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Un autre mur de honte, cette fois-ci dans la France très cultivée (Radio Havana Cuba)

Construire des murs pour contourner les problèmes, les cacher du scrutin public ou penser qu'ils vont disparaître avec devient de plus en plus une habitude pour de nombreux gouvernements qui ne trouvent pas ou ne veulent pas trouver, une issue réaliste et permanente au problème qu'ils prétendent encercler.

La nouvelle nous arrive de la France, un pays depuis lequel ont été diffusées au monde les idées lumineuses de la liberté, l’égalité et la fraternité, des idées qui semblent s’éteindre peu à peu pour laisser la place à un égoïsme rampant et à l’indiférence pour la souffrance d’autrui.

Il s’agit ni plus ni moins que de dresser un mur pour encercler la “jungle de Calais”, un grand campement de réfugiés où s’entassent environ 10 000 personnes en attendant une opportunité pour traverser le canal de la La Manche, que ce soit par bateau ou par l’Eurotunnel et regagner le territoire britannique.

Calais est le résultat, à ciel ouvert, des désastres provoqués par les interventions militaires des puissances occidentales dans des pays comme l’Afghanistan, l’Irak, la Libye ou la Syrie ou des misères découlant du dépouillement perpétré durant des siècles en Afrique sub saharienne.

Ces personnes cherchent désespérément une voie d’échappement vers un monde qu’ils considèrent comme étant meilleur que celui qu’elles ont laissé derrière, où se trouvent leurs foyers, leurs graines et très probablement des êtres chers. Elles tombent souvent sous contrôle de maffias de trafic humain ou des gangs violents.

La “jungle” de Calais a grandi d’une façon si désordonnée et chaotique, que les autorités françaises sont incapables de la contrôler. À Londres, de l’autre côté du canal, les Britanniques regardent avec méfiance et peur, ce groupe énorme qui prétend arriver en territoire du Royaume-Uni.

Calais, dans le Nord de la France, est le point de connexion entre les deux pays. Les frontières communes s’y trouvent. C’est pour cette raison qu’elle est devenue un point névralgique de concentration d’immigrants et de réfugiés.

Quelqu’un a eu l’idée “géniale” de dresser un mur, qui sera construit en territoire français, mais dont le financement sera assuré par la Grande Bretagne. Ils se sont dits que, s’ils sont dépassés par un problème, il faut au moins l’enfermer pour ne pas le regarder.

Le mur, qui sera construit avec du matériel lisse de telle sorte qu’il ne puisse pas être grimpé, devra débuter ce mois-ci et il devrait être terminé vers la fin de l’année.

Les habitants de la “jungle”, seront donc enfermés par un mur qui sera le symbole de la fin de leur liberté, s’ils en jouissaient vraiment. La misère est la pire des prisons. Le mur sera le symbole du cessez de l’égalité. A vrai dire la majorité des gouvernements européens n’en ont jamais éprouvé à leur égard. Ce sera aussi le symbole du naufrage de la fraternité.

Le mur de la honte de Calais symbolise l’échec de l’Union Européenne pour contrôler un problème qu’elle a aidé à créer et dont la solution ne se trouve pas dans ce continent, certes. Il faut réparer en tout premier lieu les dommages causés aux pays d’origine des immigrants, faire taire les canons de la guerre et les balles silencieuses de la faim et des maladies. À moins que cela ne se fasse pas rapidement, il n’y aura pas de murs, aussi modernes soient-ils, capables de contenir les masses désespérées.

Guillermo Alvarado

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