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Thème : FIFA

FBI contre FIFA : le jeu dur du "soft power"

Diana JOHNSTONE
Les agents du FBI qui ont fait éclater le scandale de la Fédération internationale de football à la fin mai en faisant arrêter un groupe d'étrangers en Suisse sont naturellement convaincus que leur seul but est de lutter contre la corruption. Les idéologues américains qui prônent le « R2P » - le « droit et la responsabilité de protéger » - n'ont aucun doute que l'intervention armée des États-Unis est un moyen approprié pour protéger les droits humains. Les officiers de l'Armée de l'Air qui bombardent les peuples en Afghanistan, au Pakistan ou au Yémen prennent pour acquis qu'ils sont en train d'éradiquer le terrorisme. Après tout, les mauvaises choses comme la corruption, les violations des droits de l'homme, le terrorisme, existent dans le monde. Les États-Unis d'Amérique n'ont-ils pas été créés par les Pères fondateurs, sinon par Dieu, pour débarrasser le monde du mal ? Les agents du FBI, les éditorialistes des grands médias, les pilotes de l'Air Force, tous emmitouflés comme des astronautes dans le cocon (...) Lire la suite »

Pour l’impérialiste New York Times, le fait que chaque membre de la FIFA ait une voix et que le vote soit secret est « étrange »

Moon of Alabama

Le New York Times avait été informé à l’avance que des raids de la police suisse de la semaine dernière allaient avoir lieu sur instruction des Etats-Unis contre des cadres de la FIFA à Genève. Le journal semble en vouloir à l’association de football peut-être parce que la candidature des EU à la Coupe du Monde 2022 au Qatar n’a pas été retenue.

Il est évident que les États-Unis essaient d'installer leur propre marionnette au sommet de la FIFA. Leur candidat est un membre de la famille royale corrompue de Jordanie. Ce n’est pas que les États-Unis soient contre la corruption. Qu’en serait-il aujourd'hui si la FIFA, comme certaines grosses banques, avait donné de l’argent à la Fondation Clinton, à la bibliothèque présidentielle d'Obama ou avait fait du « lobbying » auprès de députés et de sénateurs ? La corruption n’est pas un problème pour les États-Unis tant qu’elle sert leurs intérêts. Mais les règles de la FIFA sont telles que les Etats-Unis ont du mal à y faire la loi. Traduction du twitt : Les élections ne déconcertent pas Sepp Blatter. Le scandale n’a pas modifié l’étrange décompte électoral de la FIFA : le soutien européen du prince Ali ben al-Hussein ne l'emporte pas sur le soutien à Blatter de beaucoup de petits pays. La raison en est, selon le New York Times, « l’étrange décompte électoral de la FIFA ». Qu’y a-t-il donc de si étrange dans (...) Lire la suite »

Sport, nucléaire, sécurité : le jeu malsain des Etats-Unis

Karim MOHSEN

La colère des Russes contre les Etats-Unis n’est pas aussi anodine, ou injustifiée, que cela puisse paraître. L’arrestation mercredi pour corruption par la police suisse de quatorze dirigeants ou partenaires de la Fédération internationale du football (Fifa) sur sollicitation de la justice étasunienne, pourrait avoir, a posteriori, des incidences fâcheuses sur les Coupes du monde de football de 2018 (en Russie) et de 2022 (au Qatar).

Aussi, inquiet des suites qui pourraient être données à cette affaire et très remonté contre Washington, le président russe, Vladimir Poutine, a accusé, jeudi, les Etasuniens de vouloir empêcher la Russie d'organiser le Mondial de football de 2018. De fait, l'appréhension de l'hôte du Kremlin est loin d'être une élucubration, si l'on excipe des tentatives de l'Occident de faire annuler, sinon faire échouer, les Jeux olympiques d'hiver de Sotchi (en Russie) de 2014 en représailles de présumées ingérences de Moscou dans le conflit d'Ukraine. Or, ces intimidations et pressions de l'Occident contre la Russie ne sont pas inédites et entrent en droite ligne de manoeuvres déjà usitées par les Etats-Unis, notamment, pour imposer leur diktat. Si l'on se remet en mémoire le boycott, en 1980, par les Etats-Unis et les pays occidentaux des Jeux olympiques de Moscou, si l'on relève la manière tranchante avec laquelle Washington avait opposé son veto à la réélection des Egyptiens Mohamed El Baradei à la tête de (...) Lire la suite »