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Thème : Guerre du Vietnam

De l’USS Pueblo au Galaxy Leader

Philippe ARNAUD
On a vu tout récemment à la télévision la capture d'un navire japonais (mais appartenant, en fait, à un homme d'affaires israélien), par des rebelles Houthis, combattant au Yémen contre l'Arabie saoudite. Cette attaque n'est pas loin de faire penser à une affaire du même genre, vieille de près de 56 ans. De quoi s'agit-il ? De la capture du navire-espion étasunien USS Pueblo, le 23 janvier 1968, par les Nord-Coréens, en mer du Japon. Pourquoi opérer ce rapprochement ? 1. Parce qu'il s'inscrit dans un contexte d'affrontement géopolitique mondial. En 1968, on était en pleine tension Est-Ouest : guerre du Vietnam, accrochages persistants entre les deux Corées, guérillas en Amérique latine (Che Guevara avait été assassiné à peine quatre mois auparavant en Bolivie), guérillas dans les colonies portugaises d'Afrique australe, et poursuite du conflit arabo-israélien (la guerre des Six Jours avait eu lieu sept mois auparavant). Il y avait, en gros, trois secteurs d'affrontements : un entre le monde capitaliste (...) Lire la suite »

Agent Orange Vietnam : depuis la réalité de vie des victimes à une lointaine actualité

André BOUNY

12 janvier 2007 C’est au Xème siècle que le « Viêt Nam en devenir » avait connu sa dernière indépendance. Depuis, ce « Viêt Nam en devenir » a connu divers envahisseurs, mongols, chinois/… / chinois de nouveau, portugais, japonais, français, étasuniens. Mille ans de guerre sans repos. Et, au terme d’un immense sacrifice national, une nouvelle indépendance. La paix.

Cet article a été publié pour la première fois le 12 janvier 2007. Mondialisation.ca le publie de nouveau à l’occasion du 45ème anniversaire de la réunification du Vietnam (le 30 avril 1975). Mais maintenant que la guerre est finie, elle continue. Une guerre silencieuse, si laide qu’elle n’a pas l’honneur des écrans. Bien sûr on la rencontre au « Village de l’Amitié » de Van Canh à Hanoi ou dans le « Village de la Paix » de Tu Du à Ho Chi Minh-Ville, deux lieux qu’on peut qualifier d’établissements pilotes du pays. Elles sont là les victimes visibles de l’Agent Orange. Les écrans du monde n’en veulent pas. Elles font peur. Certaines le savent. Elles souffrent d’être. Elles vous fouillent la pupille et semblent demander : « Qu’ai-je fait pour être comme ça ? » et vous devenez l’accusé du monde entier. Celles-là ne sont que l’infime partie apparente d’un iceberg qui fait froid dans le dos. Les autres victimes sont essaimées sur deux mille kilomètres du Sud au Nord. Elles sont en ville au détour d’une rue, en (...) Lire la suite »

1975 - 2020 Le Vietnam at home ou les 2 défaites des Etats-Unis

Renán Vega Cantor
Une compagnie de fantassins américains vient d'arriver ! Si vous aviez été vietnamien : Nous aurions pu brûler votre maison. Nous aurions pu tuer votre chien. Nous aurions pu vous tuer. Nous aurions pu violer votre femme et votre fille. Nous aurions pu vous livrer à votre gouvernement pour être torturé. Nous aurions pu prendre vos biens, Nous aurions pu tirer sur toutes vos affaires, Nous aurions pu vous faire TOUTES ces choses, à vous et à toute votre VILLE. Si cela ne vous dérange pas que des soldats américains fassent ces choses tous les jours à des Vietnamiens juste parce qu'ils sont des "gooks" (inférieurs, sous-hommes), alors imaginez-vous comme l'une des VICTIMES silencieuses. Brochure de 1981 citée par Nick Turse, Tire sur tout ce qui bouge. La véritable guerre nord-americaine au Vietnam, Editorial Sexto Piso, Madrid, 2014, p. 282. 58 193 c'est le chiffre officiel des morts américains lors de la guerre du Vietnam, appelée guerre des dix mille jours, au cours de laquelle les (...) Lire la suite »

Assassiner l’Histoire

John PILGER
L'un des « événements » les plus en vogue de la télévision américaine, The Vietnam War (La guerre du Vietnam), a débuté sur la chaîne de télévision PBS. Les auteurs sont Ken Burns et Lynn Novick. Acclamé pour ses documentaires sur la guerre de Sécession, la Grande Dépression et l'histoire du jazz, Burns dit que ses films sur le Vietnam « vont encourager notre pays à commencer à parler et à réfléchir sur la guerre du Vietnam d'une manière entièrement nouvelle ». Dans une société souvent dépourvue de mémoire historique et en proie à la propagande sur son « exceptionnalisme », la guerre du Vietnam « entièrement nouvelle » de Burns est présentée comme une « œuvre historique épique ». Sa campagne de publicité luxueuse fait la promotion de son plus grand bailleur de fonds, Bank of America, qui, en 1971, a été incendié par les étudiants de Santa Barbara, en Californie, comme symbole de la guerre haïe au Vietnam. M. Burns dit qu'il est reconnaissant envers « toute la famille de Bank of America », qui « a longtemps soutenu les (...) Lire la suite »
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« Vietnam » - Documentaire ou fiction ?

Moon of Alabama
Arte a diffusé hier soir les premiers épisodes de Vietnam de Ken Burns et Lynn Novick. La série passe aussi sur PBS. Les trois premiers des dix épisodes du « documentaire » sont un blanchiment des motivations des politiciens qui ont vendu la guerre au public. Loin d’explorer et d’analyser les machinations de « l’état profond » militaire et de la CIA, cachées derrière elles, le film les couvre. Dans le premier épisode, on entend quelqu’un dire qu'il s'est agi d'une « guerre civile », Vietnamiens contre Vietnamiens. C'est un non-sens qui bafoue la réalité historique. Après la défaite des colonisateurs français (financés par les Etats-Unis) en 1954, le chef du Viet-minh Ho Chi Min était le héros incontesté de tout le Vietnam. Il aurait gagné toutes les élections avec une énorme avance. Mais les Russes (et les Chinois) qui soutenaient la guerre de libération contre les Français n’ont pas voulu aller jusqu’au bout et ils ont insisté pour qu’il y ait des négociations à Genève. Ils ont permis la partition du pays. (...) Lire la suite »
40ème anniversaire de la victoire du peuple vietnamien, 30 avril 1975

Il y a 40 ans, la libération de Saigon et la fin de la guerre du Vietnam …

Etorix de Angelis
Il y a quarante ans, le 30 avril 1975, les troupes libératrices de la République socialiste du Vietnam et du Gouvernement Révolutionnaire Provisoire du Vietnam du Sud entraient dans Saigon, rebaptisée Ho Chi Hô-Chi-Minh-Ville. C’était la débandade dans les troupes fantoches du prétendu Vietnamdu Sud : celles-ci venaient d’être abandonnées par l’armée étasunienne forcée de décamper par la lutte héroïque de tout un peuple soutenu par les PC du monde entier, par la jeunesse des États-Unis et appuyé par l’Union soviétique. Car, n’en déplaise aux antisoviétiques de droite et de « gauche », l’URSS n’a jamais abandonné le Vietnam, elle lui a même courageusement fourni des chars d’assaut alors même qu’elle s’efforçait d’en finir avec le climat de croisade nucléaire permanente entretenu par Washington depuis 1947. Déjà ce même peuple, conduit par le Parti communiste vietnamien et par son président-fondateur, le camarade Ho Chi Minh, avait chassé les colonialistes français à l’issue d’une guerre de libération qu’avait conclue (...) Lire la suite »