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Thème : OTAN

Et si la Chine envahissait la Pologne ? Ne vous inquiétez pas, c’est une blague. Pour l’instant

Fulvio SCAGLIONE

Levez la main si vous l'auriez dit il y a quelques années. Qui aurait imaginé qu'un jour, entre le 8 et le 19 juillet 2024 pour être précis, un petit contingent militaire chinois s'entraînerait à des manœuvres anti-terroristes ( antiterroristes ?) avec ses collègues locaux dans les environs de Brest, à quelques kilomètres seulement de la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, pays membre de l'OTAN ? Et juste au moment où l'OTAN célébrait son 75e anniversaire à Washington, avec l'habituelle série de vagues promesses de bienvenue pour l'Ukraine de Zelensky, qui reçoit au contraire toutes les armes possibles tant qu'elle continue à se battre (aussi) en notre nom.

La participation de la Chine aux manœuvres en Biélorussie était manifestement prévue de longue date, mais elle s'est glissée dans une série de coïncidences qui, l'une après l'autre, alourdissent un peu le tableau. L'OTAN, à Washington, a enjoint Pékin de cesser d'aider la Russie et l'a qualifiée de danger pour l'Occident, laissant entendre que cette attitude ne sera pas sans conséquences. Voici donc ce qui se passe en quelques heures : l'armée de l'air et la marine chinoises mènent l'action “ d'avertissement ” la plus massive contre Taïwan depuis des années, avec 7 navires et 65 avions de chasse, et la Russie et la Chine annoncent (puis effectuent) une patrouille commune dans le Pacifique Nord, la quatrième depuis 2021. Nous avons déjà parlé des Chinois à la frontière polonaise. Et peut-être n'est-il pas inutile de rappeler que la Chine, en refusant de participer à la conférence de paix sur l'Ukraine en Suisse, avait déjà envoyé un message assez clair à ceux qui pouvaient penser la tenir à l'écart des (...) Lire la suite »

Sommet de l’OTAN : un pacte atlantique favorable au dollar

Alessandro VOLPI

Si les EU montrent leurs muscles et que les "alliés" européens rentrent dans le rang, le billet vert restera la seule monnaie de l'Occident et l'économie étasunienne pourra se remettre à produire et pas seulement du papier. Entre bulles financières et agences de notation (même l'ESG) dans les mains des grands fonds. L'analyse d'Alessandro Volpi

Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, a annoncé que les taux d'intérêt aux EU resteraient élevés. Il est clair que les États-Unis veulent continuer à drainer l'épargne du monde entier pour financer leur économie, mais pour payer des taux aussi élevés afin d'attirer les épargnants du monde entier, ils ont besoin que le dollar soit la seule monnaie du monde. C'est pourquoi le sommet de l'OTAN a proclamé l'entrée de l'Ukraine, avec le soutien immédiat d'une Europe satisfaite de son atlantisme qui lui impose le dollar avec lequel les États-Unis financent leur économie au détriment de celle de l'Europe. Si les Etats-Unis montrent leurs muscles et que les "alliés" européens rentrent dans le rang, le billet vert restera la seule monnaie de l'Occident et l'économie étasunienne pourra recommencer à produire, et pas seulement du papier. Pendant ce temps, les agences de notation, détenues par de grands fonds, dégradent la dette de la France "socialiste" parce qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Ce (...) Lire la suite »

Ukraine : le dangereux pari de l’OTAN que la Russie ne réagira pas à l’escalade

Francesco DALL’AGLIO

La Russie considère les situations politico-militaires en fonction du risque pour sa survie, l'OTAN en fonction des coûts, c'est-à-dire quel est le prix à payer pour gagner : s'il est trop élevé par rapport aux bénéfices, l'investissement est arrêté, car sa propre survie n'est jamais en danger puisque les guerres se déroulent ailleurs. La Russie ne peut pas se permettre ce raisonnement.

Ukraine : le dangereux pari de l'OTAN En ces jours d'escalade, j'ai très peu écrit, parce que je voulais essentiellement lire ce que certains analystes dont les pensées m'intéressent pensent de toute cette situation : des analystes russes, bien sûr, parce que ce sont eux que, comme nous voulons leur faire la guerre (qui, comme toutes nos guerres, est "juste et sainte"), nous devons étudier. L'un d'entre eux est Ilya Kramnik, qui a une page Telegram très visitée, même si pour l'observateur occasionnel elle ressemble à la page d'un refuge pour chats, et qui a posté hier des messages intéressants - et inquiétants, bien sûr, aussi inquiétante que la situation l'est. Il a ensuite tenté de minimiser la situation, en l'aggravant si possible. De ce qu'écrit Kramnik, nous retiendrons surtout une considération qui peut paraître sibylline : l'OTAN (j'utilise ce terme pour désigner l'ensemble US+UE+UK et autres poissons frits comme le Canada, l'Australie, etc. puisqu'il n'y a plus de différence entre les (...) Lire la suite »

Comment justifier l’agression de l’OTAN contre la Russie

Thierry MEYSSAN

Joseph Staline faisait corriger les anciennes photographies officielles pour supprimer toute trace de son opposition. Joe Biden, Emmanuel Macron et leurs alliés, eux aussi, réécrivent l’Histoire. Ils viennent de mettre en scène sous le nom de « débarquement de Normandie » des événements qui se sont passés tout autrement. Ils ignorent le très grave conflit qui opposa le Conseil national de la Résistance et le Comité français de libération nationale (la « France libre ») à Franklin D. Roosevelt de juin à août 1944 et le refus de de Gaulle de participer au débarquement. Ils inventent, en outre, une participation ukrainienne.

Au cimetière étasunien, Emmanuel Macron rend hommage aux soldats étasuniens qui se sont « sacrifiés pour notre indépendance » (sic). Nous venons d’assister à une vaste réécriture de l’Histoire visant à manipuler les opinions publiques afin de justifier à leurs yeux le traitement actuel de la Russie par l’OTAN. Une vision mensongère du débarquement du 6 juin 1944 a donné lieu à une commémoration d’évènements qui n’ont jamais existé tels qu’ils nous ont été présentés. Selon les organisateurs des commémorations, c’est-à-dire selon l’OTAN qui a fourni la plupart des figurants, chefs d’État et de gouvernement inclus, les Alliés étaient unis pour lutter contre le nazisme et défendre la liberté. En réalité, le débarquement anglo-saxon n’avait pas pour finalité de libérer la France, mais d’y substituer à l’occupation nazie l’Allied Military Government of Occupied Territories (AMGOT), c’est-à-dire le Gouvernement militaire allié des territoires occupés. Billet de banque imprimé par l’AMGOT sur le format du dollar états-unien. (...) Lire la suite »
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De la « maison commune Européenne » de Gorbachev à la structure de sécurité pan-européenne de Poutine

Alison KATZ

Dans un discours devant le Conseil de l’Europe, le 6 juillet 1989, le Premier Secrétaire du Parti Communiste de l’Union soviétique, Mikhael Gorbachev, présentait son projet pour l’édification d’une « Maison commune européenne » qui inclurait la Russie, sans aucune alliance militaire hostile à l’intérieur (donc, ni le Pacte de Varsovie ni l’OTAN).

Le 17 décembre 2021, Vladimir Poutine a soumis pour négociation, deux projets de traité de sécurité mutuelle, paneuropéenne ; un entre la Russie et les Etats-Unis et un entre la Russie et l’OTAN. Les préoccupations légitimes en matière de sécurité et les propositions de garanties de sécurité présentées par les deux dirigeants, à trente-deux années d’intervalle, ont été ignorées par l’Occident d’une manière arrogante et hautement irresponsable (1). Avec le résultat prévisible que nous voyons aujourd’hui. L’Ukraine est détruite et sa défaite semble imminente. L’issue la plus probable des négociations qui auront lieu, sera le statut neutre de l’Ukraine (vis-à-vis de l’OTAN) et l’autonomie des provinces de Louhansk et de Donetsk, conformément aux accords de Minsk. Ce sont précisément les deux principales revendications formulées par la Russie dans les années qui ont précédé l’invasion de février 2022. 340 000 personnes (dont 10 000 civils) sont mortes ou ont été blessées et un pays (encore un !) est détruit . . . pour (...) Lire la suite »

Les vassaux payeurs de la nouvelle Otan

Pino ARLACCHI

6 avril 2024 | Il Fatto Quotidiano. Le 75e anniversaire de l'Otan est célébré sous le signe d'une possible et substantielle augmentation de la part européenne de son budget.

Du côté étasunien, aucune expansion ne se profile car, avec des dépenses militaires monstrueuses, proches de mille milliards de dollars et financées par des emprunts auprès de l'Europe et du reste du monde, les États-Unis ont atteint un degré d'endettement insoutenable. Les EU se plaignent également qu'il est temps que les Européens financent leur propre sécurité et cessent de vivre sur le dos d'un Oncle Sam qui absorbe 80 % du budget de l'OTAN. Les dépenses européennes de défense devraient donc plus que doubler en quelques années, et la demande du secrétaire de l'OTAN d'un fonds de 100 milliards d'euros pour la seule Ukraine ne peut être qu'un avant-goût. Le problème est le suivant : d'où viendront les 300 à 400 milliards de dépenses annuelles supplémentaires nécessaires au financement d'une OTAN répondant à la demande des EU ? Où deux pays européens comme l'Allemagne et l'Italie, qui ont jusqu'à présent consacré à peine plus de 1 % de leur PIB à la défense, trouveront-ils ces fonds ? J'ai tendance à (...) Lire la suite »

La France nous mène vers la guerre nucléaire : les VIPS sonnent l’alarme

Professionnels vétérans du renseignement pour la santé mentale (VIPS, Veteran Intelligence Professionals for Sanity)
Monsieur le Président, La France s’apprêterait à envoyer en Ukraine, dans un avenir pas si lointain, une force d’environ 2000 hommes - à peu près l’équivalent d’une brigade renforcée composée d’un bataillon blindé et de deux bataillons mécanisés, avec des troupes de soutien logistique, d’ingénierie et d’artillerie. Cette force est purement symbolique, dans la mesure où elle n’aurait aucune chance de survie dans un conflit moderne de haute intensité de la portée et de l’ampleur de ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine. Elle ne serait pas déployée directement dans une zone de conflit, mais servirait soit (1) de force de filtrage/fil-piège [screening force/tripwire] pour arrêter l’avancée de la Russie, soit (2) de force de remplacement déployée dans une zone non active afin de libérer des soldats ukrainiens pour le combat. Cette brigade française serait complétée par des unités plus petites provenant des États baltes. Cela reviendrait à introduire des troupes de combat d’un pays de l’OTAN sur un théâtre de (...) Lire la suite »

L’OTAN aboie toujours aux portes de la Russie

Francesco SYLOS LABINI

Les tambours de la guerre retentissent. Rob Bauer, président du Comité militaire de l’OTAN, a déclaré que "nous devons réaliser que vivre en paix n’est pas une évidence. C’est pourquoi nous (l’OTAN) nous préparons à un conflit avec la Russie".

Au Royaume-Uni, le ministre de la défense et le chef des forces armées parlent de la génération actuelle comme celle d'une "pré-guerre", car "l'ère des dividendes de la paix est révolue". La rhétorique qui monte est très sérieuse et passe sans problème dans le récit quotidien. Lorsque je lis des commentaires affirmant que "si vous voulez la paix, préparez-vous à la guerre", je me souviens du célèbre poème de Trilussa, L'eroe ar caffè, celui qui "aplatit les montagnes, écrème, tire, tue, "pour moi - il marmonne - il n'y a qu'un seul chemin les biscuits dans la tasse". Si ces personnages pathétiques poussent comme des champignons dans le débat public, ce n'est pas un hasard : la militarisation de la société se poursuit aux mains d'une élite qui n'a aucune légitimité pour le faire, mais qui sait que c'est le seul moyen de maintenir un pouvoir chaque jour plus délégitimé. La guerre en Ukraine a révélé la faiblesse de l'OTAN, qui est probablement entrée dans une crise irréversible. Derrière la rhétorique d'une (...) Lire la suite »

Ukraine, deux ans déjà…

Robert GIL
Dès le 24 février 2022, les occidentaux ont écrit le récit selon lequel les forces russes voulaient rapidement conquérir Kiev et renverser le gouvernement en place, alors que la priorité de l’Opération Militaire Spéciale était de protéger les habitants du Donbass, de dénazifier l’Etat et l’armée ukrainienne, et d’en faire un pays neutre comme l’Autriche ou la Suisse pour empêcher l’OTAN d’y déployer des bases militaires. Les Russes n’ont jamais mis en œuvre les effectifs nécessaires pour prendre Kiev qui compte environ 3 millions d’habitants. La prise et le maintien de la ville auraient nécessité prés de 80 000 soldats, alors que les forces déployées autour de la ville n’ont jamais dépassées plus de 40 000 hommes. L’objectif militaire n’était donc pas de prendre la ville. Il s’agissait d’exercer une pression pour atteindre un objectif politique. Et cela a failli réussir. Immédiatement après le début de la guerre, le gouvernement ukrainien a accepté d’organiser des pourparlers de paix. Au cours des semaines (...) Lire la suite »

Quel ordre international ?

Thierry MEYSSAN

Nous avons vu les crimes de l’OTAN, mais pourquoi affirmer notre amitié avec la Russie ? N’y a-t-il pas un risque de voir celle-ci se comporter demain comme l’OTAN aujourd’hui ? N’allons-nous pas substituer un esclavage à un autre ?

Pour répondre à cette question, je m’appuierais sur mon expérience successive de conseiller de cinq chefs d’État. Partout, les diplomates russes m’ont dit : vous faites fausse route : vous vous engagez à éteindre un incendie ici, alors qu’un autre a débuté ailleurs. Le problème est plus profond et vaste. Je voudrais donc vous décrire la différence entre un Ordre mondial fondé sur des règles et un autre basé sur le Droit international. Il ne s’agit pas d’une histoire linéaire, mais d’un combat entre deux conceptions du monde ; un combat qu’il nous appartient de poursuivre. Au XVIIe siècle, les Traités de Westphalie ont posé le principe de la souveraineté des États. Chacun est égal aux autres et nul ne peut s’ingérer dans les affaires intérieures des autres. Ce sont ces Traités qui ont régi, durant des siècles, aussi bien les relations entre les actuels Länders que celles entre les États européens. Ils ont été réaffirmés par le Congrès de Vienne, en 1815, lors de la défaite de Napoléon Ier. À la veille de la (...) Lire la suite »
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