RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Thème : Robert Badinter

Robert Badinter, ou la peine de mort pour le Code du travail

FLOREAL

Il est juste de le rappeler, l’avocat socialiste Robert Badinter a joué un rôle majeur dans l’abolition de la peine de mort en France ; il n’en est que plus injuste d’oublier que le premier homme d’Etat à exiger l’abolition fut... Maximilien Robespierre. Prenant de loin le relais de l’Incorruptible assassiné, la Commune de Paris décida en 1871 d’envoyer la guillotine à la casse.

Hélas, dans les deux cas, l’abolition, décidée en son principe, ne put avoir de suite effective et immédiate : en 1793, l’invasion étrangère conjuguée à l’insurrection vendéenne contraignit le Comité de salut public à mettre en pratique dans toute sa rigueur la devise révolutionnaire aujourd’hui bien édulcorée « liberté, égalité, fraternité ou la mort ». Quant aux généreux Communards, assiégés par Bismarck et promis au par Thiers à l’extermination (laquelle fut mise en pratique lors de la « Semaine sanglante »), ils n’eurent d’autre choix que de prendre les armes face aux affameurs et aux massacreurs de Versailles... Certes, depuis ses envolées parlementaires de 1981, Robert Badinter n’a pas brillé par ses positions progressistes : membre du Conseil constitutionnel, il a entériné sans états d’âme, non seulement la cassation des très rares lois vaguement favorables aux travailleurs votées sous Sarko ou sous Hollande ; il a même scandaleusement validé, comme ses pairs, le principe antinational selon lequel les traités (...) Lire la suite »

Badinter et Lyon-Caen : - Quelle erreur avons-nous pu commetttre ?

Mauris DWAABALA

Au début du 20ème siècle, August Bebel, dirigeant des sociaux-démocrates allemands a dit : « Quand la bourgeoisie m’applaudit, je me demande quelle erreur j’ai bien pu commettre ».

C'est la question que doivent se poser non pas l’ancien garde des Sceaux Robert Badinter et le professeur de droit Antoine Lyon-Caen coauteurs du livre « Le Travail et la loi » qui savent très bien ce qu'ils font, mais ceux qui les suivent. Derrière l’argument choc d’un texte devenu trop « complexe », celui du Code du travail, se cache une opération Katioucha réclamée par le patronat depuis des années contre un fondement de l’état de droit : seul un socle minimal de droits serait garanti par la loi, le reste étant renvoyé aux accords collectifs. Pierre Gattaz estime avoir rallié « deux grands personnages de gauche » à sa croisade contre le Code du travail. Le gouvernement saute sur l’occasion d’instrumentaliser le propos des auteurs. Emmanuel Macron remercie les deux personnalités pour leur contribution à la mission d’écrire un « Code du travail simplifié ». En quoi le droit social se trouverait-il simplifié par une usine à gaz de normes établies en fonction des branches professionnelles ou des (...) Lire la suite »