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Thème : parti national socialiste

Effaçons le Front Popu, la Résistance le CNR : buvons de l’eau de Vichy.

Jacques-Marie BOURGET

Dans "Les Grandes Gueules", une émission de RMC qui est un vomissoir, un inculte haineux a affirmé que, pendant la seconde guerre mondiale, les membres du Parti Communiste Français ne s’étaient pas comportés en héros mais plutôt en collabos. Voilà où nous en sommes. De dérive en dérive, d’une négation l’autre et dans l’indifférence, l’histoire est gommée et les héros victimes d’une deuxième mort. Attendez-vous à savoir, par le truchement d’une thèse très savante que, finalement, Jean Moulin était à Lyon le vrai patron de la Gestapo.

Le 20 mai dernier, puisqu’il n’y a pas de période de fermeture pour la pêche aux voix, Ian Brossat, candidat du PCF aux Européennes, a jugé bon d’aller se soumettre aux postillons d’une machine à décérébrer nommée « Les Grandes Gueules ». Et c’est en pleine gueule que Ian s’est pris un coup de boomerang. Et c’est bien fait pour lui. Pour éviter la chtouille, mieux vaut éviter les bordels. Ceci écrit, Daniel Riolo, le marteau qui a écrasé Brossat de sa certitude, celle que les communistes ne furent jamais des Résistants, est une bourrique exemplaire de la sous-culture de notre « nouveau monde ». Celui où tout est possible. Même celle de trouver des Zemmour ou des Riolo dans la posture de l’historien. Riolo, rubricard de sport sur RMC, devrait connaitre cette maxime démarquée de Einstein « Le journalisme sportif est au journalisme ce que la musique militaire est à la musique ». Du flonflon de moelle épinière. Voici l’échange entre le très savant Riolo et l’agrégé de lettres Ian Brossat : « Moi, je suis (...) Lire la suite »
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Che Guevara, Inti Paredo...

Pour la vengeance, la route n’est jamais trop longue

Hernando CALVO OSPINA

Alors qu’Ernesto « Che » Guevara venait d’être assassiné, le colonel bolivien, Roberto Quintanilla, le fit amputer des mains. Ce fut un outrage terrible qu’il commit le 9 octobre 1967. Il devint l’homme le plus haï de la gauche mondiale qui était à l’époque nombreuse et radicale.

Deux ans après, le 9 septembre 1969, il brisa, à coup de crosse, la colonne vertébrale du prisonnier Guido « Inti » Paredo, avant de l’assassiner. Inti était un leader guérillero et l’un des cinq survivants de la guérilla du Che en Bolivie.

Craignant pour la vie de l’assassin, le gouvernement le nomma consul à Hambourg, en Allemagne. Le premier avril 1971, en milieu de journée, il fut exécuté. Une femme élégante, svelte, portant une perruque blonde et des lunettes tira sur lui trois coups de feu qui le tuèrent sur le coup. Pour prendre rendez-vous, elle s’était fait passer pour une Australienne en quête d’informations touristiques. Quintanilla en personne l’attendait dans son bureau. Après avoir lutté contre celle qui était désormais veuve, elle quitta les lieux discrètement sans laisser de traces. Avant de sortir du bâtiment, elle se débarrassa de la perruque, du révolver et de son sac. Ce dernier, contenait un morceau de papier sur lequel on pouvait lire : « La Victoire ou la mort. ELN » L’événement fit le tour de la planète. Beaucoup de personnes le célébrèrent. Une femme, quelque part, déclara « Pour la vengeance, la route n’est jamais trop longue. » Par simple suspicion, la police allemande accusa Monika Ertl. Les journaux, comme toujours (...) Lire la suite »

Gouvernement et députés sacralisent l’irresponsabilité des multinationales

Olivier PETITJEAN

Les grandes entreprises françaises ne seront pas soumises à un « devoir de vigilance » vis-à-vis de leurs sous-traitants. Cette proposition de loi issue d’une poignée de députés socialistes et écologistes sera, au mieux, vidée de son contenu, au pire jetée à la poubelle.

Le projet de loi Macron obligeait de son côté les entreprises à être gérées « dans le respect de l’intérêt général économique, social et environnemental ». Cette définition a disparu de la loi pendant que journalistes et lanceurs d’alertes sont criminalisés au nom du « secret des affaires ». Pourtant, l’opinion publique est largement favorable à une meilleure régulation des multinationales. La Commission des lois de l’Assemblée a rejeté la semaine dernière la proposition de loi sur le « devoir de vigilance » des multinationales porté par trois députés socialistes et écologistes. Le projet visait à combler un vide juridique en responsabilisant les sociétés-mères françaises quant aux atteintes graves aux droits humains occasionnées par leurs activités dans d’autres pays (lire notre entretien avec Dominique Potier, l’un des promulgateurs du projet). Désastre du Rana Plaza pour Auchan et Carrefour, naufrage de l’Erika ou pollutions pétrolières au Nigeria pour Total... autant d’exemples des difficultés à placer les (...) Lire la suite »
L’Histoire est une remise en cause : avec le temps et une gomme, les méchants deviennent bons.

A Paris une expo sur la Collaboration blanchit le grand capital

Jacques-Marie BOURGET

Ce matin vous ouvrez l’œil - parce qu’il faut bien continuer de vivre- le ciel n’est pas par-dessus le toit et seule une proposition d’abonnement à Valeurs Actuelles vous attend dans la boîte aux lettres. A quoi bon ? Vous gagne une envie de grand sommeil. Pourtant, source d’un plaisir imprévu, en ouvrant le livre-catalogue que vous avez acheté la veille, et qui résume le contenue d’une exposition en cours à Paris, « La Collaboration 1940-1945 », vous vous apercevez que la France, celle de ces « années noires », n’est pas aussi mauvaise fille, aussi vert de gris que décrite par vos vieux professeurs un peu trop cocos.

Finalement la journée commence par une bonne nouvelle. Sachons donc qu’entre 1940 et 1945 la France aurait pu faire pire. Outre Pétain et sa main tendue, Bousquet roi du Vel’d’hiv, la Milice et la LVF sur tous les fronts, le Statut des juifs, cette exposition nous apprend, en nous soulageant, qu’une partie du pays a été épargné par l’immonde. Honneur à l’économie, à son patronat qui a eu le courage de ne pas faire risette à Hitler. Pour une fois que le capital vient au secours du courage, le devoir est de le signaler. Avec l’intransigeance et l’exhaustivité qui sont sa ligne éditoriale, l’expo sur la Collaboration sait enfin dire le vrai, mettre des bornes et marquer à jamais le territoire de la nouvelle histoire : seuls quelques B.O.F et camelots, quelques gangsters ont économiquement fricoté avec les nazis. Le pire des pires, désigné par Denis Peschanski et Thomas Fontaine les commissaires de la police de l’exposition, est l’immonde escroc Joseph Joinovici . Personne n’observe que c’est peut-être un peu (...) Lire la suite »