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Thème : Côte d’Ivoire

Essor et ruine de la classe moyenne

Bernard CONTE

Le développement d’une classe moyenne (1) nombreuse au Nord apparaît caractéristique de la période des Trente glorieuses et son émergence au Sud coïncide avec la phase développementaliste.

L’apparition et la densification de la classe moyenne sont des éléments majeurs de l’ajustement structurel fordiste. Le système dans sa version du capitalisme industriel va engendrer un façonnage sociétal permettant à la fois l’expansion géographique et l’intensification du capitalisme.

Pour paraphraser Max Weber (2), il s’agit de diffuser le plus largement et le plus rapidement possible « l’esprit du capitalisme » par le biais de la séduction et de la subornation. Pour ce faire, le niveau de consommation de biens et services (consommation de masse) doit être augmenté grâce à la redistribution des gains de productivité (production de masse) et à l’action d’un État « bienveillant ». Le rôle de l’État apparaît déterminant si bien que certains qualifient cette période de « capitalisme régulé » inspiré par Keynes. Ainsi, l’État canaliserait le capitalisme pour en éviter les travers les plus importants. Au contraire, je pense que l’État est en permanence au service du système et les phases fordiste et développementaliste n’échappent pas à la règle. Ceci en contradiction avec la pensée dominante qui présente ces périodes comme des victoires des opprimés sur les nantis. Dans ce contexte, l’État inscrirait son intervention dans le cadre de l’ajustement structurel fordiste (ou fordiste-périphérique au Sud) (...) Lire la suite »

La CPI acquitte Laurent Gbagbo, et publie un jugement qui contredit la propagande occidentale

Pierre LEVY

L’acquittement de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien, constitue une gifle pour les Occidentaux, qui avaient militairement contribué à son éviction du pouvoir

L’événement est passé assez inaperçu. Il est pourtant d’une grande importance, et constitue un lourd désaveu du camp occidental : la Cour pénale internationale (CPI) a acquitté l’ancien chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, ainsi qu’un de ses proches. Les deux hommes étaient accusés de « crimes contre l’humanité ». Le verdict était connu depuis plusieurs mois, mais le 16 juillet, les juges ont publié le détail de leur jugement motivé. Celui-ci sonne comme un désaveu cinglant de ceux qui avaient militairement soutenu le rival de M. Gbagbo à l’élection présidentielle de décembre 2010. Bref retour en arrière : à l’issue du second tour de ce scrutin, le Conseil constitutionnel de la Côte d’Ivoire avait déclaré le président sortant réélu. Mais, sur fond d’histoire mouvementée et de conflits exacerbés dans les années précédentes, son adversaire s’est également proclamé élu, s’appuyant sur les décomptes d’une Commission électorale indépendante. La « communauté internationale » accuse alors le président sortant de fraudes. (...) Lire la suite »

« La faiblesse du dossier contre Laurent Gbagbo a fait un tort considérable à la crédibilité de la CPI »

Laurent BIGOT
Le 11 avril 2011, Laurent Gbagbo était arrêté dans sa résidence par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI, très majoritairement composées d’ex-rebelles des Forces nouvelles), appuyées par l’armée française, après une crise post-électorale qui a fait plusieurs milliers de morts. Il avait refusé le résultat certifié par les Nations unies de la présidentielle de novembre 2010, qui proclamait la victoire d’Alassane Ouattara. Laurent Gbagbo est transféré à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye en novembre 2011 pour y être jugé pour « crimes contre l’humanité ». Selon la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, il aurait élaboré un « plan » dès son élection, en 2000, pour « conserver le pouvoir par tous les moyens, y compris par l’emploi de la force contre des civils ». Fatou Bensouda cite notamment quatre événements, la répression de la marche vers le siège de la Radio-Télévision ivoirienne (RTI) le 16 décembre 2010, celle de la manifestation des femmes le 3 mars 2011 à Abobo, le bombardement au mortier d’un (...) Lire la suite »

Interview Bernard DOZA, journaliste, politique.

Journaliste-écrivain ivoirien ; exerçant à la radio et à la télévision à Paris depuis 1983, ancien conseiller du président Blaise Compaoré (Burkina Faso), du président Abdou Diouf (Sénégal), du général François Bozizé (Centrafrique), Bernard DOZA, est exilé au Bénin depuis octobre 2008, après avoir quitté la France pour des raisons politiques. Grand stratège, en communication de prise de pouvoir, Bernard DOZA, l’auteur du célèbre livre : « Liberté Confisquée : le Complot Franco-africain » nous livre dans cette interview EXCLUSIVE, son regard sur la Côte-d’Ivoire, son pays, les hommes politiques du Benin, et le pouvoir du président Yayi BONI.

Philippe Médegan : Bonjour, M. DOZA, pourquoi avez-vous quitté la France, en 2008 ? Et quelles sont les raisons politiques, qui vous ont fait partir de Paris ? Bernard DOZA : J’ai été arrêté, nuitamment chez moi le 11 septembre 2008, par la police parisienne, alors que je m’apprêtais à rentrer en Côte-d’Ivoire. On m’a reproché d’avoir comploté contre l’armée française, pour avoir reçu, en formation idéologique à mon domicile, des militaires ivoiriens qui avaient quitté l’armée, et tenté de les faire passer en Europe de l’est, dans des camps d’entraînements... ( voir le site Africk.com : Bernard DOZA, je suis interdit de sortir de la France...) Philippe Médegan : Et pourquoi, des militaires ivoiriens tentent-ils de passer en Europe de l’Est ? Bernard DOZA : Ecoutez, en 2008, l’armée française occupait la Côte-d’Ivoire. Car, malgré l’accord de coopération militaire, qui liait depuis 1961 la Côte-d’Ivoire à la France, les militaires français de la force licorne, ont refusé, depuis octobre 2002, d’obéir au (...) Lire la suite »
La justice internationale à plusieurs vitesses

A la tête du client !

Chérif ABDEDAIM

Charles Blé Goudé, ancien ministre de la Jeunesse de l’ex-président Laurent Gbagbo a été remis samedi dernier par le gouvernement ivoirien, à la CPI après la décision prise jeudi lors d’un conseil ministériel.

Il est accusé d’avoir été coauteur indirect de meurtres, de viols et autres formes de violences sexuelles, d'actes de persécution avant et pendant la crise ivoirienne de 2010. Ainsi, Blé Goudé ira rejoindre l’ancien président Laurent Gbagbo, qui avait été aussi transféré par le gouvernement de Ouattara à la CPI. Dans cette affaire, Fatou Bensouda, procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI), après confirmation de la remise de Charles Blé Goudé à la CPI par le gouvernement ivoirien, a estimé que cette remise permettait d’entrer dans une nouvelle ère : « Nous avons franchi une nouvelle étape dans la recherche de la vérité dans l'un des épisodes les plus sombres de violences commises à grande échelle ces dernières années », a-t-elle indiqué samedi. Elle a mis en garde tous ceux qui ont eu recours à la violence et ont commis des crimes. « Ceux-ci répondront de leurs actes », a-t-elle indiqué. Voilà donc une belle rhétorique à la « carte ». Et pourtant, avant d’avancer ces propos dignes d’une tragicomédie en (...) Lire la suite »

CPI : L’Affaire le Procureur contre Laurent Gbagbo - Fatou Bensousa prépare un coup - Les jurisprudences Milosevic et Nazi en étude - Le procès peut être long

Philippe KOUHON

Comme nous l’écrivions précédemment, le bureau du procureur qui avait été renvoyé à sa copie pour preuves insuffisantes dans l’affaire Laurent Gbagbo devant la CPI n’est pas prêt d’abandonner la partie.

Après son appel en renfort des 4 Amicus Curiae (professeurs de Droit) afin d’éclairer la chambre d’appel sur sa requête concernant l’ajournement de l’audience de confirmation des charges, Fatou Bensouda entend mettre les compétences de ces mêmes experts afin de l’aider à étudier tous les contours de l’affaire. Et avec les juges de la Chambre préliminaire, le procureur entend obtenir conformément à l’article 61(7)(c)(ii) du statut de Rome, la requalification des charges. Il n’est donc surprenant de lire sur la fiche technique publiée sur le site de la CPI, la mention suivante : « Laurent Gbagbo : De nationalité ivoirienne ; Il était président de la Côte d’Ivoire ». Une nouvelle disposition qui pourrait présenter Laurent Gbagbo comme étant le chef suprême de l’armée au moment des faits. Un argument que le procureur réfutait jusque-là et qui lui avait été proposé par le juge Allemand Hans Peter Kauhl lors de l’audience de confirmation des charges en février dernier. Et pour étayer ses futures nouvelles (...) Lire la suite »

Côte d’Ivoire et CPI : entretien avec AlainToussaint

Par La Voix de la Russie Nous avons le privilège aujourd’hui de nous entretenir de nouveau avec M. Toussaint Alain, ancien conseiller, ex-porte-parole et représentant dans l’Union européenne (UE) du président Laurent Gbagbo - président de la République de Côte d’Ivoire de 2000 à 2011.

M. Alain Toussaint préside aujourd’hui le groupe de pression Côte d’Ivoire Coalition Inc., représenté dans plusieurs pays. Fin janvier, Toussaint Alain s’était déjà confié à La Voix de la Russie à l’issue d’une autre visite de travail à Moscou, où il avait été reçu en audience par des dirigeants politiques et des députés du Parlement russe, la Douma. La Voix de la Russie : Monsieur Toussaint, bonjour ! Nous avons appris la demande d’extradition vers la Cour pénale internationale (CPI) de Simone Gbagbo, l’épouse de M. Laurent Gbagbo. Une extradition qui a été refusée par le régime d’Alassane Ouattara… AlainToussaint : C’est une décision sage. Mme Simone Gbagbo est innocente. C’est une femme politique importante, une intellectuelle de premier rang qui a fortement contribué à l’éveil démocratique en Côte d’Ivoire. La CPI ignore probablement qui elle est en réalité. M. Alassane Ouattara a aussi certainement voulu épargner son camp. Les chefs de guerre, qui forment aujourd’hui sa garde prétorienne, avec leur donneur (...) Lire la suite »

Wikileaks révèle comment la France a organisé la rébellion ivoirienne

WIKILEAKS

Le 4 février 2003, les Français réussissent à obtenir une résolution, par le biais du Conseil de sécurité des Nations-Unies, les autorisant à conduire les opérations pour le maintien de la paix en Côte d’Ivoire, aux côtés des troupes qui devaient être envoyées par la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

L’expression « Opération pour le maintien de la paix » est particulièrement ironique puisqu’elle est utilisée pour masquer le fait que le soulèvement des civils qui a abouti à la crise, était un coup monté et perpétré par l’intervention de la France qui s’est rangée du côté des rebelles.

Le gouvernement de Laurent Gbagbo s’était aperçu qu’il devait libérer l’économie ivoirienne en faisant fi de la domination française. Cela aurait permis à la Côte d’Ivoire de s’ouvrir à tous ceux qui souhaitent lui tendre la main pour relever son économie, et de susciter la libre compétition pour l’achat du cacao qui demeure la principale culture d’exportation du pays. La France a perçu ce signal d’ouverture comme une menace pour ses intérêts. Elle a préféré à Laurent Gbagbo son adversaire, le général Guéi, qui avait perdu les élections et capitulé lorsque le peuple a réclamé les vrais résultats qu’il tentait de confisquer. En septembre 2002, quand la rébellion a éclaté, il y avait à peu près 650 rebelles qui avaient occupé la seconde grande ville, Bouaké. Ces rebelles étaient les recrues de Guéi qui n’avaient pas été retenues dans l’armée. Ils avaient peu d’équipements et peu de munitions, car ils s’attendaient à un conflit qui durerait moins de cinq jours. Le président Gbagbo était à Rome pour rencontrer le Pape, et (...) Lire la suite »

Cour pénale internationale : bête et disciplinée

Kamel Moulfi

Le droit international est une énorme tromperie. Dépourvus de la moindre impartialité et entièrement au service des pays occidentaux, les jugements prononcés en son nom sont la négation de la justice. Le temple de ce grand leurre, c’est évidemment la Cour pénale internationale, la fameuse CPI.

Human Rights Watch (HRW) vient de se rendre compte que cette Cour agit sur la base du principe de deux poids, deux mesures. Du moins, dans le cas de la Côte d'Ivoire. Il est rare que les organisations connues pour s'occuper des droits de l'Homme dans un sens unique fassent état de contradictions dans le système mis en place par les pays occidentaux qui ont réussi à faire main basse sur les institutions internationales. Mais quand les faits sont trop criants, elles sont bien obligées de se démarquer des mascarades juridiques. Non par remords, mais pour conserver la crédibilité dont elles ont besoin pour poursuivre la mission qui leur a été assignée par leurs maîtres. Dans le cas de la Côte d'Ivoire, l'injustice est flagrante. « Sur plus de 150 personnes qui ont été inculpées pour des crimes perpétrés lors des violences postélectorales, aucun des inculpés ne provient des forces pro-Ouattara », constate HRW. En déférant Laurent Gbagbo devant la CPI, les pays occidentaux ont donné un signal fort à (...) Lire la suite »

Le massacre des autochtones Wé dans le camp de l’ONU à Nahibly en Côte d’ivoire

Serge LAURENT

Ou comment l’ONU favorise l’impunité et l’épuration ethnique en les cachant sous le tapis.

Depuis le début du conflit en Cote d'ivoire, environ 30.000 personnes autochtones d'ethnie Wé ont été tuées par les forces favorables au Président actuel, selon Comité de sauvegarde du patrimoine foncier Wé. Cette source évalue à 230 tués l'attaque du camps de déplacés de l'ONU de Nahibly par les milices ethniques FRCI et dozos le 20 juillet 2012. Ce massacre fait suite à ceux de Douékoué carrefour (2011) et Guitrozon (2005) qui avait également ciblé les Wé et qui avaient également eu lieu en présence des forces de l'ONU. Par suite de l'épuration ethnique et de la colonisation de l'ouest ivoirien par des populations originaires des pays au Nord de la Côte d'ivoire, la population étrangère serait passé de 37% lors du recensement de 1998 à 75% selon ce comité. Une partie de la population Wé a fuit au Libéria où se trouvait déjà les descendants de ceux qui avaient fuit la colonisation française. Une autre partie se trouvait dans des camps de déplacés à l'intérieur de leur propre région. L'ONU les encourageait à (...) Lire la suite »
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