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Des héros libyens de la liberté, terroristes au Mali ?

Terrorisme-Usa : l’arroseur arrosé !

On connaît l’exclamation de Joseph Prudhomme, personnage ridicule d’Henri Monnier : « Ce sabre est le plus beau jour de ma vie ! ».
On connaît moins la suite, tout aussi désopilante : « Avec lui, je jure de soutenir, de défendre nos institutions et au besoin de les combattre. »

C’est certainement ce genre de promesses qu’ont dû proférer les rebelles libyens, hier parangons de vertus et combattants de la liberté en recevant de la France et de ses alliés des tombereaux d’armes braquées aujourd’hui contre les soldats français au Mali.

LGS

Clinton confirme devant le Congrès que « des armes venant de Libye sont aux mains d’islamistes en Algérie, Syrie et Mali. »

Les terroristes qui ont attaqué le site gazier d’In Amenas, la semaine dernière, ont utilisé des armes qui provenaient de Libye, a déclaré la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton.

« Il n’y a aucun doute que les terroristes algériens avaient des armes provenant de Libye », a-t-elle déclaré mercredi devant le Sénat. Mme Clinton a ajouté que les éléments d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) qui se battent au Mali se servent aussi d’armes provenant de Libye.

Mme Clinton témoigne devant un comité sénatorial concernant l’attaque de la mission américaine à Benghazi, en Libye, en septembre dernier. L’ambassadeur Christopher Stevens et trois autres membres du corps diplomatique ont été tués dans cette attaque.

La secrétaire d’État américaine ajoute que les États-Unis ne peuvent permettre que le nord du Mali se transforme en un refuge pour les rebelles islamistes. Mme Clinton estime que ces islamistes pourraient devenir une menace directe aux intérêts américains.

« Les révolutions arabes ont bouleversé l’équilibre des forces dans toute la région [et] l’instabilité au Mali a créé un refuge pour des terroristes qui cherchent à étendre leur influence et à perpétrer davantage d’attaques du genre de celle de la semaine dernière en Algérie », a déclaré Mme Clinton.

La guerre au Mali et la prise d’otages en Algérie ont renforcé les craintes américaines sur une déstabilisation de l’Afrique du Nord. Les « inquiétudes face au terrorisme et à l’instabilité en Afrique du Nord ne sont pas nouvelles », a reconnu Mme Clinton. « Mais après Benghazi, nous avons accéléré notre campagne diplomatique pour augmenter la pression sur Aqmi et d’autres groupes terroristes dans la région. »

« Nous participons à la lutte, mais c’est une lutte nécessaire. Nous ne pouvons permettre que le nord du Mali devienne une zone de sécurité [pour les islamistes] », a-t-elle souligné.

Des avions militaires américains ont aidé au transport de troupes françaises et de leur équipement au Mali afin de soutenir le déploiement de la mission de 2150 soldats français. Les États-Unis soutiennent également la mission en entraînant et en équipant la force africaine de la CEDEAO qui sera déployée au Mali.

Les autorités américaines insistent toutefois sur le fait qu’ils n’enverront pas de troupes au Mali.

L’affaire Benghazi

Mme Clinton avait dû reporter son témoignage devant le Sénat prévu pour le 20 décembre dernier en raison d’ennuis de santé. Bien que plusieurs sénateurs lui aient rendu hommage pour son travail et sa ténacité, ils ne l’ont pas pour autant ménager sur l’attaque du consulat américain le 11 septembre dernier à Benghazi.

Des sénateurs ont reproché à l’ambassadrice à l’ONU, Susan Rice, d’avoir tenté de camoufler la vérité aux Américains en prétendant que l’attaque était attribuable à « des manifestants en colère » plutôt qu’à des « terroristes ». Mme Clinton a nié que son gouvernement ait tenté d’étouffer l’affaire de l’attentat. Frappant du poing sur la table, Mme Clinton a tonné que « rien ne pouvait être plus éloigné de la vérité ».

« Quelle différence est-ce que ça fait ? », a demandé Mme Clinton au sujet de l’attribution de l’attaque à un groupe ou à un autre. « Des gens tentaient de recueillir la meilleure information possible en temps réel », a défendu Mme Clinton. Plusieurs sénateurs lui ont reproché d’avoir ignoré les demandes de renforcement de la sécurité autour du consulat de Benghazi.

Émue, Mme Clinton a relaté son rôle dans le rapatriement des corps des victimes. « Je me tenais aux côtés du président Obama pendant que les Marines portaient les cercueils drapés du drapeau américain lors de leur arrivée à l’aéroport Andrews. J’ai passé mon bras autour des épaules des mères et des pères, des soeurs et des frères, des fils et des filles [des disparus]. »

Hillary Clinton faisait ainsi sa dernière apparition devant le Sénat américain à titre de Secrétaire d’État. Elle doit quitter son poste dans quelques jours alors qu’elle se trouve au sommet de sa popularité. Elle est pressentie pour briguer la présidence américaine lors des élections de 2016.

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