“ Certains jours, j’ai rêvé d’une gomme à effacer l’immondice humaine ”. Louis Aragon.
Quelle offense faite aux résistants contre le nazisme, les collabos et vendus pétainistes, dont leur chef promulgua en octobre 1940 les lois antisémites.
Sinistre célébration manigancée par des bonimenteurs, dirigés par un admirateur de Pétain, « "ce grand soldat" » disait-il, à qui il rendit hommage, en 2018. Ce même « grand soldat », qui, jamais à court de forfaiture, s’allia à Franco en 1925-26 pour écraser les insurgés marocains du Rif, dirigés par Abdelkrim El Khattibi, Président de la République du Rif.
Sinistre célébration conçue par un chef, dont la majorité fraternisa sur les bancs de l’Assemblée nationale, pour voter « "en même temps" » une loi contre les étrangers, avec les légataires assumés d’un parti zoologiquement anticommuniste, fondé par des nostalgiques de l’hitlérisme, du pétainisme, racistes, tortionnaire, et autre membres de l’organisation fasciste OAS.
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Léon Landini est contrarié. Il a bientôt 98 ans et il est le dernier membre survivant de l’organisation des FTP MOI, l’organisation combattante mise en place par le parti communiste français pendant l’occupation pour lutter à la fois contre l’occupant nazi et le régime de Vichy qui s’était mis à son service. Survivant, bien qu’il y a 80 ans, il ait bravé plusieurs fois la mort. Arrêté deux fois, il s’est évadé deux fois, à chaque fois pour reprendre le combat, et terminer la guerre avec le grade d’officier. Ces unités étaient composées de travailleurs immigrés étrangers, communistes ou sympathisants au sein desquelles polonais, roumains, espagnols, arméniens, avec un grand nombre de juifs, combattaient côte à côte.
Tout le monde connaît aujourd’hui l’histoire de Missak Manouchian fusillé avec 22 de ses camarades le 21 février 1944, ceux qui apparaissent sur la célèbre affiche rouge magnifiée par le grand poème de Louis Aragon. Il a donc été décidé d’accueillir Missak Manouchian (…)Lire la suite »
« Macron et le RN sont muets sur le fait que les résistants communistes étrangers aient compté parmi les plus éminents patriotes de France »
À quelques jours de la panthéonisation des époux Manouchian, ce mercredi 21 février, dont le souvenir imprègne la tristement célèbre « Affiche rouge », l’hommage national emmené par Emmanuel Macron laisse présager un accent mis sur leur origine arménienne plus que sur leur engagement communiste, et une instrumentalisation de leurs actes de bravoure. S’engageant à contre-courant des historiographies dominantes, Annie Lacroix-Riz revient pour QG sur le récit méconnu des ces ardents militants communistes d’origine immigrée, qui défendirent la France au péril de leurs vies, avec une bravoure que beaucoup de « bons Français » n’eurent jamais.
Ce mercredi 21 février, à l’initiative de l’Élysée, Missak Manouchian, leader de l’un des groupes des Francs-tireurs et Partisans-Main d’œuvre immigrée (FTP-MOI) et son épouse Mélinée, elle aussi (…)Lire la suite »
Quelques réflexions sur la campagne pour l’entrée de Missak Manouchian au Panthéon
« Missak Manouchian, à quand la patrie reconnaissante ? ». Tel est le titre d’un appel lancé, en deux temps, dans le quotidien Libération, en janvier et février 2022. Un appel entendu au sommet de l’État puisque le président Macron va l’annoncer ce dimanche 18 juin 2023 : Missak et Mélinée Manouchian seront panthéonisés. Le texte qui suit réagit à cette initiative, qui soulève une vraie question : celle de la « reconnaissance » d’un homme, et autour de lui d’un groupe, et d’une histoire glorieuse et trop longtemps occultée – mais le fait en des termes singulièrement inadéquats : ceux de la « patrie » et du « patriotisme ».
Mieux vaut tard que jamais, dira-t-on, en termes de reconnaissance historique – et sans doute est-ce ce que se sont dit les gens très estimables qui ont soutenu cette initiative en dépit d’un comité de parrainage plus que douteux [1] et d’un argumentaire pour le moins problématique.
Le problème que pose cet argumentaire, c’est qu’il enrôle Missak Manouchian, (…)Lire la suite »