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Ce mensonge sur la lapidation en Iran

Tous les deux ou trois ans, on nous refait le même coup. Et tous les deux ou trois ans, je me remets en colère. Car force est de constater que ça marche. On reprend les mêmes et on recommence. "Ah lala tu sais pas, en Iran, tu sais, ce pays de sauvages, ils vont la-pi-der une femme. Sakineh qu’elle s’appelle !" ... Attention lumière !!!

Les faits :

Fin 2006, une femme et deux hommes sont arrêtés en Iran dans une affaire de meurtre. L’un des trois accusés se trouve être le commanditaire du meurtre de M. Mohammadi-Ashtiani, et justement, cet homme est l’amant de la veuve du défunt. Au cours de son enquête, la police iranienne découvre que la dame entretient plusieurs relations extra-conjugales avec dont deux au moins sont prouvées. L’assassin est mis en prison et n’est pas condamné à mort, car il bénéficie du « pardon » de l’un des fils de Mme Mohammadi-Ashtiani. Mme Mohammadi-Ashtiani, quant à elle est condamnée à mort par pendaison. Aucun fait officiel ne permet d’affirmer qu’un autre type de condamnation ait pu exister.

Juin 2009 : dans un contexte de tensions sur la question de la possession et le déploiement de technologies nucléaires par l’Iran et ses propositions de vente d’uranium enrichi à la Chine, les élections présidentielles sont lourdement perturbées par les manifestations du mouvement « vert » créé à l’instar des mouvements de résistance de la diaspora iranienne, et vivement soutenu par des financements américains (les Etats-Unis diffusent plus de 15 chaînes en langue persane à destination des jeunes iraniens, parmi lesquelles NITV-National Iranian TV, VOA Persian, etc). Suite aux émeutes, la vidéo d’une jeune iranienne morte d’une balle dans la tête fait le tour du monde. Fait marquant, la vidéo est transmise aux médias par le Mouvement des Moujahedin du Peuple pour la Résistance Iranienne, un groupuscule communiste que Washington avait placé sur la liste des groupes terroristes jusqu’en 2009 justement. Juillet 2009 : Clothilde Reiss, jeune « étudiante » au CNRS et fille de M. Reiss, directeur du CEA, transmet un « mémoire » à l’ambassade française de Téhéran, dont le sujet porte sur les centrales nucléaires et qui est destiné au CEA justement « dans le cadre d’un stage »… accompagné d’un dossier de photos explicites concernant les émeutes à Ispahan. Accusée d’espionnage, elle est arrêtée et jugée publiquement, en même temps que plusieurs britanniques. Son cas pris très au sérieux par l’Elysée, a contribué à calmer les ardeurs de l’Etat Français, accusé, avec la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, d’avoir fomenté le soulèvement étudiant en question. A cet instant, l’Iran demande aux Etats-Unis de libérer les diplomates Iraniens enlevés par la CIA en Irak en 2001 et détenus à Guantanamo « sans motif valable ».

Mai 2010 : Ali Vakili Rad, présumé coupable du meurtre de Shapour Bakhtiar est libéré à Paris. Dans la même semaine, l’extradition de l’ingénieur iranien Majid Kakavand vers les Etats-Unis est refusée. Son crime : avoir acheté des pièces détachées d’électronique sur un célèbre site d’enchères américain dont le grand patron est d’ailleurs franco-iranien… Une semaine plus tard, Clothilde Reiss est libérée… quelle coïncidence.

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La traque des lanceurs d’alerte
Stéphanie Gibaud
Préface de Julian Assange Les lanceurs d’alerte défrayent l’actualité depuis une dizaine d’années. Edward Snowden, Chelsea Manning et Julian Assange sont révélateurs des méthodes utilisées pour faire craquer ceux qui ont le courage de parler des dysfonctionnements et des dérives de notre société. Pourtant, ces héros sont devenus des parias. Leur vie est un enfer. Snowden est réfugié en Russie, Assange dans une ambassade, Manning était en prison, Stéphanie Gibaud et bien d’autres sont (…)
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« Je pense que l’un des grands défis des Occidentaux, c’est d’être capables de mettre le curseur sur des forces politiques que l’on va considérer comme fréquentables, ou dont on va accepter qu’elles font partie de ce lot de forces politiques parmi lesquelles les Syriennes et les Syriens choisiront, le jour venu. Et je pense que oui, l’ex-Front al-Nosra [Al-Qaeda en Syrie - NDR] devrait faire partie des forces politiques considérées comme fréquentables »

François Burgat sur RFI le 9 août 2016.

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