RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Thème : Frantz FANON

Frantz Fanon marxiste ?

Jean-Jacques CADET
Les études postcoloniales (Homi Bhabha et Edward Saiid) privilégient généralement chez Frantz Fanon les questions de construction de la personnalité et de l’identité noires. Elles font par là même de Frantz Fanon un théoricien du racisme plus apte à rapprocher race et sexe que race et classe. Le récent dossier de la revue ActuelMarx rejette ce ¨raccourci grossier et inexact¨ du psychiatre de formation. En examinant son rapport au marxisme, ce dossier montre la pertinence des problématiques de la domination de classe et du matérialisme dans sa philosophie. Les références constantes à Karl Marx dans ses ouvrages classiques, Peaux noires masques blancs, Damnés de la terre et Pour la révolution, sont aussi soulignées dans ce dossier qui s’est donné pour objectif de ¨relire Fanon comme le marxiste qu’il fut, et exhumer l’actualisation originale du marxisme qu’il a proposé¨. Considérant ces éléments, peut-on parler d’un marxisme de Frantz Fanon ? La revue réunit plusieurs figures, telles que Judith Butler et (...) Lire la suite »

Il est urgent d’être fidèle à l’humanité : Frantz Fanon, 50 ans après (Counterpunch)

Frank PITHOUSE
Le 6 décembre 2011, 50 ans auront passé depuis la mort de Frantz Fanon. Partout dans le monde des gens se réunissent dans les universités, les bureaux des syndicats, les bidonvilles, les prisons, les salles paroissiales et autres endroits où les gens essaient de réfléchir ensembles pour se pencher sur le message d'un homme extraordinaire et sur les luttes que nous menons ici et maintenant. Fanon est né en Martinique dans les îles Caraïbes françaises en 1925. L'île avait été colonisée par les Français qui avaient exterminé la population indigène et amené des esclaves d'Afrique noire et des travailleurs sous contrat indiens pour cultiver la canne à sucre. La conscience politique de Fanon s'éveilla à l'âge de 14 ans quand en 1939 il eut l'incroyable chance d'avoir pour professeur au lycée le grand poète et intellectuel anti-colonial, Aimée Césaire. L'année suivante, 5 000 marins français loyalistes du régime pro-Nazi de Vichy, sont arrivés sur l'île et les Martiniquais noirs qui s'étaient souvent crus (...) Lire la suite »
De l’égalité des races humaines

Antenor Firmin, Frantz Fanon : Deux caribéens remarquables

COMAGUER
Antenor Firmin (1850-1911) avocat, journaliste et homme politique haïtien est nommé diplomate à Paris en 1883. Il est accueilli par la société d'anthropologie de Paris et participe activement à ses travaux. Mais il constate bien vite que les savants renommés qui animent cette société utilisent leur notoriété scientifique pour conforter au mépris de toute démarche rationnelle la principale base idéologique du colonialisme : l'inégalité des races. Il va donc réagir en haïtien, citoyen de ce qui est encore à l'époque la seule République noire au monde et entreprend de démontrer dans un ouvrage solide et documenté l'égalité des races humaines. Son livre parait en 1885 deux ans avant le Congrès de Berlin qui va donner lieu au découpage du continent africain entre les colonisateurs européens. Sa compréhension du rôle central de l'idéologie raciste dans le colonialisme éclate dans le chapitre XVI comme en témoigne l'extrait qui suit . Relire ANTENOR FIRMIN en cette année où se commémore le soixantième anniversaire (...) Lire la suite »

Frantz Fanon, chantre de la désaliénation.

Fethi GHARBI
Les derniers évènements de La Guadeloupe ne font que raviver notre mémoire d'anciens colonisés... d'actuels post-colonisés. Ce sont de véritables « émeutes de la pauvreté » qui viennent d'éclater en... France. La Guadeloupe est parmi les 13 régions les plus pauvres "d'Europe", avec un PIB égal à 55,8% de la moyenne européenne. Le taux officiel du chômage y atteint les 25%, mais on pense que le taux réel approche les 40%. Partie de la Guyane en 2008, passant par la Martinique, c'est en Guadeloupe que la contestation s'amplifie. Elie Domota, secrétaire général de l'Union générale des travailleurs guadeloupéens (UGTG) revendique une réduction des prix de l'essence, une baisse des prix du transport et de l'eau, un gel des loyers et une augmentation du salaire minimum de 200€, la baisse des taxes sur les engrais et sur la nourriture pour le bétail. La situation en Martinique n'est pas plus brillante, d'après Claude Lise, sénateur et Président socialiste du conseil général de la Martinique, « toutes les (...) Lire la suite »