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Effaçons le Front Popu, la Résistance le CNR : buvons de l’eau de Vichy.

Dans "Les Grandes Gueules", une émission de RMC qui est un vomissoir, un inculte haineux a affirmé que, pendant la seconde guerre mondiale, les membres du Parti Communiste Français ne s’étaient pas comportés en héros mais plutôt en collabos. Voilà où nous en sommes. De dérive en dérive, d’une négation l’autre et dans l’indifférence, l’histoire est gommée et les héros victimes d’une deuxième mort. Attendez-vous à savoir, par le truchement d’une thèse très savante que, finalement, Jean Moulin était à Lyon le vrai patron de la Gestapo.

Le 20 mai dernier, puisqu’il n’y a pas de période de fermeture pour la pêche aux voix, Ian Brossat, candidat du PCF aux Européennes, a jugé bon d’aller se soumettre aux postillons d’une machine à décérébrer nommée « Les Grandes Gueules ». Et c’est en pleine gueule que Ian s’est pris un coup de boomerang. Et c’est bien fait pour lui. Pour éviter la chtouille, mieux vaut éviter les bordels.

Ceci écrit, Daniel Riolo, le marteau qui a écrasé Brossat de sa certitude, celle que les communistes ne furent jamais des Résistants, est une bourrique exemplaire de la sous-culture de notre « nouveau monde ». Celui où tout est possible. Même celle de trouver des Zemmour ou des Riolo dans la posture de l’historien. Riolo, rubricard de sport sur RMC, devrait connaitre cette maxime démarquée de Einstein « Le journalisme sportif est au journalisme ce que la musique militaire est à la musique ». Du flonflon de moelle épinière. Voici l’échange entre le très savant Riolo et l’agrégé de lettres Ian Brossat :

« Moi, je suis communiste français. Le Parti communiste en France, qu’est-ce que c’est ? C’est 36, les congés payés. C’est 45, un gouvernement auquel on participe avec le général De Gaulle, et qui met en place la sécurité sociale...
- Daniel Riolo : C’est la collaboration avec les nazis.
- Ian Brossat : Pardon ? Non, c’est la Résistance monsieur, c’est 75 000 fusillés.

S’ensuit un passage brouillon au cours duquel l’éditorialiste rigole aux propos de Brossat, qui s’insurge et répète qu’accuser les communistes de collaboration est « honteux ». « A quel moment ils se sont réveillés dans la guerre les communistes ? », demande Daniel Riolo.

- Ian Brossat : C’est une insulte aux 75 000 fusillés, membres du parti communiste qui ont participé à la Résistance. Vous dites n’importe quoi. Le colonel Fabien il a résisté dès le premier jour, donc vous arrêtez de dire n’importe quoi.
- Daniel Riolo : C’est vous qui dites n’importe quoi si vous dites que les communistes sont des Résistants de la première heure. »

Ce dialogue entre un docteur en PSG de l’Université de Doha (mais qui n’a jamais lu « Les Intellectuels, le Peuple et le Ballon Rond » ?), et Brossat est emblématique. Il nous signale où nous en sommes arrivés après trop de ruptures de sous-ventrières, de lâchages en public de propos qui n’auraient jamais dû franchir la porte du bar, d’abolition des tabous et du parlé vrai. Pourtant la vérité, par exemple, c’est ce détail : pas loin de trente millions de Soviétiques sont morts dans la guerre contre les nazis nous empêchant ainsi d’être aujourd’hui un peuple de langue allemande. Pour rester sur la scène de la Société du spectacle, celle des télés instantanées, de l’info Nescafé, soluble, il faut cracher dans le micro.

Ce « journalisme façon » Riolo n’est pas seulement une graduation sur le thermomètre de l’ignorance et de la méchante bêtise, mais il concrétise le grand bain dans lequel s’ébattent ce misérable et ses amis, un jus qui inquiète. En tant que lecteur habituel de Kropotkine, Bakounine, Makhno, Serge et autres de la bande, je n’ai jamais été lié par le moindre poil au PCF. N’empêche que cet écrasement de l’histoire du communisme français, pendant la guerre, est un rouleau dont le programme est d’éradiquer « l’idée de gauche », comme on le disait naguère. On vise le coco, car c’est facile et le patron est content, on n’imagine pas encore, mais viendra bientôt le tour de Jean Moulin déjà écorné par quelques nouveaux iconoclastes libérés. Et petit à petit, la chose est engagée, Pétain redeviendra un modèle et même un martyr du rouge.

La glissade c’est accélérée sous Mitterrand, resté maurassien. Le décoré de la Francisque, le guillotineur d’Algérie n’a jamais été avare d’une fidélité à ses vieux amis de Vichy, et d’une revanche. En 1989 pour les fêtes du « Bicentenaire de la Révolution », puisque paradoxalement il s’agissait d’en détruire l’histoire, Tonton nous a humiliés en confiant la cérémonie de commémoration à Jean-Paul Goude, ravalant Saint-Just et Robespierre au rang de Madona. C’était pour la musique et l’image. En parallèle nous avions le discours officiel. Celui de François Furet, historien ordinaire désigné tardivement Guide suprême, puisqu’il démolissait notre Révolution et en même l’ensemble des autres. Pour Furet et sa bande, toute révolte est une « barbarie », une atteinte aux libertés et aux Droits de l’Homme. Barbarie qui englobe, c’était le but caché, la Révolution bolchevique. Par effet de rebond ce verdict, plébiscité par la presse sociale-démocrate, devait anéantir l’histoire du Parti Communiste Français. En prime Furet nous laissait sa lourde progéniture, celle des « Nouveaux Philosophes ». Autrement dit l’école des traîtres pour continuer le boulot. Ainsi, de « 1789 » ne devait subsister que des décombres, à la Rebatet.

Par la suite, d’opportunes petites mains comme celles de Stéphane Courtois -passé du col Mao à l’Institut Catholique de Vendée, un truc fondé par Philippe de Villiers-, ont continué de déconstruire « la légende » communiste. Pensez donc, Courtois est un immense historien. D’abord c’est le référent de Patrick Buisson, l’ancien directeur de « Minute » et vendeur de sondages à Sarko. Ensuite, après la chute du mur, il a passé des mois, à Moscou, dans les archives du Komintern. On ignore ce qu’il faisait là... Il doit y avoir dans ces lieux de mémoire une chambre agréable puisque ce savant ni ne lit ni ne parle un mot de russe. Un peu comme si j’allais passer l’automne à Pékin dans les papiers de Mao... ils resteraient du chinois. L’historien Jean-Jacques Becker a écrit que ce Courtois « veut faire de l’histoire efficace, c’est-à-dire le contraire de l’histoire ». En fait de travaux, il ne s’occupe plus guère qu’en donnant des entretiens à des revues du genre « Le Choc du mois », des publications d’une rigueur et d’une modération extrême. Peu importe, sur la chaîne « Histoire » du mis en examen Buisson, Courtois est le préposé à l’emballage. Sous label pas rouge.

En passant, ajoutons quelques facilitateurs médiatiques comme Laurent Deutsch ou Stéphane Bern, les veufs des rois chargés, eux aussi, de nous expliquer la Révolution. Puis, aussi, un apport d’huile dans les rouages, par Pascal Bruckner, un santon de BHL, qui a achevé de nous « décomplexer ». N’ayons pas honte de notre barbarie coloniale, des guerres économico-pétrolières américaines, du sort fait aux Palestiniens. Rions de tout mes amis, nous sommes les maîtres du monde.

C’est une règle connue des braqueurs, ils savent que c’est idiot de se pointer seuls à la caisse. Alors ils y vont à deux. C’est ce qu’ont fait il y a quelque temps les démolisseurs de l’histoire, Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre. Deux universitaires qui s’attaquent à la mémoire d’un mort. Dans un bouquin répugnant : « L’Affaire Guy Môquet, Enquête sur une mystification officielle ». Surtout ne l’achetez pas. Sachons d’abord que le métier de ces Stone et Charden de l’industrie du livre est de dire des saloperies sur les communistes. Ça ne mange pas de pain et est utile pour passer à la télé. Ces Dupont et Pondut qui écrivent à la matraque, vivent de ce petit commerce, se nourrissent du cadavre de la bête rouge et immonde, comme la tique du labrador. On attend que leur somme soit nobélisée avec un opus qui reste à finaliser : « Les communistes sentaient mauvais ».

Le postulat du bouquin infâme sur Môquet est que leurs auteurs, sont des gens sérieux, eux aussi délivrés des tabous. Vrai puisqu’ils l’affirment. Leur premier principe est d’accepter, comme témoignage sûr, tout ce qui provient de la parole et des procès-verbaux des policiers. Normal puisque la carrière du professeur Berlière suit l’histoire de la répression comme le tender la loco. Il pratique l’histoire uniforme. Pendant la moitié du bouquin nos rois de l’usinage nous rabâchent qu’avoir été, être ou devenir coco est vraiment ce qu’il y a de pire. Et tombe la conclusion : étant communiste, il y a une impossibilité à ce que le gamin Môquet ait jamais eu l’étoffe d’un héros.

Quand en octobre 39 Daladier décide d’emprisonner les députés (dont Prosper Môquet, le père de Guy) et un paquet de militants du PCF, dont quelques-uns seront aussi fusillés à Châteaubriant, quelle est la réaction de nos amis historiens ? C’est bien normal puisque ces arrestations sont légales. La loi serait-elle scélérate ? Non, en 39 et 40 il fallait bien juguler le « parti de l’étranger », les champions d’une alliance franco-russe, seule option qui puisse nous sauver de la débâcle à venir. La clique dirigeante de la III e République, corrompue et amoureuse inavouée du nazisme, passe une consigne : ne pas faire obstacle au couronnement - qu’elle a programmé depuis 1934- du divin maréchal Pétain.

Revenons au petit Guy. Nos deux sbires nous disent que Môquet n’est pas « Résistant » puisqu’il n’a jamais « attaqué les Allemands ». Pas besoin de gaspiller l’argent du CNRS pour écrire ça. Bien sûr que les nazis entrant à Paris le 14 juin 1940, Guy étant arrêté quatre mois plus tard, il n’a pas eu le temps de faire sauter la Kommandantur. Môquet s’est « seulement » acharné, et c’est héroïque, à appeler à la révolte contre l’Etat Français. A la mobilisation contre les collabos du Comité des Forges et des « Deux cents familles », ceux qui ont volontairement perdu la guerre selon le principe que « mieux valait Hitler que le Front populaire » (à ce propos lisez l’extraordinaire livre d’Annie Lacroix-Riz, « Le Choix de la Défaite »).

Donc Môquet, fusillé à 17 ans le 27 octobre 1941, révolté par le régime de Vichy, c’est-à-dire le statut des juifs, la chasse aux francs-maçons, la politique de collaboration, n’est pas un « Résistant ». Ce sont nos Ginger et Fred qui nous l’écrivent dans leur bouquin qui pue. Au passage relevons les identités des fusilleurs des martyrs de Châteaubriant : des nazis. Cette appartenance a un sens. Si comme l’affirment les deux scribes, Guy Môquet était « du côté des Allemands », pourquoi ces derniers l’ont-ils assassiné ?

Môquet après son arrestation, lors de son passage à la Préfecture de Police de Paris, a été torturé. « C’est faux » nous écrivent les compères. Et Maurice Audin vous le confirmera : des types qui torturent ou tuent en prison ça n’existe pas. Trop contraire à l’éthique. Elle, la mère de Guy qui a visité son fils à la prison de la Santé, l’a vu amoché... Témoignage non retenu. Cette femme, en tant que mère et coco, a deux bonnes raisons de mentir. « Non, Môquet n’a pas été malmené », « Une gifle, peut-être », ont osé les graphomanes sans honte. Quand l’histoire est écrite par de bons flics français, de ceux qui deviendront des Bonnie et Lafont... C’est du tamponné, de l’authentique.

Michel Onfray, tout comme Hanouna ou Nadine Morano, a parfaitement le droit de parler, de dire et écrire ce qu’il veut, le plus souvent de blessantes sottises. Alors qu’il ferait mieux de se taire, de la fermer. Ça fait courant d’air en ces temps tardivement froids. Personne ne lui a rien demandé au philosophe des Relay de gare. Même pas l’heur, celui de déplaire. A propos de cet ouvrage, immondice déversé sur Guy Môquet, Onfray le kantique d’Argentan (ville admirable pour avoir vu naître de vrais créateurs, André Mare et Fernand Léger), ne pouvait refréner son lucratif métier de briseur d’idoles. Après Camus, Freud et je ne sais qui encore, venait le tour de Môquet ; la perche étant tendue par les exemplaires universitaires cracheurs sur tombes.

Attention, lecteurs, tenez-vous fermement au comptoir, voilà ce que le normand dit en novembre 2011 : « Je viens de lire un livre terrible intitulé L’Affaire Guy Môquet sous-titré Enquête sur une mystification officielle publié dans la très sérieuse maison d’édition Larousse dans une collection dirigée par Emmanuel Thiébot qui fit un temps partie de l’équipe de l’Université Populaire de Caen. Bravo aux auteurs Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre. Que dit ce livre ? Que Guy Môquet ne fut pas Résistant. Thèse sidérante tant elle va contre la mythologie qui fait de ce jeune garçon de seize ans fusillé par les nazis l’emblème de la Résistance communiste à l’occupant allemand. »

Vous avez noté, Onfray qui s’affirme philosophe comme BHL, crie hosannah à la publication de cette bonne nouvelle : une deuxième mort pour Guy Môquet. Pas scientifique pour un sou, il hurle à la publication d’une thèse policière qui lui va si bien. Sans émettre un doute puisque, avant que Berlière et Liaigre ratissent les cimetières, de nombreux historiens de grandes qualités (et pas que « rouges ») en ont arpenté les allées sans rien trouver à redire. Sauf à pleurer. Légèreté étonnante pour un tel savant contraint à créer sa propre « université » pour y être admis. Mais pourquoi fouiller plus, s’informer afin de savoir si les écrivains antihéros n’ont pas déraillé ? Onfray nous dit le pourquoi de sa certitude : « le livre a été publié par Emmanuel Thiébot, un type très sérieux ». Je me suis donc lancé dans une recherche sur le béton produit par ce garçon. Partout j’ai trouvé qu’il était « diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris », donc de Sciences Po. Par pudeur cet éditeur-historien doit taire ses tonnes de doctorats et toutes ses recherches publiées dans les revues spécialisées. Il a sûrement tout ça, mais caché pour être heureux.

Glissement progressif de la douleur, l’idée de gauche aujourd’hui est effacée en même temps que son histoire. Le plan est affiché dans les tanks du libéralisme : du passé faisons table rase. Pour retrouver le temps du travailleur soumis et sans droits, de l’économie sans entraves, de l’impôt et de la solidarité zéro, gommons le Front Populaire, la Résistance et ses héros, le CNR et pourquoi pas les « Accords de Grenelle ». Le navire coule et nous dansons. La parole est donnée aux menteurs, aux imposteurs, aux blanchisseurs de sépulcres. Moi ça m’est un peu égal de vivre ça, je n’en verrai pas le terme. Mais pour ceux qui devront continuer de vivre dans les canots de sauvetage de l’histoire... Va falloir qu’ils rament.

Jacques-Marie BOURGET

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