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Gene Sharp, stratège des "révolutions de couleurs" (jeunes-en-opposition-à -un-méchant-dictateur,non-violentes,etc.)

Gene Sharp est le fondateur de l’Albert Einstein Institut, officine US ornée de la mention à un homme prestigieux, qui a pourtant écrit :

« Le progrès technique est comme une hache qu’on a mis dans les mains d’un psychopathe. »

Une large publicité est faite à ses ouvrages traduits en plusieurs langues :

"De la dictature à la démocratie. Un livre de Gene Sharp en libre accès sur le web" : http://www.lepost.fr/article/2011/02/28/2420113_de-la-dictature-a-la-d...

(Car ce ne sont pas les dollars qui manquent pour payer des traducteurs, des éditeurs, et assurer une diffusion maximum "urbi et orbi" à ce qui est une facette de la politique de conquête des esprits, avant celle des richesses, y compris humaines, par les Etats-Unis)

Eva Golinger donne l’exemple de l’utilisation des "soulèvements populaires" orchestrés par l’Albert Einstein Institut au Vénézuéla :

Le 31 janvier dernier, neuf étudiants vénézueliens entraient pour quelques semaines en grève de la faim, aujourd’hui terminée, pour "réclamer la libération de ce qu’ils considéraient comme « prisonniers politiques » et demander au gouvernement d’accepter une enquête de l’Organisation des Etats Américains (OEA) sur la situation des droits de l’Homme dans le pays". L’avocate et journaliste américaine Eva Golinger s’est intéressée à ces mouvements d’étudiants et après enquête, elle en arrive à la conclusion que les Etats Unis utilisent ces mouvements comme actions de déstabilisation du pouvoir pour provoquer un mécontentement dans le pays et isoler le gouvernement vénézuélien à l’échelle internationale, en le désignant comme « répressif ».

C’est au milieu de la nuit du jeudi 17 février que le Ministère des Affaires Etrangères des Etats-Unis a déclaré son soutien inconditionnel au groupe de jeunes en grève de la faim au Venezuela. Ceux-ci réclamaient la libération de supposés « prisonniers politiques ».

Dans une dépêche envoyée à des journalistes de Venezuela et d’ailleurs, le Département d’Etat étasunien a exprimé sa « préoccupation pour la santé et le bien-être des étudiants qui risquent leur vie pour la démocratie et les libertés individuelles ». Dans le même temps, le gouvernement étasunien a « prié instamment » le gouvernement vénézuelien « d’accepter une visite de l’Organisation des Etats Américains », afin de « promouvoir le dialogue et la compréhension ».

Il n’est pas d’usage pour Washington d’émettre une note spéciale en plein milieu de la nuit à propos de 20 personnes en grève de la faim dans un pays étranger, mais cela n’est pas surprenant lorsque cela touche au Venezuela.

Depuis de nombreuses années, c’est le gouvernement étasunien qui a choisi, formé et financé ce même groupe de jeunes vénézueliens pour l’aider à créer un mouvement « étudiant » contre le gouvernement d’Hugo Chavez. L’objectif est d’organiser des actions permanentes de déstabilisation pour déclencher des protestations dans tout le pays et ainsi isoler le gouvernement vénézuelien, jugé « répressif », sur le plan international.

La stratégie des « Révolutions de couleur »

Ces étudiants grévistes de la faim sont membres de Jeunesse Active Venezuela Uni (JAVU) qui affirme avec fierté être affilié à OTPOR au Venezuela.

OTPOR est une organisation serbe qui a été financée à hauteur de plusieurs millions de dollars par le Département d’Etat étasunien et ses agences, comme l’USAID, la NED, l’Institut pour la Paix (IFP) et l’Institut Albert Einstein (AEI), ainsi que de l’appui stratégique et politique de Washington. Ce mouvement a ainsi pu renverser Slobodan Milosevic en Yougoslavie en l’an 2000.

OTPOR est depuis utilisé par la diplomatie étasunienne comme modèle pour un « changement de régime » sans coup d’Etat et sans intervention militaire. Elle est est allée jusqu’à financer la production d’un documentaire expliquant comment OTPOR a fait tomber Milosevic, intitulé « comment renverser un dictateur ». Cette document a été diffusé ces dernières années dans les institutions américaines de nombreux pays, comme à Cuba ou au Venezuela.

La stratégie de ces « révolutions de couleur » consiste à affaiblir et a désorganiser les piliers du pouvoir (l’Etat, les forces vives) et a neutraliser les forces de sécurité, le tout, dans un contexte électoral. Robert Helvey, colonel de l’armée étasunienne et membre de l’Institut Albert Einstein (AEI, cellule principale de formation à ces techniques) explique que l’objectif n’est pas de détruire les forces armées ou de police, mais de les convaincre d’abandonner le gouvernement actuel et de leur faire comprendre qu’il ont une place dans le pouvoir à venir. Par le biais d’opérations psychologiques à leur destination, la stratégie vise à nouer des liens avec les militaires pour négocier. [1]

Les médias servent quand à eux à donner une aura internationale à ces mobilisations contre un Etat supposément « répressif ». Les manifestations de rue, les grèves de la faim, donnent l’impression que le pays se trouve dans une situation chaotique, instable, et que le pouvoir est prêt à tomber devant l’insurrection populaire. Lorsque pour rétablir l’ordre et faire appliquer la loi, l’Etat réagit, les médias sont utilisés pour accuser le gouvernement de répression et de violation des droits humains. Tout ceci permet de justifier n’importe quelle agression externe ou interne contre l’Etat.

Le cas vénézuelien

(...) Le Secrétariat d’Etat Américain, grâce à son relais officieux à Caracas, l’Agence Internationale pour le Développement des Etats-Unis (USAID), entame le financement de nombreux projets universitaires au Venezuela [2] ainsi que de diverses ONG liées à l’opposition comme « Leadership y Vision », toujours dans le but de réaliser des ateliers de formation avec étudiants, lycéens et journalistes.

Quelques millions de dollars furent ainsi distribué à ces agences par le Département d’Etat pour financer des formations, des cours sur la démocratie, les droits humains, et même des cours d’écriture de CV, sur les campus vénézuéliens, pour attirer et influencer la jeunesse du pays.

(...) En avril 2010, l’Institut George W. Bush, avec l’organisation étasunienne Freedom House, organise une rencontre entre les « activistes pour la liberté et les droits humains » et les « experts d’Internet » pour analyser « le mouvement global de cyberdissidence ».

MADE IN USA

La liste de ces soutiens et contacts permanents entre le Département d’Etat, ses agences, et l’opposition étudiante au Venezuela, constitue la preuve irréfutable que ce groupe est sous les ordres et en faveur des intérêts de Washington.

Ces derniers jours, de nombreux porte-paroles étasuniens ont tenté de faire un parallèle entre l’Egypte de Moubarak et le Venezuela de Chavez. Alors que les deux situations n’ont rien de commun, Washington, et ses agents aux Venezuela, cherchent à déformer la réalité pour déclencher des actions contre le gouvernement vénézuélien, en utilisant ces jeunes grévistes de la faim comme chair à canon. Ou alors, comment peut-on expliquer que des jeunes risquent leur vie pour demander la libération de criminels, assassins et corrompus, qu’ils appellent prisonniers politiques ? Il s’agit bien d’une manipulation très dangereuse.

Cette mise en scène sous forme de « reality show » a été mise à nu et ils ne pourront une fois de plus pas atteindre leurs objectifs. (...)
Eva Golinger

Article original :
http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php?article1462&lang=es

En français : http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=23482

Les masques de OTPOR décrits par Blanca Casanova évoquant Eva Golinger :

Derrière l’emploi d’un langage où on parle de non-violence, de démocratie pure, de liberté, pour qu’il paraisse naturel, venu du peuple provoquant un changement démocratique, se cache une imitation qui prend racine dans le mouvement serbe OTPOR (résistance), un courant juvénile d’opposition surgi en 1998 qui a établi ses stratégies d’après les manuels de Gene Sharp et de l’Albert Einstein Institut.

"En réalité, derrière ce langage, il y a les acteurs qui cherchent à récupérer le pouvoir dominant pour réprimer le peuple, utilisant la jeunesse comme protagoniste, à l’avant-garde des "rébellions populaires", afin de convaincre l’opinion publique internationale." dit Eva Golinger

Elle explique que la jeunesse, est davantage manipulable par les techniques du marché, et ce sont des stratégies employées comme s’il s’agissait de la vente d’un produit. On choisit la couleur, le logo, les rassemblements et « évènements », pour provoquer un processus de déstabilisation. Une grande partie des jeunes suit, sans savoir quel est le but final, par effet de mode, influencée par les stratégies du marketing.

Selon Golinger, le "manuel de lutte non-violente" élaboré par Sharp décrit quelques 200 actions et stratégies de déstabilisation sociale, politique et économiques qui comprennent les grèves, les manifestations pacifiques dans la rue, et une intense utilisation d’internet et des réseaux sociaux (...).

http://www.radiomundial.com.ve/yvke/noticia.php?484773

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