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Thème : Révolution française

Danton et Robespierre : l’histoire des stentors de la Révolution française…

Jimmy DALLEEDOO

Certains préfèrent Danton, mais d’autres préfèrent Robespierre. Ils furent les stentors de la grande Révolution française de 1789. Ils n’étaient pas seuls évidemment. En réalité, la révolution n’a pas commencé en 1789. Elle a commencé dans les esprits bien avant 1789. Nous devons discuter, débattre des origines de notre révolution française. Discuter, débattre aussi des personnages clefs de cette révolution. Danton et Robespierre en sont clairement les deux piliers. Il nous faut revenir à leurs enfances, leurs études, leurs vies simplement. Une révolution n’est pas uniquement sociale, elle est aussi cérébrale. La révolution de 1789 n’échappe pas à cette règle universelle. Je m’excuse d’avance auprès des lecteurs pour la longueur de mon texte, mais il m’aurait été difficile de faire plus court.

1- L’origine Ils avaient 30 ans lorsqu’eût lieu la révolution. Ils étaient la deuxième génération des révolutionnaires. Mirabeau représentait la première génération. Ce dernier avait 40 ans lors de l’ouverture des états généraux de 1789. La jeune génération de trentenaire était faite d’hommes exaltés, fougueux, de jeunes loups prêts à en découdre. Ils étaient la parfaite illustration de ce que les Romains appelaient la Juvenilis ardor : l’ardeur de la jeunesse. Ils étaient jeunes, dans la force de l’âge, une maturation intellectuelle, une expérience dans leurs professions, des moyens physiques et des convictions. Robespierre était le plus jeune des élus du tiers état. En effet, la moyenne d’âge pour les autres députés était de 53 ans. Il avait donc plus de 20 ans de moins que les autres. Le grand Robespierre fut un poussin avant de devenir le coq français combattant qu’on admire encore maintenant. Il se rangera du côté « des élus patriotes » lors de l’Assemblée nationale constituante. Il n’était évidemment pas le (...) Lire la suite »

La Marseillaise (2) : le retour de la Nation révolutionnaire

Jacques FRANJU

Une première chose frappe dans le film si l’on compare d’autres œuvres sur la Révolution française, c’est le choix des personnages principaux : celui de personnages humbles, de la petite histoire, les membres du bataillon des Marseillais se rendant à Paris pour représenter la province et faire accepter la volonté de la Nation au roi (« Monsieur veto »).

Ce n’est pas pour rien que le sous-titre du film est « Chronique de quelques faits ayant contribué à la chute de la monarchie ». Ainsi, à l’exception de Louis XVI et de Marie-Antoinette, nous ne trouvons pas les grands noms de cette époque, quand bien même ceux-ci peuvent être cités comme Robespierre, Danton ou Marat, une scène étant réservée à la lecture de l’Ami du peuple. C’était un effet voulu du réalisateur qui trouvait qu’il y avait déjà beaucoup de films sur les grands hommes et qu’il était intéressant de faire l’histoire à partir de simples soldats. Des personnages rendus très humains car dans tout le film nous les voyons vivre, à travers la scène du bivouac ou en rendez-vous amoureux devant un spectacle d’ombre [1]. Cela permet aussi de donner un visage humain à ces révolutionnaires, loin de l’image du bolchévique avec le couteau entre les dents. Selon les propres mots du réalisateur : « Ce public pourra constater que ces révolutionnaires sont de braves gens, fort bien tenus, disciplinés, sympathiques, de (...) Lire la suite »

Bastille, Valmy, Maastricht, République : construisons le nouveau CNR pour de nouveaux Jours heureux !

Fadi KASSEM

Signer en ligne l’appel : Pour une République Française sociale, souveraine, démocratique et fraternelle. Ensemble, virons Emmanuel Macron et l’euro-mondialisation virale ! Cliquer ici

Face au négationnisme macroniste, poursuivre le combat de la Première République « Au nom de la Nation, je jure de maintenir la liberté et l’égalité ou de mourir à mon poste » : tel est le serment prêté par les députés de la Convention nationale après la proclamation de la Première République le 21 septembre 1792, au lendemain de la victoire majeure à Valmy contre les troupes réactionnaires et contre-révolutionnaires des Prussiens commandées par Brunswick, l’homme qui menaçait de détruire Paris l’été précédent. Ce 20 septembre 1792 marque un incontestable tournant dans l’histoire de France et du mouvement révolutionnaire : en stoppant la coalition des monarchies absolues d’Europe contre lesquelles Louis XVI a déclaré la guerre le 20 avril pour perdre (et ainsi écraser les forces révolutionnaires de France à l’aide des armées d’Europe), les révolutionnaires peuvent tourner la page de la monarchie (qui est suspendue depuis la prise du palais des Tuileries le 10 août) et enfin faire de la France une République avec (...) Lire la suite »

Remarques sur le défilé du 14 juillet

Philippe ARNAUD

- Il y a quelque chose de paradoxal (et même de proprement scandaleux) dans la célébration du 14-Juillet. Celle-ci, en effet, exprime symboliquement des valeurs opposées à celles de l’événement fondateur, à savoir la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789.

1. Celle-ci eut lieu à l’est de Paris, dans les quartiers populaires, alors que le défilé militaire du 14-Juillet se tient à l’ouest de Paris, dans les quartiers riches et huppés. 2. La prise de la Bastille fut un événement spontané alors que le défilé militaire est un événement longuement préparé, qui donne lieu à maintes répétitions, ainsi qu’au bouclage des quartiers de Paris où se déroule la manifestation.. 3. La prise de la Bastille fut un acte de révolte contre l’autorité de l’État, un soulèvement du peuple, auquel participèrent les Gardes françaises, qui passèrent du côté des insurgés. Le défilé militaire est une manifestation de l’obéissance de l’armée envers les corps constitués, et le témoignage que le gouvernement tient bien en main son outil militaire, contre tout ennemi extérieur... ou intérieur ! 4. La prise de la Bastille fut une manifestation de violence envers l’autorité (le gouverneur de Launay fut lynché) alors que le défilé du 14-Juillet voit les Parisiens assister avec dévotion à la descente des (...) Lire la suite »

1789 – 1989 – 2019 : pour sauver la Révolution, combattons la Réaction !

Fadi KASSEM
De la Révolution à la sauce réactionnaire... Le 14 juillet 1989, la France célébrait le bicentenaire de la prise de la Bastille dans une parade ayant fait grand bruit, mais aussi grincé des dents. Et pour cause : était alors véhiculée la vision « furetiste » de la Révolution française, transposée avec de grossiers mensonges et des contre-vérités historiques de tendance réactionnaire dans le film La Révolution française sorti la même année. En effet, après le Danton de Wajda sorti en 1983, Richard T. Heffron reprenait dans Les Années terribles (qui commencent curieusement une fois le roi évincé du pouvoir après la prise du palais des Tuileries par les Fédérés le 10 août 1792...) la légende urbaine d’un Robespierre tyran, sanguinaire, qui pratiquerait la Terreur à l’encontre de tout le monde, et notamment de l’héroïque et vertueux Danton – pourtant célèbre pour avoir été rémunéré par la Couronne, suivant en cela la ligne de son ancien ami Mirabeau – ou des malheureux Girondins, qui auraient été « modérés »[i]. De (...) Lire la suite »

“Le 14 juillet doit redevenir le fête de la souveraineté nationale et populaire” –

L. Landini, M. Debray, P. Princière, G. Blache, G. Gastaud, O. Delorme, A. Lacroix-Riz

Dans un appel lancé à la veille du 14 juillet, des personnalités, communistes, gaullistes républicains, figures de la résistance, appellent à ce que le 14 juillet redevienne “la fête de la souveraineté nationale et populaire” et à rompre la soumission de la France à l’OTAN et la collaboration militaire franco-allemande.

Le 14 juillet 2019 ne doit pas célébrer la collaboration militaire franco-allemande et la soumission de la France à l’OTAN ; au contraire, le 14 juillet doit redevenir la fête de la souveraineté nationale et populaire ! Concernant la signification du défilé militaire du 14 juillet 2019, Emmanuel Macron écrit froidement : « La construction d’une Europe de la défense, en lien avec l’Alliance atlantique dont nous fêtons les 70 ans, est pour la France une priorité. Elle constitue le fil rouge de ce défilé. » Pour nous tous, anciens Résistants, descendants de Résistants et/ou de Déportés, admirateurs et continuateurs de la France libre, de la Résistance intérieure armée (notamment FTPF et FTP-MOI), et du Conseil National de la Résistance, cette déclaration scandaleuse montre que l’actuel chef de l’État et l’oligarchie antinationale qu’il incarne, sont vraiment prêts à tout pour détruire l’indépendance de notre pays et, plus généralement, pour piétiner les valeurs démocratiques et républicaines que symbolise le 14 (...) Lire la suite »

Qu’est-ce qu’être robespierriste dans la France de notre temps ?

Georges GASTAUD

Alors que la France bouillonne d’une mobilisation populaire, qui impressionne par son ampleur, son étendue et sa durée, portant des revendications pour la plupart progressiste et à bien des égards révolutionnaires, Georges Gastaud dans un article publié par l’association des Amis de Robespierre s’interroge sur ce qu’est être révolutionnaire, ce qu’est être robespierriste dans la France de 2018. « Nous publions bien volontiers le texte ci-dessous, proposé par notre ami Georges Gastaud, membre de l’ARBR depuis la création de notre association et co-fondateur et animateur dans les années 90 du journal robespierriste lensois « Le Régicide ». Certes, le point de vue exprimé n’oblige que son auteur, mais il arrive à point nommé pour éclairer le débat d’aujourd’hui. On parle, sur les ronds-points, et même dans la presse, de 1789. Ces jours-ci le regain d’intérêt des internautes pour la consultation de notre site, n’a pas échappé au président-webmaster de l’ARBR, ce qui lui laisse à penser que le Peuple de France qui se lève aujourd’hui n’oublie pas ses ancêtres sans-culottes et Robespierre en particulier. »

A l’heure où Emmanuel Macron promeut son « pacte girondin » et où tous les bien-pensants brandissent comme une insulte le mot « jacobin », il est urgent de définir ce que recouvre cette épithète, et plus précisément, ce que désigne l’étiquette de « robespierriste » puisqu’il est acquis que Robespierre fut la plus éminente figure jacobine de la Révolution française. Je répondrai schématiquement et pour mon compte à cette question, sachant que d’autres robespierristes que je respecte ne se retrouveront peut-être pas totalement dans ma réponse. Il me semble que l’on peut se dire robespierriste, c’est-à-dire jacobin par excellence, de trois manières que je tiens pour profondément indissociables. Tout d’abord, être robespierriste aujourd’hui, c’est se dresser contre un certain révisionnisme contre-révolutionnaire qui, dans la lugubre lignée de Thermidor, noircit à plaisir la phase la plus radicale et la plus authentiquement populaire de notre Révolution, nie l’effort surhumain des grands Jacobins pour sauver la « patrie (...) Lire la suite »

Toi, l’éternel ennemi du Peuple Souverain, souviens-toi de Valmy en septembre 1792 !

Vincent Christophe LE ROUX
Personne ne l'ignore plus désormais. Dès demain, vont être engagés par les pouvoirs publics, face au peuple français en révolte, une panoplie de moyens militaires pour affronter ce peuple décidément indocile, bruyant et contestataire. Toute la presse s'est fait l'écho du fait que des « blindés » de la « Gendarmerie » vont être déployés. « Pour protéger les bâtiments de l'État » nous dit-on, et notamment ceux les plus sensibles qui abritent le Président de la République, le Premier Ministre et les différents acteurs du sommet de l’État. Mais aussi, le cas échéant, pour « démanteler rapidement les barricades qui viendraient à être érigées par les Gilets Jaunes ». Ces dernières années, avant même que Macron n’accède à la Présidence de la République, nous avions pu constater, effarés, la gradation de l’usage de cette « violence légitime » que peuvent mettre en œuvre les autorités de l’État. Ces dernières années, nous avons pu observer – et parfois endurer nous-mêmes – l’exercice excessif, démesuré de cette violence, très (...) Lire la suite »

Un peuple et son roi : un livre d’images sans queue ni tête

Rosa LLORENS
Ce texte n'est pas une réponse à l'article de Guillaume Suing, il était déjà écrit quand je l'ai lu, et le film y est considéré sous un autre angle. Un peuple et son roi : un livre d’images sans queue ni tête. Certains critiques, sceptiques sur le film, hésitent à se montrer sévères, du fait de la rareté des films politiques aujourd’hui. Mais Un peuple et son roi est-il un film politique ? Il manque, pour cela, une réflexion sur la Révolution, une interprétation des événements historiques, ou au moins une problématique claire. Aussi se limite-t-il à être un livre d’images, c’est-à-dire de poncifs, alors que, des images, c’est bien ce dont nous avons le moins besoin à notre époque de déluge audio-visuel. Un peuple et son roi ne fait qu’apporter quelques pièces de plus à ce kaléidoscope, sans nous aider à comprendre rien de plus à cet événement, la Révolution, qu’on croit bien connaître, mais qui pose surtout des problèmes. Critikat formule donc un verdict pertinent : ce qui frappe ici, c’est « (...) Lire la suite »

Une réflexion républicaine sur le 14 juillet

Philippe ARNAUD
1. La célébration du 14-Juillet, en 2018 (et depuis des années), c'est l'ordre, la hiérarchie, l'obéissance, le respect de la tradition, la sacralisation de l'armée et du pouvoir, à l'encontre du 14 juillet fondateur (celui de 1789), qui fut le bouleversement, le désordre, la désobéissance, la mutinerie (des Gardes françaises), la contestation victorieuse du pouvoir du roi et de l'organisation de la société et des institutions. 2. La célébration du 14-Juillet a pour cadre l'ouest de Paris, c'est-à-dire les quartiers des riches, des installés, alors que la prise de la Bastille eut lieu à l'est de Paris, dans une zone populaire, encore parcourue par un lacis de ruelles étroites, d'où les insurgés pouvaient venir à bout de la troupe, dispersée et comprimée dans ces ruelles, exposée presque sans défense aux jets de pierres, de tuiles, et de projectiles divers. Alors que le défilé a lieu sur une avenue rectiligne, dégagée, d'où on peut aisément tirer au canon, à la mitrailleuse, à la roquette d'avion ou (...) Lire la suite »
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