23 mai 2023 Dans la première partie, nous proposions d’envisager le conflit entre la Russie et l’Ukraine, dans la perspective historique élargie d’une guerre de 100 ans opposant, depuis 1917, la Russie et l’occident. Nous suggérions aussi que le conflit idéologique entre propriété privée et collective des moyens de production ne s’était pas éteint, mais transformé en une opposition entre économie libre-échangiste complètement dégagée de toute intervention étatique, et les économies russe ou chinoise, laissant une large part à la planification par l’État.
Le journaliste étasuno-chilien, Gonzalo Lira, basé à Kharkov en Ukraine, a été arrêté le 1er mai dernier à 9h30 par le service de sécurité ukrainien SBU, pour la seconde fois. Il est accusé de créer et de diffuser des documents qui justifient l’agression armée de Poutine contre l’Ukraine. Il risque une peine d’emprisonnement de cinq à huit ans.
Après la frappe meurtrière sur un immeuble résidentiel dans la ville de Slaviansk de la région du Donetsk, à Donbass, le 14 avril dernier, la propagande de Kiev diffuse largement la vidéo des restes d’un missile de fabrication russe en affirmant que ce sont les restes d’un missile lancé par les monstres russes, l'un de ceux qui ont touché l’immeuble.
Dès le déclenchement de l’opération militaire russe sur le territoire de l’Ukraine, le 24 février 2022, les institutions occidentales – non pas internationales comme aiment se dire les fonctionnaires occidentaux en ayant la prétention d’une représentativité mondiale, mais seulement occidentales – se soulèvent d’une manière particulièrement prompte et se rappellent, tout à coup, de l'importance et de la pertinence du droit pénal international. Ils se rappellent l’importance et la pertinence du droit pénal international qui régit la poursuite des personnes responsables de crimes internationaux, en particulier des crimes d’agression, crimes de guerre et des crimes contre l'humanité qui restait dans les oubliettes et dont l’existence même paraissait discutable lors des guerres d’agression menées par les pays occidentaux et largement accompagnées de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Ce droit est, enfin, mis sous les projecteurs bienveillants des administrateurs du « joli petit jardin entouré de hauts murs pour empêcher la jungle de l’envahir », selon l’expression tant imagée et poétique de Josep Borrell, le responsable de la politique étrangère du « joli petit jardin ».
Comment jouer à la fois sur la nostalgie de l’URSS et en amplifiant les peurs de tout ce qui en faisait la force (le collectif) telle est l’opération menée par ce jeu vidéo en Russie. En occident, la Russie et l’Union soviétique étant devenues purs fantasmes le jeu devient encore plus pervers. Détruire la mémoire en feignant de la célébrer, cela ressemble fort à ceux qui vantent le “communisme” pour mieux en détruire la réalité de ce qu’il a effectivement apporté à ceux qui l’ont vécu et au monde entier (note de Danielle Bleitrach traduction, de Marianne Dunlop pour histoire et société)