Les banquiers le disent bien, François Hollande, en tant que président sera obligé sous la menace de restrictions en tous genres (« sanctions » comprises) de « réformer » et « moderniser » le Code du Travail, afin de… mettre fin au CDI. Il sera obligé à cela et à d’autres « mesures » par « La Finance », comme il dit. François Hollande mécontentera donc une partie de son électorat, ce qui ferait revenir aux élections suivantes un droite plus complaisante.
C’est ce qui s’est passé, par exemple au Chili, où, après le gouvernement de la « socialiste » Michelle Bachelet (qui a reçu la visite de la « socialiste » Ségolène Royal, en leurs temps à toutes deux), une droite pure et dure, bien obéissante, en la personne de Sébastien Pinera, a gagné la présidence du Chili. Oui, Sébastien Pinera, celui qui emprisonne et réprime sauvagement le mouvement étudiant. Oui, Sébastien Pinera, celui qui emprisonne et réprime sauvagement les Indigènes Mapuches.
Certains pensent qu’il convient de sauter cette étape pseudo socialiste dès le premier tour, et, s’il y a un deuxième tour, d’aller directement à la vraie droite pure et dure En effet, la droite, extrême ou pas, devrait conduire plus rapidement la France à la situation que connaissent les Grecs. Dans l’espoir que,les Français n’étant pas des Grecs (non , mais !), après beaucoup de morts et de suicidés, ils devraient avoir plus de succès qu’eux dans la révolte de « la rue », même sauvagement réprimée, et ils devraient ensuite « prendre le pouvoir ». Pari risqué, cependant.
On peut aussi souhaiter au président sortant de gagner les élections pour une autre raison qui serait sa santé. Il est en effet possible que celle-ci ne permette pas de présider aux destinées de la France, du moins pendant les 5 ans d’un mandat présidentiel. Cependant, en l’absence d’éléments médicaux plus précis, ce pari est également risqué..
Il y a une autre solution possible : voter Hollande pour préparer la vraie gauche pendant cinq ans. Afin qu’elle prenne le pouvoir..
Si cette solution n’est pas assez immédiate pour ceux qui en ont assez, maintenant, et son prêts à donner leur vie pour que « ça change », elle a le mérite, au cas où les Français ne soient pas assez nombreux à être prêts à donner leur vie, de faire quand même moins de morts, de gardés à vue et autres intimidés, de détenus sous les prétextes les plus délirants, etc.
Elle a surtout le mérite de tâcher d’éviter que le mécontentement inéluctablement dédié au Parti Socialiste par les Français, car celui-ci ne peut que trahir ses promesses électorales, fussent-elles déjà bien modestes, ne finisse, en bonne « alternance », par profiter à une droite qui n’aura pas, elle, à ménager des promesses qu’elle n’a pas faites, ou à faire semblant de - comme c’est le cas actuellement en Espagne.
Mais cette solution exige constance, imagination, créativité, et militantisme plus que jamais. Et tous les partis de gauche qui font preuve de ces qualités ne seront pas de trop pour fortifier une vraie gauche de combat, dépassant les 50% d’électeurs, et prenant le pouvoir lors des prochaines élections présidentielles - au lieu d’une « alternance » entre vraie droite et vraie-fausse droite.
Si cette vraie gauche de combat ne parvient pas à s’unir encore plus largement, si cette gauche de combat ne parvient pas à intégrer ceux des catholiques qui ne se savent pas adeptes de la « théologie de la Libération » puisque celle-ci a été « réduite au silence » par le Pape actuel, et votent à droite de peur qu’un gouvernement de gauche ne les empêchent de pratiquer leur culte, les musulmans fraternels, qui votent souvent « Marine » pour les mêmes raisons, etc. … alors le « combat » sera perdu et les banques auront gagné.
La gauche, avec un Hollande dûment gêné aux entournures à la présidence, a cinq ans pour parvenir à ce « qu’ils s’en aillent tous ! »..