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Thème : Laurent Gbagbo

La CPI acquitte Laurent Gbagbo, et publie un jugement qui contredit la propagande occidentale

Pierre LEVY

L’acquittement de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien, constitue une gifle pour les Occidentaux, qui avaient militairement contribué à son éviction du pouvoir

L’événement est passé assez inaperçu. Il est pourtant d’une grande importance, et constitue un lourd désaveu du camp occidental : la Cour pénale internationale (CPI) a acquitté l’ancien chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, ainsi qu’un de ses proches. Les deux hommes étaient accusés de « crimes contre l’humanité ». Le verdict était connu depuis plusieurs mois, mais le 16 juillet, les juges ont publié le détail de leur jugement motivé. Celui-ci sonne comme un désaveu cinglant de ceux qui avaient militairement soutenu le rival de M. Gbagbo à l’élection présidentielle de décembre 2010. Bref retour en arrière : à l’issue du second tour de ce scrutin, le Conseil constitutionnel de la Côte d’Ivoire avait déclaré le président sortant réélu. Mais, sur fond d’histoire mouvementée et de conflits exacerbés dans les années précédentes, son adversaire s’est également proclamé élu, s’appuyant sur les décomptes d’une Commission électorale indépendante. La « communauté internationale » accuse alors le président sortant de fraudes. (...) Lire la suite »

« La faiblesse du dossier contre Laurent Gbagbo a fait un tort considérable à la crédibilité de la CPI »

Laurent BIGOT
Le 11 avril 2011, Laurent Gbagbo était arrêté dans sa résidence par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI, très majoritairement composées d’ex-rebelles des Forces nouvelles), appuyées par l’armée française, après une crise post-électorale qui a fait plusieurs milliers de morts. Il avait refusé le résultat certifié par les Nations unies de la présidentielle de novembre 2010, qui proclamait la victoire d’Alassane Ouattara. Laurent Gbagbo est transféré à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye en novembre 2011 pour y être jugé pour « crimes contre l’humanité ». Selon la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, il aurait élaboré un « plan » dès son élection, en 2000, pour « conserver le pouvoir par tous les moyens, y compris par l’emploi de la force contre des civils ». Fatou Bensouda cite notamment quatre événements, la répression de la marche vers le siège de la Radio-Télévision ivoirienne (RTI) le 16 décembre 2010, celle de la manifestation des femmes le 3 mars 2011 à Abobo, le bombardement au mortier d’un (...) Lire la suite »

CPI : L’Affaire le Procureur contre Laurent Gbagbo - Fatou Bensousa prépare un coup - Les jurisprudences Milosevic et Nazi en étude - Le procès peut être long

Philippe KOUHON

Comme nous l’écrivions précédemment, le bureau du procureur qui avait été renvoyé à sa copie pour preuves insuffisantes dans l’affaire Laurent Gbagbo devant la CPI n’est pas prêt d’abandonner la partie.

Après son appel en renfort des 4 Amicus Curiae (professeurs de Droit) afin d’éclairer la chambre d’appel sur sa requête concernant l’ajournement de l’audience de confirmation des charges, Fatou Bensouda entend mettre les compétences de ces mêmes experts afin de l’aider à étudier tous les contours de l’affaire. Et avec les juges de la Chambre préliminaire, le procureur entend obtenir conformément à l’article 61(7)(c)(ii) du statut de Rome, la requalification des charges. Il n’est donc surprenant de lire sur la fiche technique publiée sur le site de la CPI, la mention suivante : « Laurent Gbagbo : De nationalité ivoirienne ; Il était président de la Côte d’Ivoire ». Une nouvelle disposition qui pourrait présenter Laurent Gbagbo comme étant le chef suprême de l’armée au moment des faits. Un argument que le procureur réfutait jusque-là et qui lui avait été proposé par le juge Allemand Hans Peter Kauhl lors de l’audience de confirmation des charges en février dernier. Et pour étayer ses futures nouvelles (...) Lire la suite »

GBAGBO-CHAVEZ : l’un devant la CPI, l’autre rétablit au pouvoir par son peuple.

Komla KPOGLI
Le 11 avril 2002, les États-Unis et leurs hommes de main au Venezuela orchestraient un coup d'état militaire contre Hugo Chavez. Pedro Carmona, président du syndicat des patrons fut proclamé président par interim à sa place le 12 avril 2002, avec dissolution du Parlement. Le 13 avril, au petit matin, des millions de partisans de Chavez sortirent dans la rue. Chavez fut alors transféré sur une base navale à Turiamo, où il écrivit dans une note manuscrite "Je n'ai pas renoncé au pouvoir légitime que le Peuple m'a donné". Après ceci, il fut transféré à l'àŽle La Orchilla. Le peuple vénézuélien marcha alors aussi bien sur la télévision que sur la présidence confisquées par Carmona et ses partisans. Entre temps, les États-Unis annoncèrent avoir reconnu le "nouveau gouvernement". Mais, le peuple fut encore plus décidé et réussit à mettre en déroute les putschistes qui prirent la fuite. Au petit matin du 14 avril, une unité héliportée libèra Chavez à La Orchilla et le ramena à Caracas pour le rétablir au pouvoir. (...) Lire la suite »