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Trump – Clinton : Le Superman et la Joconde

« Je joue avec les fantasmes des gens. J’appelle ça l’hyperbole véridique. C’est une forme innocente d’exagération - et une technique de promotion très efficace. » Donald Trump 

On dit que le grand-père paternel de Donald Trump fit fortune dans les lupanars des villes champignons pendant la ruée vers l’or du Klondyke. Ce clown de Donald Duck Trump, grossier, est "malheureusement" un homme intelligent. Les républicains se félicitaient sans doute de sa réussite jusqu’à ce qu’il dise tout haut ce que les républicains pensaient tout bas. Ce saltimbanque, amuseur de foules s’est lancé dans la grande foire de la course avec une philosophie (sic) toute simple de bonimenteur : “ Si je suis riche, tout le monde peut-l’être ”. Oui, il joue du fantasme comme Liberace jouait du piano. Il sait faire des arpèges éblouissantes de cet univers étasunien dont il connaît les faiblesses et les forces.

On se demande alors de quoi se plaignent les républicains représentants de cette race droitiste mercantile, de parvenus et d’hypocrites ?

Au fond, Donald Trump, c’est l’Amérique ! Riche, idiot, mais manipulateur intelligent, cultivé comme un navet, nombriliste. Un psychiatre dirait de lui que son “ franc parler ” n’est qu’un moyen de manœuvrer.

Ce pays au crucifix d’une main et une arme de l’autre est incarné dans la “ subtilité ” du langage de Trump. L’âme étasunienne souffre d’une schizophrénie et d’un consternant narcissisme : on se regarde mais aveugles des autres.

Le rêve étasuinien c’est d’être le cauchemar des autres nations. Le rêve étasuinien c’est d’être l’illusion de sa propre nation trompée, violée de par ces béotiens satinés de la cravate et du complet.

À l’image des super héros, Mr Trump est le résumé de la légèreté des EU qui ,depuis quelques décennies, trouve son cinéma dans les bandes dessinées de super héros volants, hyper puissants. Étourdis dans leurs réussites techniques, le cinéma n’a plus rien d’humain : Il encense les effets spéciaux et les films ne tournent plus que dans un flux hollywoodien asséché d’une ... Amérique dans l’espace, une riche.

Au fond, MR Trump, bien occupé à se tailler une place, représente le le "bon-vilain", rebelle de campagne et du désordre intérieur d’un pays à bout de souffle.

Il était le candidat idéal pour le parti républicain, mais il perdra à la présidence à quelques centimètres près...La longueur de son pénis. Le mot pénis ne fait pas partie du vocabulaire des étasuniens, encore moins des républicains.

Et Hillary ?

Les étasuniens ont eu des Blancs, un Noir, il ne reste plus pour l’apparat du changement qu’une femme : Hillary Clinton... Le “ jeune ” George W. Bush vantait les mérites du sourire franc de Poutine. À regarder Madame Clinton discourir avec son sourire factice, quand elle referme les lèvres, on dirait la Joconde qui se moque de nous. Si elle se moque de nous, elle se moque de son peuple...

Mais en quoi les peuples peuvent, pour l’heure, intéresser les politiciens ? Un règne de 8 ans de l’un ou de l’autre des candidats ne mènera qu’à une continuité de “ l’esprit américain ”. Jusqu’en 2025... Le quart de siècle le plus dévastateur de l’histoire de l’humanité. Un pays qui cherche à prolonger sa mainmise sur le globe. Hitler avait rêvé d’un règne de mille ans. Combien de peuples dans ce monde souhaitent l’hégémonie lancinante de ces cow-boys et la fin de leur règne de terreur hypocrite ?

Gaëtan Pelletier

 https://gaetanpelletier.wordpress.com/2016/03/13/trump-clinton-le-superman-et-la-joconde/

COMMENTAIRES  

17/03/2016 07:27 par cunégonde godot

Il était le candidat idéal pour le parti républicain, mais il perdra à la présidence à quelques centimètres près...La longueur de son pénis. Le mot pénis ne fait pas partie du vocabulaire des étasuniens, encore moins des républicains.

Au début de la campagne pour les primaires, on pouvait lire moult commentaires sur le feu de paille Trump. Il est toujours là. Est-il vraiment le « candidat idéal pour le parti républicain » ? Est-il seulement une pâle incarnation d’un personnage de bandes dessinées ? Je ne le pense pas. Son programme, car mine de rien il en a un, basé sur le protectionnisme et les "valeurs" fondamentales américaines (américaines, pas mondialistes) attire irrésistiblement la classe moyenne, la classe en chute libre aux Etats-Unis comme partout en "Occident". Mais pas seulement. Il attire toutes les classes hors establishment. Il n’a donc peut-être pas perdu d’avance.

M. Trump pulvérise les frontières mentales érigées patiemment depuis une soixantaine d’années par l’idéologie mondialiste mafieuse sans cesse vendue comme un progressisme. Et par-là éclaire d’une puissante lumière goguenarde l’hypocrisie clintonienne.
Et ça, évidemment, c’est mal. La journaille n’a pas fini de nous le répéter…

17/03/2016 14:08 par Gaëtan Pelletier

@Godot,
Je disais "candidat idéal" tout simplement parce qu’il avait de grandes chances de gagner. Et ce n’est pas fini... Il est là, mais il n’est plus "idéal".
Quant au feu de paille, vous ne trouvez pas qu’il brûle un peu trop longtemps ? Il n’a peut-être pas perdu d’avance, dites-vous. C’est bien là le drame. En même temps que l’effroi qu’il inspire... La course est devenue un "thriller". Il y avait énormément d’espoir dans le "Yes We Can"... Plouf ! Le ballon s’est dessoufflé... Il restera à Monsieur Obama le prix Nobel de la paix. On va recycler Madame Clinton. Une étrange opportuniste.
Bonne journée !

17/03/2016 19:48 par cunégonde godot

M. Pelletier :
@Godot,
Je disais "candidat idéal" tout simplement parce qu’il avait de grandes chances de gagner. Et ce n’est pas fini... Il est là, mais il n’est plus "idéal".
Quant au feu de paille, vous ne trouvez pas qu’il brûle un peu trop longtemps ? Il n’a peut-être pas perdu d’avance, dites-vous. C’est bien là le drame. En même temps que l’effroi qu’il inspire... La course est devenue un "thriller". Il y avait énormément d’espoir dans le "Yes We Can"... Plouf ! Le ballon s’est dessoufflé... Il restera à Monsieur Obama le prix Nobel de la paix. On va recycler Madame Clinton. Une étrange opportuniste.
Bonne journée !

M. Trump peut gagner, certes. Un drame ? Je ne sais pas. Avec Mme Clinton, ce peut être une tragédie. À l’échelle mondiale.
M. Trump tient un discours avant tout isolationniste et protectionniste, en dehors de son fond de commerce "sociétal" d’extrême-droite complètement décalé de nos jours, quasi folklorique. En admettant qu’il soit sincère, les Etats-Unis ont-ils encore les moyens industriels d’une telle politique ? Peut-être, mais certainement pas à court terme. De plus, l’oligarchie, très puissante, veille au grain et ferait tout pour le neutraliser. Mon point de vue se résume ainsi : une politique "américaine" — c’est-à-dire autre que mondialiste et impérialiste, de "droite" ou de "gauche" – ne peut être mise en œuvre aux Etats-Unis aujourd’hui. Et c’est pourtant ce qui pourrait arriver de mieux – ou de moins mal.

Les lobbys, très puissants, pensent, agissent et vivent "mondial", pas "américain" — comme les nazis étaient "mondiaux", bien plus qu’allemands, bien plus impérialistes que nationalistes. Le meilleur cheval du capitalisme mondialiste US c’est évidemment Mme Clinton, qui est du sérail et autant "degauche" que je suis nonne. Je la crois plus dangereuse que M. Trump (et infiniment plus vulgaire encore)…

19/03/2016 00:32 par Gaëtan Pelletier

Mon point de vue se résume ainsi : une politique "américaine" — c’est-à-dire autre que mondialiste et impérialiste, de "droite" ou de "gauche" – ne peut être mise en œuvre aux Etats-Unis aujourd’hui. Et c’est pourtant ce qui pourrait arriver de mieux – ou de moins mal.

Parfaitement d’accord... Le moindre mal ou, en quelque sorte, un léger "retrait". C’est ce que nous espérons tous.

19/03/2016 09:52 par macno

Entièrement d’accord avec vous, mais la question est sera-t-il maintenu par les Républicains en tant que candidat républicain ?
Rien n’est moins sûr, voir la réunion, certainement en mode "panique", qui a eu lieu à Sea Island, Georgia :
« 54 jets forment une sympathique cohorte symbolisant la nature même de cette opposition à Frankenstein-Trump, l’homme qui piétine nos “valeurs” comme l’on piétine les plates-bandes du golf de Sea Island »
« Démocratie vs. Trump : 54 jets privés » :
http://www.dedefensa.org/article/democratie-vs-trump-54-jets-prives-1
Il y a eu par la suite rectification de Dedefensa, Soros y était bien présent...
Je n’ose pas croire à la supposée "tragédie mondiale" qui serait la conséquence de l’arrivée de Hillary Clinton à un Pouvoir que de toute façon elle n’exercera pas. Tout comme Obama (je suis persuadé qu’il n’a pas pu exercer le sien) le Système se gardera précieusement les manettes. Que le même style de Chaos apparemment incontrôlé continuera donc, aucun doute la-dessus...
Bernie Sanders (bien entendu royalement ignoré par nos chers "merdias", faut pas perdre les "bonnes" habitudes...) est le seul candidat démocrate : anti-Système (?) capable de battre Trump :
http://lesakerfrancophone.fr/pourquoi-hillary-clinton-ne-peut-pas-battre-donald-trump.
Mais le Système se moquant alors complètement de l’étiquette "Démocrate ou Républicain" a-t-il prise sur Bernie Sanders ?
Dans ce bazar comment les choses vont-elles évoluer ?
Quelqu’un a une idée ?

20/03/2016 11:28 par cunégonde godot

macno :
Je n’ose pas croire à la supposée "tragédie mondiale" qui serait la conséquence de l’arrivée de Hillary Clinton à un Pouvoir que de toute façon elle n’exercera pas. Tout comme Obama (je suis persuadé qu’il n’a pas pu exercer le sien) le Système se gardera précieusement les manettes. Que le même style de Chaos apparemment incontrôlé continuera donc, aucun doute la-dessus...

Si M. Obama (qui n’est pas sorti de nulle part puisqu’il fut sénateur au Congrès autant qu’il m’en souvienne) ne peut pas exercer le pouvoir il doit démissionner. Donc, s’il ne démissionne pas, M. Obama gouverne. Mme Clinton gouvernera. MM. Hollande gouverne, quand bien même ne gouverne-t-il plus qu’un "pays-dans-l’Europe". Chacun est responsable de ses actes. Et un élu est responsable devant le peuple. A quelque niveau démocratique qu’il se trouve. Devant le peuple...

20/03/2016 16:17 par Jean Cendent

Ben ?
Jimi Hendrix va retrouver son médiator
Geronimo va redevenir libre et chevaucher avec les bisons sur tout son continent
Malcolm X va métisser Buffalo Bill
Les Black Panthers et les Flowers Powers vont enfanter dans l’anarchie
Joe Hill prendra tout les trains gratuitement dans une économie libertaire
le road movie de l’humanité pourra enfin tourner le film de son propre avenir
Nous marcherons libre et fraternel, sur les notes d’un blues multicolore
Travail, hiérarchie, privilégie abolis, nous danserons ou écouterons des horizons encore inconnu
Ou simplement Let’s the good time roll ....

Et surtout que la classe moyenne, beaucoup plus moyenne que classe, arrête cette chimérique croyance en pesant être l’élu des 1% alors qu’elle joue dans les 99%.....

20/03/2016 18:12 par macno

@ cunégonde godot
« s’il ne démissionne pas, M. Obama gouverne. Mme Clinton gouvernera »
Ça, pour sûr comme dirait Monsieur de Lapalisse, mais il y a gouverner et "gouverner"...
Je ne comprends pas pourquoi n’avoir retenu que cette toute petite partie de mon commentaire.
Je ne suis pas le seul à émettre de sérieux doutes sur le Pouvoir effectif d’Obama (notamment face au Congrès).
J’ai même précisé que :
« le même style de Chaos apparemment incontrôlé (dans le cas de Clinton élue) continuera donc, aucun doute la-dessus... »
Donc, comme j’ai précisé au début « je suis d’accord avec vous » sur le fait que Hillary Clinton ira dans le sens du Système et qu’elle est donc dangereuse.
Mes deux questions principales portaient sur :
- Trump sera-t-il maintenu (ou non) par les Républicains en tant que leur candidat ?
- le Système a-t-il prise sur Bernie Sanders ? Ou même plutôt : Sanders aura-t-il les capacités de s’opposer au Système ?

21/03/2016 08:14 par cunégonde godot

macno :
Mes deux questions principales portaient sur :
- Trump sera-t-il maintenu (ou non) par les Républicains en tant que leur candidat ?
- le Système a-t-il prise sur Bernie Sanders ? Ou même plutôt : Sanders aura-t-il les capacités de s’opposer au Système ?

Aucun des deux n’est hors système. Ils ont compris que le totalitarisme marchand planétaire dévastait autant les Etats-Unis d’Amérique que les autres nations du globe terrestre. Ils veulent simplement réactiver — surtout Trump – le "rêve" américain...

21/03/2016 13:36 par Gaëtan Pelletier

La question demeure : mais existe-t-il un réel pouvoir des "élus" ? La France semble désenchantée de la "gauche" actuelle. Le Canada s’est pris un jeune P.M. aux prises avec de sérieux problèmes concernant la pollution des sables bitumineux et la bataille entre l’est et l’ouest du Canada. Et une dette de 30 milliards de dollars pour le prochain budget. On va faire des routes comme en 1930. Les "infrastructures"... Encore une recette magique et irréaliste, bouche trou, puisque le marché du travail est bousillé.
Je me questionne s’il peut exister une "gauche" active et efficace, même un président actif et efficace. P.M. ou autre appellation...
Mais où est-il donc ce pouvoir ?
On ne réussite pas le passé et on se demande s’il existe encore des rêves dans ce lancinant cauchemar et dégringolades des "pays développés".

21/03/2016 15:55 par macno

@ cunégonde godot
« Aucun des deux [Trump et Sanders] n’est hors système. »
Je dirais bien d’accord, mais on conserve quand même quelques illusions au sujet de Sanders ?
Il y a une toute autre théorie sur Trump (que j’ai d’ailleurs pu lire de la part d’autres analystes mais sous une autre forme un peu déguisée) :
« Primaires aux USA : Trump et Clinton sont-ils des grands amis ? »
Extrait :
« cette bataille médiatiquement préfabriquée entre les deux principaux candidats pourrait n’être en fait qu’un grand show. »
http://www.kla.tv/index.php?a=showlanguage&lang=fr&id=7931

21/03/2016 16:36 par cunégonde godot

La question demeure : mais existe-t-il un réel pouvoir des "élus" ?

Oui. Il existe bel et bien un pouvoir des élus. Prenons M. Tsipras. Il a été élu pour stopper l’ "austérité". Il n’y est pas parvenu. Il a même proposé au peuple un référendum pour l’aider à "lutter" contre l’ "austérité". Il n’avait pas prévu qu’à Bruxelles on lui dirait « allez vous faire voir chez les Grecs » !
Il faut dire à sa décharge qu’il n’était pas le seul à ne pas l’avoir prévu si l’on compte tous les soutiens degauche qu’il avait en Europe-à-sauver, rien qu’en France il avait tous les ténors de la radicale gauche derrière lui qui le soutenait à bout de ses petits bras musclés, ce n’est pas rien tout de même — et qui lui a ostensiblement tourné le dos dès qu’il s’est retrouvé gros jean comme devant.
Pourquoi M. Tsipras a-t-il échoué ? Parce qu’il était monté à Bruxelles pour "sauver-l’Europe". Il avait oublié pendant le voyage qu’il avait élu pour sauver son pays au fond du trou, la Grèce, pas l’ "Europe", qui se porte comme un charme.
C’est bête cette histoire...

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