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Thème : Catastrophe

Le Brésil face au covid. À Manaus, « on se croirait dans un film d’horreur »

Lina SANKARI

Du Nicaragua au Chili, en passant par le Venezuela ou El Salvador, la réponse des gouvernements face à la crise sanitaire du Covid varie du tout au tout. Manaus, la métropole amazonienne qui affiche le plus haut taux national de contaminations et de décès dus à la pandémie, lance un appel à l’aide. En cause, une urbanisation anarchique, un système de soins en crise et centralisé à l’extrême. À l’avenir, la hausse de la déforestation pourrait aggraver la situation sanitaire.

En bordure de la forêt, un champ de cercueils. Dix-sept rangées de vingt-sept croix bleues plantées à la va-vite. À quelques mètres des familles qui n’ont pu accompagner leur proche en fin de vie, des tractopelles s’activent pour creuser des fosses communes. Devant les cimetières, un embouteillage de corbillards. Manaus est dépassée par l’ampleur de l’épidémie. « On se croirait dans un film d’horreur », admet le maire Arthur Neto. La métropole amazonienne accuse le plus haut taux des vingt-sept capitales d’État du Brésil. Les morts côtoient les vivants Tout manque : les soignants contraints de travailler même contaminés, les lits d’hôpitaux, le matériel sanitaire, les respirateurs, les fossoyeurs malades ou morts à leur tour, les cercueils dont les stocks n’excèdent pas cinq jours. « J’utilise une cape de pluie pour me protéger », explique un physiothérapeute. Au sein des unités de soins, les morts côtoient les vivants. Ceux qui meurent chez eux ne peuvent bénéficier d’aucune assistance médicale. Dans des (...) Lire la suite »

Bois du Cazier 8 août 1956 : le jour où l’histoire ouvrière bascula

Pierre VERHAS
Le 8 août 1956 à Marcinelle, banlieue de Charleroi, à la mine de charbon dite du Bois du Cazier au matin, comme chaque matin, 275 hommes étaient descendus dans les profondeurs du sous-sol pour rejoindre leur poste de travail. C’est à 8h10 du matin que le drame se produit lors d’une tragique méprise : suite à un malentendu avec la surface, l’encageur Antonio Ianetta, à moins 975 mètres, encage à un moment inopportun un chariot qui devait expulser de l’autre côté un wagonnet vide. En outre, celui-ci ne sort pas complètement, bloqué par un arrêtoir défectueux. Lors du démarrage de la cage, le wagonnet mal arrimé accroche une poutrelle qui perce une canalisation d’huile, détériore deux câbles électriques à haute tension et provoque la rupture d’une conduite d’air comprimé. La formation d’arcs électriques met le feu à l’huile pulvérisée. Cet incendie, activé par l’air comprimé et par l’action du ventilateur de surface, est alimenté par les coffrages, solives et guidonnages voisins, tous en bois. Le feu gagne (...) Lire la suite »