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Thème : Gastronomie

Le Menu : beaucoup de gastronomie et, à la fin, c’est le hamburger qui gagne.

Rosa LLORENS
Depuis les années 1970 et La Grande Bouffe, la production cinématographique est jalonnée de films culinaires. Cette année, sont sortis presque en même temps, Ariaferma et son détenu cuisinier, et Le Menu, de Mark Mylod. Comparer le rôle de la nourriture, de la bonne ou la grande cuisine au cinéma, de ce côté-ci de l’Atlantique, et de l’autre, permet d’opposer ces deux types de sociétés et de cultures. Dans les films européens, la cuisine tient un rôle soit civilisateur, soit de dénonciation ; dans le film étasunien Le Menu, elle sert de prétexte pour montrer et valider ce qu’il y a de pire dans l’homme. Dans Le Festin de Babette de Gabriel Axel, (1987), la nourriture fruste et monotone des villageois danois (toujours du hareng), associée à l’austérité du luthéranisme, ce qui les rend amers et acrimonieux, est opposée aux merveilles de la gastronomie française ; en une soirée, le dîner du chef français Babette œuvre ce que les filles dévouées du pasteur n’avaient pas obtenu en des dizaines d’années : le (...) Lire la suite »

Salaud de coco qui veut faire manger de la bidoche aux prolos ! Le bon menu de Fabien Roussel

Paul ARIES, politologue spécialiste de l'alimentation.

Fabien Roussel a provoqué une tempête dans les marmites de l’élection présidentielle, à moins que ce ne soit dans le bénitier des bien-pensants en matière de mœurs de table en osant déclarer qu’ « Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage : c'est la gastronomie française. Le meilleur moyen de la défendre, c’est de permettre aux Français d’y avoir accès ». Ce menu lui a valu de la part d’une certaine gauche « woke » d’être accusé de crypto-fascisme et autres noms d’oiseaux. Cette gauche « woke » a préféré ignoré les vrais débats pour s’offusquer qu’on puisse être de gauche et défendre la gastronomie française (parce qu’elle est française justement) et la consommation de viande et de fromage… La bonne question qu’il aurait fallu lui poser aurait été : de quelle viande, de quel fromage et de quel vin parles-tu camarade ?

. Depuis Roussel a choisi de sur-jouer son côté Astérix, défenseur de la viande et de la culture française. Il fait semblant de ne pas comprendre ses détracteurs alors qu’il savait pertinemment que sa déclaration ferait polémique. C’était une provocation, faisons-en une provocation à penser. Mélenchon s’était essayé en 2007 à ce petit jeu avec sa fameuse salade quinoa-crevettes... double bévue car le quinoa ne peut plus séduire les écolos et les crevettes font bondir les végans. Il y a urgence que les gauches reviennent à des politiques alimentaires capables d’être entendues par les milieux populaires. Le Parlement de l’Union Populaire se penchera bientôt sur ces questions alimentaires... Essayons d’apporter du grain à moudre. Un éco-socialisme (ou un écocommunisme) gourmand... On aurait tort de penser que les insultes contre Roussel s’expliquent simplement par le climat électoral délétère, elles témoignent de ce qui ne va plus dans une partie des gauches. Je ne traiterai dans ce texte que de la question (...) Lire la suite »
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