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Thème : PSA

Un an après le début de la grande grève d’Aulnay et toujours autant envie de se battre

CCR du NPA

Un an après le début de la longue grève qui n’a hélas pas permis d’empêcher la fermeture de PSA Aulnay, nous avons rencontré d’anciens grévistes qui nous avaient invité pour partager avec eux le repas organisé à l’UL CGT pour célébrer l’anniversaire du début la grande grève de l’an passé. Ça a été l’occasion de constater, à nouveau, que PSA ne tient aucun de ses engagements mais également, et c’est une bonne nouvelle, que la volonté de se battre, chez les anciens d’Aulnay, est toujours chevillée au corps. C’est notamment ce que nous dit N., dans cet entretien.

Samedi dernier, nous étions quelques étudiants au repas au local de l'UL CGT à Aulnay pour le premier anniversaire de la grève de PSA Aulnay. Comment ça se passe aujourd'hui par rapport à l'accord signé avec PSA à la fin de la grève l'année dernière ? N : Si on fait le bilan de la situation aujourd'hui et si on ne se base que sur les grévistes, la plupart qui devait avoir une mutation attendent toujours. Il y avait des camarades qui avaient déjà une date début février pour aller à Poissy, mais leurs mutations ont été suspendu par PSA il y a quelques jours. Ce n'est pas un hasard, ce sont des camarades qui ont été très actifs pendant la grève, des "têtes de liste" on pourrait dire. Il y en a beaucoup d'autres qui attendent encore. La direction a tout prévu pour gagner du temps, elle a établi un planning pour se rapprocher de la date butoir, c'est-à-dire de la date de fermeture de l'usine, en laissant partir ceux qui voulaient partir avec l'argent, en faisant quelques mutations, (…) Lire la suite »

Citroën Aulnay : dernier roman avant la fermeture

CCR du NPA

Silien Larios vient de publier aux Éditions Libertaires « L’Usine des cadavres ». L’action du roman se passe à Bagnole-Les-Rancy et raconte, comme le précise le sous-titre, « la fin d’une usine automobile du Nord de Paris ». Comprendra qui veut, car l’auteur prévient : « tout ce qui est raconté dans le roman est absolument fictif. Ce n’est que l’autre côté du miroir ». On est en effet, d’entrée de jeu, à rebours de la chaîne de montage, à l’envers de la crise, en pleine lutte des classes. Et comme dans tout combat, ce n’est qu’un début, car le roman s’arrête aux premiers moments de la grande lutte contre la fermeture. Raison de plus pour revenir, en compagnie de l’auteur, sur ces pages d’une grande intensité.

Révolution Permanente : Pourrais-tu te présenter en quelques mots ? Silien Larios : J'ai quarante-trois ans, cela fait vingt-deux ans que je travaille en usine. J’ai pris ce prétexte pour écrire un roman d'apprentissage littéraire et raconter ce que j'ai vu pendant toutes ces années. Je me suis dit : les trucs que je raconte là-dedans, si ce n'est pas moi qui les rapporte, personne d'autre ne les racontera à ma place ; certains vont édulcorer, se donner le beau rôle, dire « non, non, ça ne s'est pas passé comme ceci, les gens ne font pas cela, on ne peut pas faire dire ça, etc. » Selon moi, il faut retranscrire exactement ce que disent les gens, parce qu'il faut restituer la vérité des choses. RP : Comment en es-tu es arrivé à te poser la question d'écrire et, en particulier, un roman comme celui-ci ? S.L. : Cela fait longtemps que j'essaye d'écrire un roman, mais je n’avais pas trouvé de sujet pour le faire. En 2010, j'ai vu qu'il allait se passer quelque chose d'assez gros, (…) Lire la suite »

La violence dont les patrons et les journalistes ne parlent jamais

Vincent Duse
Tous les médias de la bourgeoisie sont en campagne contre les grévistes d'Aulnay qui osent relever la tête mais aussi contre ceux de Goodyear qui ont décidé de répondre à la déclaration de guerre que représenterait la fermeture du site d'Amiens. Mais c'est l'ensemble des travailleuses et des travailleurs qui sont visés par cette campagne ignoble et puante. Ce n'est pas un hasard si les journalistes empruntent ce ton. C'est pour contrer les travailleurs qui refusent que chômage et fermetures de site soient une fatalité, qui refusent de penser qu'en ces temps de crise capitaliste on doit accepter de se serrer la ceinture et de faire des efforts pour que les sites soient plus compétitifs pour sauver les profits et tout ce système d'exploitation mortifère. Les patrons aussi se battent pour leurs intérêts, et leurs meilleurs alliés sont les journalistes qui montent aussi au créneau par peur que l'ensemble de ceux qui se bagarrent aujourd'hui prennent leur avenir en main en faisant (…) Lire la suite »

A PSA comme ailleurs, résister au chantage patronal...

Philippe ALCOY

Ce mardi 5 février, des centaines de personnes se sont rassemblées devant l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois (93), bien surveillée par un gros cordon de vigiles et de « cadres », pour manifester leur soutien aux grévistes en lutte depuis plus de trois semaines, mais aussi pour dénoncer les attaques de la direction de cette multinationale contre des syndicalistes très impliqués dans la grève.

En effet, malgré la campagne nauséabonde de la part des médias et du gouvernement, relayée par certains bureaucrates syndicaux, visant à criminaliser les grévistes et les rendre soi-disant responsables de la fermeture en raison de leur intransigeance, les différentes prises de parole exprimaient l'envie de continuer la lutte « jusqu'au bout » et le grand mécontentement vis-à -vis du gouvernement PS. Dans la foule, on pouvait voir des délégations d'entreprises en lutte ou venues apporter leur soutien, comme Air France, Virgin, Presstalis, Renault, Faurecia et d'autres sous-traitants automobile, Goodyear, de Michelin, mais aussi d'autres délégations des sites PSA comme. Etaient également là des représentants de partis politiques tels qu'Olivier Besancenot pour le NPA, Nathalie Arthaud pour Lutte Ouvrière, Marie-George Buffet et Pierre Laurent pour le PCF, ainsi que des représentants du PG. Des dirigeants de la vague de luttes ouvrières de 2009-2010 ont également pris la parole, à (…) Lire la suite »

Les salariés de psa Aulnay, investissent le congrès des maires.

Jimmy DALLEEDOO

les licenciements de masse continuent, les riches s’enrichissent encore plus alors que les pauvres s’appauvrissent... la crise n’existe pas.

Le jeudi 22 novembre 2012, a eu lieu le 95ème congrès des maires de France. Ce congrès a été investie par une trentaine de salariés de l'usine psa Peugeot-Citroën d'Aulnay sous bois. Ces salariés étaient intervenus dans ce congrès pour défendre les ouvriers de psa, menacés de licenciement. Avec des slogans « non au licenciements », ces salariés se sont battus contre cette insupportable injustice. Mr Mercier, délégué syndical de psa Aulnay sous bois, a déclaré « on demande un rendez-vous express avec le gouvernement, pour se mettre autour de la table et garantir l'emploi et les salaires des salariés de Peugeot ». Après quelques temps d'une lutte acharnée, ces salariés décrocheront un rendez-vous au ministère du travail. rappel historique. C'est en 1965 que sera crée le groupe Peugeot. En 1976 Peugeot va fusionner avec Citroën, le groupe devient psa Peugeot-Citroën. La marque Chrysler fera son entrée dans le capital de psa, en 1978. En 2012, le groupe général (…) Lire la suite »

PSA Aulnay : Il est encore possible de gagner !

Daniela Cobet, Vincent Duse
L'annonce d'une restructuration du groupe PSA incluant la suppression de 8000 emplois et la fermeture du site d'Aulnay-sous-Bois, tombée avant les vacances d'été, n'était pas vraiment une surprise. Plusieurs mois auparavant, des membres de la CGT du site avaient déjà pris connaissance du projet de fermeture du site d'Aulnay, et l'avaient fait savoir. La fermeture d'une usine terminale du secteur automobile serait une première en France depuis de très nombreuses années et constituerait un test réussi pour le patronat français et européen. Il s'agit donc d'une digue, et si elle saute c'est toute une série d'autres usines qui fermeront derrière. Les patrons d'autres groupes automobiles l'annoncent déjà . « Si quelqu'un commence à restructurer, cela obligera tout le monde à suivre... », avait dit, en mars dernier, Carlos Ghosn, le président de Renault. Selon une étude du cabinet Roland Berger datée du 5 septembre, dix usines pourraient disparaître en Europe dans les deux ou trois ans à (…) Lire la suite »

Guerre USA - Iran : une usine détruite à Aulnay sous bois

Léon Garagnat
On a beau commencer à être habitués, ça fait toujours quand même bizarre, ces situations où en lisant la presse, en écoutant la radio, on se demande si on est en train de rêver ou si quelqu'un quelque part nous prendrait pas pour des andouilles. Pour éviter de sombrer dans la folie, on récapitule alors les événements : 1/ Une restructuration depuis longtemps annoncée Le 12 juillet dernier, le groupe automobile français PSA confirmait le plan de restructuration tant redouté depuis des mois, qui allait aboutir notamment à la fermeture de son usine de fabrication d'automobiles à Aulnay sous bois (93). La restructuration, particulièrement catastrophique (8000 suppressions d'emploi, sans compter les conséquences, encore inconnues, sur les sous-traitants), était expliquée par la baisse du marché européen, où le groupe prévoyait une baisse de 10 % de ses ventes. 2/ Où l'on apprend que les Iraniens roulent en Peugeot Parmi toutes les réactions atterrées que cette annonce avait (…) Lire la suite »
Impertinence et sarcasme au service d’une démonstration implacable

Comment j’ai découvert que PSA fabriquait des automobiles

Pierre Deruelle

LGS a reçu de nombreuses fois ce texte. Nous avons hésité à le publier car il circule pas mal déjà sur la Toile. Et puis, l’été venu, shorts et tongs, nous avons eu un scrupule : et si certains de nos lecteurs bronzaient sans l’avoir lu ?

LGS

C’est vraiment avec le plus grand étonnement que j’ai découvert, ce jeudi 12 juillet 2012, que le groupe PSA fabriquait des automobiles.

PSA venait d’annoncer pour 2014 l’arrêt de la production dans son usine d’Aulnay-sous-Bois (93) et la suppression de 8.000 emplois en France.

Là j’avoue que je suis tombé des nues. Ils fabriquaient visiblement des véhicules, et personne ne m’avait rien dit.

Je connaissais pourtant fort bien les filiales qui composent le Groupe PSA : Faurecia, le spécialiste en ingénierie et de production d'équipements, dont le chiffre d'affaire a augmenté de 4 milliards en 4 ans. GEFCO, le groupe de transport et de logistique dont le chiffre d'affaire de 3 milliards aura permis de dégager 223 millions de bénéfices en 2011. Et surtout Banque PSA Finance, qui représente 3 % du chiffre d'affaires mais 40 % du résultat opérationnel du groupe PSA en 2011, dont le chiffre d'affaires de 1,8 milliard d'euros a permis de dégager un résultat opérationnel courant de 507 millions d'euros. Je connaissais aussi les sous-filiales d'Assurance (pourtant discrètes) de Banque PSA Finance : PSA Services Ltd, PSA Insurance Ltd et PSA Life Insurance Ltd, qui sont domiciliées à Malte, sans aucun rapport bien sûr avec le fait que Malte soit un paradis fiscal, mais plus simplement parce qu'il y fait souvent un temps superbe et qu'il est fort agréable d'y aller pêcher (…) Lire la suite »

Automobile, PSA, acquis sociaux : guerre de classes*, guerre idéologique !

Front syndical de classe
Leur objectif : en finir avec la production automobile en France à l'horizon 2020/2025 dans le cadre de la division capitaliste internationale du travail, dans le saint respect de la libre concurrence non faussée, dans leur libre marché (le marché unique européen) ! En invoquant la compétitivité et le "coût du travail " qui serait excessif et rendrait la production sur le territoire national impossible. Les difficultés de PSA résulteraient au final de ce qu'ils auraient été trop "national"en gardant plus de 40% de la production en France et que face aux difficultés du marché, voire à de mauvais choix de gammes le moment serait venu d'un véritable choc et d'une réduction massive des capacités de production, donc de fermetures de sites et de délocalisations ! En particulier, face à la concurrence des pays à bas coût de main d'oeuvre, la production en France des véhicules d'entrée de gamme serait devenue totalement non-rentable et devrait donc être purement et simplement (…) Lire la suite »
Si PSA réussit à passer en force, le patronat sera encouragé pour récidiver

La colère gronde à PSA

Vincent Duse, CGT Peugeot Mulhouse, et Nicolas Rossel (93)

« Des menteurs ! ». « Des salauds ! ». Le mot était sur toutes les bouches jeudi matin, sur le parking, devant les tourniquets de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. En plus des 3000 postes directs en production que représenterait la fermeture du site à l’horizon 2014, ce sont 1.500 postes qui sont menacés sur le site de Rennes-La Janais et 3.500 autres hors production, à savoir parmi les personnels administratifs, techniciens, ingénieurs et cadres. Personne ne sera épargné par PSA. L’ensemble des salariés le sentent depuis des mois maintenant.

On connait la musique pour justifier l'injustifiable. Les arguments du groupe sont toujours les mêmes. « Le coût de production en France est de 10% plus élevé qu'en Europe orientale ». « PSA traverse des difficultés ». « C'est la crise ». Et pourtant, jamais les caisses du groupe n'ont été aussi pleines, remplies entre autres par de l'argent public. Jamais les rémunérations des « dirigeants » n'ont été aussi élevées. Jamais on n'a aussi grassement payé les actionnaires. On comprend d'autant plus l'émotion des travailleurs. Et pourtant le plan avait été révélé l'an dernier déjà par la CGT. Cela n'a pas empêché la direction de nier son existence pendant douze mois. Lors du quart d'heure d'informations qui s'est tenu dans les ateliers jeudi matin à Aulnay, les chefs ont égrené les nouvelles que leur avait communiquées la direction avant le CCE extraordinaire convoqué le 12 juillet. Comme si de rien n'était, au milieu de la liste ces mêmes chefs, qui depuis un an relaient le discours (…) Lire la suite »