Ce qui tarit la source de l’emploi est ailleurs : dans les carnets de commandes des entreprises asséchés par des années de crise et d’austérité, dans les banques qui préfèrent la spéculation à l’économie réelle, dans les politiques de régression sociale qui freinent la consommation, dans les profits qui remplissent les poches des actionnaires au lieu de favoriser les investissements.
Le travail subordonné aux intérêts de l’accroissement de capital financier des propriétaires lucratifs (aka l’emploi) est une forme particulière de travail. Si on accepte que le système capitaliste s’étende à toute la société, que la seule forme de travail possible soit l’emploi, on peut bien accepter que le code du travail soit un frein à la flexibilité, que l’entretien de la force de travail soit sur-évalué, que les cotisations sociales coûtent trop cher, et toutes les autres sornettes qui constituent le crime de lèse majesté suprême : l’entrave aux profits.
La source de l’emploi se tarit, peut-être en profiterons-nous pour envisager d’autres formes de travail ?