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Thème : Bouddhisme

« Bouddhisme, la loi du silence » : Lettre ouverte à leurs autrice et auteur

André LACROIX
Chère Madame Élodie Emery, Cher Monsieur Wandrille Lanos, J’ai regardé votre documentaire Bouddhisme, la loi du silence diffusé par Arte le 13 septembre (1). J’ai aussi lu votre livre éponyme édité par Jean-Claude Lattès (2). Enfin ! Dans mon petit livre Dharamsalades. Les masques tombent (3), je terminais le chapitre consacré à l’omerta entourant les scandales sexuels commis dans des centres bouddhistes par ces mots : « Quand – ça arrivera bien un jour – d’authentiques journalistes d’investigation se pencheront sur les abus sexuels commis par des lamas, ils devront bien constater que c’est le bouddhisme tibétain lui-même, fort imprégné de tantrisme, qui autorise certaines pratiques sexuelles aberrantes comme un chemin de prédilection vers l’Éveil’. À quand une vaste enquête sur ce sujet tabou ? » Eh bien, voilà : c’est arrivé. Les authentiques journalistes d’investigation que vous êtes ont réalisé la vaste enquête que j’appelais de mes vœux. Vos investigations ont duré plus de dix ans. Vous avez (...) Lire la suite »
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Elisabeth Martens : « Il y a une collusion entre l’institution bouddhiste et les bonzes du néolibéralisme »

Elizabeth MARTENS
Alors que notre société capitaliste se révèle de plus en plus étouffante, la pleine conscience apparait comme un exutoire qui a le vent en poupe. Dans les émissions radio, les tutos YouTube ou les magazines, la pleine conscience est préconisée pour échapper au stress du quotidien. Dans le nouveau livre paru chez Investig’Action, Elisabeth Martens révèle le côté pile d’un phénomène enjolivé. Biologiste ayant étudié la médecine chinoise, elle ne nie pas les bienfaits de la méditation. Mais elle dénonce l’imposture de cette institution religieuse qui s’est discrètement liée aux pouvoirs et aux élites, comme on peut dénoncer les dérives du christianisme sans remettre en cause le message des Evangiles. (IGA) Élisabeth, peux-tu te présenter, notamment sous l’angle : quelle légitimité, ou compétences, ou expériences, as-tu pour parler du bouddhisme ? Tout d’abord un intérêt pour les religions, ou plus exactement pour ce qui amène les gens à croire et à s’engager dans une religion. C’est une curiosité qui remonte à mon (...) Lire la suite »
La « découverte », par un processus divinatoire, du futur dalaï-lama dans le corps d’un enfant

Le dalaï-lama plus catholique que le pape

André LACROIX

« La Chine n’a aucune légitimité à choisir le prochain Dalaï-Lama », tel est le titre d’une longue interview donnée à « La Libre Belgique » du 18 octobre 2019 (1) par Lobsang Sangay, « Premier ministre » du « gouvernement tibétain en exil ». Nous ne relèverons pas ici les accusations et autres procès d’intention, émaillant cette interview, que lui et son mentor répètent en boucle à l’encontre de la Chine. Nous ne commenterons pas non plus ses aveux assez pathétiques de la détérioration des soutiens à la « cause tibétaine », ni l’accusation de despotisme formulée par ses troupes, ni la perte du procès en diffamation intenté contre l’« Administration centrale tibétaine » par Penpa Tsering, son ancien représentant à Washington (2). Limitons-nous à la question évoquée dans le titre et aux comparaisons qu’elle inspire avec d’autres religions, notamment le catholicisme.

Ce que dit Lobsang Sangay « En 2007, le gouvernement chinois a décrété que toutes les réincarnations devaient être certifiées par le Parti communiste chinois. Vous n’êtes un lama authentique que quand le PCC vous a émis le certificat. Il a ainsi reconnu 1 300 lamas réincarnés. Récemment, en juillet, des journalistes indiens sont allés au Tibet et sont revenus avec le même gros titre : la Chine sélectionnera le prochain Dalaï-Lama et l’Inde ne doit pas interférer sous peine de conséquences. Nous avons donc adopté une résolution unanime. Premièrement, nous voulons le retour de notre maître spirituel. Deuxièmement, les leaders religieux sélectionnent leur propre réincarnation, leur propre successeur. La Chine ne peut pas interférer, il s’agit d’une question de liberté religieuse. Troisièmement, la Chine, qui a détruit nos monastères et découragé le bouddhisme ces 60 dernières années, n’a aucune légitimité ni aptitude à choisir le prochain Dalaï-Lama. » Tolérance sous contrôle Ainsi donc, d’après Lobsang Sangay en (...) Lire la suite »
Mars 1959 au Tibet : fuite du dalaï-lama, renaissance d’un peuple en voie d’extermination

Tibet, Paradis perdu ou Enfer démasqué ?

André LACROIX

En 2011, au retour d’un voyage au Tibet en compagnie de deux grands reporters, Renaud Girard du Figaro et Rémy Ourdan du Monde, j’ai écrit le livre (« Dalaï lama pas si zen » Ed. Max Milo) qui allait à contre-courant d’une imagerie d’Epinal sur un Tibet paradisiaque. Je disais que cette région chinoise était un enfer esclavagiste, obscurantiste, génocidaire sous la férule de théocrates incultes et que la fuite du 14ème dalaï lama avait permis la libération d’un peuple en voie d’extermination ( Voir ci-après : de 10 à 12 millions dans les siècles passés, la population était tombée à guère plus d’un million, avec une espérance de vie de l’ordre de 35 ans et un nombre croissant de mâles exclus de la procréation par la religion).
Le livre d’Albert Ettinger recensé ici par André Lacroix corrobore mon récit et l’augmente de révélations sur l’esclavage sexuel en vigueur au temps heureux du « Free Tibet ».
Maxime Vivas

Les mystères ou les hasards de l’édition ont voulu que le premier volume du magistral ouvrage d’Albert Ettinger paraisse en français sous le titre « Tibet, Paradis perdu ? » quelques mois … après le deuxième volume intitulé « Batailles tibétaines ». Dans ce deuxième volume, déjà recensé (1), Albert Ettinger dressait un tableau impressionnant des différentes facettes de la dimension géopolitique actuelle de la problématique tibétaine. Et voilà maintenant que sont révélées sans fard les caractéristiques de l’ancienne société tibétaine, renversée en 1959 (2). Ceux qui ont déjà lu « Batailles tibétaines » liront « Tibet, Paradis perdu ? » avec autant d’intérêt que s’il s’agissait d’un prequel (3) d’une œuvre romanesque ou cinématographique, même si, bien sûr, il ne s’agit pas ici de fiction mais de réalité historique, authentifiée par de multiples témoignages. Des sources multiples et bien exploitées Comme "Batailles tibétaines", "Tibet, Paradis perdu ?" se compose d’une trentaine de chapitres courts au titre évocateur, (...) Lire la suite »

Une actualité contrastée, une culpabilité inavouée

Albert ETTINGER

Le 20 mars 1995, un attentat au gaz sarin dans le métro de Tōkyō faisait douze morts et plus de cinq mille cinq cents blessés, un acte terroriste perpétré par des membres de la secte Aum Shinrikyō, fondée et dirigée par le gourou Shoko Asahara. Condamnés à mort en 2004 pour leur implication dans cet attentat, Shoko Asahara et six de ses complices viennent d’être pendus le 5 juillet 2018.

Terrorisme et millénarisme bouddhistes La secte avait fabriqué et stocké d’énormes quantités de gaz sarin, qui fort heureusement n’avaient pas été utilisées, mais qui étaient suffisantes pour tuer des milliers de gens. À Kamikuishiki, au pied du Fujiama, où la secte avait son quartier général, la police trouva de grandes quantités d'explosifs, du matériel pour armes biologiques (anthrax et cultures d'Ebola), un hélicoptère MIL Mi-17 russe, des laboratoires de fabrication de drogues (LSD, méta-amphétamines), de l'or et des millions de dollars en billets ainsi que des geôles dans lesquelles des gens étaient incarcérés. Au cours des semaines suivantes, plus de 150 membres d’Aum Shinrikyō furent arrêtés. Ce même 5 juillet 2018, pendant que les terroristes bouddhistes rendaient leur dernier soupir dans une prison japonaise, au Ladakh, à quelque 5 500 km du Japon, le dalaï-lama poursuivait imperturbablement ses bains de foule à l’occasion de son 83e anniversaire. Responsabilité morale, culpabilité, repentir ? On (...) Lire la suite »

André Comte-Sponville et le dalaï-lama

André LACROIX

Dans Le Soir du vendredi 4 mai 2018, paraissait une excellente interview faite par le journaliste William Bourton du philosophe André Comte-Sponville sous le titre « Il faut protéger la laïcité comme la prunelle de nos yeux » (1). Il s’agit d’un remarquable plaidoyer en faveur d’ « une civilisation commune, qui nous permette de vivre ensemble, quelle que soit la religion ou l’irréligion des uns et des autres. » On aimerait être d’accord à 100% avec les réflexions de cet intellectuel qui se définit comme « un athée non dogmatique et fidèle ». Il est toutefois un passage qui mérite une analyse critique : « Le Dalaï-lama, dit Comte-Sponville, m’importe au moins autant que le pape François – et Nelson Mandela, beaucoup plus que Donald Trump. Quel démocrate, dans nos pays, qui ne se sente plus proche d’un démocrate musulman que d’un fasciste judéo-chrétien ? (2) »

Église catholique et démocratie Ce qui pose question, ce n’est pas la référence un peu facile à Trump comme repoussoir. Ce n’est pas non plus la référence au dalaï-lama et au pape François, dont maints écrits et maintes déclarations plaideraient en faveur d’une globalisation apaisée, souhaitée par l’athée Comte-Sponville. Ce qui fait problème, c’est la comparaison convenue entre Nelson Mandela et le dalaï-lama (nous y reviendrons plus loin) ; c’est aussi et premièrement l’étonnante attribution à ces deux autorités spirituelles que sont le pape de Rome et le « pape de Dharamsala » de la qualité de « démocrate » qui semble leur être conférée par le début de la phrase suivante, même si cette dernière a trait à une nouvelle interrogation. Que l’Église catholique soit aujourd’hui perçue comme compatible avec la démocratie, c’est plutôt récent. Même si le Jésus des Évangiles apparaît comme tolérant, fraternel, et favorable à la séparation du spirituel et du temporel (3), et même si la foi chrétienne a incontestablement (...) Lire la suite »
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Une ville religieuse tibétaine bientôt démolie ?

André LACROIX
Une pétition lancée par « Change.org » est actuellement en circulation sur le net pour s’opposer au démantèlement partiel, par le gouvernement chinois, du « campus » de Larung Gar, présenté comme la plus grande université bouddhiste en fonctionnement dans le monde. Larung Gar est situé dans le comté de Sertar au nord de la Préfecture tibétaine autonome de Garze, dans la Province du Sichuan, aux confins de la Province du Qinghai. En fait, il s’agit d’un immense campement, regroupant un institut et un monastère ainsi qu’un lacis de ruelles bordées de cabanes : une espèce de bidonville où peuvent s’entasser quelque 40 000 personnes, dont 20 000 nonnes et moines, dans des conditions hygiéniques que chacun peut imaginer. Question : les autorités politiques n’auraient-elles pas le droit d’imposer des normes environnementales élémentaires et de démolir les nouvelles habitations construites illégalement ? Le gouvernement a décidé de restreindre progressivement le nombre des résidents permanents d’ici au 30 septembre (...) Lire la suite »
Hou, Hou, méfions-nous, l’Ornella-Guyettisme est partout !

Sur la non-violence platonique et les agressions musclées.

Maxime VIVAS

Intégré au vocabulaire bouddhique, l’ahimsa engage en effet très largement dans l’abstention de toute intention de nuire à autrui et à soi-même, fut-ce en intention ou en parole. Ainsi le mensonge, la calomnie ou la manipulation (la propagande) constituent des actes négatifs tout aussi préjudiciables, parfois plus, qu’une empoignade ou qu’une fessée.

Jean-Paul Ribes (bouddhiste). In « Une non-violence de l’intérieur ».

Le 16 avril 2011, LGS publiait un article qu'on peut relire par le lien http://www.legrandsoir.info/analyse-de-la-culture-du-mensonge-et-de-la... Nos lecteurs se souviennent peut-être que nous avions fait l'objet d'une attaque basée sur le mensonge et la manipulation sur un site où l'on nous prêtait avec assurance des opinions que nous réprouvons, des amitiés que nous n'avons pas et des publications d'articles ou d'auteurs qui jamais ne furent accueillis dans nos colonnes. LGS posait alors la question : « Est-il possible de rédiger un article accusateur […] en fournissant des « sources » et des « documents » qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c'est possible. Question : qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple ». Il suffit en effet, disait LGS, de ne pas aller vérifier si ce dont parle l'accusateur existe. Une critique de mon livre « Dalaï-lama. Pas si zen » (août 2011, éditions Max Milo) par Jean-Paul (...) Lire la suite »
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