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Thème : Russie

Russie-Occident, l’autre guerre de 100 ans (troisième partie)

Daniel ARNAUD
Dans la seconde partie nous décrivions les phases de la guerre de 100 ans russo-occidentale, et montrions comment elles s’enchainent pour mener l’occident à « l’âge de la déraison » dans lequel il se débat aujourd’hui. Nous re-définissions ensuite le conflit entre les EU et la Russie, comme celui opposant les pays producteurs de biens et ceux qui les consomment, et en tirions les conséquences, en particulier en termes d’affaiblissement de l’occident. Vu de Russie : achever la victoire de 1945 et gagner la guerre de 100 ans En ce qui concerne la Russie, le conflit est existentiel au sens classique du terme. Perdre peut signifier la disparition du pays, de la même façon que l’URSS a cessé d’exister. Il est vraisemblable que l’état Russe est entré dans cette guerre sans avoir pleinement conscience de ce fait. Les buts de guerre avoués étaient la dénazification, et la neutralisation de l’Ukraine. Cela parait un peu obscur, qu’il me soit permis de les reformuler sous un éclairage historique : il s’agissait (...) Lire la suite »

Les législateurs russes demandent l’interdiction des camions en provenance d’un État membre de l’UE

RT English
La législation proposée restreindrait le transit du fret polonais à travers la Russie et interdirait le ravitaillement en carburant aux prix locaux. Les législateurs russes demandent l'interdiction des camions en provenance de l'UE La chambre basse du parlement russe a demandé mardi au gouvernement d'interdire aux semi-remorques immatriculés en Pologne de transiter par le territoire russe. La proposition a été annoncée par le président de la Douma d'État, Viatcheslav Volodine, dans un message sur Telegram. "Les députés de la Douma d'État ont proposé à l'unanimité d'interdire aux camions polonais de traverser notre pays et de leur interdire de se ravitailler en carburant aux prix russes, en fixant le coût du carburant au niveau de l'UE", a écrit le législateur de haut rang. Cette mesure est présentée comme une réponse aux restrictions imposées par l'UE aux camionneurs russes, introduites l'année dernière dans le cadre du cinquième paquet de sanctions liées à l'Ukraine. Ces mesures interdisaient aux (...) Lire la suite »

Russie-Occident, l’autre guerre de 100 ans. (Deuxième partie).

Daniel ARNAUD

23 mai 2023 Dans la première partie, nous proposions d’envisager le conflit entre la Russie et l’Ukraine, dans la perspective historique élargie d’une guerre de 100 ans opposant, depuis 1917, la Russie et l’occident. Nous suggérions aussi que le conflit idéologique entre propriété privée et collective des moyens de production ne s’était pas éteint, mais transformé en une opposition entre économie libre-échangiste complètement dégagée de toute intervention étatique, et les économies russe ou chinoise, laissant une large part à la planification par l’État.

Les phases de la guerre Revenons au début de notre histoire. Tout le XXe siècle à venir se joue entre avril 1917 et octobre 1917 : le 6 avril 1917, les EU déclarent la guerre à l’Allemagne, à la suite d’un vote positif au congrès. Le 25 octobre 1917, les bolcheviques prennent le pouvoir en Russie. Les EU entrent de plain-pied dans les affaires européennes, tandis que l’Europe est considérablement affaiblie. Ils se trouvent en position d’entreprendre le remplacement des impérialismes européens ébranlés. Leurs rapports avec les puissances européennes deviennent donc ceux des impérialismes concurrents : les actions hostiles, voir les coups bas, se mêlent aux collaborations financières ou industrielles, ainsi qu’aux alliances de circonstance. Au même moment apparait la première puissance industrielle ayant fait le choix de la collectivisation. Le spectre d’un pays communiste, se réclamant du marxisme, cauchemar pour tous les impérialismes historiques, surgit en contre-exemple de la nécessité absolue de la (...) Lire la suite »

Russie Occident : l’autre guerre de 100 ans (première partie)

Daniel ARNAUD
Daniel Arnaud est un auteur français résidant en Russie à Saint-Pétersbourg. Il nous a proposé une étude assez fouillée de la situation actuelle placée dans une perspective historique plus large. Nous publions aujourd’hui la première partie de son texte. Publication qui sera suivie de deux autres. Lorsque, le 24 février 2022, les forces militaires russes ont franchi la frontière de l’Ukraine, j’étais à Saint Pétersbourg. J’ai partagé la surprise, l’inquiétude des Russes. J’ai aussi partagé les mêmes difficultés que ceux d’entre eux dont les affaires dépendaient des relations entre l’UE et la Russie, et se faisaient en devises. Mais, en ce qui me concerne, passé les premiers jours de sidération, je me suis souvenu de ces nombreux matins des vingt dernières années où, découvrant, au lever, une nouvelle action hostile des États-Unis contre la Russie, je m’étais demandé : combien de temps encore ? Quand s’usera la patience russe ? Quand est-ce que l’affrontement quittera le terrain économique, et celui de (...) Lire la suite »
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Le rendez-vous avec l’enfer de Gonzalo Lira

Dominique MUSELET

Le journaliste étasuno-chilien, Gonzalo Lira, basé à Kharkov en Ukraine, a été arrêté le 1er mai dernier à 9h30 par le service de sécurité ukrainien SBU, pour la seconde fois. Il est accusé de créer et de diffuser des documents qui justifient l’agression armée de Poutine contre l’Ukraine. Il risque une peine d’emprisonnement de cinq à huit ans.

Il avait déjà disparu pendant quelques jours, il y a un an. Le 21 avril 2022, des abonnés du fil de Twitter « Où est passé Gonzalo Lira ? » s’inquiétaient de ne pas avoir de nouvelles : « Le célèbre journaliste Gonzalo Lira a disparu à Kharkov. Il a été kidnappé par le SBU ou des militants ukrainiens, et a peut-être déjà été tué. Qui est Gonzalo Lira ? Gonzalo Lira est né en 1968 dans une famille chilienne-étasunienne en Californie. Il est diplômé du Dartmouth College en 1995 en histoire et en philosophie. L'écrivain, réalisateur et blogueur chilien-étasunien Gonzalo Lira est l'un des rares journalistes occidentaux à avoir osé parler ouvertement des atrocités du régime de Kiev. Lira travaillait à Kharkiv et a cessé de communiquer il y a cinq jours. Un blogueur indépendant, et rappellent l‘avertissement qu’il avait lui-même donné : « S'il n'y a pas de nouvelles de moi dans les 12 heures, sachez que j'ai été détenu par le SBU. » On ne sait qui a fait pression pour sa libération l’année dernière, mais toujours est-il (...) Lire la suite »

La guerre en Ukraine : la frappe meurtrière sur l’immeuble résidentiel à Slaviansk par un missile « russe »

Oleg NESTERENKO

Après la frappe meurtrière sur un immeuble résidentiel dans la ville de Slaviansk de la région du Donetsk, à Donbass, le 14 avril dernier, la propagande de Kiev diffuse largement la vidéo des restes d’un missile de fabrication russe en affirmant que ce sont les restes d’un missile lancé par les monstres russes, l'un de ceux qui ont touché l’immeuble.

La propagande sur les missiles russes bombardant les civils, répétée à de nombreuses reprises dès le début de la phase active du conflit en Ukraine est largement et aveuglement reprise par les mainstream médias occidentaux, sans le début d’une moindre vérification des faits. Aujourd’hui, l’appareil de propagande du régime de Kiev a fait, une fois de plus, une grave erreur en montrant le numéro de série de la fusée (plus précisément, du moteur de celle-ci) : 5V55. Pourquoi ceci est une grave erreur ? C’est très simple : ce numéro 5V55 (5B55 en russe) est celui attribué à la première série du complexe S-300 PS de la défense aérienne. A savoir, que cela est justement l’un des seules trois systèmes de missile anti-aérien que les forces armées ukrainiennes disposent depuis 1991 (hormis les toutes nouvelles livraisons des systèmes occidentaux) : S-300 PT, S-300 PS et S-300 V. En ce qui concerne les unités de la défense aérienne des forces armées de la Fédération de Russie, elles ont été intégralement rééquipées des (...) Lire la suite »

OTAN ou non-alignement ?

Le correspondant socialiste
Le 4 avril, la Finlande a rejoint l'OTAN, devenant ainsi son 31e État membre. Ce faisant, l'OTAN a doublé la longueur de sa frontière avec la Russie. La Finlande accueillera désormais des bases militaires étasuniennes et de l'OTAN sur son sol, y compris la capacité de stationner des missiles nucléaires étasuniens à moins de 5 minutes de distance de frappe de Saint-Pétersbourg et à 7 minutes de Moscou. Dans le langage militaire, cela fournira aux États-Unis une « primauté nucléaire », c'est-à-dire une capacité de première frappe nucléaire. L'historien d'investigation Eric Zuesse explique : Les missiles nucléaires américains, "seront à seulement 7 minutes de distance de frappe éclair d'annihiler instantanément le commandement central de la Russie : si vite que pour que la Russie soit en mesure de reconnaître que le missile avait effectivement été lancé, puis de libérer [l'arsenal nucléaire] de la Russie en réponse, serait impossible. Jusqu'à aujourd'hui, aucun pays membre de l'OTAN n'était aussi proche du (...) Lire la suite »
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Le « Tribunal pour l’Ukraine » ou la chasse aux sorcières à l’occidentale

Oleg NESTERENKO

Dès le déclenchement de l’opération militaire russe sur le territoire de l’Ukraine, le 24 février 2022, les institutions occidentales – non pas internationales comme aiment se dire les fonctionnaires occidentaux en ayant la prétention d’une représentativité mondiale, mais seulement occidentales – se soulèvent d’une manière particulièrement prompte et se rappellent, tout à coup, de l'importance et de la pertinence du droit pénal international. Ils se rappellent l’importance et la pertinence du droit pénal international qui régit la poursuite des personnes responsables de crimes internationaux, en particulier des crimes d’agression, crimes de guerre et des crimes contre l'humanité qui restait dans les oubliettes et dont l’existence même paraissait discutable lors des guerres d’agression menées par les pays occidentaux et largement accompagnées de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Ce droit est, enfin, mis sous les projecteurs bienveillants des administrateurs du « joli petit jardin entouré de hauts murs pour empêcher la jungle de l’envahir », selon l’expression tant imagée et poétique de Josep Borrell, le responsable de la politique étrangère du « joli petit jardin ».

Les doubles standards Dès le moment qu’un conflit armé ne fait pas partie de ceux lancés par un pays ou une coalition occidentale – une mobilisation des acteurs régionaux et internationaux totalement inédite, selon les déclarations mêmes des acteurs occidentaux, est entreprise dès les premiers jours de la campagne militaire de Russie. Une initiative dont l’ampleur est sans précédent dans l’histoire contemporaine, et ceci sans aucune préoccupation des voix d’indignation qui se lèvent de par le monde exigeant de savoir pourquoi lors d’agressions étatiques répétées de grandes ampleurs des dernières décennies commises par l’occident, strictement aucune mobilisation au niveau des institutions judiciaires dites internationales n’a eu lieu ou, plus exactement, a été étouffée à chaque fois par les puissances dominatrices. Le silence en guise de réponse est parfaitement placé, car on ne répond pas à des questions rhétoriques : les agresseurs, quand ce sont les pays occidentaux avec les Etats-Unis en tête, ne sont pas (...) Lire la suite »

Atomic Heart, ce n’est pas du jeu,

Mikhail KOSTRIKOV

Comment jouer à la fois sur la nostalgie de l’URSS et en amplifiant les peurs de tout ce qui en faisait la force (le collectif) telle est l’opération menée par ce jeu vidéo en Russie. En occident, la Russie et l’Union soviétique étant devenues purs fantasmes le jeu devient encore plus pervers. Détruire la mémoire en feignant de la célébrer, cela ressemble fort à ceux qui vantent le “communisme” pour mieux en détruire la réalité de ce qu’il a effectivement apporté à ceux qui l’ont vécu et au monde entier (note de Danielle Bleitrach traduction, de Marianne Dunlop pour histoire et société)

Une vraie “daube” antisoviétique – c’est ce qui m’est venu immédiatement à l’esprit après avoir pris connaissance du jeu largement annoncé appelé Atomic Heart. Il est aujourd’hui loué et décrit comme une “percée”, “de classe mondiale”, “notre réponse à l’Occident”, etc. Mais après avoir vu le jeu, il m’est impossible de partager ce ravissement. Le sujet des jeux vidéo apparaît rarement dans les pages de notre journal, mais aujourd’hui, il s’agit d’un cas où cela est peut-être nécessaire. L’auteur est loin de critiquer en bloc tous les jeux vidéos. Et je dois l’avouer : il m’arrive de jouer. Le jeu est une partie importante de la société moderne et de sa culture. Il en est de toutes sortes, comme pour les livres ou les films. Il y a des chefs-d’œuvre parmi eux – ce sont, en effet, des œuvres d’art. Et les jeux, comme tout produit de la culture de masse moderne, peuvent être chargés d’idéologie et de propagande. L’ignorer est naïf et extrêmement dangereux en politique. Quel est le problème avec Atomic Heart ? Il s’agit (...) Lire la suite »

Sergey Glazyev : « La route vers la multipolarité financière sera longue et semée d’embûches »

Pepe ESCOBAR
Dans un entretien exclusif avec The Cradle, le principal stratège macroéconomique russe critique la lenteur des réformes financières de Moscou et prévient qu’il n’y aura pas de nouvelle monnaie mondiale sans Pékin. Le siège de la Commission économique eurasiatique (CEE) à Moscou, lié à l’Union économique eurasiatique (UEE), est sans doute l’un des nœuds les plus cruciaux du monde multipolaire émergent. C’est là que j’ai été reçu par le ministre de l’Intégration et de la Macroéconomie, Sergey Glazyev – qui a déjà été interviewé en détail par The Cradle – pour une discussion exclusive et approfondie sur la géoéconomie de la multipolarité. Glazyev était accompagné de son principal conseiller économique, Dmitry Mityaev, qui est également secrétaire du conseil scientifique et technologique de la Commission économique eurasiatique (CEE). L’UEE et la CEE sont formées par la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan et l’Arménie. Le groupe est actuellement engagé dans l’établissement d’une série d’accords de (...) Lire la suite »
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