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Refondation énergétique du Moyen-orient : la plaque tectonique syrienne

« Quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent. » - Jean-Paul Sartre (extrait du livre Le Diable et le Bon Dieu)

Un conflit qui dure depuis seize mois et qui aurait fait des milliers de morts selon une comptabilité tenue soigneusement par les médias des pays occidentaux qui attribuent insidieusement les morts uniquement au régime de Damas et non aussi aux insurgés armés lourdement par les Occidentaux avec l’argent des roitelets du Golfe. Les chrétiens ont peur de servir de variables d’ajustement d’un conflit qui les dépasse. Ce conflit, un siècle après les accords de Sykes-Picot, met en jeu les mêmes acteurs avec en plus, les Etats-Unis, la Russie et la Chine et...Israël. Les dépouilles sont toujours les mêmes, les dirigeants arabes faibles, lâches qui continuent à s’étriper pour le plus grand bien de l’Empire et de ses vassaux. Avec cette fois-ci, un coup d’arrêt à la tentation d’Empire, de la part de puissances asiatiques qui s’affirment.

Que se passe t-il réellement, et pourquoi Assad ne tombe pas malgré les communiqués triomphalistes présentant des personnalités qui ont lâché le pouvoir, le général Tlass, l’ambassadeur de Syrie en Irak qui s’enfuit au Qatar... Un autre round de négociations sur le règlement pacifique en Syrie s’est tenu dernièrement à Moscou. Cette fois, le ministère des Affaires étrangères de Russie a invité le président du Conseil national syrien (CNS) Abdel Basset Sayda. Mais il n’y a pas eu de rapprochement de positions. D’autre part, l’émissaire international Kofi Annan, qui poursuit sa tournée en Iran, a rencontré Bachar el-Assad en Syrie pour tenter de trouver une issue au conflit dans le pays. Il a annoncé lundi 9 juillet 2012 être tombé d’accord avec le président Bachar el-Assad sur une « approche » qu’il soumettra aux rebelles syriens.

La diabolisation des médias occidentaux

Et si la version matraquée tous les jours par les médias français n’était pas la bonne ? C’est en tout cas l’avis du politologue Gérard Chalian, sur le plateau de « C dans l’air » du 14 juin 2012, sur France 5 : ce qu’il dit c’est que ce n’est pas uniquement un méchant contre des gentils et que la volonté d’intervention et les hésitations des Occidentaux ne sont pas forcément liées à des sentiments purement humanistes. Il dit qu’une intervention impliquerait beaucoup de conséquences géopolitiques. Pour lui, ce qui se passe en Syrie est avant tout une affaire politique et non humanitaire. C’est en fait, l’exacerbation du conflit artificiel sunnite /chiite avec d’un côté pour les sunnites l’Arabie Saoudite, le Qatar, l’Union européenne, les Etats-Unis et Israël et de l’autre, les chiites, c’est-à -dire les Alaouites aidés par l’Iran. Le but de la manipulation est de casser l’Iran et de réduire le Hezbollah.

Nous verrons qu’il existe aussi l’argument énergétique. Le témoignage d’une Française, épouse d’un Franco-Syrien, qui a séjourné en Syrie du 19 mai au 12 juin 2012, est édifiant : « Alors que ce pays offrait une totale sécurité, les « Amis de la Syrie » y ont semé la violence. A Alep, des bandes armées ont fait leur apparition dans le 2e semestre 2011 : kidnapping, demandes de rançons... Une mafia très lucrative. Nous avons eu connaissance de nombreux récits d’enlèvements à toute heure et à tout endroit à Alep à un rythme quasi quotidien. Les enfants ont pris l’habitude de téléphoner à leurs parents dès leur arrivée et départ de l’école. Les militaires et policiers sont les cibles privilégiées pour ceux qui sont payés pour tuer. Ainsi, un commandant de 35 ans a été abattu de 2 balles dans la tête un matin à 8 h 30 alors qu’il achetait du pain. Les commerçants ferment sur ordre d’hommes armés qui menacent de brûler leur boutique. Ainsi, le 2 juin, à la Médine (anciens souks) tout était fermé. Les médias français parlent alors de grève générale anti-régime. Lors de manifestations pro Bachar, des hommes armés s’infiltrent et se mettent à tirer dès que la foule est dense. Ceci est filmé et envoyé aux chaînes de télévision. Le pouvoir conseille de ne pas faire de manifestations de soutien pour éviter ces tueries. La population, qui est confrontée aux kidnappings, bombes, asphyxie des commerces, connaît des difficultés d’approvisionnement en fuel, essence et gaz. Il n’y a pas pénurie en Syrie, mais les véhicules de transport sont attaqués et brûlés sur les routes. » (1)

« Pour ceux qui à l’étranger souhaitent apporter leur aide, il est impossible de virer de l’argent et impossible d’en retirer sur place (d’un compte en France par exemple). A Damas, tout semble comme avant, vie diurne et nocturne, malgré la menace des bombes. Cependant, beaucoup d’hôtels ont fermé, le tourisme est inexistant. A Homs, un seul quartier reste occupé par les rebelles. Les habitants se sont réfugiés dans les villages alentour chez la famille ou des amis. Sur les grands axes routiers, l’ASL effectue des contrôles et abat sur le champ un militaire présent. (...) Il n’y a pas de guerre civile en Syrie, les communautés continuent de vivre en harmonie. Il y a des actes de barbarie et de violence de la part de mercenaires et de l’ASL contre des minorités pour provoquer une guerre civile. (...) Monsieur Sarkozy a en son temps exprimé au patriarche maronite venu le rencontrer que les chrétiens d’Orient devaient laisser leur pays aux musulmans et que leur avenir était en Europe. L’Occident applique en Syrie le même scénario qu’en Irak et en Libye. (...) L’opposition en Syrie participe de façon légale au changement. Les gens sont écoeurés par le manque d’objectivité des médias français. La seule source, l’Osdh, basée à Londres, est animée par un Frère musulman, payé par les services secrets britanniques. »(1)

L’argument énergétique

Le professeur Imad Fawzi Shueibi analyse les causes et les conséquences de la récente position de la Russie au Conseil de Sécurité de l’ONU. Le soutien de Moscou à Damas n’est pas une posture héritée de la Guerre froide, mais le résultat d’une analyse en profondeur de l’évolution des rapports de force mondiaux. La crise actuelle va cristalliser une nouvelle configuration internationale, qui d’un modèle unipolaire issu de la chute de l’Union Soviétique, va évoluer progressivement vers un autre type de système qui reste à définir. Inévitablement, cette transition va plonger le monde dans une période de turbulences géopolitiques. L’attaque médiatique et militaire à l’encontre de la Syrie est directement liée à la compétition mondiale pour l’énergie, ainsi que l’explique le professeur Imad Shuebi : la Syrie, centre de la guerre du gaz au Proche-Orient. C’est ainsi que Imad Fawzi Shueibi analyse la situation actuelle. Il écrit : L’attaque médiatique et militaire à l’encontre de la Syrie est directement liée à la compétition mondiale pour l’énergie, ainsi que l’explique le professeur Imad Shuebi. (2)

« Avec la chute de l’Union soviétique, les Russes ont réalisé que la course à l’armement les avait épuisés, surtout en l’absence des approvisionnements d’énergie nécessaires à tout pays industrialisé. Au contraire, les USA avaient pu se développer et décider de la politique internationale sans trop de difficultés grâce à leur présence dans les zones pétrolières depuis des décennies. C’est la raison pour laquelle les Russes décidèrent à leur tour de se positionner sur les sources d’énergie, aussi bien pétrole que gaz. (...) Moscou misa sur le gaz, sa production, son transport et sa commercialisation à grande échelle. Le coup d’envoi fut donné en 1995, lorsque Vladimir Poutine mis en place la stratégie de Gazprom. (...) Il est certain que les projets Nord Stream et South Stream témoigneront devant l’Histoire du mérite et des efforts de Vladimir Poutine pour ramener la Russie dans l’arène internationale et peser sur l’économie européenne puisqu’elle dépendra, durant des décennies à venir, du gaz comme alternative ou complément du pétrole, avec cependant, une nette priorité pour le gaz. A partir de là , il devenait urgent pour Washington de créer le projet concurrent Nabucco, pour rivaliser avec les projets russes et espérer jouer un rôle dans ce qui va déterminer la stratégie et la politique pour les cent prochaines années. Le fait est que le gaz sera la principale source d’énergie du XXIe siècle, à la fois comme alternative à la baisse des réserves mondiales de pétrole, et comme source d’énergie propre.(...) Moscou s’est hâté de travailler sur deux axes stratégiques : le premier est la mise en place d’un projet sino-russe à long terme s’appuyant sur la croissance économique du Bloc de Shanghai ; le deuxième visant à contrôler les ressources de gaz. C’est ainsi que furent jetées les bases des projets South Stream et Nord Stream, faisant face au projet états-unien Nabucco, soutenu par l’Union européenne, qui visait le gaz de la mer Noire et de l’Azerbaïdjan. S’ensuivit entre ces deux initiatives une course stratégique pour le contrôle de l’Europe et des ressources en gaz.

Le projet Nord Stream relie directement la Russie à l’Allemagne en passant à travers la mer Baltique jusqu’à Weinberg et Sassnitz, sans passer par la Biélorussie. Le projet South Stream commence en Russie, passe à travers la mer Noire jusqu’à la Bulgarie et se divise entre la Grèce et le sud de l’Italie d’une part, et la Hongrie et l’Autriche d’autre part. »(2)

« Pour les États-Unis, poursuit le professeur Imad, le projet Nabucco part d’Asie centrale et des environs de la mer Noire, passe par la Turquie et devait à l’origine passer en Grèce, mais cette idée avait été abandonnée sous la pression turque. Ce projet, écrit le professeur Imad, bat de l’aile. A partir de là , écrit-il, la bataille du gaz a tourné en faveur du projet russe. En juillet 2011, l’Iran a signé divers accords concernant le transport de son gaz via l’Irak et la Syrie. Par conséquent, c’est désormais la Syrie qui devient le principal centre de stockage et de production, en liaison avec les réserves du Liban. C’est alors un tout nouvel espace géographique, stratégique et énergétique qui s’ouvre, comprenant l’Iran, l’Irak, la Syrie et le Liban. Les entraves que ce projet subit depuis plus d’un an donnent un aperçu du niveau d’intensité de la lutte qui se joue pour le contrôle de la Syrie et du Liban. Elles éclairent du même coup le rôle joué par la France, qui considère la Méditerranée orientale comme sa zone d’influence historique, devant éternellement servir ses intérêts, et où il lui faut rattraper son absence depuis la Seconde Guerre mondiale. En d’autres termes, la France veut jouer un rôle dans le monde du gaz où elle a acquis en quelque sorte une « assurance maladie » en Libye et veut désormais une « assurance-vie » à travers la Syrie et le Liban. (...) L’empressement de la coalition Otan-Etats-Unis-France à mettre fin aux obstacles qui s’élevaient contre ses intérêts gaziers au Proche-Orient, en particulier en Syrie et au Liban, réside dans le fait qu’il est nécessaire de s’assurer la stabilité et la bienveillance de l’environnement lorsqu’il est question d’infrastructures et d’investissement gaziers. La réponse syrienne fût de signer un contrat pour transférer vers son territoire le gaz iranien en passant par l’Irak. Ainsi, c’est bien sur le gaz syrien et libanais que se focalise la bataille, alimentera-t-il. » (2)

« De plus, poursuit le professeur Imad, la coopération sino-russe dans le domaine énergétique est le moteur du partenariat stratégique entre les deux géants. Il s’agit, selon les experts, de la « base » de leur double veto réitéré en faveur de la Syrie. Parallèlement, Moscou affiche sa souplesse concernant le prix du gaz, sous réserve d’être autorisé à accéder au très profitable marché intérieur chinois. (...) En conséquence, les préoccupations des deux pays se croisent au moment où Washington relance sa stratégie en Asie centrale, c’est-à -dire, sur la Route de la soie. (...) Cet aperçu des mécanismes de la lutte internationale actuelle permet de se faire une idée du processus de formation du nouvel ordre international, fondé sur la lutte pour la suprématie militaire et dont la clé de voûte est l’énergie, et en premier lieu le gaz. La « révolution syrienne » est un paravent médiatique masquant l’intervention militaire occidentale à la conquête du gaz. Quand Israël a entrepris l’extraction de pétrole et de gaz à partir de 2009, il était clair que le Bassin méditerranéen était entré dans le jeu et que, soit la Syrie serait attaquée, soit toute la région pourrait bénéficier de la paix, puisque le XXIe siècle est supposé être celui de l’énergie propre. Selon le Washington Institute for Near East Policy (Winep, le think tank de l’Aipac), le Bassin méditerranéen renferme les plus grandes réserves de gaz et c’est en Syrie qu’il y aurait les plus importantes. La révélation du secret du gaz syrien fait prendre conscience de l’énormité de l’enjeu à son sujet. Qui contrôle la Syrie pourrait contrôler le Proche-Orient. » (2)

L’argument religieux : sunnite versus chiite

Un autre argument de basse intensité est le conflit artificiel sunnite-chiite. Le conflit en Syrie est devenu, écrit Bernard Haykel spécialiste du Moyen-Orient à l’université Princeton, une guerre par procuration entre Riyadh et Téhéran. Pendant de longues années, le salafisme a été le vecteur d’influence de l’Arabie Saoudite. Mais cette doctrine a créé des monstres, notamment Al-Qaîda, qui se sont retournés contre le régime des Al Saoud. Aujourd’hui, l’anti-chiisme et le discours contre l’Iran sont utilisés par la monarchie pour que les Saoudiens, à 90% sunnites, fassent bloc derrière le régime. Cela pourrait devenir aussi la nouvelle base des relations avec les États-Unis. Il a montré comment le régime saoudien tente de tirer son épingle du jeu dans le grand chambardement du printemps arabe. » (3)

« Mais c’est la Syrie qui est au centre de l’attention de l’Arabie Saoudite. Le roi s’est prononcé contre le régime de Bachar Al Assad. Il a rappelé son ambassadeur à Damas. Les Saoudiens estiment que l’Iran est aujourd’hui une menace réelle pour leur pays. Ils jugent que si Bachar Al Assad est renversé, ce sera un revers important pour l’influence de l’Iran dans la région. Il y a donc un flot d’argent saoudien qui vise à radicaliser les sunnites syriens, comme en 2006-2007 au Liban quand il s’agissait de radicaliser les sunnites locaux contre le Hezbollah. Riyadh ne considère plus qu’un changement dans la région est mauvais. « Enfin, elle tente de promouvoir cette approche à Washington. » L’Arabie Saoudite est sous protection militaire des Etats-Unis », conclut Bernard Haykel. » « Ces deux pays entretiennent aussi des relations commerciales fortes, dominées par les hydrocarbures et les ventes d’armes. » (3)

Le résultat de cette anomie

Quels sont les perdants et quels sont les gagnants ? Le grand perdant est d’abord et avant tout le peuple syrien qui paie le prix fort d’une guerre qui le dépasse. Il devient clair que la clé de la réussite économique et de la domination politique réside principalement dans le contrôle de l’énergie du XXIe siècle : le gaz. C’est parce qu’elle se trouve au coeur de la plus colossale réserve de gaz de la planète que la Syrie est sur une plaque tectonique énergétique. Une nouvelle ère commence, celle des guerres de l’énergie. Le grand gagnant dans tous les cas est Israël qui réussit - sans y participer - à affaiblir ses adversaires, l’Iran, les pays arabes qui ne comptent plus et le Hezbollah. On l’aura compris, la paix en Syrie n’est pas pour demain. Hélas !

Chems Eddine Chitour

1. http://www.afrique-asie.fr/nous-ecrire/27-actualite32/3216-desinformation-mais-que-se-passe-t-il-en-syrie.html3/07/12

2. Imad Fawzi Shueibihttp://www.voltairenet.org/La-Syrie-centre-de-la-guerre-du 8 mai 2012

3. Bernard Haykel : Le conflit en Syrie est devenu une guerre par procuration entre Riyadh et Téhéran. Conférence École des Hautes études en sciences sociales, Paris, mardi 22 mai 2012

COMMENTAIRES  

15/07/2012 08:51 par CN46400

Avec la chute de l’Union soviétique, les Russes ont réalisé que la course à l’armement les avait épuisés, surtout en l’absence des approvisionnements d’énergie nécessaires à tout pays industrialisé.

L’URSS aurait manqué d’énergie.......moi j’ai plutôt eu l’impression que les gisements soviètiques interessaient beaucoup de monde....

15/07/2012 12:51 par gérard

Il existe pour le pauvre en ce monde deux grandes manières de crever, soit par l’indifférence absolue de vos semblables en temps de paix, ou par la passion homicide des mêmes en la guerre venue.
(Voyage au bout de la nuit, Céline)
Le GAZ !
La nouvelle donne dont peu de monde parle, serait le formidable effort que font les américains pour acquérir leur indépendance énergétique par leur pétrole, mais surtout au moyen du gaz de Schiste, et apparemment ils vont y arriver d’ici quelques années :
http://www.slate.fr/lien/52147/petrole-etats-unis-independance-gaz-schiste.
http://www.aftp.net/_upload/ressources/hydrocarbures_de_roche-mere/14_-_le_gaz_non_conventionnel_facteur_d__independance_energetique__2_.pdf
http://www.fnme.cgt.fr/FNME/pages/dossier_mois.php?num=90&lg=fr

Que de questions sur les effets de "cette nouvelle donne" américaine ; ceux-ci pourraient devenir exportateurs de leurs énergies dans un futur proche !
En contrôlant (ou en y ayant provoqué le chaos) de celles du Moyen Orient, du sud Caucase, et de l’Afrique ils gagneraient le jack-pot...
Cela expliquerait aussi la politique extérieure de la France qui se fait en parfaite continuité de celle de Sarko, bien au giron de l’OTAN..., comme politique courageuse on fait mieux.
Cela expliquerait aussi la morgue de l’Amérique et de ses alliés, affichée envers la Russie...les manoeuvres militaires américaines dans l’Asie du Sud est, etc.
Ceci dit étant vite fait, amis de la prospective au boulot...

15/07/2012 14:59 par mandrin

15/07/2012 à 08:51, par CN46400

tout comme les énormes gisements de gaz récemment découvert en mer Egé dans les eaux territoriales de Grèce...demandez vous pourquoi une dette abyssale de l’ intérêt a été organisé indexé sur l’ hypothèque nationale grecque détenu en major partie par les crocs de l’oligarchie Merkel et ses acolytes franco anglais, obligeant les grecque a brader leur richesse.

Même chose pour la Syrie et ses gisements sous marin colossale de gaz et le projet de transport par pipeline des ressource fossile directement depuis le Qatar de manière a éviter le détour par le canal de suez .

Pour se faire en Syrie, ils vont organiser et commanditer le massacre de trop, et cette fois ci, la cible seras la minorité Chrétienne de Syrie et bien sur avec la bénédiction du pape pour lancer l’intervention Otan sur la Syrie ...la grande croisade.

Le grand carnage et la guerre généralisé.

16/07/2012 08:32 par gérard

...amis de la prospective (suite)
« Si les évaluations les plus pessimistes se confirment, notamment concernant une crise alimentaire où les USA seraient les premiers atteints, et où effectivement serait confirmé un appel des USA à la Russie pour un accroissement des exportations de céréales, on rencontrerait effectivement une autre interférence majeure : celle du désordre climatique avec ses conséquences sur la politique de grande déstabilisation en cours, qui place les USA et la Russie en position d’affrontement, - avec la crise syrienne comme référence évidente. »
Extrait de http://www.dedefensa.org/article-l_ombre_terrifiante_du_dust_bowl_16_07_2012.html

Après la crise bancaire qui n’avait rien à envier à celle de 1929, il ne manquerait plus que le "dust bowl" refasse surface aux USA..., le même qui après 1929 a eu son lot de catastrophes humaines en tous genres ( voir "les raisins de la colère" de John Ford) ...

Actuellement la Russie a son lot aussi, inondations et sècheresse printanière vont avoir comme conséquence une très forte baisse de sa production de céréales...

Les spéculateurs sur les céréales vont (cela commence déjà ) bien évidemment ne pas se gêner pour jeter de l’huile sur le feu...
2012 année de quoi déjà ?

16/07/2012 12:46 par Hassinus

Refondation énergétique du Moyen-orient : la plaque tectonique syrienne : comme dirait Shakespeare beaucoup de bruit pour rien, plutôt beaucoup de mots pour rien. Ce qui se passe en Syrie est très simple et relève de la refondation politique et c’est indissociable de la casse d l’Irak et de la Libye. Les considérations économiques sont secondaires et servent uniquement d’explications attrape-nigauds. En premier, il s’agit de casser tous les pays arabes environnant Isarël pour le confort de celui-ci, ensuite casser le Hisbollah qui a montré tant de talents militaires, cela afin de réunir les conditions nécessaires à l’invasion de l’Iran, tout le reste c’est du blablabla pour faire croire à une compétence "d’expert"... Les intérêts économiques des Américains comme de l’Europe ce n’est pas casser la Syrie ou la Libye, c’est le contraire, mais les désastreux événements nous montrent précisément que l’Intérêt militaire et sécuritaire d’Israël passe bien avant les intérêts économiques de ces pays... C’est ça la vraie leçon, s’il y en a une... Merci quand même pour ce long développement qui a tout pour plaire aux Derviches tourneurs

16/07/2012 15:45 par mandrin

16/07/2012 à 12:46, par Hassinus

Otan = usa/europ/sionistes

"ensuite casser le Hisbollah qui a montré tant de talents militaires" mieux vaut écrire Hezbollah vous risquez d’indisposer un temps soit peut son dirigeant hassan nasrallah.

Après votre connotation de derviche tourneur dans votre commentaire a de ni queue ni tête, de quoi tourné en bourrique si je me fait comprendre...

Aussi surement que Roosevelt et Ibn saoud ont scellé le pacte Quincy "croiseur USS Quincy" pour l’exclusivité de la livraison de chameau pour le développement de l’industrie automobile au USA...sa dois surement être ça, et se dont a quoi il doive leur puissance économique et militaire aujourd’hui.

16/07/2012 16:02 par legrandsoir

Otan = usa/europe/sionistes

"ensuite casser le Hisbollah qui a montré tant de talents militaires" mieux vaut écrire Hezbollah vous risquez d’indisposer un tant soit peu son dirigeant hassan nasrallah.

Après votre connotation de derviche tourneur dans votre commentaire a de (?) ni queue ni tête, de quoi tourner en bourrique si je me fais comprendre...

Aussi sûrement que Roosevelt et Ibn saoud ont scellé le pacte Quincy "croiseur USS Quincy" pour l’exclusivité de la livraison de chameaux pour le développement de l’industrie automobile aux USA...ça doit sûrement être ça, et ce dont à  quoi (?) ils doivent leur puissance économique et militaire aujourd’hui.

16/07/2012 18:31 par mandrin

manifestement je n’ai aucune prétention en orthographe, je préfère m’en tenir au sens de mon commentaire si LGS n’en vois aucune objection.

a l’avenir je m’abstiendrais.

16/07/2012 18:38 par legrandsoir

Rôôôô... C’est vous qui avez commencé : "mieux vaut écrire Hezbollah". C’était trop tentant...

16/07/2012 20:48 par Hassinus

Otan = usa/europe/sionistes - Qu’est-ce qui ne va pas dans l’équation ?...
Quant aux derviches tourneurs, tourner sept fois autour de votre propre ombre et vous en comprendrez et la queue et la tête... C’est tout le plaisir de tourner autour du pot en oubliant d’aller à l’essentiel et parfois justement pour le faire oublier cet essentiel... Merci

17/07/2012 08:08 par mandrin

mouais...sa dépend de quel ombre, encore faut ’il en avoir une.

17/07/2012 09:19 par Hassinus

Mon pauvre ! jamais donc sous le soleil !

17/07/2012 11:23 par mandrin

j’en étais sur... pas l’ombre d’un doute, pseudo Hassinus se tient au zénith, sa dois gonfler la dessous...bref sans commentaires et je m’en tiendrais là .

bon courage sous les bombes !

17/07/2012 15:49 par E.W.

Le pic pétrolier étant atteint et la demande étant croissante, il est de toutes évidences que les tensions autour de l’or noir vont aller crescendo ; sans vouloir déconsidérer le moins du monde les victimes collatérales de ces nouvelles guerres à venir : la forme que prendront ces tensions importe peu, elles s’achèveront avec le dernier gramme d’énergie fossile (pour ne pas simplement limiter le phénomène au pétrole ou au gaz), notre espèce survivra à cela et il nous faudra vivre autrement, sans énergies fossiles.

A ce moment là il ne faut surtout pas perdre de vue que la seule chose qui légitime notre niveau de consommation des énergies fossiles c’est les requis ultra-productivistes de notre civilisation, requis qui sont juste une énorme connerie si on en juge à l’aune de leurs impacts environnementaux ; tout ça pour satisfaire des pseudo-besoins légitimés eux uniquement par le profit ou bien par des comportements en inadéquation complète avec la réalité. L’agriculture est vraiment représentative de cet état de fait : le pétrole y sert à tous les niveaux de production non par nécessité mais par pure recherche du rendement maximum, production dont la moitié servira à nourrir le bétail destiné à l’abattoir pour satisfaire la demande en viande des nations occidentales principalement.

ssi nous sommes aussi intelligents que nous prétendons l’être et ssi nos démocraties sont ce qu’elles disent être alors c’est en toute logique que nous anticiperons sur la pénurie annoncée afin d’utiliser les ressources encore disponibles pour réaliser dans les meilleurs conditions possibles tous les éléments nécessaires à la transition énergétique, ssi tant est qu’il nous reste assez d’énergie fossile pour cela, bien entendu...

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