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Qui est responsable des crimes en Syrie ?

Il y a un an seulement, les Syriens vivaient en sécurité. Ils ignoraient tout des armements qu’ils découvrent chaque fois que l’armée les saisit dans les cachettes des milices ou lorsqu’elles entrent depuis la Turquie ou le Liban. Ils n’avaient jamais vu les obus, les fusils et mitrailleuses de toutes sortes, les bombes assourdissantes, les obus anti-char, les revolvers, les appareils d’espionnage, les lunettes de vision nocturne, les charges explosives, les gilets pare-balles.

Maintenant, nous savons que la mort peut venir des bonbonnes de gaz, ou des galons d’huile ! Nous savons que chacun d’entre nous peut mourir dans une explosion ou lors d’une attaque des bandes armées si son nom figure sur leur liste des gens à abattre ! Malgré cela, le Conseil des Droits de l’Homme à Genève refuse de reconnaitre que ce qui se passe ici est l’assassinat de notre sécurité, l’abolition de notre rythme de vie. Et va chercher les accusés parmi les victimes ! Or, nous qui vivons en Syrie, et non dans un pays occidental, nous connaissons la vérité que l’Occident et ses institutions « humanitaires » ne veulent pas connaître.

Nous avons en tête deux images. L’image -passée une seule fois à la télévision syrienne- d’une famille à Baba Amro, près de la table dressée, dont tous les parents, enfants, oncles avaient était tués ; sur le mur, leurs assassins avaient écrit, avec le sang des victimes, le nom de la brigade qui avait commandité ce crime. L’autre image est celle d’une femme habitant à Douma, [une banlieue de Damas] qui racontait que les milices avaient conduit un jeune homme ligoté sur la place publique, pointé leur mitrailleuse, et obligé les gens à assister à son exécution. Et que le lendemain, ils en avaient tué d’autres, de la même manière. A la même époque, simultanément, Ayman et Fahd Arbini - en compagnie de Zaher Qweider d’Al-Qaïda - ont tiré des obus RPG sur l’église d’Arbin, [banlieue de Damas] et sur le collège islamique. Ces crimes ont eu lieu dans des zones sous contrôle des bandes armées. Dans quel projet s’inscrit ce terrorisme ? Qui est responsable de ces crimes ?

Un des criminels arrêtés à Baba Amro raconte - comme on raconte une histoire banale - qu’il a tué et violé des femmes. Que des cheikhs du conseil militaire lui avaient signifié par fatwa que le meurtre et le viol étaient licites. Ce n’est pas étonnant : les cheikhs wahhabites d’Arabie Saoudite qui appellent de leur tribune au Jihad contre le gouvernement syrien, ainsi que Kardawi, le cheikh d’Al-Jazeera, prononcent des fatwas légalisant l’assassinat d’alaouites, de chrétiens, de druzes et de sunnites favorables au gouvernement. Les bandes armées qui exécutent ces fatwas reçoivent de l’argent du Qatar et de l’Arabie Saoudite, ainsi que des drogues que l’armée syrienne confisque en quantités avec les armes. Faisaient partie du butin trouvé à Baba Amro : des armes et des devises occidentales et israéliennes, des passeports divers - parmi lesquels un « passeport pour le paradis » - du matériel de communication sophistiqué. Ces cheikhs ne connaissent pas la recommandation formulée, au début de l’Islam, par le Calife Omar bin el Khattab : « Ne tuez pas de femmes ni d’enfants ni de vieillards, ne coupez pas d’arbres, et laissez les moines dans leurs couvents. »

Ces fatwas expliqueraient pourquoi, le 7 mars 2012, un homme a raconté, sans peine ni remord, qu’il a tué cinquante hommes et violé des dizaines de femmes. C’est ce qu’on appelle communément de la conquête. Les bandes armées ont «  conquis » les femmes et l’argent des victimes, ont pillé les institutions publiques, volé les ambulances et les voitures des municipalités et des particuliers. Hier, un citoyen de Homs se plaignait d’un sniper qui avait conquis les rues qu’il contrôlait depuis le haut de sa terrasse. Parmi les tués, il y avait un enfant de 11 ans, Malek El Aktaa. L’objectif de ce terrorisme ? Briser la société syrienne, infliger des pertes à l’armée, morceler la Syrie, paralyser la production agricole, industrielle et artisanale. Bref, détruire la structure de l’État. Dans les quartiers qu’elles contrôlaient, les bandes armées ont empêché les enfants d’aller à l’école, les étudiants de se rendre à leur examens universitaires. Elles ont tué les ouvriers sur le chemin de leur usine, elles ont empêché les paysans d’aller semer sur leurs terres et les centrales électriques de s’approvisionner, elles ont assassiné des hommes d’affaires et des professeurs d’université. Elles ont détruit la vie là où elles se sont installées. Le 11 mars 2012, elles ont kidnappé le politicien Mosbah Al Chaar à Homs, et elles ont assassiné le champion de boxe Ghiath Tayfour à Alep, comme elles avaient assassiné un champion de natation et fait sauter un pont dans la région d’Al Ghab.

Le rapport de la Commission des observateurs arabes - qui ont visité les lieux où ces événements se sont produits et rencontré les victimes - a relevé que le mandat de la Ligue Arabe adressé à la Syrie ne mentionnait pas les bandes armées. Et que ces bandes attaquaient les civils et les institutions publiques et privées, obligeant l’armée régulière à riposter. La Ligue Arabe, dirigée aujourd’hui par le Qatar et l’Arabie Saoudite, s’attendait à ce que la Syrie refuse de recevoir la Commission des observateurs. Puis elle a imaginé que le rapport rédigé par les observateurs irait dans le sens de son projet de légaliser une intervention militaire. Mais l’atrocité des crimes, l’ardeur des victimes à exprimer leur douleur, et la conscience politique des Syriens, a permis aux honnêtes personnes de la Commission de transmettre la vérité. C’est pourquoi la Ligue Arabe a par la suite négligé le rapport et a exigé la démission du chef de mission, cet homme loyal [1] qui a refusé le chèque en blanc proposé par le Qatar.

Pourquoi donc les dirigeants occidentaux et les institutions internationales n’ont-ils pas adopté ce rapport rédigé par des spécialistes en sécurité et des militaires qui documentaient les évènements tels qu’ils se déroulaient sur le lieu même ? Ils ont préféré adopter ce que concocte l’ «  Organisation syrienne des droits de l’homme », basée à Londres ; une organisation représentée par un unique individu appartenant aux Frères musulmans, qui ne fait qu’inventer les « informations » diffusées à leur demande.

Le problème ne réside pas uniquement dans le fait que ces dirigeants occidentaux qui soutiennent la guerre contre la Syrie ne veulent pas savoir qui sont les véritables auteurs des crimes et des violations des droits de l’Homme. Le fond du problème est qu’ils exécutent une stratégie qui vise à détruire l’État Syrien. Ceci montre que les politiciens occidentaux sont devenus des vassaux aveugles du projet américano-sioniste ! Et que Sarkozy et Bernard Henri Lévy en France ont réussi à enterrer la politique de la France vis-à -vis des Arabes instaurée par De Gaulle. Lorsque nous entendons M. Alain Juppé, cela ne nous évoque nullement le Général De Gaulle. Nous avons plutôt l’impression d’entendre Oliva-Roget qui avait ordonné le bombardement de Damas en 1945 [2].C’est pourquoi, il nous semble que la lettre de M. Laulan à Juppé [3] - lui rappelant que la guerre contre la Syrie ne sert pas les intérêts de la France - suggère aussi que la dignité de la France suppose qu’elle ne soit pas la vassale du projet américano-sioniste.

Mettons donc de côté ces termes qui trahissent leur sens : « les droits de l’Homme, les révolutionnaires, l’armée syrienne libre, la défense des citoyens syriens ». Les dirigeants occidentaux doivent savoir que les « révolutions », supposent un programme politique national, que c’est la cause des hommes de grande envergure, penseurs et poètes. Une cause basée sur la loyauté à la Patrie, qui naît de cette Patrie ; et non pas une cause initiée par une décision extérieure. Comme l’histoire des luttes arabo-israéliennes est marquée par les guerres d’agression israéliennes, un des premiers principes des révolutionnaires patriotes est de ne pas recevoir d’aides ou d’armes israéliennes. Et de respecter les principes fondamentaux qui leur imposent de ne pas oublier que l’ennemi n’est pas la confession d’en face, mais que l’ennemi, l’agresseur c’est Israël, ainsi que l’impérialisme Occidental qui, lui, veille sur la sécurité d’Israël et se moque de celle des Arabes. Les dirigeants occidentaux savent ces vérités, mais ils consacrent leurs efforts au morcellement des pays arabes et à l’embargo contre l’Iran ; leur projet vise la Russie, la Chine, et les pays de l’ex-Union soviétique. Ils ont enfreint les lois internationales, leurs agents secrets se sont infiltrés à Homs, où ils ont dirigé la guerre de l’« Émirat islamique de Baba Amro », avec les bandes salafistes et Al-Qaïda ! Ils ont tenté par trois fois, au Conseil de Sécurité, d’autoriser l’ingérence en Syrie. Mais le fait que l’aviation israélienne bombarde Gaza, qu’elle ait tué, rien que le 10 mars, dix huit personnes dont des enfants, et que les colons israéliens détruisent les monuments palestiniens islamiques et chrétiens, et judaïsent la Jérusalem historique, tout cela n’a pas retenu leur attention.

Ces drames nous permettent de conclure que la politique occidentale ne reflète pas seulement un effondrement moral en adoptant le mensonge et les falsifications, mais aussi un effondrement politique et la cécité de la pensée. Cette politique conspire contre la Syrie. Un pays qui se distingue par un tissu social où se mêlent dans une unité nationale les religions, les confessions et les «  ethnies ». Un pays qui se distinguait il y a peu par une sécurité rarement rencontrée en Occident, et par une culture humaine fière de ce qu’ont apporté les grandes révolutions à l’humanité. Un pays qui traduit les oeuvres de la littérature mondiale, qui écoute la musique classique comme il écoute la musique locale, et dont les femmes participent à la vie productive et publique que le peuple cherche à améliorer. La politique occidentale utilise dans sa guerre, la diplomatie, les médias, les organisations internationales, et les armes sophistiquées ; elle s’appuie sur des régimes despotiques qui n’ont pas de Constitution ni de Parlement, qui accueillent sur leur territoire des bases militaires états-uniennes, et qui tuent les manifestants à Bahreïn et à Qatif en Arabie Saoudite.

Comment expliquer la collaboration de l’Occident avec des combattants d’al-Qaïda qui sont sur les listes du terrorisme international, et que le Qatar et l’Arabie Saoudite financent pour leur guerre contre la Syrie ? Comment expliquer la feinte ignorance occidentale de la position des chrétiens syriens présents sur le devant de la scène pour défendre la structure sociale, et qui condamnent l’intervention occidentalo-sioniste ? Pourquoi l’Occident n’écoute-t-il pas le Patriarche maronite du Liban, mais encadre-t-il les bandes takfiristes qui assassinent les chrétiens syriens, et attaquent leurs monastères et églises, que les musulmans respectent et honorent ? Al Zawahiri [leader d’Al-Qaïda] a revendiqué les attentats de Damas et d’Alep par Al-Qaïda. Des rapports officiels témoignent de rencontres entre les services secrets français et britanniques avec les combattants libyens d’Al-Qaïda.Les Syriens ont appris que les services secrets français et britanniques se trouvaient à Baba Amro aux côtés des bandes d’Al-Qaïda. Leurs médias se sont abstenus de montrer à l’écran ces infiltrés étrangers, laissant ainsi refroidir la colère ressentie vis-à -vis de ce non respect occidental de la souveraineté syrienne. La sagesse syrienne a préféré la maîtrise de la situation à Baba Amro, à une telle exposition. Des centaines d’hommes armés se sont rendus à l’armée syrienne lorsque la protection occidentale s’est retirée. Ceci confirme la responsabilité de l’Occident dans les crimes que commettent les bandes armées. Et il ne s’agit pas uniquement des assassinats et des enlèvements, mais également de la destruction des équipements de base dont le peuple syrien paie le prix : l’explosion des oléoducs et des gazoducs, des pylônes électriques, des stations d’eau, l’incendie des écoles, la destruction des hôpitaux, le pillage des édifices publics [par les bandes armées].Nous affirmons donc que l’Occident se moque de la protection des chrétiens, des monastères et des églises, car les chrétiens sont patriotes, refusent l’ingérence et condamnent le complot occidentalo-sioniste, Il ne leur échappe pas que les prétendus « révolutionnaires » sont des bandes de criminels, et que les sanctions européennes visent à se venger du peuple syrien, dont les chrétiens sont partie intégrante. Bizarre que ces vérités ne parviennent pas aux ministères des affaires étrangères occidentaux ?

En tous cas les instructions données par l’opposition extérieure sont : ne regardez pas la télévision syrienne, ni la chaîne al-Dounia, ne votez pas pour la Constitution ! Il semble que Madame et Messieurs Clinton, Juppé et Cameron ne veuillent pas voir non plus les funérailles des milliers de soldats et officiers de l’armée que les bandes armées ont tué [4] ; ni voir les honneurs rendus à ces martyrs par les villageois. N’ont-ils pas vu non plus que des millions de Syriens ont envahi les places, manifestant ainsi leur avis à l’égard du complot de l’Occident sioniste contre la Syrie ? N’ont-ils pas vu le niveau de conscience politique qui distingue le peuple syrien ? N’ont-ils pas entendu la clameur des femmes, voilées ou pas, et leur refus de l’ingérence dans les affaires internes de la Syrie ? Ils ne le voient pas, car seul celui qui a la conscience éveillée, et qui est libre, peut être ému par les douleurs humaines, et apprécier la dignité nationale syrienne. Est-il concevable que les « défenseurs de la démocratie » n’aient pas remarqué que la nouvelle Constitution interdit les partis fondés sur une base religieuse ou ethnique, et qu’elle garantit le respect des libertés personnelles et religieuses ? Le grand débat national n’a-t-il pas été remarqué ? Dans quel autre pays un projet de Constitution a-t-il été débattu dans des meetings, dans les centres culturels, à l’université, à la télévision, dans des réunions ? J’ai vu un exemplaire de la Constitution entre les mains de collégiens et d’étudiants universitaires ; les gens ont exprimé leur avis, et devant le Parlement se sont manifestés les politiciens en désaccord avec l’article 3 [de la Constitution].

Mais la question n’est pas celle des droits de l’Homme car, si c’était le cas, MM. Juppé, Cameron et Mme Clinton auraient dû voir l’agression permanente dont est victime le peuple palestinien, et le mépris d’Israël à l’égard des décisions internationales qui interdisent la judaïsation de la terre occupée et la métamorphose de ses caractéristiques. Ils auraient dû condamner les crimes qu’a commis Israël au Liban, et méditer sur les violations des droits de l"Homme en Libye. La « communauté internationale » aurait dû examiner les déclarations des officiels israéliens qui menacent de bombarder les installations nucléaires iraniennes, et les juger pour menaces de guerre. Mais la logique s’est évanouie. L’État d’Israël, qui possède des bombes atomiques, qui refuse de laisser visiter ses installations nucléaires, n’est pas condamné. L’Iran qui ne possède pas d’armes nucléaires, qui accepte de faire visiter ses installations nucléaires, est lui menacé par Israël. Tandis que l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique communique les noms des scientifiques iraniens, ce qui facilite leur assassinat…

On a vu le président Obama se tenir comme un écolier docile devant Netanyahou, garantissant le « droit d’Israël à assurer sa sécurité », (cette sécurité s’étendant d’Israël à l’Égypte, à la Lybie et à l’Iran !) et garantissant son engagement à assurer la suprématie militaire d’Israël. Nous avons ainsi vu, sur le plan symbolique, la concordance entre le projet occidental et le projet sioniste. C’est pourquoi, M. Juppé ne diffère guère de Mme Clinton. Son arrogance n’est pas sans rappeler celle d’un gouverneur pendant la période d’occupation. Ces événements ont permis de mettre une fois de plus en lumière l’influence sioniste au sein du parti communiste et du parti socialiste français. N’est-il pas ironique que Bernard Henri Lévy, le sioniste, se définisse comme socialiste ? Et qu’il cite Marx dans son livre sur ses missions dans l’invasion de la Lybie où il se déclare « fidèle à son judaïsme et son sionisme » ! Le parti communiste français n’a-t-il pas remarqué ce qu’est le système politique de l’Arabie et du Qatar, et ce que sont les bandes takfiristes utilisées dans la guerre contre la Syrie ? Il s’ensuit que l’Occident ne collabore plus qu’avec ceux qui ont des liens avec Israël et qui privilégient la sécurité de cette dernière, sur la sécurité nationale arabe. C’est pourquoi Basma Kodmani [5] a avoué qu’« Israël est une nécessité » ! Certains membres du Conseil d’Istanbul ont assuré qu’ils établiront des liens avec Israël. Dans cette concordance, s’inscrit la collaboration des services secrets israéliens, qataris, et saoudiens, ainsi que les bandes armées munies d’armes israéliennes découvertes dans des cachettes à Douma, dans la banlieue de Damas, et à Baba Amro. Ce Conseil, appuyé par Juppé et Clinton, a commis ce que le peuple Syrien ne pardonne pas : le fait d’avoir facilité l’ingérence étrangère politique et militaire en Syrie, d’avoir des liens avec Israël et le sionisme. Dans ce climat, l’Occident accuse les victimes des crimes qu’il a lui-même commis par le biais de ses bandes armées. Cela ne nous étonne pas qu’il voie AbdelKarim Belhaj, Al Mahdi Harati, Al Zawahiri, l’émir du Qatar, et le roi Saoudien comme autant de « révolutionnaires démocrates », et qu’il efface de sa mémoire Che Guevara et Manolis Glezos !

Est-il possible de changer la stratégie occidentale pour dissiper le danger d’un embrasement du proche Orient ? Le point lumineux est que des puissances ayant des stratégies différentes, essaient, avec force et courtoisie, de stabiliser les relations internationales ; ce sont de grandes puissances économiques avec des intérêts, une vision, et une structure. Le discours prononcé par Poutine le 10 février 2007 à la 43e Conférence sur la sécurité à Munich, ainsi que son dernier article, montrent que la Russie n’est plus le pays que l’Occident a sauvagement violé après l’effondrement de l’Union soviétique. Elle fait partie maintenant de l’union du BRICS, bien décidée à l’établissement de nouvelles relations internationales. Dans cette union, beaucoup de peuples voient la libération du joug du monde unipolaire, la sortie du chaos, et du déni du droit humain et international. Nous lisons l’espoir dans l’appel de Theodorakis qui indique la Russie pour sortir de la crise. Son appel « La vérité sur la Grèce » [6] dénonce la stratégie dessinée par le FMI : « ce n’est plus l’État-nation qui fait le progrès mais les banques ». Il faut mettre cela dans une autre expression : « ce sont les banques et la guerre qui fabriquent la misère des peuples et qui tuent les identités nationales ». En témoigne la parole de Sarkozy à la délégation du Conseil de transition Libyen : « nous devons apprendre au peuple grec à vivre ». Les banques occidentales non seulement dépouillent les peuples, mais elles les humilient. Que n’avions nous pas découvert plus tôt que la Russie, la Chine, l’Iran le Brésil, l’Afrique du Sud, et l’Amérique Latine, sont des espaces humains et économiques, remplaçant l’Occident !

Le sang des victimes avec lequel les Libyens d’Al-Qaïda ont écrit sur le mur de la famille assassinée, « de Misrata nous sommes venus pour libérer la Syrie », et les décombres de Baba Amro -là où les services secrets français et britanniques ont dirigé la guerre- dessinent un tableau réunissant Al-Qaïda, les cheikhs despotiques du pétrole (qui interdisent à la femme de conduire), les bandes de mercenaires, les dirigeants occidentaux, les services secrets occidentaux, les régimes coupeurs de têtes saoudiens, et l’opportuniste qatari. Un tableau très significatif, qui ne permet pas à ceux-là de donner aux Syriens des leçons sur les droits de l’Homme ou sur la démocratie ! Mais qui impose de juger les dirigeants de l’Occident et du Golfe qui ont planifié et financé les crimes en Syrie !

Dr Nadia KHOST
Damas, 11 mars 2012
Traduit de l’arabe par Anis El ABED

SOURCE : http://www.silviacattori.net/article2975.html

Texte original en arabe : http://www.silviacattori.net/article2970.html

Dr Nadia Khost, écrivaine syrienne " auteur de nombreux ouvrages, d’essais, et de nouvelles portant sur l’histoire, l’architecture, la conservation et la protection du patrimoine de la Civilisation Arabe " vit à Damas.

COMMENTAIRES  

17/03/2012 09:28 par Mustapha STAMBOULI

Une voix sincère qui s’exprime pour dénoncer le complot contre la Syrie. Le peuple syrien n’est pas dupe. Il saura comment se défendre contre le complot qataro-sioniste. Il saura aussi comment pousser le régime baasiste à changer positivement sans détruire les instituions républicaines et l’Etat syrien. Je partage parfaitement votre analyse. Je vous propose de lire deux lettres ouvertes que j’ai adressées à Juppé, Ministre des AE et au président turc.

Monsieur Juppé, la France se trompe de route !!!

Lettre ouverte à Monsieur Abdullah Gül, Président de la Turquie La Turquie : « Modèle à suivre » ?

17/03/2012 11:40 par manant

Merci au Grand Soir de relayer cet implacable argumentaire que les représentants patentés de la "gauche" française s’efforcent d’occulter pour ne pas perdre leur feuille de vigne humanitaire et continuer à se sentir à l’aise avec les Obama, Cameroun, Sarkozy et autres néocons. Sachez que vous êtes d’un grand réconfort pour ceux qui sont désespérés par cette "gauche" insensible aux voix justes qui montent depuis le Sud. La votre me rappelle que, lors du sac de Pékin, une seule voix s’est élevée en Europe pour dénoncer cette barbarie : celle de Victor Hugo dans sa lettre au capitaine Butler. En voici l’essentiel :

Hauteville House, 25 novembre 1861

Vous me demandez mon avis, monsieur, sur l’expédition de Chine. Vous trouvez cette expédition honorable et belle, et vous êtes assez bon pour attacher quelque prix à mon sentiment ; selon vous, l’expédition de Chine, faite sous le double pavillon de la reine Victoria et de l’empereur Napoléon, est une gloire à partager entre la France et l’Angleterre, et vous désirez savoir quelle est la quantité d’approbation que je crois pouvoir donner à cette victoire anglaise et française.

Puisque vous voulez connaître mon avis, le voici :

ll y avait, dans un coin du monde, une merveille du monde ; cette merveille s’appelait le Palais d’été. L’art a deux principes, l’Idée qui produit l’art européen, et la Chimère qui produit l’art oriental. Le Palais d’été était à l’art chimérique ce que le Parthénon est à l’art idéal. Tout ce que peut enfanter l’imagination d’un peuple presque extra-humain était là . Ce n’était pas, comme le Parthénon, une oeuvre rare et unique ; c’était une sorte d’énorme modèle de la chimère, si la chimère peut avoir un modèle.

Imaginez on ne sait quelle construction inexprimable, quelque chose comme un édifice lunaire, et vous aurez le Palais d’été. Bâtissez un songe avec du marbre, du jade, du bronze, de la porcelaine, charpentez-le en bois de cèdre, couvrez-le de pierreries, drapez-le de soie, faites-le ici sanctuaire, là harem, là citadelle, mettez-y des dieux, mettez-y des monstres, vernissez-le, émaillez-le, dorez-le, fardez-le, faites construire par des architectes qui soient des poètes les mille et un rêves des mille et une nuits, ajoutez des jardins, des bassins, des jaillissements d’eau et d’écume, des cygnes, des ibis, des paons, supposez en un mot une sorte d’éblouissante caverne de la fantaisie humaine ayant une figure de temple et de palais, c’était là ce monument. Il avait fallu, pour le créer, le lent travail de deux générations. Cet édifice, qui avait l’énormité d’une ville, avait été bâti par les siècles, pour qui ? pour les peuples. Car ce que fait le temps appartient à l’homme. Les artistes, les poètes, les philosophes, connaissaient le Palais d’été ; Voltaire en parle. On disait : le Parthénon en Grèce, les Pyramides en Egypte, le Colisée à Rome, Notre-Dame à Paris, le Palais d’été en Orient. Si on ne le voyait pas, on le rêvait. C’était une sorte d’effrayant chef-d’oeuvre inconnu entrevu au loin dans on ne sait quel crépuscule, comme une silhouette de la civilisation d’Asie sur l’horizon de la civilisation d’Europe.

Cette merveille a disparu.

Un jour, deux bandits sont entrés dans le Palais d’été. L’un a pillé, l’autre a incendié. La victoire peut être une voleuse, à ce qu’il paraît. Une dévastation en grand du Palais d’été s’est faite de compte à demi entre les deux vainqueurs. On voit mêlé à tout cela le nom d’Elgin, qui a la propriété fatale de rappeler le Parthénon. Ce qu’on avait fait au Parthénon, on l’a fait au Palais d’été, plus complètement et mieux, de manière à ne rien laisser. Tous les trésors de toutes nos cathédrales réunies n’égaleraient pas ce splendide et formidable musée de l’orient. Il n’y avait pas seulement là des chefs-d’oeuvre d’art, il y avait un entassement d’orfèvreries. Grand exploit, bonne aubaine. L’un des deux vainqueurs a empli ses poches, ce que voyant, l’autre a empli ses coffres ; et l’on est revenu en Europe, bras dessus, bras dessous, en riant. Telle est l’histoire des deux bandits.

Nous, Européens, nous sommes les civilisés, et pour nous, les Chinois sont les barbares. Voila ce que la civilisation a fait à la barbarie.

17/03/2012 12:37 par Lucky Luke

Cubadebate :

Les opposants Syriens demandent une intervention étrangère armée.

16 Mars 2012 - divers opposants au gouvernement de Syrie ont demandé ce vendredi une « intervention militaire immédiate » et la fourniture d’une plus grande quantité d’armes à l’auto-proclamé Gouvernement de la Syrie Libre, l’un des bras armés des forces inti-gouvernementales.

La demande a été faite en opposition aux efforts diplomatiques réalisés par la Russie, la Chine, et l’envoyé spécial de l’ONU Kofi Annan. Divers analystes, y compris le gouvernement de Damas, ont alerté sur les graves conséquences humanitaires qu’entraînerait une invasion étrangère ou une opposition disposant d’une plus grande quantité d’armes.

Le jeudi, le président du pays arabe, Bashar el Assad, a réuni des dizaines de milliers de sympathisants pour montrer l’appui populaire à son administration, ce qui a été transmis par la télévision d’état.

La Syrie a assuré ce vendredi qu’elle coopérera avec l’émissaire international et qu’elle est décidée à combattre les « terroristes », à qui elle attribue la violence dans le pays.

« Le Gouvernement Syrien est déterminé à protéger ses citoyens en désarmant les terroristes, et continue dans la recherche d’une solution politique à la crise en coopérant avec l’envoyé spécial Kofi Annan », dit une lettre du ministère des relations étrangères envoyée à L’ONU et au chef du Conseil de Sécurité, reproduite par l’agence officielle SANA.

La Syrie « a choisi la voie du dialogue national pour résoudre les problèmes qu’elle affronte, en faisant participer des courants de l’opposition et des personnes indépendantes au processus destiné à (…) un retour à la sécurité et à la stabilité ».

Dans la lettre la Syrie invite aussi « tous les pays et organisations qui luttent contre le terrorisme (…) à faire pression sur toutes les parties connues pour qu’elles cessent d’appuyer le terrorisme et pour mettre fin au bain de sang ».

L’un des commentaires sur Cubadebate :

Demander une intervention étrangère dans le pays quand ils n’ont pas d’autre façon de prendre le pouvoir est la position typique de ceux qui vendent leur patrie. Ce n’est pas nouveau et ne surprendra personne. Par ailleurs, dans beaucoup de pays, la gauche révolutionnaire est l’opposition, et jamais, au grand jamais, elle n’a eu recours à une telle méthode : quand elle veut parvenir au pouvoir par les armes, elle monte dans les montagnes et, de là , combat le gouvernement. Mais jamais en demandant une intervention étrangère. C’est là , la grande différence.

http://www.cubadebate.cu/noticias/2012/03/16/opositores-sirios-piden-intervencion-extranjera-armada/

17/03/2012 21:59 par Iyhel

Un débat très intéressant sur la couverture médiatique de la guerre civile syrienne :
http://blog.mondediplo.net/IMG/mp3/babylone_20120314_full_babylone_fb869f48-b2ac-4e41-97bd-b1c74598ca15-128k.mp3

18/03/2012 01:32 par Safiya

En tant qu’Algérienne, vos douleurs actuelles me remémorent celles que nous avons endurées de 1992 à 1998, surtout à l’évocation des bonbonnes de gaz butane, de sinistre mémoire, semant la mort à tout va, ce n’est pas la seule similitude, des enfants égorgés, des femmes violées, des artistes et des intellectuels abattus...

Je salue ici tous les frères et les soeurs Syrien(ne)s pour leur grande conscience et les assure que leurs souffrances sont miennes aussi.

Quant aux régimes du Golfe, ils n’interdisent pas seulement à la femme de conduire, ils ont remis au goût du jour l’esclavagisme. Leurs travailleurs immigrés privés de leur passeport (gardé par l’employeur) subissent jusqu’aux châtiments corporels au mépris de toute loi.

Ces baudruches, dont l’argent à anesthésié toute humanité au point d’en faire les laquais usraéliens trouvent à redire contre deux vétos sino-russes quand soixante vétos étatsuniens ne les émeuvent pas outre mesure.

Les usraéliens ont trouvé mieux qu’une fiole à agiter au conseil de l’ONU, à la place des armes de destruction massive, ils ont la "Responsabilité de Protéger" et tout homme d’Etat rétif à leur hégémonie devient soit dictateur soit populiste et est à abattre.

Quant à l’inertie des citoyens occidentaux, qui font l’autruche et laissent, en leur nom, commettre des massacres (Libye) et des tueries par milliers, je ne sais à quoi cela est dû, les médiamensonges peuvent-ils à eux seuls emporter l’adhérence ? Telle est à présent ma question, alors ? Alors et encore...

Enfouir et vite refermer la besace
Surtout rester de glace
Faire comme si
Inextricable lacis
Avec au bout l’impasse
Où je rebois la tasse
De la démocratie dévoyée
Et celle des consciences ensommeillées

Nous sommes une minorité sans "oeillères", que faire face à la majorité consentante ?

18/03/2012 05:04 par wotws

Je ne pense pas que ce soit en publiant les theses officielles du regime syrien, que l’on sera mieux informé. Le conflit syrien, est nourris des deux coté de fausses affirmations, personne ne peut vérifier les dires de Nadiah Khost, écrivaine que l’on retrouve sur le site de l’agence sana, agence d’information clairement en faveur du clan Assad.
j’attend un peu mieux d’un site d’information tel que le votre, et ma deception se poursuit quand je lis un article du celebre imposteur robert fisk, le "journaliste" qui pense tout savoir sur le moyen orient, et qui a inventé son interview avec oussama ben laden.
prudence donc, ce n’est pas en publiant l’opposé de ce que l’on entend sur les media mains stream occidentaux, que l’on apporte la vérité.

18/03/2012 08:24 par m-a patrizio

« Un débat très intéressant sur la couverture médiatique de la guerre civile syrienne  »  ?

Monsieur ou Madame « Lyhel »,
Une guerre civile est une guerre où une partie importante de la population d’un pays fait la guerre à une autre partie à peu près aussi importante.
En Syrie, les combattants très bien armés qui attaquent la majorité de la population civile et les forces militaires et sécuritaires syriennes ne représentent pas une partie aussi importante de la population qu’ils prennent pour cible (voir aussi les attentats d’hier à Damas) mais surtout rien n’atteste que ce soit des Syriens.
On sait maintenant (et bien au-delà du Réseau Voltaire, présent sur place, qui l’a dénoncé dès le 13 février) que, par exemple, les combattants de Baba Amr étaient « conseillés » entre autres par des officiers français.

Vous appelez ça comment quand ce sont des militaires d’un pays qui n’a pas déclaré la guerre à un autre (du moins pas dans des formes prévues par sa Constitution) qui conseillent, entraînent ou dirigent une « guerre civile » chez leur (lointain) voisin ?
Le « débat » du Monde Diplo vous laisse sans aucun doute la possibilité de faire ce genre d’erreur cruciale découlant tout droit du traitement opéré par ce journal dans sa couverture médiatique des agressions contre la Syrie.
Une amie syrienne m’a dit hier soir que certains des combattants faits prisonniers à Baba Amr ne parlent même pas arabe : tout droit arrivés d’Afghanistan. Si je ne vous donne pas le nom de mon interlocutrice, comme Amnesty International le fait toujours pour ses « sources » anonymes, vous le croirez quand même ou pas ?
m-a p.

18/03/2012 08:25 par Michail

Tout à fait d’accord avec cette excellente et tragique analyse du Dr Nadia KHOST, toutefois...

18/03/2012 10:20 par Michail

On pourrait en outre se poser une question subsidiaire à propos du dirigeant syrien.

Alors qu’il semblait avoir d’une part compris que l’héritage de son père était un cadeau empoisonné et que de plus les idéaux du parti de la renaissance arabe socialiste syrien avaient été rangés depuis des lustres dans un musée, qu’a-t-il fait concrètement entre juillet 2000 et mars 2010 afin d’en tirer les conclusions qui s’imposaient afin d’acquérir une légitimité auprès du peuple syrien en servant ses intérêts incontestablement légitimes précisément ?

Est-ce que réformer l’économie à la mode ultralibérale occidentale constituait une solution appropriée dans un régime déjà miné par le népotisme, le clientélisme et la corruption ?

Est-ce que d’aller s’humilier à flirter avec les ennemis de toujours de son pays - les mêmes qui cognent dessus une nouvelle fois aujourd’hui - s’avérait pertinent, responsable et digne ?

Alors soit l’attaque par procuration de pays étrangers contre la Syrie depuis un an est inqualifiable, mais ses dirigeants me semblent aussi à l’évidence en supporter une part notable de responsabilité, non ?

18/03/2012 13:23 par rouge de honte

Alors soit l’attaque par procuration de pays étrangers contre la Syrie depuis un an est inqualifiable, mais ses dirigeants me semblent aussi à l’évidence en supporter une part notable de responsabilité, non ?

Encore un petit effort et quand les dirigeants de la Syrie seront lynchés tout comme ceux de la Libye. Le monde libre affichant alors un sourire béa, en sera devenu meilleur...

18/03/2012 16:19 par un homme qui passe

@Michail
Quand on veut formuler des critiques quelles qu’elles soient, elles doivent tenir compte des circonstances, sinon cela finit en n’importe quoi. D’abord, aucun pays au monde n’est libre réellement de ses choix politiques. Si dans les pays puissants, les choix politiques leur sont dictés par les puissances de l’argent sans que leurs peuples ne puissent influer sur quoi que ce soit sauf à faire dans les folklores et les agitations sans lendemains, que peut-il en être des pays faibles qui sont continuellement soumis à une pression constante par ces mêmes pays puissants, ne leur abandonnant comme marge de manoeuvre que le louvoiement. Et le louvoiement donne ce qu’il donne, un régime bâtard obligé d’avoir une fesse sur une chaise et une autre fesse sur une autre chaise souvent très éloignées l’une de l’autre, ce qui nécessite d’être un contorsionniste hors norme. Maintenant que la Syrie est soumise à une déstabilisation, non pas de son régime, mais de la Syrie en tant que pays, les nuances dans ce cas là ne sont ni les bienvenues, ni pertinentes. Elles sont plutôt un encouragement à la dislocation de ce pays.

18/03/2012 21:29 par Michail

18/03/2012 à 13:23, par rouge de honte

Encore un petit effort et quand les dirigeants de la Syrie seront lynchés tout comme ceux de la Libye. Le monde libre affichant alors un sourire béa, en sera devenu meilleur...

Libre à vous de poser cette proposition, mais je ne vois pas bien pour quelle raison vous auriez besoin de me citer pour cela, vu qu’elle ne comporte manifestement aucune corrélation avec mon paragraphe que vous reprenez ?

Mon commentaire était en trois morceaux, ce qui n’aide peut-être pas à sa lisibilité, mais il me semble malgré cela avoir été clair.

@18/03/2012 à 16:19, par un homme qui passe

Bien que comparaison ne soit pas raison, il me semble que le cas de l’Iran par exemple ne va pas dans le sens de ce ce que vous argumentez.

Je ne crois pas en outre qu’il soit positif de s’abstenir d’un jugement critique, au prétexte qu’à un moment donné un pays est en but à des attaques et des ingérences tout à fait injustifiables, cela ne fait pas pour autant de ses dirigeants des hérauts ni des saints !

S’ils ont une part de responsabilité, ce ne serait pas leur rendre service que de fermer les yeux...

19/03/2012 14:45 par Bouh

« Il y a un an seulement, les Syriens vivaient en sécurité. Ils ignoraient tout des armements qu’ils découvrent chaque fois que l’armée les saisit dans les cachettes des milices ou lorsqu’elles entrent depuis la Turquie ou le Liban. Ils n’avaient jamais vu les obus, les fusils et mitrailleuses de toutes sortes, les bombes assourdissantes, les obus anti-char, les revolvers, les appareils d’espionnage, les lunettes de vision nocturne, les charges explosives, les gilets pare-balles. »

Rien que ce passage dénonce un ridicule commentaire de l’auteur d’un pays qu’il ne connait pas.
En syrie un des pays ou la population est la plus armée du proche-orient, le services militaire est toujours en cours avec des manoeuvres dans la formation digne d’une veritable armée, sans parler des militaires de metier, des miliciens et des contrebandes.
En syrie la majorité du peuple n’ignorait pas, il y a un ans, ni meme 10 ans, toutes les armes et equipement militaire dans leur pays actuellement utilisé contre sa population par le régime . En 1982 il avait meme deja eu un apercu des armes militaires modernes de cette époque et la capacité de massacre de la population qu’elles ont apportés au regime assadien
Rien que ce debut demontre la volonté de mentir, en tenter d’inspirer artificiellement une émotion irrationale plutot que d’appeller les gens a raisonner . en sommes de la manipulation de la part de ceux qui soit disant, la dénoncent ...

19/03/2012 14:55 par legrandsoir

une population plus armée en Syrie qu’en Israël ou au Liban ? Hum...

Il y a un an, les Etats-Unis envoyaient leurs "suspects" se faire torturer en Syrie. C’est dire si une certaine "confiance" régnait. Aujourd’hui, il faut attaquer le pays ? Hum...

Les renversements soudains de "fréquentabilité" sont le signe de tout, sauf d’une "prise de conscience" soudaine mue par de "bons sentiments", vous ne croyez pas ?

19/03/2012 15:17 par Bouh

J’ai dis "un des pays ou la population est la plus armée du proche-orient" et non pas LE PAYS mais Un des pays.

Israel est tout aussi connaissante de l’armement, si c’est une question sur mes opinions que vousdesirant en avancant cet argument. Israel toutes personnes de 15 a 50 peuvent etre mobilisé officiellement en temps de guerres, les colons forment leurs jeunesses des les plus jeunes ages etc etc.

« l y a un an, les Etats-Unis envoyaient leurs "suspects" se faire torturer en Syrie. C’est dire si une certaine "confiance" régnait. Aujourd’hui, il faut attaquer le pays ? Hum... »
Je vois que vousavancez que l’occident veut faire tomber le régime des assads, alors qu’ils ne desirent que la chutte de la famille Assad pilier centrale du régime mais loin d’en etre l’unique composante. L’occident ne veut pas voir le régime tombé dans sa totalité et encore moins une chutte de l’appareil securitaire tellement indispensables pour la soit disante lutte anti-terroriste que la syrie a mené main dans la main avec le régime americain qui soit dit en passant etait supposé etre le ennemis.

Vous avez un esprit assez critique mais a geometrie variable, en niant qu’a l’image de l’occident soit disant humanitaire, le régime syrie est soit disant resistant ...Ce qui est un mensonge, ceux qui ont resisté a la politique americaines et israhellienne dans la région ont ete torturés en syrie par le régime assad pour leur grands amis usa sionistes.
La gesotrategie "soudaine" (comme si en politique il existait de la spontaneité lol) des USA concernant la syrie ne leurrent que ceux qui veulent se laisser leurrer, les occidents veulent faire tomber la famille assad (sous la pression usa) mais pas la totalité du régime dont bcp d’elements leurs sont largement favorable depuis 2001. Et les Russes eux ne veulent que sauvergarder leur acquis conquit sous le régime de la famille assad, donc pour eux la famille doit rester la meme si on peut retirer Bachar tout seul en mettant un autre membres de sa famille a sa place.

La geostrategie ne justifie pas les massacre, des usa, d’israel etc dans la région, pas plus qu’elle justifie les massacres sur la population syrienne dissidente aux assad.

Je n’adhere ni a la geostrategie occidentale dans le monde arabe, ni a la geostrategique asiatique dans la région etc etc . Je suis pour l’autodetermination des peuples meme si cela bousculent la petite conscience des colonisateurs de masses (usa-russie) qui voudraient absolument tjr tenir cette région en main, par crainte de voir revenir un khalifa islamique (l’iran aussi craint se retour du khalifa islamique, esperant un khalifa imanite)

19/03/2012 22:58 par Said

Madame Khost,

A vous lire je retrouve mon vécu de ce qu’en Algérie on appelle la décénie noire soit la période ou des hordes terroristes, armées, financées et protégées par l’Occident, soutenues en sous main par les monarchies libidineuses du Golf, on fait ce que l’imagination la plus débridée ne peut imaginer et le tout au nom de l’Islam s’il vous plaît.

Safya a fait, à juste titre , un parallelle avec l’Algérie de la décennie noire soit de 1992 à 2002. Elle a eu la décence de ne rapporter que le minima.

Il y a eu plus de 200 000 algériens tués durant cette période. C’était une guerre, par algériens interposés, que la France, les USA, Israel et l’Occident menaient à l’Algérie avec la complicité des monarchies arabes du Golf . C’est exactement le même scénario qui se répète actuellement en Syrie. Les mêmes assassinats, les mêmes cybles, les mêmes fetwas, les mêmes Occidentaux qui arment et protègent les terroristes islamistes et qui justifient leurs méfaits.

Imaginez un peu qu’un horrible et perfide attentat terroriste a eu lieu dans un Boulevard, en plein coeur d’Alger, à une heure de pointe, tuant de ce fait des dizaines de citoyens innocents, a été revendiqué par le sinistre chef terroriste, Hadame, de ...Washington ou il était réfugié. Et que disait la presse Occidentale pendant ce temps ? On ne sait pas qui tue qui, devenu, pour l’anecdote, KITUKI. Et qu’a fait Washington champion de la lutte anti-terroriste sous la présidence de Clinton ? Rien, Silence total.

La même chose s’est produite en Syrie, les mêmes attentats en plein coeur de Damas. Et que dit la presses« libre » occidentale ? Elle accuse le régime d’en être l’auteur.

Nous savions, à l’époque, que la France Mittérandienne avait armé et entrainé les islamistes, création de laboratoire occidentale, depuis les années 1980. Nous ignorions, en tant que simples citoyens, à l’époque, qu’il s’agissait d’un plan visant la destructuration de tous les pays arabes ayant été quelque peu progressistes. Le résultat ?

Irak : totalement détruit. création de conflits entre Chiites, Sunnites et Kurdes.
Soudan : Totalement détruit.
Somalie : Totalement détruite.
Libye : Totalement détruite.
Syrie : En phase
Algérie : Totalement destructurée et en phase de destruction.

L’analogie entre les évènements actuels en Syrie et la décennie noire en Algérie est absolument stupéfiante madame. Il ne reste qu’à espérer que le peuple Syrien tienne le coup et que le régime, aussi déplorable soit-il, résiste encore. Que vive la Syrie libre des influences occidentalaux-israélo-monarchico-turques !

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