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Thème : Énergie

Les Etats-Unis supplient la Chine de lever les sanctions à son encontre

Dmitry KOSYREV

En prenant le prétexte de la visite de Mme Pelosi à Taïwan pour rompre le dialogue sur un certain nombre de sujets avec les États-Unis, la Chine se libère du carcan de mensonges climatiques dans lequel elle s’était laissé enfermer pour complaire à l’Oncle Sam et ses servants occidentaux dans leur nouvelle religion écologique. Jusqu’ici, la Chine a avancé masquée, faisant semblant de croire à toutes les balivernes climatiques, allant même parfois jusqu’à en faire un peu trop pour montrer sa détermination à contribuer au sauvetage de la planète, mais il semble que, désormais, les choses vont changer. Les Etats-Unis ne s’y sont pas trompés : la rupture du dialogue climatique qui, à première vue, semble si anecdotique, est une véritable catastrophe qui pourrait ébranler, ou même démolir toute l’architecture économico-politique que les occidentaux ont mis plus de 20 ans à construire. RI

L’ambassadeur des EU à Pékin, Nicholas Burns, a engagé une correspondance sur Twitter avec les autorités et le public chinois. Mr Burns est un diplomate expérimenté et se comporte décemment, ce qui laisse penser que, dans ce cas, les EU ont vraiment besoin de la levée d’une seule mais importante sanction chinoise parmi celles qui lui ont été imposées après la provocation taïwanaise par la présidente du Parlement, Nancy Pelosi. Nous avons récemment abordé ce sujet – littéralement : « Les États-Unis se sont moqués de certaines de ces sanctions et se sont attardés sur d’autres, mais une seule d’entre elles a déclenché le couinement classique de tous les démocrates, pour des raisons morales. Il s’agit de celle qui mettait fin à la coopération entre les deux pays pour prévenir le trafic de drogue ». Certes, il y a le problème de la drogue, mais la fin du « dialogue sur le climat » est l’une de ces sanctions qui ont d’abord laissé les Etasuniens très perplexes, mais maintenant, ils commencent à en voir la portée et (...) Lire la suite »
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Démocratie de façade et géopolitique de l’énergie : les dessous de la crise au Sri Lanka

Darini RAJASINGHAM-SENANAYAKE

Crise économique, manifestations, remaniements ministériels… Ça chauffe au Sri Lanka et, fait plutôt étonnant, les soubresauts de l’île asiatique défraient la chronique de nos médias occidentaux. Tous les pays du Sud ne sont pas logés à la même enseigne. Mais il faut souligner que dans la région de l’Océan indien, le Sri Lanka occupe une position stratégique. Un élément qui manque souvent dans les analyses et que la Dr Darini Rajasingham-Senanayake a le mérite de mettre en lumière .

C’est dans un contexte de guerres énergétiques et de lents déplacements tectoniques du pouvoir et des richesses vers l’Asie et la région de l’Océan indien que le « printemps arabe » de l’Asie du Sud a déboulé. Les choses se sont précipitées avec la nouvelle guerre froide qui se déroule par procuration en Ukraine, les sanctions imposées par les États-Unis à une Russie riche en énergie ainsi que la crise des réfugiés en Europe. En l’espace d’un mois, deux opérations de changement de régime se sont déroulées au Pakistan et au Sri Lanka, au milieu de manifestations mises en scène. Le Premier ministre pakistanais Imran Khan, connu pour son courage sur et en dehors des terrains de cricket, a été renversé le 9 avril. Il a accusé Washington d’avoir orchestré son éviction juste après sa visite à Moscou. Exactement un mois plus tard, le lundi 9 mai, au Sri Lanka, alors que la Banque centrale entamait des pourparlers avec le Fonds monétaire international (FMI) en vue d’un « renflouement », une opération de changement de régime (...) Lire la suite »

Pourquoi les États de l’OTAN commettent-ils un suicide énergétique ?

F. William ENGDHAL

Il y a un grand paradoxe dans la position militaire de plus en plus agressive des États-Unis et de l’OTAN à l’égard de la Russie et de la Chine, lorsqu’on la compare aux politiques économiques nationales clairement suicidaires de l’Agenda vert des États-Unis et des États de l’UE et de l’OTAN. Une transformation étonnante des économies des pays industriels les plus avancés du monde est en cours et prend de l’ampleur. Le cœur de cette transformation est l’énergie, et l’exigence absurde d’une énergie « zéro carbone » d’ici 2050 ou avant. Éliminer le carbone de l’industrie énergétique n’est pas possible à l’heure actuelle, ni peut-être jamais. Mais si l’on cherche à l’atteindre, cela signifie que les économies les plus productives du monde seront mises en pièces. Sans une base énergétique industrielle viable, les pays de l’OTAN deviennent une plaisanterie militaire. Nous ne pouvons pas parler d’énergie « renouvelable » pour le solaire, l’éolien et le stockage sur batterie. Nous devons parler d’énergie non fiable. C’est l’un des délires scientifiques les plus colossaux de l’histoire.

Le 31 décembre, le nouveau gouvernement de coalition allemand a fermé définitivement trois des six centrales nucléaires restantes. Ils l’ont fait à un moment où les réserves de gaz naturel étaient extrêmement basses à l’aube d’un hiver difficile, et où tout front froid sévère pouvait entraîner des pannes d’électricité. En raison du refus allemand d’autoriser l’importation d’un deuxième gazoduc russe, Nord Stream 2, l’Allemagne est confrontée à une augmentation de 500% du prix au comptant de l’électricité par rapport à janvier 2021. La crise énergétique de l’UE était prévue En 2011, lorsque la chancelière Merkel a déclaré la fin anticipée de l’énergie nucléaire, sa tristement célèbre Energiewende, pour sortir du nucléaire et passer aux sources renouvelables, 17 centrales nucléaires ont fourni de manière fiable 25% de toute l’énergie électrique du pays. Les trois centrales restantes doivent maintenant fermer d’ici fin 2022. Dans le même temps, le programme d’énergie verte du gouvernement depuis 2016 a entraîné l’arrêt de la (...) Lire la suite »