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Cher Régis Debray... ou comment refuser un prix littéraire.

S’étant persuadé qu’il ne goûterait pas aux raisins dorés, le renard de la Fontaine les dédaigna d’un : "Ils sont trop verts, et bons pour les goujats."
Le texte qui suit est une version moderne et ironique de la fable, l’auteur ayant remarqué qu’il est le seul compétiteur qui doit atteindre SANS ECHELLE, la grappe du haut de la treille.

(Courrier de Maxime Vivas au président du jury).

Cher Régis Debray,

Mon livre, « La face cachée de Reporters sans frontières, de la CIA aux Faucons du Pentagone » (éditions Aden) a été sélectionné pour le prix 2008 « Lire la politique ».

Vous présidez le jury composé de journalistes notoires de la presse influente.

Je vis aux portes de Toulouse, à 600 kilomètres de Saint-Germain des Près. Il en résulte que je suis encore bouffi d’idéalisme et de romantisme, c’est-à -dire d’une naïveté génératrice d’une distorsion entre ma pensée provinciale et celle de Paris. Naïveté qui étale sa laideur verdâtre dès que j’aborde la question de la lecture de la politique. Peut-être une léthargie de mes neurones, non vivifiés par les ondes magnétiques germanopratines, aggrave-t-elle ma balourdise ? Toujours est-il que, neuf fois sur dix, je rougis de penser bêtement le contraire de ce que disent les médias. La honte sur moi !

Mais il advient aussi que, submergé par une vague mégalomaniaque, je me frappe le front : « C’est moi que j’ai raison » (l’apposition brutale de la paume de la main sur mes os crâniens suffit à me faire parler comme au sortir de l’école de journalisme de Lille).

Dans ces moments euphoriques, je clame : « J’suis l’seul qui l’mérite, ce bon Gu d’prix ».

Et d’argumenter : je contribue plus que tout autre « à l’analyse, à la réflexion et à la valorisation du discours et de la pensée politiques. ». Le mot important est « pensée », dont les antonymes, dans le cas qui nous occupe, sont psittacisme et écholalie.

Puis vient le doute : Bourdieu n’était-il pas un âne basque avec sa théorie sur la « circulation circulaire de l’information » ? Aurait-il fait le poids, face à des récipiendaires antérieurs comme Alexandre Adler (Bourdieu, indécrottable stalinien !) ou Fadela Amara (Zi-va ! Rien à fout’ de vot’ Bourre-Dieu !) ?

Puis, s’impose un inquiétant constat :

- Sur 8 livres que j’ai publiés, celui-ci est le seul (à une exception près, mais avec troncature du titre et donc de mon argument principal) qui n’a pas été chroniqué par l’un ou l’autre des médias qui chroniquèrent mes précédents ouvrages.

- C’est le seul des 34 livres sélectionnés qui n’a été chroniqué par aucun autre média.

- Ce silence prévaut donc dans les 17 médias où des journalistes participent au choix du livre à primer.

- Si deux quotidiens ont évoqué le livre (en France et en Suisse) c’était pour permettre à RSF de diffamer l’auteur dans leurs colonnes (sans argumenter sur le contenu).

Puis vient le sursaut d’orgueil : le livre a été référencé sur une centaine de sites Internet et va paraître bientôt au Venezuela. Projets pour d’autres pays en 2008.

Las ! Ces réflexions heurtées me poussent au cri bravache : « Gardez-le votre prix. Point n’en veux ! ». Je n’ai pas oublié la mésaventure de mon quasi-voisin Marcellin Albert, porte-parole des viticulteurs à qui Clemenceau donna 100 francs pour payer son billet de train et qui, pour cela, faillit être pendu par ses frères à son retour.

Cher Régis Debray,

Dans toute la brochette des personnalités qui vont attribuer le prix, vous êtes celui que je respecte le plus. Pour de vrai !

Alors, par pitié, si, lors de votre prochaine réunion, vous entendez ces mots : « Et la gagnante est : Michèle Cotta », souriez en pensant à mon soulagement. Mais si (comme il serait logique) vous ouïssez : « Et le gagnant est : Maxime Vivas », dites à haute et intelligible voix : « Malheureusement, il refuse le prix. Cette année, les bouseux de Toulouse se prennent pour Sartre ».

Pour finir, cauchemardons. Quelqu’un vous rétorque : « Maurice Vivace ne fait pas la loi. Un prix « Lire la Politique » ne se refuse pas. C’est Maurice Vivace, point barre ! ».

Dans ce cas, je vous conjure de virer les 5500 euros qui me reviennent sur le compte du grand reporter soudanais Sami Al-Haj(1) encagé et torturé depuis 2002 à Guantanamo pour avoir refusé d’espionner son employeur pour le compte de l’US Army. Et pour rien d’autre.

Je vous remercie de votre aide et je vous exprime ma sympathie.

Maxime Vivas

(1) Par virement direct. Pas via RSF, par Dieu : il faut que l’argent lui parvienne.

Par courriel du 18 février, Régis Debray, rassure l’auteur : il « croit savoir » que « La face cachée de Reporters sans frontières, de la CIA aux Faucons du Pentagone » n’est plus en lice pour la finale. Mais il communiquera le message au jury.


"La Face cachée de Reporters Sans Frontières. De la CIA aux faucons du Pentagone". Maxime Vivas. Préface de Thierry Deronne. Editions Aden.

Des années de travail et d’investigations (menées ici et sur le continent américain) portant sur 5 ans de fonctionnement de RSF (2002 à novembre 2007) et le livre est là . Le 6 avril 2006, parce que j’avais, au détour d’une phrase, évoqué ses sources de financements US, RSF m’avait menacé dans le journal Métro : " Reporters sans frontières se réserve le droit de poursuivre Maxime Vivas en justice". Au nom de la liberté d’expression ? m’étonnai-je. Quoi qu’il en soit, j’offre aujourd’hui au libre débat ces 272 pages (36 chapitres et 6 annexes) de preuves sur la vraie nature de cette drôle d’ONG...

Liberté de la presse, des journalistes et devoir d’informer.

La devise de Reporters sans frontières est simple. « Nous défendons le droit d’expression des journalistes « Le public comprend : « notre droit à l’information « .

Ici commence un quiproquo majeur.

RSF ne prétend pas lutter pour le droit du public à bénéficier d’une information vraie. Le lecteur a peu à voir dans cette affaire. Le centre du combat, c’est le journaliste. Il faut qu’il ait le droit de publier ses articles. N’importe lesquels, quitte à raviver la douleur des victimes d’un génocide. Dans un débat au Québec devant un public nombreux, le 28 avril 2005,(1) il revendiqua le droit pour les journalistes d’écrire des articles « révisionnistes et négationnistes ».

Au cours d’une intervention prononcée le 8 novembre 2002 lors d’un colloque à l’Université de la paix et au Centre mondial de la paix de Verdun, André Lewin, ancien ambassadeur de France, ancien porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, s’est étonné du contenu du livre de Robert Ménard « La censure des bien-pensants » (écrit avec son épouse, Emmanuelle Duverger) : « Pour Robert Ménard, après réflexion, l’appel au génocide[ici au Rwuanda] ne peut servir d’argument à quelque censure que ce soit, du moment qu’il émane d’un journaliste, car ce serait selon lui l’expression d’une opinion. D’ailleurs, en toute logique, Robert Ménard écrit ensuite que Faurisson, l’universitaire négationniste bien connu, a le droit de prétendre que l’holocauste n’a pas pu exister et donc n’a pas eu lieu, il a le droit de l’écrire et même de l’enseigner à ses étudiants. Cette « dénégation » d’un fait avéré n’est en réalité pas une opinion, mais un mensonge. Et pour Robert Ménard, finalement un mensonge une fois imprimé n’est plus tout à fait un mensonge, puisqu’il a acquis en quelque sorte droit de cité. »(2)

Ce n’est donc pas la vérité qui est au coeur du combat de Robert Ménard.

Le bourrage de crâne de la population états-unienne par des médias surabondants (les USA comptent 1.700 quotidiens, 11.000 stations de radio, 2.000 chaînes de télévision et 11.500 magazines) alertant à l’unisson sur les armes de destruction massive (ADM) de Saddam Hussein ne lui inspira pas une campagne de presse (.).

Ce qui émeut RSF, ce n’est pas le licenciement des journalistes exempts de faute professionnelle mais cependant victimes d’une restructuration par les magnats de la presse, princes de l’industrie et de la finance, ni le fait que ces patrons disposent du droit (dont ils usent plus ou moins délicatement) de dicter une ligne éditoriale à des journaux prétendus objectifs.

Non, ce que veut RSF c’est que partout, toujours, les journalistes qui contestent un pouvoir populaire aient les mêmes débouchés pour le même discours (et qu’importe s’il véhicule des mensonges) que ceux qui soutiennent, en groupe serré, les pouvoirs au service des oligarchies. Ainsi l’unanimisme médiatique fera-t-il un grand pas en avant, grimé en pluralité.

Quand la presse pauvre des pays riches, la voix des citoyens les moins favorisés, sera absorbée par les banques, on ne recueillera pas dans l’oreille le moindre soupir de RSF. Quand la presse pauvre des pays pauvres, celle qui rend compte d’une politique d’indépendance et de récupération pour tous des richesses nationales, affronte en un combat inégal une presse riche, militante et phagocytaire, RSF s’inquiète des entraves législatives qui freineraient cette dernière dans sa marche gloutonne. Quand la presse des pays envahis est soumise aux diktats des militaires étrangers, RSF parle de liberté retrouvée.

Dans chacun de ces cas, la pensée unique triomphe, masquée par une pléthore de titres véhiculant le même credo. C’est la loi du plus fort, c’est celle de l’Empire qui se proclame emblématique de la démocratie, tandis que les cris du faible sont dénoncés comme dictatoriaux.

Qu’importe le contenu, dit en substance RSF, parlons du droit des contenants.

Or, la dissociation du droit de dire et du devoir de ne pas mentir est une escroquerie intellectuelle et une atteinte à la démocratie. L’absence d’analyse des répercussions de la mainmise de l’argent sur la presse en est une autre. Clamer que le journaliste doit pouvoir écrire sans ajouter que le lecteur a le droit de savoir, c’est mépriser ce dernier. Rechigner à désavouer les trucages, les impostures, les mystifications, les falsifications, c’est décrédibiliser toute la corporation. Agir comme si le journalisme était une profession à part, plus qu’un autre intouchable, c’est fabriquer un clan, c’est le désigner comme mafia(3). Exalter les réflexes de solidarité corporatiste dès qu’un organe de presse est mis en cause, c’est afficher que ce pouvoir-là ne supporte pas un contrepouvoir. Poser en principe que la possession d’une carte de presse, l’accès à un micro, confèrent un droit au monologue est révélateur d’un penchant autocratique.

Oui, la liberté d’écrire des contrevérités ou des vérités partielles, de façonner l’opinion par les choix de thèmes arbitrairement priorisés, d’en occulter d’autres, de ne pas rendre de comptes, cette liberté-là est liberticide.

L’affirmation selon laquelle la démocratie fleurit là où paraît une presse nombreuse est aussi une duperie. Non ! La démocratie est là où la presse dit vrai. Mille journaux qui mentent valent moins qu’une pauvre feuille de chou qui rapporte les faits réels. Quand le secrétaire général de RSF explique : « J’ai 52 ans, je suis de la génération d’après mai 68, et j’ai toujours pensé que le journalisme était une manière, pas seulement de commenter le monde, mais de le changer. »(4), il nous dit tout de go que le travail d’un journaliste consiste à donner son avis et à intervenir politiquement. Il évacue son premier travail : apporter de l’information, vérifiée, sincère, objective, aussi complète que possible.

Oublier que les lecteurs ont connu les mêmes écoles que les journalistes (et parfois plus longtemps), ont eu les mêmes maîtres et se sont construits à la lecture des mêmes penseurs, c’est accorder indûment aux seconds une supériorité intellectuelle qui résiste rarement à la confrontation entre le producteur de copies et le consommateur.

Soutenir que l’Etat ne doit pas intervenir (légiférer) dans le domaine de la presse, c’est accorder un pouvoir sans partage aux puissances d’argent, ouvrir un boulevard à tous les bonimenteurs sans vergogne, encourager à toutes les surenchères racoleuses, à toutes les manipulations, à tous les complots, à tous les putschs, c’est dérouler les barbelés de la propagande camouflés sous le duvet de l’information.

Pour que la presse fasse son travail, que les journalistes soient respectés, que le lecteur puisse lire, écouter, visionner en confiance, il faut des médias dont le rôle, les droits et les devoirs sont cadrés par la loi, des journalistes dont la hiérarchie est du métier et non de la finance ; il faut des conditions favorables à une minimum d’indépendance sans laquelle il n’y a pas de déontologie autre que proclamée, c’est-à -dire un supra mensonge qui couronne tous les autres en essayant de les nier.

[.] Si le grand public connaît les noms des syndicats des autres salariés, des étudiants et du patronat, si chacun sait ce que recouvrent les sigles CGT, UNEF, MEDEF, qui peut dire comment les journalistes sont organisés, qui a entendu une déclaration d’un de leurs syndicats quand un grand reporter est enlevé ou tué ou licencié, ou contraint par l’actionnaire principal de jeter son papier dans la corbeille ? Un usurpateur s’est substitué à eux, un coucou a pondu un ouf dans leur nid, un intrus y est né, y a grossi démesurément. Il s’appelle Reporters sans frontières, aberration génétique dont le bec s’ouvre sur un estomac insatiable qui engloutit argent des contribuables français et européens, dons de richissimes sponsors privés, contributions d’anonymes compatissants et, plus discrètement, les billets verts de l’Oncle Sam qui n’a jamais confondu organisation humanitaire et relais médiatique de sa politique guerrière. Parce que Reporters sans frontières ne répugne pas à propager des fausses nouvelles utiles à l’Empire, parce qu’elle s’évertue à minimiser les crimes de l’US Army contre les grands reporters, parce qu’elle revendique son mutisme sur les effets pervers de la concentration de la presse dans les mains des puissances financières, parce qu’elle dirige l’essentiel de ses tirs idéologiques sur les plus faibles, elle n’aide ni ne protège les journalistes, elle participe à la déconsidération dont ils souffrent. Elle les met en danger.


Ecrivain et cyberjournaliste, ex-référent littéraire d’Attac-France, Maxime Vivas (prix Roger Vailland 1997) a publié plusieurs livres (romans, polars, humour, essai), des nouvelles et des centaines d’articles traduits en plusieurs langues sur des dizaines de sites Internet. Il écrit également pour la presse quotidienne et assure chaque semaine une chronique littéraire sur Radio Mon Païs à Toulouse.

Licencié en Communications Sociales (IHECS, Bruxelles), le journaliste vénézuélien Thierry Deronne a fondé plusieurs télévisions associatives (Teletambores, Camunare Rojo TV), l’Ecole Populaire et Latinoaméricaine de Cinéma (Caracas), le Journal International de Quartier. Il est vice-président de la Télévision Publique nationale du Venezuela Vive TV.



Le livre est arrivé : La face cachée de Reporters sans frontières (De la CIA aux Faucons du pentagone), par Maxime Vivas.

(1) Ménard ne fait là que répéter une antienne. Dans son livre « Ces journalistes que l’on veut faire taire » (Albin Michel, mars 2001, il qualifie d’« anomalie contre laquelle nous luttons » la loi Gayssot à laquelle il reproche de renforcer « les sanctions visant les propos racistes, antisémites, xénophobes. » (Page 168).

Voir la vidéo sur Google :

www.ebabylone.com/encyclopedie_Reporters_sans_fronti%E8res.html (et cliquer tout en bas de la page sur Vidéo). [Le 16 août 2007, sur France Culture, il justifiera crûment le recours à la torture « sans aucune limite ». Voir détails page 265]

(2) http://afnu.france.free.fr/doc%20lewin/Verduncolloque.doc

(3) 115 syndicalistes ont été assassinés dans le monde en 2005. La Colombie est le pays le plus dangereux pour eux : 70 y ont trouvé la mort. Or, le syndicalisme est nécessaire à la démocratie. Pourquoi n’est-ce pas dit plus fort, plus souvent ? La vie de ces hommes qui, partout dans le monde, ont rendu possible les conquêtes sociales et ont fait avancer le droit du travail (dont bénéficient aussi les journalistes) vaut-elle moins que d’autres ?

(4) http://forum.nouvelobs.com/archives/forum_284.html


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