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Thème : John Maynard Keynes

Le pouvoir de la bourse

Prabhat PATNAIK

On peut penser que le fascisme communautaire n'est pas désidéologisant ; il introduit dans l'esprit des gens une idéologie communautaire, qui est une idéologie comme une autre. Mais c'est une erreur.

Il est communément admis que, quel que soit le nombre de sièges obtenus lors des prochaines élections législatives, le prochain gouvernement au centre sera formé par le parti ayant la plus grosse bourse en attirant dans son camp un nombre suffisant de législateurs nouvellement élus. Cette perception découle de ce qui s'est passé récemment dans plusieurs États, et qui représente la marchandisation de la politique. Cette marchandisation implique que le pouvoir politique revient au parti qui a le plus gros budget ; peu importe qui les gens élisent, puisqu'un grand nombre des élus finissent par se retrouver dans le camp du parti qui a le plus gros budget. L'importance de l'argent dans les élections, dans la détermination de leur résultat, non seulement en Inde mais aussi ailleurs, est un fait bien connu depuis longtemps ; ce qui est nouveau, avec la marchandisation de la politique, c'est que le résultat des élections lui-même n'a plus d'importance. L'expansion de la marchandisation est immanente au (...) Lire la suite »

Sur le principe du multiplicateur keynésien

Jean-Pierre BEUX

Jean-Pierre Beux est animateur du Café Économique de Pont-Aven, association d'éducation populaire.

Le plan de relance est récurrent, la nécessité de toujours devoir recommencer incite à l’approfondissement. Si la vigilance dans la conduite des mouvements macro économiques ne peut être relâchée, peut-être le système porte t-il en lui une tendance chronique à l’essoufflement. Le terme de relance porte en lui l’idée que cela tombe, mouvement qu’il convient d’amortir et de redresser. L’objet en est l’emploi. Au-delà de sa stabilité l’emploi est en expansion. Nous devons d’abord préciser le champ de l’expansion économique, il n’est pas celui de la croissance par les gains de productivité ni celui de l’inflation bien sûr, il n’est pas couvert nominalement par le champ de la croissance nominale du produit intérieur brut par tête lorsque le nombre de têtes est invariant. Le champ de l’expansion est celui de la mise en œuvre de forces productives humaines jusque-là inutilisées. La réduction du chômage, l’arrivée d’une jeunesse plus nombreuse, la variation de l’âge d’accès à la retraite ou l’intégration de migrants (...) Lire la suite »

De la naïveté des keynésiens

VILA
Pour expliquer la crise économique, les keynésiens invoquent le plus souvent l'austérité et l'hyper financiarisation de l'économie ou l'absence de relance économiques. Si on écoute les Piketty, Krugman ou autre Stiglitz, il suffirait d'appliquer deux ou trois mesures efficaces pour que le capitalisme soit régulé, rendu pérenne et que l'on reparte comme dans les années 1950. Dans son livre star, Capital au XXIeme siècle, Piketty se hasarde à la démonstration suivante : les inégalités sociales sont le résultat d'une plus grande richesse produites chaque année par l'intermédiaire du capital dont le rendement est supérieur à la croissance de l'économie. Cette inégalité entre un rendement du capital et une croissance de l'économie inférieure est pour lui à la source de la profonde divergence entre les riches et les pauvres et presque la raison pour laquelle le capitalisme marche sur la tête. Mais, attention, non seulement Piketty a décelé le problème mais il a, en plus, le remède à ce mal profond. Selon lui il (...) Lire la suite »

Keynes vs. Néo-classiques : Gauche contre Droite ? (économie et politique)

Christophe DARMANGEAT

Pour ceux que les soubassements théoriques des discussions de politique économique intéressent, il existe un auteur passionnant, M. Christophe Darmangeat qui a la générosité d'offrir sur son blog à ses étudiants de l'Université parisienne Denis Diderot (7e), mais aussi au grand public le trésor de ses cours et davantage encore. J'extrais ici le chapitre de son cours de 1ère année de licence intitulé : Keynes vs. Néo-classiques : Gauche contre Droite ? (économie et politique). Mauris Dwaabala

Pour faciliter cette lecture, je prélève (M. D.) quelques lignes de ce qu'il dit ailleurs du courant hégémonique en économie dans notre monde néolibéral : le néoclassicisme encore appelé marginaliste ou micro-économique : Le courant néoclassique se distingue par son point de départ : il s'agit de l'homo œconomicus, l'homme économique, une fiction désignant un individu abstrait, doté d'un certain nombre de biens, jouissant d'un pleine liberté de décision et poursuivant rationnellement certains buts sous certaines contraintes. L'univers des néoclassiques est un univers d'individus, dans lequel les institutions, l'Histoire ou les classes sociales se sont évanouis. Tout au plus peut-on dire que le cadre institutionnel n'est là que pour se faire oublier : les institutions doivent permettre le bon fonctionnement du marché, et c'est là leur seul rôle. L'univers des néoclassiques est également un univers d'échanges, et d'échanges marchands. Les individus arrivent sur le marché munis de dotations initiales, que (...) Lire la suite »