Au moins, c’est cohérent. A la politique économique et sociale d’Emmanuel Macron, qui suscite colère et mécontentement croissants, correspond l’action extérieure du président, tout aussi nuisible. Quatre exemples tirés de l’actualité la plus récente illustrent cette réalité, que ne pourra pas masquer l’opération marketing prévue le 11 novembre...
Alors que des archives de l’Elysée sur le conflit au Rwanda défrayent la chronique, le flou sur l’implication française subsiste. Pour l’historien Harana Paré, cette situation perpétue la politique « de déni » et de « prédation » de la France en Afrique.
Il y a vingt ans, on assistait au génocide des Tutsi. On pouvait deviner aussitôt qu’il y avait une implication française. Dès avril, Courrier international publiait un article du journal de gauche américain The Nation qui dénonçait de façon précisément documentée le fait que l’armée génocidaire bénéficiait de livraisons d’armes financées par l’entremise de la succursale égyptienne du Crédit Lyonnais. Le récent scandale autour de cette banque avait assez mis en lumière ses liens avec l’Élysée pour qu’une telle information ne prenne immédiatement sa dimension politique, ce que The Nation soulignait.
Officiellement, le génocide du Rwanda s’est prolongé du 6 avril au 4 juillet 1994, après un accident d’avion survenu le 6 avril 1994.
Du 6 avril au 4 juillet 1994, plus de 800.000 Rwandais, pour la plupart des Tutsis et des Hutus modérés, ont été massacrés, et, cela, avec une barbarie incroyable.
Ces conflits ont été saupoudrés d’une présence de l’armée Française, bras armé de l‘impérialisme, présence étrangère plus que douteuse, en ce qui concerne son rôle dans les massacres.
Ce génocide est le point culminant d’une division dite ethnique, qui avait commencé plusieurs décennies plus tôt.