Dans un discours devant le Conseil de l’Europe, le 6 juillet 1989, le Premier Secrétaire du Parti Communiste de l’Union soviétique, Mikhael Gorbachev, présentait son projet pour l’édification d’une « Maison commune européenne » qui inclurait la Russie, sans aucune alliance militaire hostile à l’intérieur (donc, ni le Pacte de Varsovie ni l’OTAN).
6 avril 2024 | Il Fatto Quotidiano. Le 75e anniversaire de l'Otan est célébré sous le signe d'une possible et substantielle augmentation de la part européenne de son budget.
Les tambours de la guerre retentissent. Rob Bauer, président du Comité militaire de l’OTAN, a déclaré que "nous devons réaliser que vivre en paix n’est pas une évidence. C’est pourquoi nous (l’OTAN) nous préparons à un conflit avec la Russie".
Nous avons vu les crimes de l’OTAN, mais pourquoi affirmer notre amitié avec la Russie ? N’y a-t-il pas un risque de voir celle-ci se comporter demain comme l’OTAN aujourd’hui ? N’allons-nous pas substituer un esclavage à un autre ?
L’OTAN fait voler des avions avec des bombes nucléaires – même si elles ne sont pas réelles selon son service presse – au-dessus de l’espace aérien international en Europe. La menace nucléaire est, ainsi, activée même exacerbée avec ces exercices annuels de l’OTAN. “ Steadfast Noon ” (Midi inébranlable, sic) fait monter les tensions au lieu de viser des accords de paix diplomatiques entre la Russie et l’UE.
Jens Stoltenberg, patron de l’Organisation atlantiste, s’est exprimé le 7 septembre devant le comité des Affaires étrangères de l’Union européenne. Il a expliqué qu’à l’automne 2021, son organisation avait refusé les propositions de Vladimir Poutine.
Á l’heure même où la contre-offensive ukrainienne s’achemine vers le triomphe, il est étrange que nous soyons si chichement informés de ses progrès. Bien sûr, cela fait chaud au cœur d’apprendre que les frappes ukrainiennes continuent de décimer avec succès les populations civiles, mais qu’en est-il de la percée victorieuse de nos forces sur la ligne de front ? Comment se fait-il que nos médias, qui jusqu’ici nous briefaient au quotidien sur la débandade des troupes de Poutine, aient basculé depuis début juin dans une sorte d’apathie, voire de mutisme ?
Entretien avec le général Fabio Mini. La guerre en Ukraine se poursuit sans qu'aucune fin ne soit en vue. Mais depuis février 2022, date du début de cette dernière phase sanglante, beaucoup de choses ont changé, sur les lieux de la guerre et dans le scénario international. Il existe, à cet égard, des analyses critiques même au sein des forces armées déployées dans les combats. Notamment aux États-Unis, mais pas seulement. Parmi d'autres, celle qui se distingue en Italie est celle de Fabio Mini, général de corps d'armée à la retraite, ancien chef d'état-major du Commandement de l'OTAN pour l'Europe du Sud et, d'octobre 2002 à octobre 2003, commandant des opérations de maintien de la paix dirigées par l'OTAN au Kosovo, dans le cadre de la mission de la KFOR (Force pour le Kosovo). Mini intervient dans le débat public depuis vingt ans (son premier livre, La guerra dopo la guerra. Soldati, burocrati e mercenari nell'epoca della pace virtuale, publié par Einaudi) et collabore avec divers journaux, dont Limes, la Repubblica et il Fatto Quotidiano. Plus récemment, il a publié Europe en Guerre pour Paper First. Giorgio Monestarolo l'a interviewé sur la situation en Ukraine pour Volere la Luna.