Trump poursuit actuellement une campagne assez étrange sinon chaotique selon son habitude et sa “méthode”, concernant les “guerres extérieures” qu’il juge “inutiles et coûteuses”. Son premier message (dimanche) dans cette séquence a concerné la Syrie – un retrait des forces étasuniennes de Syrie – et a provoqué de nombreuses protestations, autant des bellicistes par principe que des partisans des Kurdes menacés par l’offensive turque et qui étaient en principe protégés par les forces des EU. Depuis, Trump a un peu louvoyé, d’autant qu’il se trouve à cause de la crise de sa mise en accusation dans une période particulièrement “tweeteuse” (800 tweets en septembre, un record) et particulièrement manœuvrière…
Commentaire : Cette année les media d’information US ont salué l’ouverture d’un "Newseum" (musée du journalisme - ndt) de 450 millions de dollars à Washington dans une autocélébration du journalisme étatsunien. Pourtant, au lieu des claques dans le dos, les grands media US auraient pu exprimer quelques remords pour leur complicité dans la propagande de guerre de l’administration Bush qui a servi de justification à l’invasion de l’Irak.
Un journaliste indépendant, Peter Dyer, fait remarquer que le Tribunal de Nuremberg a considéré qu’un tel soutien médiatique à des crimes de guerre constituait lui-même un « crime ». Le 16 Octobre est un anniversaire qui devrait intéresser de près les journalistes qui ont soutenu l’invasion et l’occupation de l’Irak.
Salim Ahmed Hamdan n’a pas de secrets à révéler sur Ben Laden et ses complices. La seule chose que Salim Ahmed Hamdan sait et que Ben Laden ignore, c’est la même chose que vous et moi ignorons : c’est ce que les interrogateurs de Bush lui ont fait subir dans leur prison sur cette île. Les secrets de Salim Ahmed Hamdan ne sont pas des secrets sur Al Qaeda, ce sont des secrets sur les agissements du gouvernement des Etats-Unis.
Le Procès de Nuremberg était un tribunal international mis en place par les pays vainqueurs de la Guerre Mondiale et composé de leurs magistrats. Il visait à juger en terre allemande, dans un premier temps 24 acteurs du régime nazi vaincu. Ils étaient accusés de complot, de crime contre la paix, de crime de guerre et de crime contre l’humanité : crimes bien nommés et définis. Pour gagner cette guerre, les vainqueurs avaient aussi commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, mais ils étaient les vainqueurs. Un des buts de ce procès était son retentissement.