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Thème : CAC 40

Emmanuel Macron, un putsch du CAC 40

Aude LANCELIN

Comment le candidat d’« En marche ! » a été entièrement fabriqué par des médias entre les mains du capital, et pourquoi il est encore temps de résister à ce coup de force.

C’était à la fin de l’été dernier, je venais de rendre le manuscrit du Monde libre. Mon regard errait devant les images de BFM TV, dans les vestiges d’une canicule parisienne achevée il y a peu. C’est alors que je compris brutalement que l’année 2017 serait terrible, et que la présidentielle à venir ne ressemblerait à rien de ce que ce pays avait connu jusqu’ici. La première chaîne d’informations en continu du pays, fleuron du groupe Altice-SFR détenu par Patrick Drahi, n’avait pas lésiné sur les moyens en ce 30 août 2016. Le tout pour couvrir un événement considérable, imaginez du peu : la démission du ministère de l’économie d’un jeune baron du hollandisme encore quasi inconnu du public deux ans auparavant. Un scoop d’importance planétaire, on voit ça, qui valait bien la mobilisation générale de toute les équipes de la chaîne détenue par ce milliardaire français issu des télécoms. L’étrange spectacle qui s’étalait sur les écrans du pays ce jour-là, c’était un chérubin en (…) Lire la suite »
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Jean-Claude Juncker et les (CAC) 40 voleurs

ZEVENGEUR

Le principe de l’optimisation fiscale des multinationales est bien connu depuis longtemps. Le jeu consiste pour ces dernières à trouver tous les moyens légaux pour éviter de payer l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IS).

Grâce à la libéralisation du marché des capitaux et à des artifices comptables autorisés, une multinationale a la possibilité de déclarer ses bénéfices dans des pays dits "paradis fiscaux" où le taux d'imposition des entreprises est dérisoire. Le Luxembourg, qui est l'un des 28 pays de l'Union Européenne, fait partie de ces paradis fiscaux. Dans le cas du Luxembourg dont Jean-Claude Juncker fut le président durant 14 ans, une particularité de la législation locale est que les intérêts des prêts sont exonérés d'impôts. La multinationale n'a donc qu'à transférer les bénéfices des pays à fortes impositions vers le Luxembourg, en les transformant au passage en intérêts, et le tour est joué. Une taxe de 33% qui serait payée en France devient ainsi une taxe à 0% au Luxembourg. Les preuves matérielles de ces combines légales viennent d'être révélées par le consortium de journalistes d'investigation ICIJ. Ces derniers ont eu accès à 28000 pages d'accords fiscaux secrets concernant (…) Lire la suite »