Quelles seraient les raisons de la réduction des Forces russes en Syrie ?

Militaires russes décorés par Damas. Source : https://www.youtube.com/watch?v=ov1GDFqBCzc

Une fois qu’il a été prouvé que Daech et le Front al-Nosra avaient dévoré de vastes zones géographiques prétendument contrôlées par une soi-disant opposition syrienne, et que les hauts dirigeants de l’Occident menés par les États-Unis, devenus conscients du danger que cela représentait pour leur propre sécurité, se sont mis à clamer que c’est la gestion des dirigeants de l’Arabie saoudite et de la Turquie qui aurait mené la crise syrienne au point où elle en est, sans pour autant se révéler capables de mettre un terme à ce processus dévastateur du fait de leur opportunisme politique ou de leurs intérêts personnels, Vladimir Poutine a décidé l’intervention militaire directe en Syrie [30 septembre 2015].

Ce faisant, il a démontré sa détermination et sa capacité à modifier les équilibres : l’Armée syrienne a repris l’initiative ; la frontière turco-syrienne est quasiment fermée ; les forces kurdes opposantes et armées ont saisi l’occasion offerte de tenir une partie de ces frontières ; l’Occident est obligé de classer le Front al-Nosra sur la liste des organisations terroristes malgré l’opposition de l’Arabie Saoudite, de la Turquie, d’Israël et de certains sympathisants aux États-Unis ; Daech et le Front al-Nosra sont contraints de passer de l’attaque à la défense, tandis que les autres groupes armés n’ont plus qu’à choisir entre la solution politique commençant par une trêve et aboutissant à leur partenariat au sein des institutions étatiques syriennes dans la guerre contre le terrorisme sous couverture de la Communauté internationale, et la solution de se placer sous l’aile protectrice de Daech ou du Front al-Nosra avec les conséquences que ce choix implique.

L’Occident, mené par les États-Unis, a mis trois mois pour intégrer les variables et le sérieux de l’opération russe, ce qui ne l’a absolument pas empêché de poursuivre ses manœuvres en s’imaginant pouvoir exercer toutes sortes de chantage sur la Russie quant à la justification de son intervention en Syrie. Il l’a donc laissée s’engager seule dans la guerre contre le terrorisme, satisfait d’en partager les bénéfices sans avoir à en payer les frais, jusqu’à ce que la pression russe le menace par une évolution sur le terrain qui l’a obligé à des opérations militaires cosmétiques en Syrie.

D’où sa réaction tardive concrétisée par le processus adopté à Vienne [30 octobre 2015 et 14 novembre 2015] et ensuite par le Conseil de sécurité [Résolution 2254/2015] accordant la priorité à la solution politique et mettant de côté le sort de la présidence syrienne, laquelle est laissée aux Syriens par la voie des urnes ; ce qui, en soi, torpille le projet occidental à l’origine ce cette guerre contre la Syrie.

Mais qu’à cela ne tienne, les manœuvres occidentales ne se sont pas arrêtées pour autant ; d’une part, celles consistant à retarder le classement des groupes armés reconnus comme terroristes sur la liste correspondante, dans le secret espoir de blanchir le Front al-Nosra afin de l’imposer comme partenaire de ladite solution politique ; d’autre part, celles consistant à réserver à Riyad la formation de la délégation de l’opposition [censée négocier ou plutôt « dialoguer » avec la délégation du gouvernement légitime syrien, NdT] dans l’espoir d’écarter les forces vives de l’opposition nationale, dont la présence à Genève pourrait accélérer la solution politique.

C’est pourquoi l’Occident a gratifié le « groupe de Riyad » d’un droit de veto à l’encontre des autres oppositions, derrière lequel il s’est dissimulé pour formuler des exigences masquées par le slogan d’un « gouvernement transitoire » ramenant la solution politique au point zéro.

Mais, toujours sous pression russe, se sont succédées la réunion de Munich [11 et 12 février 2016], l’éviction d’Al-Nosra, la reconnaissance du caractère terroriste d’autres groupes armés, la trêve [Résolution 2268/2016] et puis, de nouveau, une réunion à Genève [14 mars 2016] où les négociations et la solution politique semblaient d’emblées vouées à l’impasse, comme la fois précédente.

La Russie en a sans doute conclu que ce comportement émanait d’une idée fausse selon laquelle elle serait en difficulté et qu’en conséquence, elle aurait besoin de quelques succès politiques pour justifier la poursuite de son intervention militaire en Syrie ; qu’elle devrait en payer le prix en cédant au « groupe de Riyad » et donc à l’Arabie saoudite, alors que l’Occident n’est pas obligé de payer le prix de son partenariat tel qu’il en a été convenu ; qu’elle pourrait renoncer à la participation des Kurdes aux négociations ; et finalement, qu’elle pourrait faire pression sur son allié Bachar al-Assad pour qu’il cède ses prérogatives au gouvernement transitoire issu des prochaines négociations à Genève.

C’est alors que Vladimir Poutine a frappé une deuxième fois [14 mars 2016] pour signifier aux dirigeants de l’Occident ce qui se résumerait comme suit : la Russie n’est pas en difficulté ; elle n’a pas besoin de se couvrir pour le rôle qu’elle s’est assignée en Syrie ; ses bases dans ce pays sont légales et resteront en place ; son allié syrien est fort et compétent ; retarder la solution politique c’est retarder la guerre contre le terrorisme et les pertes qui en résulteraient seront pour tout le monde, mais plus dommageables pour l’Occident que pour elle-même ; celui qui tient à sa sécurité devra en payer le prix ; s’il s’agit de satisfaire l’Arabie saoudite, laquelle est la cause et à l’origine de l’enracinement du terrorisme comme l’a déclaré le président Obama, à l’Occident d’en payer le prix en pleine conscience et en toute connaissance de cette cause qui empêche le rassemblement des efforts pour l’éradiquer, à ses propres frais et non aux frais de la Russie.

Le président Poutine a donc ordonné le retrait d’une grande partie du contingent militaire russe de Syrie, en concertation avec le gouvernement syrien, parce que les objectifs des forces armées russes ont été généralement atteints, tout en permettant de changer la donne dans la lutte contre le terrorisme international et d’entamer le processus de paix auquel la Russie prendra un part active [*].

Que comprendre de cette annonce inattendue ?

Nous comprenons que M. Poutine nous dit : « Puisqu’une trêve sérieuse, quoique partielle, est maintenue pour la première fois depuis le début de cette guerre et que notre base navale à Tartous comme notre base aérienne à Hmeimim restent opérationnelles, nous veillerons sur leur sécurité comme elles veilleront sur la nôtre. Cependant, étant donné que notre mission est presque terminée et que son aboutissement ne dépend pas que de nous, mais attend une décision sérieuse d’autres que nous, il n’est pas question que nous restions prisonniers de cette attente. Par conséquent, nous retirons la majorité de nos forces, nous cessons donc les raids intenses que nous avons menés sur Daech, en particulier ; ce qui signifie qu’accélérer la guerre contre Daech exige l’accélération de la solution politique et le rassemblement des capacités internationales en coopération avec un gouvernement syrien unifié. Or, il semble que vous ne soyez pas encore prêts puisque vous inventez toutes sortes d’excuses pour ralentir le processus. Soit ! Nous nous éloignons un peu. Nous attendons, mais ce sera à vous de supporter cette attente ».

Finalement, tout comme Poutine les a tous surpris en prenant rapidement la décision d’intervenir directement en Syrie, il vient de les surprendre encore une fois en décidant aussi rapidement ce retrait des forces russes.

Maintenant, il leur appartient de calculer précisément où se situent leurs intérêts et de choisir entre les caprices de Riyad, le groupe de Riyad, les conséquences de leurs faux calculs politiques comme de leurs comptes bancaires secrets, et la sécurité de leurs pays ainsi que l’avenir de leurs gouvernements.

Nasser Kandil

15/03/2016

Source : TOP NEWS Nasser Kandil

http://topnews-nasserkandil.com/final/Full_Article.php?id=5860

Article traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal

https://francais.rt.com/international/17159-poutine-ordonne-retrait-militaires-russes

M. Nasser Kandil est libanais, ancien député, Directeur de Top News-nasser-kandil, et Rédacteur en chef du quotidien libanais « Al-Binaa »

COMMENTAIRES  

22/03/2016 14:02 par Peuimporte

La Russie prête à frapper les groupes armés violant la Trêve en Syrie
Ces mesures seront prises si les Etats-Unis ne répondent pas aux propositions russes sur le contrôle du cessez-le-feu avancées le 25 février.
https://fr.sputniknews.com/international/201603211023540255-russie-syrie-violations-treve/

Preuve, s’il en fallait, que les USA ne sont pas prêts à respecter leurs engagements signés et adoptés à l’unanimité, même sous chapitre VII, par le Conseil de sécurité (résolutions 2253 et 2254, pour ne citer que celles-ci parmi les 17 résolutions adoptées depuis le début de la guerre)
Il n’a échappé à personne que n’ayant pas réussi à atteindre leur objectif de partition de la Syrie par la guerre, ils tentent d’y arriver par la prétendue solution politique … Le fameux « regime change » ou « gouvernement transitoire à leur solde » présenté hypocritement comme dirigé contre un seul homme, le Président syrien. Finalement, seul Juppé aura été clair sur ce sujet puisqu’il a parlé de « changement des équipes dirigeantes ».
Comme il n’a échappé à personne que la 2ème session de Genève 3 s’est soldée par l’acharnement, à peine voilé, de De Mistura à toujours accorder l’exclusivité de la représentation de l’opposition syrienne au « Groupe de Riyad », en écartant le PYD kurde (Parti de l’Union Démocratique), et aussi les groupes dits du Caire, de Moscou, et l’opposition nationale ; certains de leurs représentants ayant eu droit au titre de consultants et non de négociateurs.
Ce qui devrait satisfaire M. Ayrault et, surtout, ce qui a créé un nouveau problème à résoudre là où il ne se pose pas : le problème Kurde !
La vérité est qu’en Syrie existent environ une cinquantaine de partis et de factions kurdes et que 5 seulement ont réuni environ 150 personnes pour déclarer « une région autonome », sans consulter qui que ce soit et en tout cas ni le peuple syrien qu’ils prétendent représenter, ni le pouvoir central. Ils n’ont pas parlé de fédéralisme, mais l’ont mis sur l’agenda des consultations futures. Évidemment la presse a sauté sur l’occasion…
Les 3 régions concernées, comme cela a été dit et répété, sont distantes géographiquement et peuplées de Kurdes, d’Arméniens, de Syriaques chrétiens arabes et d’arabes chrétiens et musulmans. Ainsi à Hassaké, les statistiques du PYD en 2013 donnaient 26% de Kurdes, dont un bon nombre a fui les massacres turcs du siècle dernier, pour se réfugier en Syrie, comme d’autres populations accueillies depuis la nuit des temps. Ceci pour dire qu’il n’y a pas de bases géographique et démographique pour un Kurdistan syrien à moins d’une épuration ethnique que le monde laisserait faire une fois de plus.
À les entendre, ils partent du principe que tout territoire libéré de Daech leur appartient et que puisque la Syrie est désormais divisée en régions gérées par Daech ou Jabhat Al-Nosra, ils ne voient pas pourquoi ils n’en feraient pas autant (sic !). Et, chemin faisant, voilà qu’ils ont profité du retrait russe pour annexer tout le nord-est du gouvernorat d’Alep.
Il est évident que c’est le refus de De Mistura qui les a poussés à cette manœuvre à un moment jugé opportun ; Erdogan étant affaibli, avec une vraie guerre civile qui n’a pas encore dit son vrai nom, se déroulant entre PKK et AKP à Diar al-Bakr notamment et dont les médias européens évitent de parler, vu que l’Europe compte sur Erdogan pour la sauver du tsunami des migrants… Ne lui accorde-t-elle pas plus de six milliards d’euros (ou peut-être de dollars) pour cela ?.
Que des centaines de Syriens kurdes et des représentants de toutes les autres composantes syriennes de la région se soient succédé sur les diverses chaînes du pays pour clamer leur désaccord, ne change rien à l’affaire. Que les dirigeants israéliens appellent ouvertement à la partition de la Syrie, selon eux, seule solution à la crise syrienne, ne les dérange pas non plus.
Comparant leur démarche au fédéralisme de la Russie, de l’Allemagne, de l’Inde et même de la Suisse (sic), ils prétendent imposer leur idéal de « Confédéralisme démocratique ». Autrement dit, à un moment ou à un autre il leur faudra se fédérer avec d’autres, étant donné qu’ils ne disposent d’aucune grande ville, d’aucun port ou aéroport mis à part celui de Qamishli et que les ressources locales, destinées à l’exportation, se résument aux hydrocarbures et peut-être aux produits de l’agriculture.
Et la question devient : se confédérer avec qui ? Les USA, par la voix de John Kerry, ont déclaré qu’ils s’opposeront à l’unification des régions kurdes autonomes en Syrie ; mais on peut ne pas les croire puisque entre ce qu’ils disent et ce qu’ils font… La Syrie, par la voix de son MAE, a prononcé son refus catégorique en insistant sur le fait que cela relevait de la volonté du peuple syrien, comme le prétendent aussi tous les documents internationaux. L’Iran également, ce qui explique peut-être la visite du MAE turc à Téhéran, les deux pays ayant une population kurde non négligeable. Et voilà que la Turquie, par la voix du même MAE, déclare tenir à l’intégrité territoriale de la Syrie (re-sic !). Quant à l’Irak, il est l’exemple vivant d’un régime fédéral qui n’a plus rien de fédéral, Barzani traitant avec la Turquie et Israël au nez et à la barbe du pouvoir central, lui-même installé au pouvoir par les USA.
En admettant que la piste du fédéralisme ait été lancée par la Russie (ce qui n’est pas exact puisque Riabkov, qui répondait à la question d’un journaliste ayant émis cette idée, a conclu que la décision revenait aux Syriens), il n’est pas improbable qu’elle était destinée à menacer la Turquie de son soutien au PKK… Tout comme, il n’est pas improbable que la Turquie elle-même soit derrière cette idée pour déclencher une guerre contre les kurdes syriens et turcs à la fois, le PYD syrien étant considéré par l’AKP comme une organisation terroriste, au même titre que le PKK ; les USA ayant refusé de qualifier le PYD d’organisation terroriste au grand dam d’Erdogan.
Quoi qu’il en soit, John Kerry est censé se rendre à Moscou ce 23 mars. Attendons la suite… Entretemps, des Syriens de toutes les confessions et ethnies continueront à se battre, à mourir, ou à devenir des handicapés à vie, en se déclarant fiers de l’héroïsme de leurs frères kurdes sur le front nord et de l’héroïsme de leur armée multiethnique et multiconfessionnelle sur tous les autres fronts.

22/03/2016 14:38 par Peuimporte

Et avec toute la tristesse du monde, j’ajoute : des citoyens innocents d’Europe et d’ailleurs continueront à mourir ou à rester handicapés à vie en ne comprenant pas ce qui leur arrive, ni qui en sont les vrais responsables, leurs dirigeants décorant des instigateurs, tel le prince héritier des Al-Saoud et Erdogan, de leurs insignes d’honneur… Paix aux âmes de ceux qui viennent de tomber en Belgique. De là où ils sont, poussières parmi les étoiles, ils auront compris que cet ignoble attentat renforcera la peur de l’autre exacerbée par le déni des réalités de leurs dirigeants et de leur médias, lequel déni autorise les puissants de ce monde à atteindre leurs objectifs. Ils voulaient le chaos créateur au Moyen Orient, le voici devenu meurtrier en Occident. Se raviseront-ils pour autant ? S’uniront-ils sans arrière pensée pour combattre ce fléau en faisant fi de leur appétit insatiable à toujours posséder plus ? Rien n’est moins sûr…

22/03/2016 15:33 par AUBERT

Cet article permets d’avoir un recul sur des choses qui nous sont présentées quotidiennement de manière superficielle. Il faudrait l’envoyer à Pujadas...

22/03/2016 18:57 par Geb.

En fait, cet article, qui a le mérite d’au moins faire une analyse exacte et non biaisée de l’état des lieux, nous démontre encore une fois que sans médias publics hors de la vulgate néocons occidentale, la vérité ne gagne pas grand chose à crier hors d’atteinte des principaux intéressés.

Même si la majorité s’interroge sur la réalité des faits il y a dans les cartons du Pouvoir les réponses formatées à leurs questionnement ; prêtes à l’avance.

Elle reste la "Vérité" mais n’est accessible qu"à un petit nombre d’"initiés". Ainsi peut-on nommer nous mêmes qui sommes en train de lire ceci. Non que nous ayons la vérité infuse mais plutôt le fait que nous ayons des réponses originales non dictées par le Pouvoir à la réalité biaisée qui nous est présentée.

On s’aperçoit ici du manque gravissime de médias populaires libre du pouvoir, capable de mettre la réalité sur la place publique. Non que je mette en doute les capacités de diffusion de LGS mais un média électronique sous la forme que nous connaissons actuellement ne peut pas à l’heure actuelle toucher la masse comme le faisaient auparavant les médias écrits.

Il serait temps que les jeunes révolutionnaires trouvent de nouvelles formes de communication médiatiques électroniques plus à la portée de chacun que Facebook et autres inféodés pour atteindre le subconscient des masses qui montent.

Il y a urgence. On n’est réellement pas loin de la guerre généralisée, et nous sommes dans le camps des perdants.

On peut même se poser la question si nous avons gagné quoique ça soit de personnel un jour. Sinon pour le gain de nos maîtres et le génocide de ceux qu’ils ont pillés depuis toujours.

Pour les victimes de nos dirigeants, passées, présentes, ou futures, ça n’est peut-être pas un drame, mais pour ceux qui constituent l’avenir des populations chez nous oui, c’en est un.

22/03/2016 20:11 par palamède Singouin

@ Peu importe Bien vu !

rester handicapés à vie en ne comprenant pas ce qui leur arrive, ni qui en sont les vrais responsables

Même si comprendre ce n’est pas expliquer parce qu’expliquer c’est excuser (???????????!!!!!!!!!!!!) selon Manuel "Badufron" Valls, il peut être intéressant pour comprendre " la haine de l’Occident" de lire Jean Ziegler ou Arundhati Roy...Où l’on voit que les 3/4 de la planète n’en ont rien à faire des morts de Bruxelles, du Bataclan ou de Charlie quand nous nous accommodons fort bien des centaines de milliers de morts dues aux bombardements "humanisto-démocratiques" de l’Empire Euraméricain, en particulier au moyen-orient.

23/03/2016 01:57 par Pierre M. Boriliens

@Peuimporte
"La vérité est qu’en Syrie existent environ une cinquantaine de partis et de factions kurdes et que 5 seulement ont réuni environ 150 personnes pour déclarer « une région autonome », sans consulter qui que ce soit et en tout cas ni le peuple syrien qu’ils prétendent représenter, ni le pouvoir central. Ils n’ont pas parlé de fédéralisme, mais l’ont mis sur l’agenda des consultations futures."

J’ai l’impression que ça fait beaucoup plus de monde que ça, à en juger par ce qu’on peut lire ici : http://inforojava.tumblr.com/
En outre, ça me paraît une expérience intéressante, même si, évidemment, elle ne saurait être que très mal perçue par à peu près l’ensemble des autres intervenants (et par conséquent par la journaille).

23/03/2016 09:32 par Peuimporte

@ Pierre M. Boriliens
Vous avez raison, ici on parle de 200 personnes qui se sont réunies pour discuter du document adopté, sauf qu’elles représentaient 30 partis : arabes, kurdes, assyriens, turkmènes, syriaques, tchétchènes, avec cependant une majorité de Kurdes, dit l’article. Désolée, mes sources télévisées, en direct, ont parlé d’environ 150 et vous vous doutez qu’il ne m’était pas possible de calculer le nombre de gens présents dans la salle.
https://arabic.rt.com/news/815189-
Maintenant, si vous jugez qu’un tel procédé est au dessus de l’autorité de la Constitution d’un pays souverain et qui se bat pour sa souveraineté en payant le prix fort depuis 5 ans, c’est que nous n’avons pas la même idée de ce que signifie une Constitution, ni jusqu’où irait le pays s’il revenait à l’ONU d’en décider… Un exemple patent est celui de l’Irak dont on a fait sauter la Constitution de 2003 à 2012 ou 2013, je ne sais plus, en le plaçant sous chapitre VII, autrement dit sous la tutelle du Conseil de sécurité… les détails vous les connaissez.

23/03/2016 09:35 par Peuimporte

Vous avez raison, ici on parle de 200 personnes qui se sont réunies pour discuter du document adopté, sauf qu’elles représentaient 30 partis : arabes, kurdes, assyriens, turkmènes, syriaques, tchétchènes, avec cependant une majorité de Kurdes, dit l’article. Désolée, mes sources télévisées, en direct, ont parlé d’environ 150 et vous vous doutez qu’il ne m’était pas possible de calculer le nombre de gens présents dans la salle.
https://arabic.rt.com/news/815189-
Maintenant, si vous jugez qu’un tel procédé est au dessus de l’autorité de la Constitution d’un pays souverain et qui se bat pour sa souveraineté en payant le prix fort depuis 5 ans, c’est que nous n’avons pas la même idée de ce que signifie une Constitution, ni jusqu’où irait le pays s’il revenait à l’ONU d’en décider… Un exemple patent est celui de l’Irak dont on a fait sauter la Constitution de 2003 à 2012 ou 2013, je ne sais plus, en le plaçant sous chapitre VII, autrement dit sous la tutelle du Conseil de sécurité… les détails, vous les connaissez.

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