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Thème : FMI

Le FMI met le feu aux poudres

Jérôme DUVAL
Les « révoltes FMI », conséquences de mesures antisociales imposées par l’institution basée à Washington en contrepartie de prêts à rembourser avec intérêts, n’ont pas disparu. L’organisation internationale poursuit son travail de gendarme économique, quel qu’en soit le prix à payer par les populations concernées, afin qu’aucun de ses 189 États membres ne s’écarte du chemin néolibéral qui leur est tracé. L’Équateur et l’Argentine où ont émergé les slogans que se vayan todos, (qu’ils s’en aillent tous) à l’égard de la classe politique sur fond d’accords avec le FMI, en illustrent l’actualité. Insurrection contre le FMI en Équateur L’Équateur vit un puissant soulèvement insurrectionnel. Depuis le 3 octobre, la colère se déchaîne dans les rues du pays en réponse à l’annonce d’un ensemble de mesures économiques antisociales concocté en échange d’un prêt de 4,2 milliards de dollars du FMI. Une grève générale des transports est convoquée le 3 octobre, pour contester les mesures (…) Lire la suite »

Le FMI nuit aux pays qu’il prétend aider - The Guardian

Mark WEISBROT
Quand les gens pensent aux dommages que les pays riches – généralement dirigés par les États-Unis et leurs alliés – causent aux populations du reste du monde, la première chose qui leur vient à l’esprit est sûrement la guerre. En Irak, des centaines de milliers de personnes sont mortes suite à l’invasion de 2003, et bien d’autres encore à mesure que la région s’enflammait. Mais les pays riches ont aussi un pouvoir considérable sur la vie de milliards de personnes en contrôlant les institutions de la gouvernance mondiale. L’un d’eux est le Fonds monétaire international. Celui-ci compte 189 pays membres, mais les Etats-Unis et leurs alliés des pays riches disposent d’une solide majorité en matière de droits de vote au sein de l’organisme. La tradition veut que le chef du FMI soit un Européen, et les États-Unis disposent à eux seuls de suffisamment de voix pour opposer leur veto à de nombreuses décisions importantes – bien que les pays riches ne votent presque jamais les uns contre (…) Lire la suite »

La fuite de Wikileaks révèle l’utilisation militaire par les États-Unis du FMI et de la Banque mondiale comme armes « non conventionnelles ».

Whitney WEBB

Ce « manuel du coup d’État par les Étasuniens », récemment mis en ligne par WikiLeaks, rappelle que la soi-disant « indépendance » d’institutions financières comme la Banque mondiale et le FMI est une illusion et qu’elles font partie des nombreuses « armes financières » régulièrement utilisées par le gouvernement américain pour plier les pays à sa volonté.

Dans un manuel militaire sur la « guerre non conventionnelle » récemment mis en lumière par WikiLeaks, l’armée des EU déclare que les grandes institutions financières mondiales – telles que la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) – sont utilisées comme « armes financières non conventionnelles en période de conflit, y compris en période de guerre générale à grande échelle » aussi bien que pour exploiter « la coopération et la politique des gouvernements des États ». Le document, officiellement intitulé « Field Manual (FM) 3-05.130, Army Special Operations Forces Unconventional Warfare » et rédigé à l’origine en septembre 2008, a été récemment reposté par WikiLeaks sur Twitter à la lumière des récents événements au Venezuela ainsi que du siège économique de ce pays mené depuis des années par les États-Unis, à travers des sanctions et autres moyens économiques de guerre. Bien que le document (…) Lire la suite »

Accord FMI-Argentine : La politique de « l’austérité expansionniste » fonctionnera-t-elle ? (CEPR)

Mark WEISBROT, Lara MERLING

Depuis juillet 2018, le Fonds monétaires international (FMI) a versé à l’Argentine plus de 20 milliards de dollars sur un total de 56,3 milliards de dollars de prêts. Le gouvernement argentin est aujourd’hui le principal bénéficiaire des fonds du Compte des ressources générales (CRG) du FMI. L’objet du présent rapport est d’examiner dans quelle mesure les politiques convenues par le FMI et le gouvernement argentin dans l’Accord de confirmation (AC) de juin dernier sont censées provoquer une reprise économique, et si elles ont des chances de réussir.

PRÉSENTATION DU RAPPORT : Programme du FMI en Argentine : son efficacité mise en doute dans un nouveau rapport. Les prévisions du FMI pour une reprise économique rapide se sont déjà montré inefficaces par le passé. Washington, DC (décembre 2018) - Un nouveau rapport du Center for Economic and Policy Research (CEPR) examine le programme du FMI pour l’Argentine approuve en juin dernier (révise en octobre) et souligne des signaux de danger à venir. Le document, co-rédigé par l’économiste et codirecteur du CEPR Mark Weisbrot et l’économiste Lara Merling, conclut que les plans du FMI visant à « rétablir la confiance du marche », fondés sur l’austérité budgétaire et monétaire, ont peu de chances de réussir. « En octobre, le FMI et le gouvernement argentin ont décidé de doubler la réduction du déficit et de resserrer la politique monétaire, après que l’économie eut connu des résultats bien pires que ce qui avait été prévu en juin », signale Mark Weisbrot. « Mais peut-être (…) Lire la suite »

Le mariage forcé entre l’Argentine et le FMI tourne au fiasco

Jérôme DUVAL
Alors que le mécontentement du peuple argentin grossit de jour en jour, le président Mauricio Macri s’envole pour les États-Unis. À New-York, il poursuit les négociations avec le FMI pour réviser l’accord déjà caduc signé en juin, intervient à l’Assemblée de l’ONU et se voit remettre un prix récompensant son leadership. Pendant ce temps, la quatrième grande grève générale de son mandat, après celle du 25 juin dernier contre l’accord du FMI, paralyse le pays. Retour sur une semaine historique pour l’Argentine au cœur de la tourmente. Macri menteur et « pauvreté zéro » Le 20 septembre, lors de son discours à la 71e Assemblée générale des Nations unies, Macri réitère l’objectif d’avancer vers la « pauvreté zéro » (1), objectif pourtant en totale contradiction avec sa propre politique et les injonctions du FMI dans un pays exportateur d’aliments marqué à nouveau par la famine, un pays où 11 millions de personnes sont considérées pauvres selon l’Institut national de statistique (…) Lire la suite »

L’Argentine ouvre de nouveau la porte au FMI qui plongea le pays dans la crise

Jérôme DUVAL

De nouveau, l’Argentine s’adresse au FMI et se soumet à ses conditions. Cela signifie, une fois de plus, l’approfondissement des politiques néolibérales du gouvernement au détriment de la population.

Malgré l’histoire tumultueuse du Fonds monétaire international dans ce pays d’Amérique du Sud, l’Argentine a de nouveau appuyé sur le « bouton FMI ». Il y a dix-sept ans, le FMI avait entraîné l’Argentine dans la plus grande crise de son histoire récente, provoquant la chute de quatre présidents en une semaine. Par la suite, en janvier 2006, l’Argentine claquait la porte du FMI en remboursant jusqu’au dernier dollars sa dette, largement illégitime, envers l’institution de Washington : 9,6 milliards de dollars. Le gouvernement de Mauricio Macri vient de lui rouvrir la porte, laissant s’installer à nouveau une relation servile avec le créancier le plus influent de la planète. Cette fois, l’accord surpasse celui de la Grèce, qui a reçu 30 milliards d’euros de cet organisme en 2010. C’était alors le montant record accordé par l’institution tout au long de son histoire, bien que la somme des « sauvetages » grecs, avec la participation du FMI, soit beaucoup plus élevée. Les (…) Lire la suite »

Le FMI de retour en Argentine : « À l’horizon, une crise économique et sociale encore plus aiguë que la crise actuelle »

Eric TOUSSAINT

Après plus d’une décennie de « distanciation » officielle entre l’Argentine et le Fonds monétaire international (FMI), le gouvernement de Mauricio Macri vient de frapper à nouveau aux portes du gendarme financier de la planète. Le crédit de 50 milliards de dollars accordé par l’organisation au cours de la première semaine de juin constitue un record international et aura un impact direct sur la situation économique et sociale de ce pays d’Amérique du Sud. C’est ce que souligne l’historien et économiste belge Eric Toussaint, spécialiste reconnu dans ce domaine et porte-parole du Comité pour l’Abolition des Dettes Illégitimes (CADTM), basé à Bruxelles. Entretien.

Q : Pourquoi le gouvernement argentin s’est-il tourné vers le FMI, sachant ce que les relations avec cette organisation internationale ont signifié pour l’Argentine à la fin des années 1990 et leurs conséquences politiques désastreuses ? Peut-on imaginer un certain désespoir de la part des dirigeants économiques de l’équipe Macri ? Eric Toussaint (ET) : La politique mise en œuvre depuis l’installation, en décembre 2015, du gouvernement de Mauricio Macri a conduit à une situation critique. Il a réduit les recettes fiscales en baissant fortement les impôts des exportateurs ; il a augmenté considérablement les dépenses liées au remboursement de la dette - qui est 100 % plus élevé en 2018 qu’en 2017. Le pays est à court de dollars. Les réserves de devises ont diminué de 8 milliards de dollars au cours des premiers mois de cette année. Macri a besoin de ce prêt du FMI pour continuer à rembourser la dette. Les bailleurs internationaux privés exigent un tel emprunt comme condition pour (…) Lire la suite »

Le FMI et la France : encore un abus d’ingérence !

CADTM France

Le 4 juin dernier, le FMI a publié sa lettre [1] de fin de mission et énonce ses recommandations pour la France. On pourrait croire à une déclaration de politique générale tant cette lettre semble faite de copiés-collés du programme des instances ministérielles et des annonces de l’Élysée.

Il y a là une ingérence manifeste et partisane au sens où le FMI dicte ses orientations politiques au gouvernement français et que ces orientations rabâchées jusqu’à plus soif vont toujours dans l’intérêt des classes dominantes. Il en est ainsi : – de la réforme de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’assurance chômage (débat en cours sous l’intitulé = « Projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel ») ; – de celle de la SNCF (« Projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire ») ; – de la réduction des dépenses publiques (en cours avec le projet Cap 2022 qui prévoit une réduction des dépenses publiques de 30 % de leur montant actuel avec 120 000 suppressions d’emplois dans la fonction publique [2]) ; – du déploiement d’outils macroprudentiels pour éviter des déséquilibres tant que les conditions financières restent favorables (favorables à qui, la lettre ne le précise pas, mais chacun aura compris que ce n’est pas pour les classes (…) Lire la suite »

Entrée "historique" du Yuan aux DTS du FMI : Ou le bal des diables boiteux...

LUNITERRE
C'était au joyeux temps où les dernières éclaboussures du Plan Marshall arrosaient encore une croissance économique que l'on croyait devenue sans limite réelle ... Le Dollar faisait encore mine de s'accrocher à l'or, et l'on commençait à manquer de Dollars... "Paradoxe de Triffin" : _Pour continuer à développer le business il faut plus de Dollars... _Oui, mais alors, il n'y avait plus assez d'or pour le "couvrir"... Émettre du Dollar pour répondre apparemment aux besoins de l'économie, c'était déjà risquer d'en faire une monnaie de singe. Tel était donc déjà le problème, au cours des années 60... De sous la table du festin mondial, il fallait tirer des rallonges... Et le FMI créa les DTS... "Droits de Tirage Spéciaux" ...C'était en 1969. Le FMI, ce démiurge surgit des décombres de la guerre et des accords financiers de Bretton Woods, en 1944... Dès la fin des années 60, donc, en réalité, ces accords étaient sur le point de s'effondrer... Le FMI, lui, a très bien (…) Lire la suite »

Gesticulations de façade face à la délinquance financière

Jérôme DUVAL

Hypocrisie du FMI et autres institutions pour combattre l’évasion fiscale

En pleine tourmente du scandale des Panama Papers – qui a déjà valu la démission du Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson, suite à d’énormes manifestations |1|, et celle du ministre espagnol de l’Industrie José Manuel Soria après la révélation de sociétés à son nom aux Bahamas et à Jersey |2|, se clôturaient les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale le 16 avril dernier. La directrice du FMI, Christine Lagarde, accusée d’abus d’autorité dans l’affaire Tapie, en a profité pour plaider pour la transparence en matière fiscale. Puisque ceci « doit être un sujet d’inquiétude majeur » selon ses propres mots, profitons-en pour rappeler que le montant de son salaire annuel de 467 940 $ (419 695 €), assorti d’une allocation de 83 760 $ (75 127 €) par an pour frais de représentation, est exempté de tout impôt |3|. Christine Lagarde a beau parler de transparence, elle préside une institution dont le conseil des gouverneurs reste des plus opaques. Dans la (…) Lire la suite »