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Thème : FNSEA

Faut-il dissoudre la FNSEA ?

Contre Attaque

Vous connaissez la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles ? La FNSEA, c’est le grand lobby des agriculteurs de droite. Un « syndicat » de gros exploitants agricoles, qui milite notamment en faveur de l’agro-industrie, qui revendique l’usage intensif de pesticides et d’une agriculture toujours plus productiviste et destructrice. Ce lobby est un ennemi juré des petits paysans et des mouvements écologistes.

Le journal Reporterre vient d’ailleurs de révéler que c’est la FNSEA qui a obtenu la dissolution des Soulèvements de la Terre, en faisant pression directement sur le gouvernement. Officiellement, les Soulèvements de la Terre seraient dissous parce qu’ils auraient relayé des « dégradations » sur les réseaux sociaux, et ne se serait pas désolidarisé des actions « violentes ». Par exemple, l’arrachage de quelques plants de muguet bourrés de pesticides près de Nantes récemment. Mais alors, si ces actions justifient une dissolution, que dire de celles menées depuis des décennies par la FNSEA ? Petit état des lieux de leurs exploits : 23 août 1990 : à Thouars, dans les Deux-Sèvres, plus de 200 moutons sont brûlés vifs dans un camion anglais, lors d’une manifestation de la FNSEA. Ailleurs, des affrontements violents ont lieu entre les agriculteurs et les forces de l’ordre, surtout dans les départements de l’Ouest. Aucun scandale, aucune condamnation. 20 septembre 2013 : dans la Nièvre, une manifestation de la (...) Lire la suite »
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Comment la FNSEA a eu la peau des Soulèvements de la Terre

Gaspard D’ALLENS

Campagnes de presse, manœuvres au sommet de l’État, pressions, chantages… Le lobby agro-industriel a mené une offensive tous azimuts pour que le gouvernement dissolve Les Soulèvements de la Terre.

On croyait l’opération enlisée et repoussée aux calendes grecques, mais le lobby agro-industriel a encore une fois eu gain de cause face aux écologistes. À la suite de la pression insistante de la FNSEA — la Fédération nationale des exploitants agricoles, syndicat dominant —, le gouvernement a accéléré brutalement la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre. C’est chose faite depuis le mercredi 21 juin. En conseil des ministres, l’exécutif a présenté son décret de dissolution. Tout s’est joué en quelques jours la semaine dernière, alors que l’opération était gelée depuis deux mois, du fait de nombreuses difficultés juridiques. Mais après l’action des Soulèvements de la Terre à Saint-Colomban (Loire-Atlantique) le 11 juin et la dégradation de serres de maraîchers industriels, tout a changé. Le syndicat majoritaire est passé à l’offensive et a arraché à ses opposants une première victoire. Il a activé ses réseaux au plus haut sommet de l’État et mené une campagne de dénigrement massive dans les médias (...) Lire la suite »

Changer le statut de l’animal dans le code civil ? Pourquoi faire ? On n’est pas en Russie !

Jérôme HENRIQUES

Dans une interview accordée à La France Agricole, publiée ce 21 février (1), veille de l’ouverture du Salon de l’Agriculture à Paris, François Hollande a caressé les agriculteurs dans le sens du poil.

Il s'est ainsi engagé à : 1) Laisser tranquille les exploitants : "un régime plus simple pour accélérer les décisions de modernisation de certaines d'exploitations" ... "relever d'une procédure d'enregistrement et non plus d'un mécanisme d'autorisation". 2) Conserver le statut de "bien meublé" des animaux dans le code civil : "beaucoup d'efforts ont été réalisés pour le bien-être animal sans qu'il soit nécessaire de le traduire par une loi. Dans le code rural notamment, l'animal est déjà considéré comme un être sensible. Pourquoi ajouter d'autres considérations ?" Il semble ainsi que le président ait voulu s'inscrire dans une démarche républicaine et modérée puisqu'il ne faut pas oublier que : 1) Staline voulait tout réglementer 2) Hitler voulait protéger les animaux et que, d'après mon voisin "tout ça, on voit bien ce que ça a donné". On peut quand même lui reprocher de ne pas avoir tenu ses promesses électorales. Ainsi, dans une lettre de réponse à l'association de défense des animaux L214 (2), ses (...) Lire la suite »