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Thème : Senegal

Le 4 Avril, ce mensonge qui nous consume

Malick Noel SECK
« La France ne peut pas nous humilier chez elle et chez nous » S’il nous faut célébrer le 4 avril, Je voudrais que nous le célébrions comme une défaite nationale et une victoire française, en lieu et place de notre indépendance. Ce n’est pas pour rien que l’on parle de décolonisation française, c’est parce que c’est la France qui décolonise, c’est elle qui décide de repenser l’administration de son empire ; et même si quelques membres de « l’élite africaine » sont conviés à y participer, le législateur français seul, est en mesure d’entreprendre un ré-aménagement du régime colonial. En 1947, la représentation des groupes de territoires, c’est-à-dire l’AOF et l’AEF, est de 22 députés pour une population de 20 millions d’habitants, contre 544 sièges de députés que la métropole s’accorde pour une population de 40 millions d’hommes. Dès lors deux choix s’offrent aux parlementaires africains, deux attitudes possibles face à l’autorité coloniale : ils la reconnaissent, dans ce cas un dialogue s’établit et aboutit à une (...) Lire la suite »

Le massacre de Thiaroye, Sénégal, 1er décembre 1944 ; une synthèse

Armelle MABON

Avant que le président de la République François Hollande n’évoque Thiaroye comme une répression sanglante [1], Thiaroye était le plus souvent présenté comme une mutinerie et une rébellion armée d’ex-prisonniers de guerre ayant nécessité une riposte armée des Troupes coloniales. Ces ex-prisonniers avaient passé quatre années de captivité dans les frontstalags (camps de prisonniers situés à l’extérieur des frontières du Reich) en métropole à travailler, pour le plus grand nombre, en Arbeitkommandos. C’était le premier contingent de tirailleurs dits « sénégalais » libérés par les Alliés ou les Forces françaises de l’intérieur (FFI) à rejoindre l’Afrique occidentale française (AOF) où ils devaient être démobilisés. Le bilan officiel retenu à ce jour de cette mutinerie est de 35 morts, 35 blessés et 34 condamnations.

Deux enquêtes ont été menées par les pouvoirs publics, la première par le général de Périer des Troupes coloniales (5 février 1945), la deuxième par l’inspecteur de 1ère classe du ministère des Colonies Louis Mérat (15 mars 1945). Malgré les demandes d’élus d’outre-mer notamment Lamine Guèye [2], aucune enquête parlementaire n’a été diligentée. Tout historien qui se plonge dans les archives sur Thiaroye en commençant par le service historique de la Défense (SHD) et les Archives nationales d’outre-mer (ANOM) perçoit d’emblée le mouvement de contestation des ex-prisonniers de guerre suivi d’une rébellion armée que l’Armée française a essayé de contenir par une démonstration de force. C’est la banale recherche d’un télégramme du 18 novembre 1944 cité mais introuvable dans les archives qui a déclenché un doute sur la présentation officielle de l’événement renforcé par l’impossibilité de trouver les circulaires qui permettaient de connaître les droits de ces rapatriés. Il a été nécessaire de questionner les sources, de (...) Lire la suite »

Produits phytosanitaires : 15 % des pesticides utilisés au Sénégal sont dangereux

Seydou Prosper SADIO

Des responsables de la Direction de la protection des végétaux ont indiqué, avant-hier, au cours d’un atelier, que 15 % des pesticides utilisés au Sénégal sont dangereux.

La Direction de la protection des végétaux (Dpv) a lancé un atelier de partage sur les textes communautaires de la Cedeao en matière de pesticides et autres aspects phytosanitaires. L’objectif est de dégager des synergies d’actions pour mieux contrôler l’utilisation des pesticides au Sénégal et envisager des mesures d’envergure afin d’amener les fournisseurs à veiller au respect de l’homologation, comme indiquée par la règlementation en vigueur au sein des pays du Sahel et de la Cedeao. En collaboration avec le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (Waapp), chercheurs, techniciens et producteurs vont réfléchir, pendant trois jours, sur l’acuité du sujet au Sénégal et ses conséquences sur l’agriculture et la consommation. Intervenant à l’ouverture des travaux, Abdoulaye Ndiaye, chef de la division législation de la Dpv, a tenu à attirer l’attention sur l’ampleur du danger des pesticides au Sénégal. En effet, selon M. Ndiaye, 15 % des pesticides utilisés dans notre pays sont dangereux. « (...) Lire la suite »

Sénégal : Macky SALL ou le changement dans la continuité coloniale.

Komla KPOGLI
Dans une Afrique où il est de coutume pour les tyrans de s'accrocher à leur fameux fauteuil présidentiel, lorsque dans un territoire un satrape perd le pouvoir, c'est plutôt normal que les partisans du changement pour le changement soient aux anges. Des Africains du territoire du Sénégal et beaucoup d'autres sont à la fête après que Abdoulaye Wade ait été sorti et qu'on ait porté, par vote, à sa place son ancien premier ministre Macky Sall. Ce matin, on apprend par la presse qu'un peu partout dans ce territoire l'heure est à la fête et aux réjouissances populaires. Mais si on prend un peu de recul, il est à constater que ce changement n'annonce rien de nouveau et même, il faut oser le dire, rien de bon. Mieux, il ressemble fort malheureusement pour les fêtards et autres optimistes béats à une continuité. C'est juste un changement de personne pour mieux ancrer le système. Tout d'abord : le nouvel élu se définit lui-même comme un libéral. Wade est aussi un libéral et il l'a toujours revendiqué et assumé. (...) Lire la suite »