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Thème : Bahreïn

L’envoi de troupes pour protéger les dictateurs est une menace pour nous tous (The Guardian)

Seumas MILNE

La torture commise par la CIA, l’écrasement de la démocratie et la nouvelle base militaire Britannique à Bahreïn sont autant de messages empoisonnés.

Nous connaissions dans ses grandes lignes le programme mondial de torture et de kidnapping états-unien depuis quelques années, néanmoins, le résumé pourtant fortement censuré du rapport sur la torture du Sénat états-unien nous soulève le cœur par la litanie des actes criminels barbares que la CIA a perpétrés sur des ennemis réels ou imaginaires des Etats-Unis. Les comptes-rendus antérieurs de la brutalité états-unienne à Abu Ghraib et Guantánamo font pâle figure à côté de l'exposé pourtant aseptisé "d'injections" rectales forcées et de prolapsus, de "quasi-noyades" répétées et de convulsions, de la mort par hypothermie d'un homme enchaîné, capturé suite à une erreur d'identité, de tabassages de personnes cagoulées et de pendaison par les poignets, de simulacre d'exécution, et de privation de sommeil pendant des périodes pouvant aller jusque 180 heures. Ce qui a été publié n'est en fait qu'une mince part d'un ensemble bien plus grand, comprenant un nombre estimé à une centaine, voire plus de prisonniers détenus (...) Lire la suite »

Bahreïn, le Printemps arabe oublié…

Capitaine Martin

Il y a trois ans, le monde était confronté aux défis de ce qu’on a appelé le « Printemps arabe ». Personne alors ne semblait vraiment prêter attention à ce qui se passait à Bahreïn. Pourtant, tout comme au Caire ou à Tunis, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Manama, capitale d’un royaume d’à peine 750 km2, pour réclamer plus de démocratie et de droits. Mais contrairement à ce qui s’est passé dans d’autres pays arabes submergés par les vagues de protestation, la situation de Bahreïn a été passée sous silence.

Personne, à l’exception de rares organisations non gouvernementales étrangères, n’a eu le courage et la volonté de dénoncer ce qui s’y passait. Aujourd’hui, le soulèvement de Bahreïn a fini par être oublié non seulement du monde occidental mais aussi du monde arabe. Ce micro royaume, de jure monarchie constitutionnelle et de facto quasi colonie de son puissant voisin saoudien, est la preuve du deux poids deux mesures de l’impact médiatique des émeutes populaires à travers le monde. Bien que l’islam chiite soit religion d’État à Bahreïn, c’est la famille sunnite Al Khalifa, régnante depuis1783, qui dirige souverainement le pays depuis l’indépendance acquise en 1971. Ceci pourrait suffire à expliquer pourquoi l’actuel roi est resté sourd aux revendications populaires des habitants de son royaume. Mais les raisons du désintérêt du monde libre pour la cause des Bahreinis sont autrement plus complexes. Bien entendu, le facteur religieux occupe une place prépondérante, notamment parce que les manifestations de 2011 (...) Lire la suite »

Golfe : La révolte oubliée du Bahreïn

René NABA
Dawwar al Lou’lou’a (Rond-point de la Perle), équivalent bahreïni de la Place Tahrir au Caire, a été le haut lieu de la contestation à Manama contre le pouvoir de la dynastie Al Khalifa. Le célèbre monument qui symbolise la traditionnelle culture de la perle du Bahreïn a été rasé par l’armée en mars 2011. I – Une conjonction maléfique Paris – Pas de chance, triplement malchanceux ce pays, Bahreïn, archipel d’entre deux mers, coincé entre les chefs de file des deux branches rivales de l’Islam, l’Arabie saoudite sunnite et l’Iran chiite, voué à constituer une des premières cibles iraniennes en cas d’attaque israélienne ou américaine. Pas de chance, non plus, que la révolte des Bahreïnis soit survenue un mois jour pour jour après le dégagement de Ben Ali, et, pire, à la date commémorative du 3eme anniversaire de l’assassinat du premier ministre milliardaire saoudo libanais, Rafic Hariri, le 15 février 2005, l’homme lige des Saoudiens au Liban, propulsé au rang de « martyr absolu » du camp occidental au Moyen orient. (...) Lire la suite »

Bahrain, le verrou du printemps

dedefensa.org
Un texte de Jerome Taylor, de The Independent le 21 février 2013, nous donne des nouvelles de la situation à Bahrain. L'effet du "printemps arabe" y a démarré peu après le début des troubles en Égypte, en février 2011. Le Bahrain est beaucoup moins l'objet de "notre" attention, notamment à cause de la politique du bloc BAO à son égard, - comme l'on sait à propos de cette politique, étalage de la considérable hypocrisie de la chose. Quoi qu'il en soit, la situation ainsi décrite illustre remarquablement, bien plus que les situations libyennes, égyptiennes, syriennes, etc., la complète impasse que représente le "printemps arabe" , à la fois pour les pouvoirs constituant les courroies de transmission du bloc BAO au Moyen-Orient, à la fois pour la politique du bloc BAO lui-même. Ce que Taylor met surtout en évidence, c'est une radicalisation considérable du pouvoir au Bahrain, par des intrigues de palais (qu'importent les modalités des spécificités des influences à cet égard, (...) Lire la suite »

Bahreïn, la dictature « excusée »

Marc Pellas

Les gouvernements occidentaux couvrent de silence l’intervention militaire de l’Arabie saoudite qui, en mars 2011, a tenté d’étouffer la révolte populaire de Bahreïn. Comme si les valeurs démocratiques qui légitiment la protestation et même la révolte violente en Libye ou en Syrie ne comptaient pas vraiment lorsqu’elles sont portées par un mouvement majoritaire et pacifiste, mais qui a le mauvais goût de remettre en cause une dynastie de la péninsule arabique.

A dix ans d'écart, la famille régnante à Bahreïn, les Al-Khalifa a infligé au petit archipel qu'elle contrôle deux flashs d'espoirs intenses de libéralisation, promptement enterrés par les retours de bâton d'un absolutisme meurtrier. Le mois de février 2001 avait vu, tout d'abord, le peuple de Bahreïn ratifier à plus de 98 % le texte d'une Charte d'action nationale, dont les termes en partie négociés établissaient le caractère démocratique du système politique national, la séparation des pouvoirs et la suprématie de la souveraineté populaire. Le nouvel émir cheikh Hamad bin Issa Al-Khalifa semblait ainsi tourner la page de vingt-cinq années de plomb, d'exils politiques, de tortures et de meurtrières répressions. La voie paraissait ouverte pour l'élection d'un parlement représentatif et de plein exercice, ainsi que pour une vertueuse dynamique de réconciliation nationale. Mais l'émir allait, un an plus tard exactement, doucher l'enthousiasme en se proclamant roi et, surtout, en imposant par des voies (...) Lire la suite »

Les Etats-Unis étalent leur hypocrisie : Washington dénonce l’armement de la Syrie par la Russie tout en armant le Bahreïn (Forbes)

Doug Bandow
Il n'y a pas si longtemps, la Secrétaire d'Etat Hillary Clinton disait que le Président Bashar Assad était une force de réforme. Maintenant elle se dit scandalisée par la Russie accusée de soutenir Assad en lui livrant des armes. Au même moment, les Etats-Unis sont en train d'armer le gouvernement de Bahreïn, qui opprime sa minorité Chiite. La duplicité et l'hypocrisie sont peut-être inévitables en diplomatie, mais une duplicité et hypocrisie flagrantes ne le sont pas. Dénoncer solennellement Moscou parce qu'il se comporte comme Washington ternit l'image internationale de l'Amérique. La Syrie est une tragédie, une guerre civile où la majorité de la population tente de renverser une dictature familiale. Mais contrairement à la Libye, une partie importante de la population soutien Assad ou s'oppose à une révolution qui pourrait déboucher sur une vague de violences contre les minorités ethniques et religieuses. L'avenir est sombre et il n'y a pas grand-chose que Washington puisse faire. Par ailleurs, (...) Lire la suite »

Bahreïn, plongée dans un pays interdit (Vidéo)

ARTE
Les images sur les événements du Bahreïn sont rarissimes. La petite monarchie du Golfe ne délivre pas de visas aux journalistes. Stéphanie Lamorré vient de passer un mois clandestinement dans le pays, où elle a pu partager la vie des insurgés. Elle a filmé depuis l'intérieur des villages assiégés, la situation politique et sociale, les manifestations quotidiennes violement réprimées. Aux côtés de trois femmes, la réalisatrice nous plonge au coeur de la réalité du pays. Nafissa, Maryam et Zainab : trois regards croisés d'activistes courageuses qui expliquent leur besoin vital de visibilité. (France, 2012, 52mn) ARTE F http://videos.arte.tv/fr/videos/bahrein_plongee_dans_un_pays_interdit_... Lire la suite »

Bahreïn : la formule 1 au service de la tyrannie

Mohamed BELAALI

Dans « Répression et résistance à Bahreïn », nous avons écrit : « Le soulèvement populaire à Bahreïn est le produit de décennies d’injustices, d’oppression et d’humiliations. On peut le réprimer, voire l’écraser, mais il renaîtra, tel un phénix, de ses cendres. Car il est né et a grandi sur le sol du despotisme et de l’arbitraire » (1). Puisque cet arbitraire et ce despotisme perdurent, la résistance du peuple de Bahreïn se poursuit malgré une terrible répression. L’organisation du Grand Prix de Formule 1 dans ce petit royaume ne fait que renforcer la détermination « des révoltés de la Perle » à poursuivre le combat contre un régime suranné mais soutenu par les monarchies du Golfe et bien sûr par les États-Unis et l’Europe.

Le monument de la Perle, symbole de la résistance à la dictature des Al Khalifa, a été détruit. Il est remplacé par les chars de l'armée saoudienne qui encerclent toute la place. Les mosquées et les minarets n'ont pas échappé à cette folie destructrice. Les routes et les autoroutes de ce petit royaume sont littéralement quadrillées. Les forces antiémeutes, surarmées, sont omniprésentes et n'hésitent pas à tirer à balles réelles sur des manifestants pacifiques. Les commissariats de l'archipel sont transformés en centre de torture. Les tribunaux militaires jugent et condamnent des civils. Les blessés ne sont plus soignés au mépris de toutes les conventions internationales. La dynastie des Al Khalifa, au pouvoir depuis plusieurs siècles, le Conseil de Coopération du Golfe (CCG) dominé par l'Arabie Saoudite, l'impérialisme américain et européen sont satisfaits. Ils pensent que les aspirations du peuple de Bahreïn à la dignité et à la démocratie sont, comme le soulèvement qui les concrétise, définitivement (...) Lire la suite »

Bahreïn : affrontements violents et escalade des manifestations pour la démocratie (The Independent)

Emily Dugan, David Tremayne
Des milliers de manifestants dans les rues après la découverte du corps criblé de balles d'un militant. Hier, des foules de manifestants masqués ont lancé des cocktails molotov sur la police de Bahreïn qui a riposté par des gaz lacrymogènes, transformant les rues en champ de bataille à la veille du Grand Prix de Formule 1 que les manifestants qualifient d'événement à la gloire d'un gouvernement répressif. Environ 7000 marcheurs ont brandi des pancartes exigeant des réformes démocratiques tandis que la police brutalisait des manifestants. Le gouvernement du Bahreïn a dépensé prés de £25 millions pour accueillir l'événement sportif dans l'espoir de montrer le retour à la normale dans ce royaume du Golf après les violentes répressions l'année dernière contre les manifestations du Printemps Arabe. Mais les images impressionnantes de fumées et de rues encombrées de débris risquent d'embarrasser Formule Un et les généreux sponsors de grandes marques. Les manifestants ont été scandalisés par la mort d'un des (...) Lire la suite »
L’art de la guerre

L’incendie est hors de contrôle (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI
On avait pensé à Washington pouvoir dompter les flammes de la rébellion populaire qui s'était propagée dans les pays arabes qui leur sont alliés, et mettre le feu à d'autres qu'ils ne contrôlent pas (ils y sont arrivés en Libye), de façon à construire sur leurs cendres le « Grand Moyen-Orient » dont ils ont toujours rêvé, celui sous bannière étoilée, flanquée de la rose des vents de l'OTAN. Mais, bien qu'ils y mettent le paquet, les choses ne vont pas comme ils voudraient. Surtout au Bahrein et au Yémen, supports importants de leur stratégie. Au Bahrein les Etats-Unis ont le quartier général des forces navales de leur Commandement central. Situé à 200 Kms à peine de l'Iran, il dispose de dizaines de navires de guerre, porte-avions et unités d'assaut amphibie compris, avec 28 mille soldats et 3 mille à terre, qui opèrent en Mer Rouge, dans la Mer d'Arabie et dans d'autres parties de l'Océan Indien, pour « assurer la paix et la stabilité et protéger les intérêts vitaux de l'Amérique » (des Etats-Unis (...) Lire la suite »
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