérange ?

Je ne le connais pas personnellement, mais je peux vous dire qu’il est souvent là où il faut et surtout quand on n’est pas nombreux.

14/07/2015 13:39 par gus de nantes

qu’on arrete de pleurer et qu’on passe à l’action ????

ou étais tu quand j’ai vu un gamin à nantes se prendre une ballplast en pleine gueule et perdre un oeil ,

ou étais tu quand aux abords d’un champs d’ogm une foule entière est gazée si fort qu’ils en foutent le feu aux ronces qui poussaient la ?

ou étais tu quand les flics ont chargés devant l’usine de total qui promettait de bloquer si fort le pétrole que sa serait la pénurie en france ? et ceux avec le soutien des français , tant pour les ogm que pour les retraites ?

ou étais tu quand ils chargèrent les infirmières à nantes devant la préfecture ?

parce que oui bordel on fait des trucs , on arrete pas meme , on passe meme pour certains une partie de nos vacances à se rencontrer échanger et apprendre , comprendre , tu viens ?

parce que non j’ai pas envie de t’insulter de te rouer de coup et de te laisser pour mort comme à sivens à coup de grenade , à roybon ou notre dame , j’ai pas envie de te dire des insultes de te foutre plus bas que terre parce que tu as l’insigne outrecuidance de remettre en cause non seulement l’action que l’on a pu faire , mais en prime nous dire qu’ l’on est responsable du monde actuel .... bordel !!!

tu sais ce qui est arrivé au frère de jean jacques goldman ? sa chanson "pas toi " lui est dédiée et le wiki est parfaitement exact ,

ou étais tu quand les barbouze et les hergé (RG) s’entendait pour débarquer en pleine nuit chez un militant ou un syndicaliste et lui promettre une disparition bien dégueulasse si il n’arrétait pas de propager ces idées parce que :" ya le mur et derrière le mur l’armée rouge prete à fondre sur l’europe , si tu bouges on te flingue parce que ces fous de soviétiques sont pret à nous envahir et nous ne laisserons pas leurs idées exister soit t’es français et tu fermes ta gueule soit tu es soviétiques et tu es mort " voila en gros le message que les années de plomb et le réseau gladio on répandu sur ceux qui sont vos ainés ne l’oubliez pas trop vite quand vous osez dire que ces gens ces personnes n’ont rien fait que participer au système ....

parce qu’au larzac ils ont gagné , parce qu’ils ont obtenu des lois sociales , parce qu’ils ont pris le chemin de la paix et on réussi au bout d’un effort qui dura une vie et qui ne leur rendit rien , il l’on fait pour la gloire mon petit pote , à part des emmerdes et la satisfaction de se regarder dans la glace mon copain , ils n’ont rien gagné , ni ortiz ni ceux de sa génération . N’oublie pas non plus ceux et celles qui se sont sacrifié dans la violence , action directe les biens nommés , regardent leur histoire , l’état les assassine et les tortures sciemment et jusqu’au bout , ils sont pas les seuls ils furent aidé par de nombreuses mains , dont certaines ont disparu dans d’étranges incidents ..... réfléchis bien quand tu appel à l’action radicale , les lois et les espions robot sont calibrés pour toi et ta très juste colère , à moins que tu ne soit qu’un troll payé par nos tendres socialistes pour venir ici pourrir ceux qui ont encore la force de se tenir debout et de parler de demain ......

moi j’ai pas envie de te vomir , mais gaffe quand meme te trompe pas de cible quand tu sors ton pistolet à bouchon , tu pourrais finir par te faire du mal , mais viens assieds toi , j’entendrai tout et je te dirai ce que j’en pense , tu seras pas un con parce que tu dis une connerie , j’en dis tout les jours des conneries , tu parles j’ai pas meme un cap , je sais pas écrire sans faire de fautes , et je suis content qu’on soit jamais d’accord , mais si je t’écoute ou te lis , soit belle , soit magnifique , et rend moi la politesse

merci

14/07/2015 13:56 par Michel Rolland

J’adore vos textes, particulièrement ceux qui portent sur les pays bolivariens. Nous, prétentieux occidentaux, ne prenons pas exemple de ces pays. Pourtant, ce sont eux qui mettent le plus à mal le néolibéralisme.

Je partage tout ce que vous dites, mais particulièrement les extraits suivants :

…..Face à ses méfaits, nous ne serons jamais assez « excessifs », assez radicaux, assez provocateurs, assez irrévérencieux…..

…..Accepter de se modérer, de se frelater, de se décaféiner, c’est accepter de s’adapter au système au lieu de l’affronter, accepter le statu quo. Lorsque l’on demande l’impossible, l’on est peut-être excessif, « mais cela sert de lanterne », poétisait René Char…..

…..Alors que l’on ne compte pas sur moi pour m’excuser de mes « excès », d’être « rouge », de l’avoir été et de le rester. Que l’on ne compte pas sur moi pour regretter nos luttes, les luttes des humbles. Toujours les mêmes contre les mêmes. Cela s’appelle la lutte des classes…..

…..Si l’utopie n’est que minimaliste, non excessive, elle ne vaut rien. « Il n’y a plus de fous », s’écriait le poète antifranquiste León Felipe…..

…..L’exigence du bien commun, l’urgence du commun, sont plus nécessaires que jamais…..

…..ne sauraient nous faire renoncer à l’incandescence de l’idéal, à la rupture avec un système pervers, homicide, naturicide…..

Pour ma part, je déteste comme vous dites, les raisonnables, mais aussi les modérés, les bien-pensants...et il s’en trouve à gauche. Je veux pouvoir dire tout et son contraire. Je ne veux pas être enfermé dans une caste.

Bravo Jean Ortiz ! ...Et surtout, ne changez pas !

Michel

14/07/2015 14:30 par Scalpel

Ce que je préfère dans chacune des incantations stériles de Jean Ortiz (dont la simple évocation me plonge dans une abyssale perplexité), ce sont les commentaires, bien qu’encore plus courts (ouf), d’un apport intellectuel inversement proportionnel, qu’ils ont l’ineffable don d’inspirer à l’irrésistible Miss Cunégooooooonde ...mmmmm...encooooooore....

14/07/2015 16:50 par macno

C’est le Grand Soir qui en une simple phrase a posé le seul vrai problème des commentaires et de leurs artisans (je m’inscris dedans) :
Vous devriez essayer un jour une critique constructive.
J’ai pourtant longtemps cherché ce qui clochait, alors que l’évidence depuis le 11.9. (faut rester fidèle à sa réputation !), me crevait les yeux : tout travail "à l’explosif" n’a jamais rien apporté que des ruines informes.
Une critique ne pouvant naturellement pas échapper à cette règle, à quoi bon la formuler pour ensuite se retrouver face à des gravats...
De l’inutilité donc de la critique non constructive, à l’explosif...
Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il faille aller systématiquement dans le sens d’un article ou d’un auteur, mais que nenni !
Les démolitions Ô combien ravageuses de Desproges étaient des chefs-d’œuvre de construction méticuleuse.
@ « disque rayé sur lagauchedelagauche », heu pardon @ Cunégonde Godot
Il ne s’agit pas de traiter quelqu’un de con, il faut le lui prouver...
Quant à traiter une entité comme "lagauchedelagauche" de...tous les noms, c’est la considérer comme étant homogène !
Je n’avais vraiment pas remarqué

14/07/2015 17:55 par Michel Rolland

À Scalpel,

Parfois vous lisez des gens intéressants, quoique vous sembliez plus attaché aux images... mais lorsque vous tentez de trancher sur Jean Ortiz, il est manifeste que votre lame est mal affûtée...

Michel

14/07/2015 22:33 par Marjolaine

Concrètement, en retenant mon message précédent qui venait illustrer mes propos et exprimer mes plus grandes réserves quant aux gôgôcheux de service, video à l’appui, vous me servez la soupe. Ne pas laisser passer certains messages, c’est détourner le flux, c’est tronquer la réalité. Merci, cela me permet de savoir désormais où vous ranger.

14/07/2015 23:01 par legrandsoir

Merci, cela me permet de savoir désormais où vous ranger.

Il suffisait de demander, on vous l’aurait dit.

15/07/2015 11:46 par fabienne

Des excès mais lesquels ? Ceux qui dénoncent la fourberie des oligarques et la violence des Etats européens envers leurs propres peuples, les traites...!!! Non vraiment je ne vois pas d’excès dans les propos de Jean Ortiz, je vois un homme qui met sa plume au service de la vérité. Et pour citer un des rares hommes politiques de la trempe d’un Fidel "o tomamos el camino del socialismo o el mundo se acaba". Bonne continuation camarade !

20/07/2015 11:23 par Arthurin

@ gus de nantes

Ça vaut ce que ça vaut, parce que moi pendant tout ce temps j’étais là à me demander quand est-ce qu’on arrête ça, vraiment, et comment ?

Tu sais les fautes c’est pas grave, c’est ce que tu dis qui compte, ça faisait longtemps que j’avais rien lu d’aussi vrai, merci, merci beaucoup à toi.

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