Le 7 octobre commémore le soulèvement de Gaza. Un nouveau déluge médiatique sur « l'attaque terroriste du Hamas contre Israël » s'abat sur nous. Ainsi, nous entendrons que le 7 octobre a été « la pire attaque contre des civils juifs depuis l'Holocauste ». Le 7 octobre, dit-on, c'est le jour où tout a commencé : l'attaque israélienne contre Gaza, contre la Cisjordanie, contre le Liban, contre le Yémen, contre la Syrie et contre l'Iran. L'utilisation démagogique du terme « Holocauste » pour l'action du 7 octobre n'est pas seulement une insulte aux millions de victimes juives qui ont péri aux mains de la machine industrielle allemande nazie. C'est aussi une insulte aux Palestiniens, qui n'étaient en rien impliqués ou responsables du massacre occidental. Le 8 octobre 2023, cette comparaison démagogique devait surtout servir à justifier la guerre d'extermination programmée contre le peuple palestinien et ses alliés auprès des dirigeants et des peuples américains et européens : « Vous ne voulez pas avoir un deuxième Holocauste sur la conscience, n'est-ce-pas ? » Ce 7 octobre, revenons sur ce qui s'est passé au cours des vingt dernières années. Pour comprendre pourquoi, ce jour-là, la résistance palestinienne n'a eu d'autre choix que de sortir du ghetto de Gaza.
Dans cette tribune, nous proposons une réflexion atypique, voire hérétique, pour repenser le sens et réapproprier les enjeux de la notion de ‘‘conscience’’ dans les nouvelles formes de lutte à conduire contre l’indigence multiforme que le capitalisme sème à grands vents apocalyptiques sur tous les continents et par toutes les saisons. Cette réflexion nous semble contextuellement nécessaire, car, dans sa perspective de faisabilité humaine de l’histoire, le matérialisme dialectique avait postulé que la condition sine qua non de la révolution dépendait de la transformation de l’aliénation capitaliste en puissance insupportable (Karl Marx et Friedrich Engels, L’idéologie Allemande). Or, le constat de l’évolution du capitalisme comme puissance monétaire insupportable est unanimement acté. Selon Marc Chesney, professeur de finances à l’Université de Zurich, « jamais dans l’histoire, il n’y a eu cette concentration de richesse en quelques mains ». Et cette situation est d’autant plus insupportable qu’elle est dangereuse. Puisqu’au demeurant, cette oligarchie financière tient tant à ses avoirs économiques, qu’elle ne jure que par la croissance et l’abondance, et qu’elle est prête à rôtir l’humanité rebelle à ses indigences au feu nucléaire. En effet, cette oligarchie s’est arrogée tous les droits : elle a pendant longtemps maintenu en esclavage une grande part de la population mondiale, notamment dans les pays du Sud ; elle a mis en échec la démocratie et le modèle social qu’elle avait, contre son gré, octroyée aux populations du Nord, après la seconde guerre mondiale, dans sa volonté de faire échec au bloc communiste qui s’imposait, par son triomphe sur le nazisme, comme un modèle alternatif. Ayant manœuvré jusqu’à s’imposer comme unique modèle dominant, après l’effondrement du bloc de l’Est en 1991, cette oligarchie a tant voulu étendre sa croissance, qu’elle a muté son modèle économique néo-libéral de détérioration des écosystèmes et des espaces humains en géostratégie de la globalisation, dans l’optique d’absorber toutes les richesses du monde. On comprend aisément pourquoi Et se sentant menacée par les puissances émergentes qui veulent un monde multipolaire, moins soumis aux diktats de l’État unique sous contrôle de cette oligarchie financière et prédatrice, elle semble assumer le risque de conduire l’humanité au bord de la guerre apocalyptique.
Est-ce le soulèvement du ghetto de Gaza le 7 octobre 2023 qui a déclenché le génocide israélien à Gaza ? Ou, au contraire, la tempête d'Al Aqsa était-elle précisément un ultime soulèvement contre le génocide silencieux et planifié qui se déroule depuis des années en Palestine occupée et qui est maintenant entré dans sa phase finale sous les yeux du monde entier ?
TRT World diffuse un film poignant sur la violence des colons juifs en Cisjordanie occupée Le documentaire jette un regard nuancé sur les souffrances humaines infligées par les gangs de colons soutenus par Israël, tout cela dans l'ombre de sa guerre brutale contre Gaza.
Ce16 septembre a coïncidé avec le 42 e anniversaire des massacres de Sabra et Chatila, perpétrés par Israël et alors qualifié par l’ONU d’acte de génocide. D’un génocide l’autre, c’est l’heure atroce de celui commis à Gaza et en Cisjordanie occupée. Jacques-Marie Bourget était témoin de cette barbarie de Sabra et Chatila orchestrée par Ariel Sharon.
Israël était en négociation avec le Hamas pour les otages. Israël tue le négociateur.