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Yachay, la cité nouvelle où l’on construit le futur de l’Equateur. (Granma)

Paru dans le quotidien GRANMA le 24 juillet dernier (http://www.granma.cu/mundo/2014-08-02/yachay-la-ciudad-donde-se-constr...), quelques infos sur le futur qui se construit pas à pas en Amérique Latine. On peut toujours trouver que cela ne va pas assez vite, qu'on laisse un peu trop de positions à l'adversaire ou au contraire qu'on va trop loin (lois sur la presse en Equateur, Argentine etc), il reste que l'on a des tendances lourdes qui vont dans le sens de l'indépendance, la décolonisation totale et l'émancipation des peuples de la région. Granma insiste ici sur le rôle de l'Education dans ces processus et le projet décrit ci-après est gigantesque.

Voici l’un des paris les plus ambitieux de la Révolution citoyenne en Equateur : une ville que l’on sort de terre et deviendra un espace engendrant la connaissance et l’innovation technologique en vue d’un bond économique pour changer le modèle de production actuel dépendant de l’exploitation des ressources naturelles.

L’architecture et la planification se veulent également un exemple d’urbanisme. Le Plan-maître élaboré par la firme coréenne IFEZ inclus des éléments apportant un confort humain en harmonie avec la nature et tous l’espace adapté pour la génération du savoir.

Yachay est le terme quechua pour « savoir-connaissance ». La ville veut devenir le moteur d’un développement de type nouveau pour l’Equateur, une référence pour le reste de l’Amérique latine.

Les travaux ont déjà commencé dans le canton de San Miguel de Urcuquí, une vallée entourée de collines et montagnes andines au nord-ouest de la province Imbabura. Quatre mille quatre cent quatre vingt neuf hectares à une centaine de kilomètres de Quito.

Selon Rina Pazos, du ministère de l’Education Supérieure, des Sciences, Technologies et Recherche au cours de l’entrevue accordée à Granma, il s’agit pour le pays de matérialiser le « Bien Vivre » tel que le définit la Constitution de 2008.
« Nous pensons que la voie pour atteindre ce « bien vivre » passe par la construction d’un nouveau modèle économique basé sur le savoir » nous a-t-elle dit au cours d’une récente visite à Cuba avec la délégation du vice-président Jorge Glas.

Le cœur de la ville nouvelle sera précisément l’Université Scientifique et Expérimentale d’Equateur. Ce centre de hautes études sera la base d’un réseau d’instituts publics et privés de recherche, centre de transferts technologiques, d’entreprises de haute technologie de la communauté agricole et agro-industrielle.
Sciences de la Vie, Technologies de l’Information et de la Communication, Nanosciences, Energie et Pétrochimie seront à la base des études à Yachay qui sera un grand pôle d’innovation où se rencontreront l’académique avec la société, les secteur privé et public, souligne Pazos. La synergie entre ces éléments va créer un écosystème dans lequel les étudiants seront au cœur de projets réels pour y prendre part durant et après leur formation.

Selon notre interlocutrice, une des clés du succès réside dans l’ambition sociale : on recherche la création de biens et services à valeur ajoutée et une forte implication dans le marché mais qui en priorité sont tournés vers la solution aux problèmes de la population tels que le droit à la santé, l’éducation, une vie digne.

Sur des tels objectifs, l’état équatorien prévoit un investissement de un milliard de dollars jusqu’ en 2017, montant auquel il faudra ajouter celui apporté par le privé, aussi bien nationaux qu’étrangers, les technologies et les entreprises.

L’Amérique latine face à la société du savoir.

Au 21ème siècle, l’économie de la connaissance ne concerne plus seulelment les universitaires ou les futurologues mais la société réelle toute entière. Les économistes signalent que l’Amérique latine a basé son vertigineux développement de ces dernieres années par l’exportation de matières premières, de produits agro-industriels, dont les prix sur les marché internationaux sont toujours fluctuants.

La région, venue tardivement aux processus même de l’industrialisation qui générérent ces énormes sources de capitaux dans le « premier monde », doit relever le défi d’aujourd’hui des avancées scientifiques constantes. Les statistiques officielles confirment le retard : l’Amérique latine (8 % de la population du globe) ne dépose que 2.6 % des brevets pour des inventions surgies dans sa région.

Alors que la plupart des pays développés et ceux des pays émergents d’Asie investissent presque 3 % du PIB en Recherche et Développement, la moyenne de la région est sous les 1%.

Des projets comme Yachay prétendent changer cette réalité, effacer la fracture créée par des siècles de développement inégalitaire.

Investir dans l’être humain.

L’éducation, à tous les niveaux est au centre des objectifs de la Cité du Savoir. On a planifié des centres d’étude qui couvrent toutes les étapes du développement et qui puissent attirer de nouveaux talents. Les défis qu’affronte un pays pauvre tel l’Equateur sont immenses pour accroître son capital humain. Il faut toujours lutter contre l’analphabétisme total ou fonctionnel ou encore se battre contre des maladies dèjà érradiquées sur une bonne partie de la planète et qui tuent encore ici des milliers d’enfants. Ajoutons que les pays latinos et caraïbes ont souffert au long de l’histoire du vol de cerveaux de la part des pays développés et des multinationales.

« Il reste beaucoup à faire en peu de temps et le faire bien » ajoute Pazos sur le besoin d’attirer des professionnels innovants qui transmettent leurs connaissances aux nouvelles générations. C’est le but des bourses « Prométhée » au travers desquelles l’Equateur fait venir des experts de haut niveau mondial pour former nos professionnels et réalisent ici des recherches de haut niveau.

Il y a aussi le financement de l’Etat pour envoyer plus de huit mille étudiants équatoriens dans les meilleures universités du monde. « Des stratégies parallèles qui nous permettront de construire le système d’économie sociale du savoir ».
La meilleure définition du « boom » que l’Equateur est sur le point de vivre a été donnée par le président Rafael Correa en inaugurant en mars dernier le campus patrimonial et le cursus de mise à niveau de l’Université Yachay qui ouvrira officiellement ses portes en septembre.

« C’est ici, dans l’Urcuqui, que nait la patrie nouvelle, l’Equateur qui se projette dans le futur comme pays souverain qui a décidé de fondé son développement dans l’unique source intarissable de richesse qu’est le talent humain, le savoir ».

Sergio G. Gallo

Traduction non officielle par alfare pour LGS

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